En France d’après l’ADEME, c’est l’énergie « verte » avec plus mauvais Bilan carbone. Le nucléaire a un bilan 10 fois plus faible.
Le nucléaire quoi qu’on en pense a la capacité de fournir une quantité d’énergie incroyable et en permanence, contrairement à toutes les autres source d’énergie et en plus sans CO2, j’invite les anti-nucléaires à voir l’impacte de l’absence de gaz du aux sanctions chez nos voisins allemands soi-disant propre, il ratissent des vallées entières pour obtenir du charbon pour compenser le manque de gaz car il faut fournir 9 000 tonnes de charbon par JOUR pour alimenter ces saloperies de centrale a charbon.
Pourquoi ils font ça ? Parce que leurs éoliens et leur panneaux solaires sont incapables de fournir une quantité d’énergie suffisante et de manière constante pour alimenter le pays
Et pour info oui le nucléaire créé des déchets mais au moins ils sont localisés, le CO2 c’est piégé dans l’atmosphère pour 10 000 ans, donc faut vraiment arrêter avec cet argument là
C’était un des grands atout de la france qui permet d’avoir de l’énergie pas chère en abondance constamment.
Le fait que l’Allemagne mette son véto pour refuser de considérer le nucléaire comme étant une energie renouvelable est une totale hérésie
Si il le font c’est uniquement pour nous refourguer leur éoliens et leurs panneau solaires
Ceux qui souhaite la disparition du nucléaire : NOT READY
le japon ratisse des vallees entieres pour du charbon ? au japon ?!
Ceci dit je ne sais pas pourquoi tu me parles 1. sur ce ton 2. comme si j’etais anti nucleaire 3. sur ce sujet, tout ce que je disais c’est repondre a virus comme quoi au japon les maisons me paraissaient bien isolees quand j’en ai loue une
Il faut revoir tes cours de SVT, une femme seule ne peut pas faire d’enfant.
La fertilité n’est pas qu’une question de biologie, c’est avant tout une question de culture et d’éducation. Et si tu revois tes cours d’histoire, tu verras que dans tous les pays qui l’ont connue, la bascule vers les taux de fertilité faible que connaissent aujourd’hui les pays développés s’est fait avec le développement de l’éducation et des droits des femmes et leur émancipation des hommes. Notamment parce que même dans les pays les plus égalitaires, la contraception reste par exemple une préoccupation avant tout féminine.
La fertilité c’est le fait de concevoir un enfant, c’est biologique. Le droit des femmes, ainsi que leur éducation, c’est culturel.
Si c’est une préoccupation féminine, cela montre bien que même les pays égalitaires ne le sont pas du tout sur ce point. Si une femme tombe enceinte, les deux sont responsables (si personne n’a menti sur leur contraception bien entendu).
Il faudrait SURTOUT écrire au sujet de cet article sur les panneaux solaires au Japon obligatoires sur les nouvelles maisons,
car là tu dérives sur un autre sujet qui n’a strictement rien à voir
dsl je me suis gouré dans un clic je voulais répondre aux autres qui hurle à la mort du nucléaire sans comprendre ce que sa implique, pour le japon je ne sais pas, si leurs panneau solaires sont fabriqués chez eux c’est pas bête en soi par contre imposer une obligation alors que les panneaux solaires coutent un bras
c’est pour les nouvelles constructions, faut le prevoir dans le budget. Il y a quelques annees on disait cela pour d’autres trucs dans le batiment, en soi faut voir cela comme une nouvelle norme… euh oui ca derive sec dans les commentaires, le pmu est plein ca doit etre les vacances scolaires
« Hélas le bilan carbone du cycle de vie des panneaux solaires est désastreux. »
NON
"
Selon la base carbone de l’ADEME, les émissions par kWh produit en France avec du gaz sont de 418 grammes, de 730 g avec du fioul, de 1060 g avec du charbon, …/… , 43 g pour les panneaux photovoltaïquesEt le nucléaire … 4 g.
"
OUI MAIS (énorme MAIS)
1- On est d’accord que quand tu parles de « désastreux », ça colle pas vraiment avec un facteur 24x mieux que du charbon, y-eut-il bien mieux disponible
2- nuke à 4g … ou pas. La base adème donne entre 1 et … 200 !
source :
https://bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?conventionnel.htm
et oui, « prolonger » une vieille centrale, c’est 4g, mais c’est pas comme construire un EPR à « double fond » avec 400 000 tonnes de béton à ammortir.
