Commentaires : Streaming : est-ce que le piratage est en train de tuer Netflix?

Ah bon ? En quoi Megaupload et Dpstream ont permis quoi que ce soit à Netflix qu’il n’aurait pas pu faire sans eux ?

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Eh bien une demande a été créé : je regarde du streaming, c’est gratuit, ça échappe aux ayants droits qui ne perçoivent pas de royalties.

Pour éviter d’encourager le piratage et proposer du contenu inédit Netflix a été créé : pas cher, pas besoin de streaming illégal compliqué et rempli de pubs, et cela rémunère les ayants droits. Et son objectif était de diminuer le piratage.

Tu refait l’histoire là.

Netflix et le streaming légal existaient bien avant Megaupload et Dpstream hein. Pour rappel, Netflix, ça a été fondé à la fin des années 90 (oui oui, 90, Netflix va fêter ses 25 ans cet été), et ça fonctionnait à la base par envoi de DVD (mais déjà sur le principe actuel d’un abonnement mensuel pour accès à tout le catalogue, et cette offre DVD est même encore proposée par Netflix aux USA), puis en streaming à partir de 2007 (si j’en crois la base Whois, le domaine dpstream.com a été enregistré pour la première fois fin 2008…).
Et il y avait de nombreux autres services de VOD légaux dès le début des années 2000.

Donc non, Megaupload et Dpstream n’ont pas permis à Netflix d’exister.

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C’est bien là qu’est le souci : tu ne démontres pas. Si c’est ce que tu penses, alors d’accord. Mais tu m’apportes pas d’arguments autres qu’une opinion personnelle.

Relisez tout ce que j’ai écrit, j’ai apporté de très nombreux arguments.

Gardez à l’esprit que les démonstrations probantes au sens mathématique, ça n’existe pas en dehors des sciences fondamentales.

Le fait que les éditeurs de jeux vidéo combattent le piratage via différentes techniques est bien la preuve que c’est quelque chose qui leur nuit.

Parce que le piratage est les deux à la fois : nuisible et utile.

Vu qu’ils ne pourront jamais le supprimer totalement, alors ils tentent d’en tirer un petit avantage en surfant dessus et en tentant de s’en servir comme canal promotionnel, mais il n’y a aucun doute sur le fait que, s’ils le pouvaient, ils le feraient disparaître sans la moindre hésitation.

Est ce qu’un taux de piratage nul est forcément la situation idéale pour les éditeurs ?

Le piratage s’est énormément réduit par rapport au passé. Et qu’est ce qu’on constate ? L’apparition de stratégies commerciales qui sont une façon … de le réinventer légalement.

Je ne parle même pas de l’essor du logiciel libre. Linus Torvalds expliquait dans une interview qu’avoir mis le noyau Linux sous une licence libre était la meilleur décision qu’il ait prise dans sa vie.

Cela dit, si le piratage continue d’exister sous une forme légale, c’est un très gros progrès par rapport à sa forme illégale.

Et, comme il a déjà été relevé dans ce fil, la situation n’est pas la même pour un éditeur de logiciel professionnel, qui peut en effet avoir un intérêt à ce que des utilisateurs prennent leurs marques avec ses produits. Pour un jeu vidéo il n’y a aucune « acclimatation » possible, et donc aucun bénéfice à tirer à ses faire pirater ses titres.

Je ne suis pas du tout d’accord. IMHO, c’est même tout l’inverse.

Les joueurs développent un rapport très affectif et une très grande addiction vis à vis de leurs oeuvres préférées.

N’avez vous pas remarqué comment les éditeurs offrent (ou font une forte promo) sur la licence d’un jeu … juste avant de sortir la suite ?

Quant à la fable du joueur qui pirate pour « essayer et qui ensuite achète si ça lui plaît », je serais très très curieux de savoir quelle proportion de pirates font ça…

Je suis d’accord qu’il y a certainement beaucoup d’hypocrisie.

Cela dit, le marché ne se résume vraisemblablement pas à deux camps bien tranché avec d’un côté ceux qui achètent et ceux qui piratent.

Sauf que contrairement au logiciel pro, il n’y a pas la contrainte qui te force à passer au légal… L’étudiant qui a fait ses armes sur une version pirate de Photoshop, quand il devient pro, il est « contraint » de passer à une version légale. Et en plus, c’est même pas forcément lui qui la paye.

Le joueur qui a fait ses armes sur la version 1 piratée d’un jeu, y a quoi qui le contraint à se mettre en règle pour la version 2 ? Rien.

