Je suis d’accord sur un certain nombre de choses… mais ceci étant ce que tu dis signifie un changement radical du paradigme économique…
Et la ce n’est pas gagné.
C’est effectivement un changement radical. Et la difficulté est grande, car cela va complètement à l’opposé de la culture que nous avons reçu… Une culture qui date de millénaires d’économie agricole et manuelle. Il y aura tout à inventer et de nombreux problèmes à résoudre.
Mais c’est pourtant un choix vital. Un retard de décision serait lourd de conséquences en entraînant un antagonisme contre productif entre l’homme et le robot. Cet antagonisme produirait de mauvais compromis pour préserver l’emploi humain et des freins mortels à l’innovation et au développement des robots.
Les pays qui sauront prendre les bonnes décisions avant les autres prendront le leadership, car le robot possède une productivité sans commune mesure avec l’homme.
Mais surtout, pendant que les robots travaillent, l’homme peut innover. Et l’innovation, c’est l’enjeu du 21ième siècle.
Aujourd’hui, posséder le leadership de l’innovation vaut plus que des millions de bras.
Et la ce n’est pas gagné. Moi je pense plutôt qu’on devrait mieux accompagner ceux qui n’ont pas de boulot en les formant a des métiers où il manque de bras plutôt que d’entretenir des gens a rien faire… La valeur"travail" doit retrouver sa place.
C’est impossible.
Aujourd’hui, nous ne disposons plus des emplois nécessaires à une demande qui se chiffre maintenant à un paquet de millions de demandeurs. Et les chiffres sont vraisemblablement sous estimés car tous les demandeurs ne sont pas inscrits à pôle emploi.
Cela ne fera qu’empirer dans le futur. Car le numérique va s’attaquer dans les années qui viennent à de nouveaux emplois grâce aux progrès récents de l’intelligence artificielle.
Mais ce n’est pas en se ruinant en formation et subventions pour tenter à tout prix d’occuper quelques emplois « non pourvoyables » à la marge qu’on résoudra le problème de l’emploi.
D’ailleurs, l’utopie de la formation et de l’accompagnement, n’est ce pas ce que l’on fait depuis des décennies ? Ne serait t’il pas temps de réaliser que ça ne fonctionne pas et que le chômage de masse augmente régulièrement et massivement ?
Bref, il faut sortir du déni, comprendre que « la valeur travail », c’est le passé. Que les parti politiques nous vendent de la démagogie qu’on voudrait entendre et qu’il faut accepter le changement pour vivre avec son temps.
D’ailleurs, au sujet des partis qui nous vendent cette fameuse « valeur travail » et fustigent ce qu’ils appellent « assistanat », demandez vous ce qu’ils ont reussi à améliorer quand ils étaient au pouvoir.
Maintenant, ce qu’il faudrait faire : D’abord, cesser d’endetter le pays pour financer des formations inutiles, pour subventionner de l’industrie de bras devenue non rentable, ou a faire tourner les gens à la recherche d’emplois inexistant.
Tout cet argent, nous le gaspillons au lieu de l’investir dans la création d’industries modernes entièrement automatisées.
Et si on veut espérer créer de l’innovation, il faut cesser d’occuper inutilement le temps des gens à chercher du travail qui n’existe pas.
En France, j’ai vu des gens s’extasier sur le fait que des chercheurs sans emploi se résignent à livrer des pizza alors que leur formation nous à coûté une fortune et qu’ils peuvent facilement s’expatrier. Si on ne change pas de mentalité, nous sommes morts.
De même pour la production, a mon sens le problème n’est pas la production de 50 frigos différents mais plutôt la façon de les produire. Un peu plus de considération écologique dans les productions industrielles ne ferai pas de mal
Cela n’engendrera qu’un résultat marginal.
Parce que la production actuelle n’est plus conditionnée par le nombre de bras, mais par la quantité d’énergie disponible. Si une production consomme moins d’énergie, cette énergie servira juste à produire d’autre choses. La science du marketing sait inventer tous les jours de nouveaux besoins (parce que les gens ont besoin de travailler). Donc au final, on arrivera à la même consommation énergétique et la même utilisation des ressources.
J’ai souligné plus haut le fait que l’homme produit aujourd’hui le nécéssaire avec très peu de travail.
Mais le système n’a jamais évolué pour s’adapter à cela. Et il continue d’obliger l’homme à travailler coûte que coûte.
Au fur et à mesure que l’homme devient plus productif, il lui faut inventer de nouveaux besoins pour survivre, de moins en moins utiles, de plus en plus futiles. Et cela malgré le fait que l’humanité produit largement assez pour vivre.
Notre système engendre donc une incitation à la surproduction. Et c’est ce qui constitue une grande partie du problème écologique actuel.
Pire, il se trouve que passé un certain stade, il se développe même ce qu’on pourrait qualifier d’activité nuisible, voir extrêmement nuisible. Je n’ai pas le temps de développer ici ce sujet malgré le fait que c’est un problème de société qui devient absolument colossal.