je reviens juste sur ce point: voici deux sujets de philosophie du BAC sur l’histoire que j’ai pu trouver.
je pense que ces deux sujets parlent d’eux même sans qu’on ai besoin de les traiter ici et que l’on peut affirmer que la soit disante neutralité des manuels d’histoire souleve pour le moins bien des questions et que les réponses sont loins d’être évidentes
1/ Tu ne peux empêcher certains de nier l’évidence. Les mettre en prison ne résoud pas grand chose, elle met juste un baillon provisoire sur quelqu’un en sachant qu’un autre prendra le relais.
Le devoir de mémoire, c’est le devoir de chacun d’entre nous de se souvenir et de savoir que le danger est toujours présent.
Mais je comprends ton point de vue, sache que le mien est influencé car, étant dans le milieu éducatif, je suis assez loin de privilégier la loi, je pense que dans un autre contexte, je penserai volontiers comme toi.
2/ Ceux qui font les programmes ont des origines et des cursus suffisamment divers (collège, lycée, fac etc…) pour justement qu’il y ait une vraie synthèse dans l’ensemble, ils sont choisis par une commission de l’EN selon des critères je te l’accorde, assez flous mais encore une fois, les programmes sont assez “consensuels”
3/ Bien entendu l’EN valide les programmes mais je n’ai jamais eu vent ni de censure, ni de consignes particulières dans la mesure ou, je le répète, l’enseignement de l’histoire en France est suffisamment “neutre” pour ne pas verser dans l’éloge patriotique ou dans son contraire.
Pour le formateur IUFM, sache que les IUFM forment les futurs enseignants et que jamais je ne défendrai ces institutions couteuses et inutiles ou des gens qui ne servent à rien et qui n’ont jamais vu d 'élèves (coucou Mr Philippe Mérieu) se permettent de parler et de dire à des jeunes profs ce qu’il faut faire…
Les IUFM relevant directement de l’EN, effectivement les formateurs peuvent etre virés, cependant, ils n’ont aucune influence sur les élèves et les programmes.
Tu dois ici faire la distinction entre 2 choses: l’Histoire en elle même, à savoir une science universitaire ou se mêlent des courants divers, variés et contradictoires
et l’histoire enseignée aux élèves, qui est une vision plus dégagée, neutre qui n’implique pas ou peu le débat.
1/ tout de même il faut bien punir les délits. Autrement à appliquer ta logique on ne condamne plus personne puisque n’importe qui peut commetre le même délit après.
2/je comprend ton point de vue aussi. En réalité je pousse le concept de "devoir de mémoire" à son maximum pour justifier ma position.
3/ assez consensuel comme tu dis juste assez pas totalement. Et d’autre part le consensus se fait toujours au détriment de la vérité pour peu qu’il y’en ai une.
je releve aussi que tu parles de l’histoire de France. Mais quel point de vue ont les autres pays sur notre vision de notre histoire? Tu imagines sans doute sans trop de difficulté qu’on n’a pas l’apanage de la vérité et que sans doute nombre de pays voient notre histoire différement de nous surtout lorsqu’on la partage. Et inverssement
Enfin stun sujet vaste :paf:
4/ pareil que 3 pour ce qui est de la neutralité que tu as d’ailleurs toi même mis en guillemets
5/ok :jap:
Tout ça pour dire que l’histoire et son enseignement n’est pas neutre et que ce sont bien souvent les vainceurs qui ecrivent l’histoire. Je ne vois donc aucun probleme àa ce qu’on legifere sur certains points qui prêtent à des polémiques. Surtout quand y a un interêt politique à ce que la Turquie se fache et commette une erreur pour qu’on lui refuse l’adhésion à l’UE
ouais sauf que se sont les premiers (les universitaires) qui forment les enseigants du deusieme (les profs college lycée)
La deusieme n’implique pas de débat car les eleves ont pas le niveau ncessaire pour faire la part des choses et surtout n’ont a faire qu’a une seule version des faits.
A l’université les étudiants ont le choix d’étudier différents avis et se rendent compte que finalement ils ont appris pas mal de “bêtises” au lycée et que l’histoire c’est pas qu’une version bisounoursisée pour ado
*J’ai l’impression que tu as une vision très écornée de ce que tu as appris au collège et lycée, peux tu me dire des exemples de ce que tu as appris et qui te semble aujourd’hui faux, ce serait interessant.