Encore une fois, y a qu’à voir les ratios de vente PC/console sur les jeux multiplateforme pour ce rendre compte de l’impact du piratage, très présent sur PC et quasi inexistant sur les consoles de 8ème et 9ème génération.

Prenons l’exemple de GTA V. Dispo sur PC et sur les consoles Sony et Microsoft de 8ème et 9ème génération. Soit un parc d’environ 200 millions de consoles. Le jeu s’est vendu à environ 20M d’unités sur PC, en comptant large, et 140 millions sur consoles (160M de ventes toutes plateformes au 31/12/2021, dont 12.6M sur PC au 01/07/2018). Soit au bas mot 7 fois plus d’unités vendues sur les consoles que sur PC.

Pourtant, il n’y a pas 7 fois plus de joueurs sur consoles que sur PC… 200 millions de joueurs sur les consoles de 8ème et 9ème génération (sans compteur ceux qui ont les deux), contre 120 millions de comptes actif rien que sur Steam…

Et en plus, GTA est un jeu historiquement issu du monde PC, ce n’est qu’à partir de GTA 3 qu’il a commencé à vraiment marcher sur consoles, donc on ne peut même pas dire qu’il a un ancrage historique sur consoles pour justifier ces ventes très supérieures.

Vaut mieux pas. Ce serait en effet un sacré mélange des genres tant ça n’a strictement rien à voir… Pour avoir pas mal bourlingué dans la communauté open source, la notion de respect du droit d’auteur y est beaucoup plus ancrée que dans le reste du monde…

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Non. Il n’y a pas de piratage « utile », ça n’a aucun sens.
Pas plus qu’il n’y a un piratage « réinventé » et « légal ». Un modèle économique basé sur un jeu gratuit et avec de la publicité et/ou des achats intégrés n’a strictement rien à voir avec un jeu payant qui est piraté.

Ce que tu es en train de dire, c’est qu’un magasin a intérêt à laisser des voleurs dérober de la marchandise, car il y a une chance que ça fasse connaître leurs produits et que peut-être ces voleurs reviendront acheter dans le futur.
Étonnant alors que les magasins installent des systèmes antivol et des caméras de sécurité, paient des vigiles, etc.

Ah bon ? « Énormément » ? C’est-à-dire combien exactement ? Et sur quelle période ?

Vu que ça n’a absolument rien à voir et que libre ≠ gratuit, je pense que c’est en effet mieux de ne pas en parler.

Et pourtant des tas de grands jeux continuent à être cadenassés avec plein de protections anti-piratages. Comment se fait-ce, si « les joueurs » (généralisation à l’extrême) développent un rapport très affectif et ont apparemment un respect infini pour les jeux auxquels ils jouent ?

C’est en effet une technique marketing tout à fait simple et efficace. Ça permet de faire parler du jeu original, d’en augmenter les ventes (et donc de gagner de l’argent), d’attirer l’attention sur la suite qui arrive avec une publicité toute faite via les sites spécialisés, et de potentiellement accroître le nombre d’acheteurs de la dite suite.
Encore une fois : rien à voir avec un « piratage légal ». L’éditeur maîtrise entièrement l’opération, elle lui permet d’engranger des profits, elle lui économise des frais de publicité, elle est à 100% de son fait puisque l’éditeur dans beaucoup de cas sait que la première mouture aura nettement moins d’intérêt une fois la nouvelle version disponible (à part pour les titres où l’histoire se poursuit d’un jeu à l’autre, ce qui est loin d’être la majorité).

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C’est donc bien un cas particulier : logiciel professionnel coûteux dont les étudiants ont besoin pendant leurs études. Ça n’est pas tous les logiciels pro. Et encore moins tous les logiciels. Et encore moins toutes les œuvres piratables.

Le principe d’une formation est de préparer la personne à ce qu’il fera en entreprise.

Donc par définition, tous les logiciels utilisés en entreprise sont susceptibles de faire partie d’un cursus de formation… ou d’un autre.

En outre, ça n’est même pas le cas de TOUS les logiciels professionnels coûteux comme tu le prétends : beaucoup d’éditeurs proposent des licences à bas prix, voire gratuites, aux étudiants, en partenariat avec les établissements scolaires.