Un EPR c’est 5x la pollution CO² d’un panneau solaire, et je n’en déduirais pas que pour autant l’EPR est un moyen « désastreux » 1000 c’est grave, 45 non.
3- et prolonger, est une stratégie qui est en train de s’appliquer au solaire, les panneaux ont une deuxième vie car ils perdent très peu au bout de 25 ans visiblement.
ça te tombe les émissions à 21g, 10x moins qu’un EPR
4- Enfin, quand on installe du PV, on complète, on ne remplace pas de l’ancien (ou rarement)
Du coup, dans une logique d’accroissement de la demande, avec un parc actuel au taquet, tu n’as pas le choix : si tu n’as pas ton ajout rapidement, tu importes les seuls trucs upgradables rapidement et pour pas cher, charbon, ou gaz. Démonstration tristement en cours
ça implique que si tu optes pour du Nuke neuf en lieu et place du PV, on doit compter avec les 10 ans d’attente chantier, compensée par des sources thermiques, particulièrement en dehors de notre pays qui n’est pas le nombril du monde.
Et cette attente chantier devrait être comptabilisé. Un etat qui prend une décision comme pour Cestas chez nous, c’est une centrale solaire raccordée 6 mois plus tard et qui produit l’équivalent d’une conso d’une ville comme Bordeaux.
Un jour, peut être, FlamandVille démarrera.
1 - Désastreux par rapport au nucléaire avec un bilan 10 fois plus mauvais d’après ces chiffres. J’insiste pour marquer les esprits qui vouent un culte injustifié au photovoltaïque.
2 - Les contructions d’EPR ne représentent pas au niveau mondial un bilan qui remet en cause ces chiffres.
3 - Tant mieux mais ca reste toujours moins bon que le nucléaire.
4 - Au niveau mondial des centrales sont constamment mises en chantier avec des mise en fonctionnement qui interviendront avant ces 10 ans.
1 - Désastreux par rapport au nucléaire avec un bilan 10 fois plus mauvais d’après ces chiffres. J’insiste pour marquer les esprits qui vouent un culte injustifié au photovoltaïque.
comme démontré, c’est faux. le PV « 2022 » c’est bien de l’installation qui commence en France. C’est donc à comparer avec un EPR NEUF , donc avec un jus à 200g/kWh, soit 5x plus polluant.
2 - Les contructions d’EPR ne représentent pas au niveau mondial un bilan qui remet en cause ces chiffres.
Sauf qu’on se fout du niveau mondial, on parle de la france, ou au pire de la zone européenne comprenant l’Angleterre.
Les normes de sécurité post-fukujima en europe imposeront des réacteurs de très haut niveau de sécu, et c’est ça qui plombe le bilan CO2 du New nuke.
Et de ce que j’ai compris, le taux d’infra sur MWH produit du micro nuke est supérieur au traditionnel, donc peu d’espoir que tu aies un gain CO2 si jamais tu misais sur NuScale TerraPower ou équivalent. (mais j’en conviens, ça reste à démontrer, je n’ai pas de data fiable sur le micro-nuke)
3 - Tant mieux mais ca reste toujours moins bon que le nucléaire.
du PV à 21g reste meilleur qu’un EPR, car sa prolongation l’amènera à 100g. on garde un écart de 5x en faveur du PV.
Tu continues de comparer du nuke « passé » qui n’est plus achetable sur étagère en europe aujourd’hui (ce qui explique que UK, france, finlande aient tous contracté un EPR alors que c’est hors de prix)
On attend un miracle de l’EPR2, je changerais avec plaisir mon opinion si EDF nous sortait un lapin de son chapeau. Ce n’est pas impossible. Mais c’est spéculatif.
4 - Au niveau mondial des centrales sont constamment mises en chantier avec des mise en fonctionnement qui interviendront avant ces 10 ans.
Oui, c’est ce qu’aurait du faire la france, et l’europe.
Sauf que c’est pas le cas. Elle ne l’a pas fait.