Quant a ton opinion que l’histoire et surtout en france une histoire des vainqueurs… c’est délicat de se prononcer la dessus, je dirais que l’enseignement de l’histoire est naturellement centré sur la France.
par contre je serais ravi, comme toi de voir comment notre histoire et enseignée ailleurs.
–> Le projet de manuel de terminale en histoire commun a la France et l’Allemagne va dans ce sens.
Un seul point de désaccord entre les historiens: la place des USA entre des allemands plutôt atlantistes et des français très critiques sur la place des USA dans le monde
La reconnaissance du génocide était déjà une disposition légale… je ne vois pas en quoi la punition du dénis apporte quoique ce soit de constructif à l’affaire :neutre:
Les deux problématiques se rejoignent! Elles se rejoignent car l’histoire est une science.
Le titre complet de l’ouvrage de Renée Descartes est
DISCOURS DE LA METHODE
POUR BIEN CONDUIRE SA RAISON ET CHERCHER LA VERITE DANS LES SCIENCES
Et aujourd’hui, la méthode scientifique procède toujours par un doute absolu envers toute affirmation (Même envers la nécessité du doute lui même!).
Restreindre les possibilité de débat n’est donc pas acceptable, surtout quand celà traite d’un sujet scientifique, tel que l’histoire.
Et donc de ne pas bloquer le débat par une telle loi. Tu mets toi même le paradoxe en évidence.
on peut également citer le plus célèbre provocateur Français : Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire » (Voltaire)
Un dernier pour la route qui te fera comprendre la fond de ma pensée sur cette loi : Des mauvais moyens employés à bonne fin ( MONTAIGNE - Essais - Livre II)
bon j’ai pas d’exemple précis je dirais plutôt que ce qu’on apprend n’est pas intrinsequement faux mais qu’il y a plutôt des omissions (c’est obligé pour limiter le programme) qui deforme la réalité de l’histoire.
Si on prend les cours qui peuvent être donné sur Napoléon en France et ceux qui sont donné à nos voisins j’aurais tendance à penser qu’il doit y avoir un autre point de vue. Ou sur De Gaulle et la resistance…
L’histoire est tres relativiste dans la façon de la présenter c’est normal et c’est valable partout pas qu’en France.
combien de temps la France a mis pour reconnaitre ses crimes pdt la deportation des juifs. Le vatican a mis combien de temps pour reconnaitre sa responsabilité…
Tu crois que les choses se font tout de suite? Ce serait trop beau et il n’y aurait plus jamais de guerre
megadub : La reconnaissance n’était pas une disposition légale.
Zarathoustra : delit => condamnable, par définition … donc la question ne se pose pas.
La France n’a pas mis longtemps à reconnaitre la déportation des Juifs. Elle a mis du temps à reconnaitre que le gouvernement qui en était à l’origine (Vichy) était un gouvernent français de plein droit.
Je crois que tu n’as pas une vision tres à jour de la science. La science et ses méthodes ont bien évolué depuis Descartes. Et le doute selon descartes est une démarche philosophique qu’il faut pratiquer une fois dans sa vie si on a le temps mais faut arrêter à un moment parce que sinon on avance plus.
pour les propos de voltaire ils sont justes mais je ne sais pas pourquoi je ne pense pas qu’il se serait battu pour défendre le droit de négationnistes qui nient sans aucune forme de proces les “évidences” historiques
A nouveau je ne pense pas que cette loi empêche un historien serieux de faire des recherches sur les génocides et de trouver des preuves si il en existe que tel ou tel génocide n’en était pas forcément un. ou lui interdire d’exprimer l’idée que tel génocide n’est peut-être pas aussi “net” qu’on veut le dire.
A un moment ou un autre il faut donner des mots aux choses même si ils sont imparfait ils ont le mérite de les clarifier. Ceux qui refusent le terme de génocide ont des interêts autre qu’historique ou philosophique. Sinon ils se contenteraient d’avoir l’intime conviction que ce n’en n’est pas un et n’auraient pas besoin de dire haut et fort