Simple démonstration du pragmatisme des éditeurs. Le piratage dans les écoles est un énorme avantage pour eux. Donc… ils le légalisent :wink:

Quand j’étais en prépa, j’avais une version « Student » de Maple, vendue 10 fois moins cher que la version standard. Avec quelques limitations./
Plus tard, quand j’ai fait mon école d’ingé en informatique, j’avais un accès MSDNAA, qui en me connectant avec l’adresse mail fournie par mon école me donnait accès à toute la gamme pro de Microsoft, Office, Windows, mais aussi Visual Studio, MSSQL, etc…
Chez JetBrains, éditeur d’une série d’IDE très populaires, il y a des version Edu de ces IDE, avec quelques limitations, mais gratuits pour les étudiants.

Et après, quand tu va monter ta boite, tu va payer tout ça au prix fort. Et tu pourra pas faire autrement parce que tu aura été formé avec ça (et t’amuse pas à pirater, le concurrent te dénoncerait illico).

Alors que pendant les études, le piratage et/ou licences à bas prix auront fait disparaître la notion de prix de la tête des gens … au détriment des logiciels libres.

En tout cas, très bonne stratégie pour les éditeurs. Pour nous, c’est moins sûr…

Parce que si ils font payer, ils se font pirater, et parce que les gens se sont mis en tête que si c’est sur mobile, ça doit être moins cher, donc ils refusent catégoriquement de lâcher 50€ pour un jeu sur smartphone (alors qu’ils y passeront souvent bien plus de temps que sur un jeu à 50€ sur console…).

Sauf que le piratage sur smartphone et tablette, cela représente une petite minorité de gens, donc pas de quoi empêcher de dormir un éditeur.

Rappelons que les appareils sont vérouillés et que les déverouiller n’est pas à la portée de tous.

Ajoutons que l’installation de logiciels piratés sur un smartphone présente de TRES gros risques, même pour un connaisseur.

Et provoquer chez l’utilisateur des comportements qui ne relèvent plus du loisir et du plaisir de jeu, mais bel et bien de l’addiction, le tout associé à de l’espionnage, toutes les actions étant trackées pour ensuite être analysées et étudiées pour voir comment en tirer un maximum de revenus. Tu ne peux pas faire sur ce modèle un jeu pointu ciblant une petite minorité de joueurs. Ça ne sera jamais rentable.

Il est tout à fait juste de souligner la différence fondamentale entre marché de grand public et marché de niche (80/20 du paretto).

Pour autant, peut t’on forcément en déduire que le piratage n’a aucun intéret positif dans une stratégie commerciale sur un domaine moins grand public ?

Le problème d’un marché de niche, c’est sa viralité assez basse. Un peu de piratage peut aider à soutenir un peu la popularité.

Tout comme si tu veux faire une chaîne de TV financée intégralement par la pub, il faut faire du TF1, pas du Arte. Si tu fais du Arte en voulant te financer intégralement par la pub, tu fais faillite en 6 mois.

Encore une fois, mon propos n’est pas de dire que l’idéal est le 100% gratuit, ni que ce modèle peut convenir à tout.

Mon propos est de souligner comment les éditeurs de logiciels ont développé des stratégies pour exploiter les aspecte positifs du piratage. Et cela, tous modèles de licence confondus.

Ce qui n’empêche pas qu’il y a bien des différences entre la façon de l’exploiter dans un « free to play », une licence payante classique ou un logiciel libre.

À part les jeux gratuits de la semaine sur l’Epic Game Store, qui sont un cas particulier (le but est de promouvoir l’Epic Game Store, donc Epic achète des licences aux éditeurs de ces jeux, pour eux c’est bien des ventes qui se font…), les licences distribuées gratuitement, c’est quand même surtout des fonds de catalogue et des vieux jeux qui ont terminé leur carrière commerciale depuis un moment hein…

Depuis que j’ai joué à pong, je ne me souviens pas d’une période ou l’on offrait des jeux pour faire de la promotion. Et encore moins de façon massive.

Et oui, ces jeux dont la plupart ne sont pas si vieux ne rapportent vraisemblablement plus. C’est exactement le problème que j’ai décrit plus haut. Plus il existe d’oeuvres, plus le « fond de catalogue » devient du même coup important.

Non, c’est complètement faux. Tu déformes la réalité (les éditeurs vendant des licences légales à bas prix) pour justifier le piratage. L’un est un investissement de l’éditeur, l’autre du vol.

Et de plus : c’est un énorme HS depuis le début : en plus d’être complètement faux, ton propos n’a rien à avoir avec le sujet, Netflix vs le download illégal de films/séries télé.