Et que s’est il passé entre temps ? les prix des ENR ont été divisés par 10, leur vitesse d’installation multiplié par 10.
et on peut poursuivre : la production par poteau éolien a été multiplié par 14 - et même 16 en 2022, le stockage a lui aussi été divisé par 10, et tout ça n’est pas fini.
Les courbes se sont croisées, face à lui le Nuke a explosé ses coûts sécurité, et rien ne dit qu’on touche un maximum requis, car les couts indirects (retraitements, déchets…) notre société nucléophobe va les faire exploser.
ça veut dire que contrairement à un mix ENR (qui s’installe de quelques mois à quelques années max aujourd’hui)
- tu tentes d’obtenir un chantier accepté de la population : déjà rien que là, c’est pas gagné
- tu sors 10 à 20 milliards d’euros par réacteur d’abord,
- tu les gèles pendant 10 ans, sans la moindre production à l’horizon
- au bout, si ça démarre un jour, tu as - ENFIN ! - du jus à 120 €/MWh
Sur un mix ENR en 2022
- tu peux diversifier sur des centaines / milliers de « spots » tes moyens de prod
- a production équivalente, tu dépenses « juste » moitié moins**
- tu as immédiatement un jus qui commence à 44€/MWh
Ton capital est immédiatement rentable.
** j’aimerais bien que janco réactualise, au lieu de nous sortir toujours l’exemple allemand comme repoussoir - entre nous, car c’est réellement une fake news d’utiliser cet argument basé sur des tarifs d’achat de parc datant d’une double-décénnie, c’est un déni des tarifs actuel, et ça mène à ce genre de débat.
D’où sors ce chiffre de 200 g/kWh pour un EPR ? Certes, il y a plus de béton que dans un REP, mais tout de même, de là à multiplier par 50 son bilan carbone, ça me semble étrange… Surtout que le béton des REP ne compte que pour 0.7g/kWh dans leur bilan carbone (0.6g à la construction, 0.1g à la déconstruction), le gros du bilan carbone venant du combustible (1.3g pour le minage, 0.3g pour la conversion, 0.4g pour l’enrichissement, 0.6g pour la gestion des déchets).
Et pour le PV, si tu veux le comparer avec un EPR, il faut faire son bilan carbone dans une configuration où il rend le même service qu’un EPR, c’est-à-dire une production quasiment 24h/24… Donc en incluant dans le cas du solaire des dispositifs massifs de stockage. Et je compte même pas le fait que l’EPR de Flamanville, ça reste un prototype, donc au bilan carbone forcément plombé par ça par rapport à des modèles de série…
Pour sortir 35 GWh par jour, ce qui est l’objectif moyen de l’EPR (facteur de charge de 90%) en solaire, il te faut 150 km² de panneaux solaires (l’EPR occupe 0.04 km²). 35 GWh par jour, c’est grosso modo ce que produisait TOUT le parc solaire français en 2019… Donc prétendre qu’on peut déployer une telle capacité, sans même compter le stockage, en 6 mois, c’est vraiment du bullshit.
Ensuite, vient la question du stockage… Pour produire 35 GWh avec une puissance max de 1650 MW sur la journée avec du solaire, il faut une capacité de stockage d’au moins 27 GWh pour tenir les 16h par jour où le solaire ne produit rien en hiver. En réalité, il faut même encore plus, parce que sur les 8h où le solaire produit, il ne sera pas tout le temps à plus de 1650 MW.
27 GWh, si on stocke ça dans des batteries lithium, c’est 135 000 tonnes / 67 500 m^3 de batteries.
En stockage gravitaire, avec 1000m de hauteur de chute (ce qui est déjà énorme, il n’y a pas beaucoup d’endroits où on peut faire une telle installation en France), 1650 MW c’est environ 210 m^3/s. 25 GWh, c’est un peu plus de 12 millions de m^3.
On est grosso modo sur la capacité de la plus grosse STEP de France (qui est dans le top 10 mondial), qui fait 1800 MW en pointe et dispose de 14 millions de m^3 de capacité réversible. Sauf que par contre elle ne fait « que » 1200 MW en pompage, alors que là il faudrait sans doute de l’ordre de 3-4 GW en pompage (il faut remonter en moins de 8h, et pas à puissance constante, ce qui 16h à 1650 MW). Et sa construction a pris 10 ans.
