Plutot d’accord tuxlevrai… C’est comme quand on dit qu’il faut garder des centrales à charbon ouvertes parce que c’est des emplois. Certes ça compte dans la croissance, mais… à quel prix ?
Le hic pour moi avec le bitcoin c’est qu’il arrive au mauvais moment.
J’ai lu plus haut que ça n’est « pas un investissement, c’est juste un protocole informatique »… Certes. Le blé non plus c’est pas un investissement en soit, c’est juste une céréale. Sauf que les mécaniques de marché découplée de l’éthique font qu’un investisseur va acheter du blé, juste pour se faire une plus-value plus tard, et tant pis pour ceux qui en ont besoin pour bouffer. De la spéculation en somme.
Le bitcoin a la meme utilité, il crée de la valeur via la spéculation. Il est vanté comme un moyen d’échange, mais il est miné dans l’objectif de faire de la thune.
Ce serait arrivé dans 200 ans après avoir résolu les soucis de changements climatiques, d’inégalités, d’injustices sociétales et de dynamiques de domination, aucun souci.
Mais ça arrive dans un moment charnière de course contre la montre, ou on spécule à mort quitte a créer artificiellement de la rareté, sans considération pour les externalités environnementales et sociales, histoire d’etre en haut du panier quand ça va peter.
Non, le bitcoin ne semble pas etre une solution adaptée aux problematiques contemporaines. On a besoin de sobriété, d’utilisation raisonnée des ressources finies, de démarchandisation de biens et services essentiels, de relocalisation au sein de réseaux de proximité et d’économies circulaires.
Les monnaies locales sont bien plus utiles en ce sens, et semblent bien moins tomber dans le panneau de la spéculation et de la course à la conso.
Dans 200 ans, une fois les pieges spéculatifs et un équilibre de durabilité trouvé, les cryptos pourront etre la « monnaie locale » du village-monde, mais d’ici la on a du pain sur la planche, et le bitcoin à pas l’air d’avoir beaucoup à offrir.