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Je me ballade sur internet depuis 1995, avec des personnes de mon entourage et jamais personne ne m’a parlé de netflix en France. Oui wikipedia nous renseignent bien mais quand c’est devenu une plateforme de streaming en ligne c’est bien sous pression des majors et c’est devenu international dès 2014. Donc si , l’idée du streaming en ligne était bien inspiré des « services de streaming » exemple Dpstream, qui faisait de l’ombre à la vente de dvd qui perdait en vitesse notamment.

Ça aussi, ça relève de la légende urbaine hein… Le concurrent il en sait rien du tout si tu pirates ou non, et il y a très peu de contrôle en entreprise.

Alors oui, de manière générale, les entreprises sont quand même plus en règles que les particuliers, mais il y a quand même une sacré part d’utilisation pirate aussi en entreprise hein… J’ai vu des Photoshop pirates chez deux boîtes du CAC40 (sur deux que j’ai fréquentées…), et par exemple, depuis que Docker Desktop est devenu payant pour les entreprises, je n’en ai pas vu une seule qui soit passée à la caisse (sur 3 entreprises l’utilisant que je connais).

C’est d’ailleurs bien pour ça que même les logiciels pro restent protégés contre le piratage. S’il n’y avait pas de piratage en entreprise, il n’y aurait strictement aucun besoin de ces protections hein…

Ça existait pourtant déjà même à l’époque du CD-ROM, même si forcément à l’époque c’était limité par le fait que ça avait un coût de fabrication et des coûts de vente (tu pouvais pas mettre en rayon un jeu à 1€, ça n’aurait été rentable pour personne)…

Mais il y avait par exemple la série « Gold » chez Ubi Soft, qui rééditait pour 100F d’ancien jeux phares qui étaient vendus 450F à leur sortie.

Puis pour des jeux encore un peu plus anciens, il y avait des magazines, comme Génération 4, qui offraient un jeu avec chaque numéro.

La dématérialisation facilite simplement ce genre d’opération pour presser le dernier jus qu’on peut tirer d’un fond de catalogue, grâce à un coût marginal proche de 0. C’est pour ça que ce genre d’offres se développe au fil du développement de la dématérialisation. Rien à voir avec le piratage.

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Non, c’est complètement faux. Tu déformes la réalité (les éditeurs vendant des licences légales à bas prix) pour justifier le piratage. L’un est un investissement de l’éditeur, l’autre du vol.

J’objecterais qu’a part l’aspect légal (qui n’est certes pas du tout un détail), pour le reste, ça reviens au même pour l’éditeur : il a donné une licence contre des queues de cerise ou presque.

Si c’était moi, je mettrait fin à cette hypocrisie en contrôlant les machines des étudiants et en interdisant les licences à prix différent suivant la situation de l’acheteur.

Comme ça, pas de vol de licence et les étudiants auront une vraie réflexion dès le départ sur le prix de ces logiciels et du prêt qu’ils devront consentir pour s’y former. Ce qui engendrera une meilleure concurrence.

Et de plus : c’est un énorme HS depuis le début : en plus d’être complètement faux, ton propos n’a rien à avoir avec le sujet, Netflix vs le download illégal de films/séries télé.

Non, ce n’est pas du HS, c’est complètement lié. Si vous n’avez pas compris le but de mon propos, je vous le résume : le monde du logiciel s’est adapté au piratage avec de multiples stratégies intelligentes pour le contrer, voir en profiter pendant que le monde de la musique et du cinéma n’ont fait que jouer les pleureuses pour avoir des aides ou des illusions du genre hadopi qui n’ont servi à rien.

Même s’il y a des différences entre le monde du logiciel et de la musique, la base de la stratégie est la même : il faut une offre légale à prix compatible avec ce qu’est prêt à mettre l’acheteur.

Encore une fois, non, la chronologie te donne tort.
Netflix est devenu une plateforme de streaming en 2007, tout comme Hulu. Dpstream est apparu en 2008.

Le passage au streaming était simplement dans la logique du business que faisait Netflix depuis dix ans aux USA (et plus généralement, l’évolution logique de toute l’offre de location de DVD, que ça soit à l’acte ou par abonnement) : le fonctionnement par envoi de DVD impliquait des coûts logistiques énormes, que le streaming permettait d’éliminer.