Et tout ça, faut encore le multiplier par 6 si tu veux totalement te passer des 6 EPR2 actuellement prévus… Non, ça se fera pas en 6 mois, ni même en dix ans…
Et encore, tout ça c’est en se basant sur la production moyenne des panneaux solaires… En réalité, comme il y a des jours où ils produisent moins, pour avoir un service rendu équivalent à un EPR, il faut soit encore bien plus que 150 km² de panneaux solaires, pour avoir une production suffisante même les plus mauvais jour, soit encore plus de capacité de stockage, pour pouvoir couvrir plusieurs jours consécutifs de faible ensoleillement…
Le tout renouvelable, c’est envisageable. Mais pas à court terme, il faudra des décennies pour déployer tout le nécessaire (et notamment un gros parc de VE pour le stockage), pas sans faire avant des efforts DRASTIQUES sur la consommation d’énergie, pas sans accepter un certain risque de coupures aux heures de pointes en hiver (et ça, y a qu’à voir la panique des gens quand on parle de 2 heures de coupure hypothétique pour se rendre compte que c’est pas près d’être accepté) et pas sans une révolution géopolitique permettant d’aller profiter des déserts pour produire avec un mix de solaire PV (pour couvrir la consommation en journée) et solaire thermique (pour couvrir la production nocturne en stockant) et avec une faible variabilité quotidienne de la production.
Personne n’a prétendu que le PV unique avait une mission équivalente à un truc pilotable, et que ça devait être ta base de calcul.
Le but d’une transition vers le renouvelable, c’est que ce soit tout un mix (en sources, interconnexions distantes, et stockage) - afin que dispersion et foisonnement le plus large possible assurent un « talon » de prod.
idem, remplacer le zéro fourniture nocturne par du 100% fourniture stockée n’a pas de sens. Pour les mêmes raisons.
même dans un gite isolé, si un 6kWh dePV couvrent 90% des jour et que disons 3kWh couvrent 100% des nuits, tu vas pas acheter 63kWh de batt pour l’éventuelle semaine sans soleil.
Tu auras un groupe électrogène qui tournera cette semaine là. Et ton parc batterie te coutera 21x moins cher.
là c’est la même chose,
Bien sûr que les interco, des ENR à bon facteur de charge et un vrai foisonnement précèdent la démarche pour éviter le contre exemple allemand.
Le tout renouvelable, c’est envisageable. Mais pas à court terme,
Je ne suis pas pour le tout renouvellable !
je dis juste que l’augmentation de nos capa électriques nécessaire MAINTENANT, devraient prioritairement être faites en ENR parce que c’est dispo maintenant, et moins cher maintenant, et que ça urge !
Tout ce qui ne sera pas fait maintenant sera acheté à l’étranger pendant des décennies via du thermique à flamme étranger, et on parle de 50TWH manquant par an.
il faudra des décennies pour déployer tout le nécessaire (et notamment un gros parc de VE pour le stockage),
mais pour combien d’années de chantier et de service tu t’embarques en EPR ? des décennies.
Et pendant ces décennies, t’as même pas du variable, ou de l’intermittent, t’as rien, que dalle.
Et tu pries pour que ça veuille bien démarrer dans les temps.
A ce sujet, à peine démarrée en 2024, Flamanville sera arrétée pour carrément changement du toit BR si j’ai bien compris ?
Le nuke, en 2022, ça devrait devenir le groupe électrogène du plan de demain, les batteries (STEP, redox, GRID) ça devrait commencer maintenant, et on devrait déjà plancher pour coller 50/100 TWh de fourniture ENR au moins cher possible et au plus vite possible.
Le Nuke, c’est un chantier à démarrer en parallèle, mais à aucun moment on devrait se dire que puisque c’est versatile et fiable, faut miser tout là dessus, débiner les ENR pour leur intermittence (qui est de la variabilité) , des prix mensongers - alors qu’on a 15 ans de retard sur ce doss nucléaire ce qui nous condamne à nouveau à 10, 20 ans avant qu’on ait un complément sérieux à nos 51 réacteurs actuels.
parce que même si on prend des engagements ENR sur un légendaire EPR2 performant financièrement et en CO², il n’est pas prêt d’être raccordé au réseau. On a même pas les plans !
Aujourd’hui, 350 GWh de prod additionnelle ENR, en un seul parc, ça s’installe bien en un an, comme l’a prouvé Cestas par exemple.
On est sur les mêmes ordres de durée de chantier pour Le Havre, St Nazaire etc. Y’a vraiment pas photo
C’est justement ce qu’on fait, en développant notamment le solaire… Mais ça ne peut pas se faire aussi vite que tu le crois, le marché est déjà en tension, à partir de là on peut donc difficilement aller beaucoup plus vite… L’obligation qui a récemment été votée pour la couverture des parkings, le plus gros truc en suspens à ce sujet, c’est bel et bien les approvisionnements en matériaux et en main d’oeuvre pour y arriver dans les délais très courts imposés par la loi…
Oui. Sauf que 350 GWh, c’est peanuts… Comme tu le dis, on parle de 50 TWh manquants par an…
Des parcs de 350 GWh, il en faudrait donc 140… Et si un tel parc a pu être fait en un an (et encore, un an de chantier, c’est pas un an de projet… parce qu’ils sont sans doute pas arrivés en novembre 2014 sur le marché en disant « on a besoin de 300 MWc de panneaux »… tout ça ça a été planifié et commandé à l’avance), c’est parce qu’il y avait justement pas 10 ou 100 projets de cette ampleur en parallèle… 140 parcs comme ça, ça se fera clairement pas en un an, il faudra bien dix ans pour y parvenir.
Déployer du solaire au rythme de 5 TWh de production supplémentaire par an, ça serait déjà un petit exploit (ça veut dire rajouter chaque année 40% de la capacité qu’on a installé en France en 20 ans…). Et encore une fois, sans compter le stockage… Parce que quand tu ajoutes 350 GWh de production solaire sur une année, t’as pas besoin de penser à la question du stockage, c’est totalement négligeable. Quand tu passes à 5 TWh dans l’année, la question du stockage devient absolument critique. Le marché du lithium est en forte tension, les STEP, tu pars sur des échelles de temps de l’ordre de la décennie, et encore, juste pour la construction, sans compter le temps de trouver des sites exploitables, de faire les études géologiques et d’obtenir toutes les autorisations nécessaires, parce que stocker des centaines de millions de m^3 d’eau, ça ne se fait pas n’importe où et n’importe comment (ne pas oublier que le volume à stocker est inversement proportionnel à la hauteur de chute… s’il faut 24 millions de m^3 (2 réservoirs de 12M) pour stocker en STEP de quoi assurer 12 TWh de solaire par an (35 GWh * 365, dont 27 GWh passant par la STEP) avec 1000 m de différence entre les deux réservoirs, tu passes à près de 500 millions de m^3 si tu n’as plus que 50 m entre tes deux réservoirs… 500 millions de m^3, c’est une fois et demi le lac du Der-Chantecoq, le plus grand lac artificiel de France en superficie, et la moitié de celui de Serre-Ponçon, le plus gros en volume… Et pour lisser 50 TWh annuels avec des STEP, il faudrait encore 4 fois ça, et encore en tablant sur le fait que les STEP fonctionnent à 100% de leur puissance en permanence… En réalité, avec une capacité de 27 GWh, une STEP ne va pas lisser 12 TWh par an, mais plutôt un dixième de ça (Grand’Maison, c’est de cet ordre de capacité réversible, pour une production annuelle de 1.4 TWh, apports gravitaires compris, car la retenue haute est aussi alimentée par des torrents).
Et en pratique, on exploite déjà tellement nos vallées de montagne avec l’hydraulique que de nouvelles STEP de grande capacité ne pourraient quasiment être faites qu’en convertissant des centrales simples existantes en STEP. Donc en perdant de la capacité de production hydraulique dont on a cruellement besoin le temps des travaux…
On doit encore pouvoir développer le stockage dans des STEP, mais on pourra pas faire un facteur 10 par rapport à ce qui existe, loin de là. Et on en revient du coup aux batteries, et là avec le coût et les tensions sur le marché, l’échelle temporelle se compte aussi en décennies, pas en mois. S’il faut 108 GWh de capacité de stockage pour pouvoir déployer une capacité de 50 TWh annuels en solaire, ça fait de l’ordre de 60% de la production annuelle mondiale de batteries. Juste pour la France. Juste pour le stockage sur le réseau. Même lissé sur dix ans, ça passerait pas, surtout avec les voitures qui rien qu’en France vont nécessiter a moins 500 GWh d’ici à 2035 si on veut atteindre l’objectif de 15M de VE à cette date… C’est bien pour ça que RTE compte sur les VE pour le stockage, parce que c’est totalement utopique d’espérer atteindre les capacités de stockage nécessaires au développement des EnR autrement que via le parc de VE.
Bref, désolé, mais non, même en solaire, les 50 TWh annuels manquants, il faudrait bien plus d’une décennie pour les couvrir…
La seule solution efficace rapidement pour couvrir ce manque, c’est les économies d’énergie.
Bref, désolé, mais non, même en solaire, les 50 TWh annuels manquants, il faudrait bien plus d’une décennie pour les couvrir…
bon, au delà du fait que je ne comprends pas la variable qui te fais ajouter une telle valeur de stockage, les STEP et le lithium sont loin d’être les seules solutions disponibles.
Le problème du stockage de masse, c’est pas tellement sa faisabilité, c’est sa quasi inutilité jadis qui a rendu impossible justement, son effondrement des couts par massification, exemple magnifique ici :
Mais en la matière, parmi une foultitude de trucs pas sérieux, tu as aussi
- les step côtiers (premier projet : 3.5 GWh)
- les « cavernes » de compression avec récupération adiabatique
- les batteries à sels fondus, à métaux fondus
- les redox vanadium
- le sodium-ion
- le redox anionique (et organique au passage)
Donc si le marché du stockage explose par besoin, ces protos ou productions déjà au point sont là et prendront chacune leurs « niches ». Mais il n’y a pour moi ni impossibilité technique ou financière, on est pas en 1990, avec nos usines PV à quelques centaines de MWc de capacité de prod, nos éoliennes de 500 kW / 2MW (pour les plus folles) sans moyens de levages dignes de ce nom et à 250 €/Mwh produit, des batts plomb à 60% de rendement et 1000 €/ MWh restitué etc
Même si comme tu le dis, atteindre l’objectif prendrait 10 ans, chaque année tu as un dixième de la production qui s’agrège. C’est pas du rien pendant 10 ans / puis tout (si ça démarre à temps).
Et entre nous, j’ai moins de doutes sur une multiplication de projets « Cestas Like », tout simplement parce qu’ils sont auto-rentables, que sur le fait de trouver la main d’oeuvre qualifiée pour relancer un plan messmer dans un pays ou plus personne ne veut être ouvrier ou ingénieur nucléaire.
La seule solution efficace rapidement pour couvrir ce manque, c’est les économies d’énergie.
qu’on aura pas : si on veut décarboner transports, aciers et engrais, et chauffages, va falloir plus de jus.
Ce qui me fait ajouter une telle valeur de stockage, c’est que le solaire n’est disponible que 8h par jour, au mieux, en hiver. Alors que les 50 TWh qui manquent, ils sont répartis quasi 24h/24, surtout s’il s’agit de palier aux manques actuels du nucléaire compensés par du thermique (regarde les courbes de production chez RTE, même en pleine nuit le thermique il tourne encore, et certaines nuits on importe même… dimanche dernier par exemple, à 2h du matin, on avait 6.5 GW de gaz, 1.5 de charbon et 6.5 d’import… sur l’ensemble de la nuit du samedi au dimanche, on a dépassé les 100 GWh d’import + production thermique à flamme… et sur 24h, ça doit être plus de 200 GWh) … si tu veux couvrir ça avec du solaire, il faut que le solaire produise ces 200 GWh pendant la journée et que les 2/3 soient stockées pour être restitués quand le solaire ne produit pas… alors que tout le parc solaire français actuel produit rarement plus d’une 20aine de GWh sur une journée d’hiver)… Et en particulier, l’un des pics de besoin en hiver il est entre 18h et 20h, une période où le solaire ne produit rien. Donc si tu veux compter sur le solaire pour combler les manques actuellement couverts par le thermique à flamme et les imports, il faut surproduire en solaire dans la journée, et stocker, et restituer ça quand le solaire ne produit pas.
Oui. Mais encore une fois, on est là sur des échelle de temps longues… C’est pas des trucs qui sont faisables en un an avec des capacités suffisantes. Et à l’échelle longue, on a de toute façon le développement du VE qui va nous apporter de la capacité de stockage, c’est pas franchement un problème.
Dans le domaine de l’énergie de masse, le court terme ça n’existe pas. Tout doit être pensé et développé à l’échelle de la décennie, au minimum.
Et c’est bien pour ça qu’il est totalement utopique d’espérer décarbonner ça en dix ans…
Mais à court terme, la priorité absolue ça doit être les économies d’énergie, gratter partout où c’est possible. Parce que chaque kWh économisé ici, c’est un kWh libéré là pour décarboner autre chose.
Bien sûr, priorité absolue ne veut pas dire qu’il ne faut pas en même temps développer la production. Mais ce développement de la production, il ne peut se faire que sur le temps long. On fera plus difficilement +5 TWh d’EnR supplémentaires par an que +90 TWh d’EPR en 15 ans… Par contre on a des grosses marges pour gagner des TWh de chauffage notamment…
Parce qu’il n’y avait pas de perspective d’avenir dans ses filières… Maintenant, si on repart sur un plan de 7 chantiers EPR en quasi parallèle (idéalement, on les démarre avec un an d’écart pour qu’ils aient pas tous le même âge à la fin), puis qu’on enchaine derrière sur 7 autres pour remplacer des REP, ça donne du boulot pour au moins 20-25 ans dans ces filières. Là ça va attirer du monde…
raaa Matt :
Ce qui me fait ajouter une telle valeur de stockage, c’est que le solaire n’est disponible que 8h par jour, au mieux, en hiver. Alors que les 50 TWh qui manquent, ils sont répartis quasi 24h/24, surtout s’il s’agit de palier aux manques actuels du nucléaire compensés par du thermique …/… … si tu veux couvrir ça avec du solaire, il faut que le solaire produise ces 200 GWh pendant la journée et que les 2/3 soient stockées pour être restitués quand le solaire ne produit pas…
je propose 50 TWh de mix ENR, pas de full solaire, et ça comprend les inteco super éloignées comme avec L’irlande. d’évidence je ne confierais pas ça à un truc qui fait zéro la nuit, ni de full éolien dont tout les parcs terrestres vont faire zéro en anticyclone en été alors que du PV donnerait au max.
ça doit jamais sortir de notre réflexion.
Par contre, rien qu’un mix solaire-éolien, ça donne ça :
Et la nuit, biomasse, solaire thermique, et éolien off-shore ça continue de produire
Attention avec les courbes annualisées… L’équilibre du réseau, c’est au quotidien que ça se joue. On peut avoir (et on a souvent même) des nuits avec très peu de vent…
Ces courbes moyennes annualisées, c’est justement valable uniquement si on a de grandes capacités de stockage pour faire tu tampon au quotidien, ainsi c’est effectivement seulement la moyenne sur plusieurs jours ou semaines qui compte.
Yep. Mais là encore, d’ici à ce que ça atteigne de façon fiable la quinzaine de GW qu’il manque, il faudra une bonne décennie…
On est loin de tes propos initiaux qui parlaient de pouvoir couvrir la consommation de Bordeaux (550 GWh annuels pour la ville, 2 TWh pour la métropole, et encore, juste pour le résidentiel…) en 6 mois… Parce que on change complètement d’échelle.
oui matt, mais on ne parle pas d’un panneau au pied d’un poteau là, mais d’une logique de foisonnement multi-sources et extra-continentale.
Tu ne peux pas balayer ça d’un revers de main en faisant « zéro la nuit = stock d’une nuit en 100% stocké » juste non.
Le(s) jours ou t’as que dalle, ce qui à une échelle allant du nord de l’irlande au sud de l’espagne me semble entre nous assez rare voir impossible - tu appointes au thermique et/ou tu achètes ailleurs.
Tu ne dimensionnes pas ton stock en fonction du jour exceptionnel, sinon c’est comme si en site isolé tu achetais dix tonne de batt inutiles pour les quelques jours ou le groupe électrogène feraient le job.