Et ce n’était pas la première plateforme de streaming, du streaming on en avait déjà tous sur nos box bien avant 2007… Par exemple en France, Free a lancé son service de VOD en 2005, Orange a lancé le sien dès 2002…

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Sauf que pas une seule des stratégies que tu décrit pour le logiciel n’est réellement applicable à la musique ou aux films et série…

Oui oui, yaka, fokon. Sauf que même l’abonnement pour 15€ par mois qui donne un accès illimité à plus de contenu que ce que la personne regardera dans tout sa vie, les gens trouvent encore moyen de dire que c’est trop cher… C’est ça le fond du problème, la somme que beaucoup de gens sont prêts à payer pour de la musique et des films, c’est… 0. Et dans le même temps, ça pleure sur le manque de qualité des contenus de TF1 :rofl:

Pire, les gens trouvent moyen de dire que comme les 3/4 du catalogue ne les intéressent pas, ils ne devraient payer que les 1/4 de l’abonnement (ou du coup le partager avec 3 autres pour « compenser »)… Oubliant complètement que le prix est déjà calculé en tenant compte du fait que bien évidement tout le monde ne va consommer qu’une petite partie du catalogue…

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Bonjour,

Le piratage nuit à toutes les entreprises, un produit contrefait est un manque gagner pour l’entreprise. Que l’on parle d’objet, de licence, de copie, à chaque fois l’entreprise est impactée.
Chaque personne a des raisons plus ou moins légitimes pour justifier son acte mais les faits restent les faits.
Pour Netflix, si chaque épisode ou film téléchargé se convertit en compte payant, le calcul est vite fait, la plate-forme double son nombre d’utilisateurs voir le triple.
Donc oui le piratage nuit à Netflix mais l’augmentation des prix, la concurrence, le manque de diversification des produits font également du tord à Netflix.
Les services de streaming sont jeunes, il faut encore attendre quelques années pour que cela se stabilise,que des acteurs historiques s’arrêtent, que de nouveaux apparaissent. Nous avons connu la même chose avec les FAI qui apparaissent et disparaissent.

Pour les jeux vidéo, le piratage est une plaie, le mal est moindre pour des Ubisoft, Square Enix mais pour des petites structures cela peut faire bcp de mal.
Pour les logiciels dit pro l’histoire est un peu différence, offrir des licences étudiants ou à la maison permet d’habituer le future client et de le garder. J’offre des licences à telle école, formation, les étudiant apprennent et ensuite garde l’habitude en milieu professionnel qui pour beaucoup travaillent déjà avec ce logiciel. On limite la concurrence.
Pour d’autres cela permet de répéter le nom comme Microsoft, Office, Windows. Microsoft tire une majorité des ses revenus des professionnels pas des particuliers ou étudiants.

Que l’on pirate ou pas, que ce soit légitime ou pas, le vol et la contrefaçon nuisent à la creation.

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Ça aussi, ça relève de la légende urbaine hein… Le concurrent il en sait rien du tout si tu pirates ou non, et il y a très peu de contrôle en entreprise.

Même si les contrôles sont en apparence peu courants, il ne faut pas oublier que ça coûte très cher pour ceux qui se font attraper.
Il y a beaucoup de contrôles sur dénonciation. Et un concurrent peut facilement savoir par d’anciens salariés.

Donc le piratage en entreprise, c’est à éviter comme la peste noire.

Alors oui, de manière générale, les entreprises sont quand même plus en règles que les particuliers, mais il y a quand même une sacré part d’utilisation pirate aussi en entreprise hein… J’ai vu des Photoshop pirates chez deux boîtes du CAC40 (sur deux que j’ai fréquentées…), et par exemple, depuis que Docker Desktop est devenu payant pour les entreprises, je n’en ai pas vu une seule qui soit passée à la caisse (sur 3 entreprises l’utilisant que je connais).

Cadeau :wink:

Bon, c’est pour l’anecdote (c’est pas en France).

C’est d’ailleurs bien pour ça que même les logiciels pro restent protégés contre le piratage. S’il n’y avait pas de piratage en entreprise, il n’y aurait strictement aucun besoin de ces protections hein…

Oui, c’est utile pour dissuader le profane. Et ça permet aussi dans les petites entreprises d’éviter que les salariés n’installent n’importe quoi sur n’importe quel poste de façon anarchique.

Ça existait pourtant déjà même à l’époque du CD-ROM, même si forcément à l’époque c’était limité par le fait que ça avait un coût de fabrication et des coûts de vente (tu pouvais pas mettre en rayon un jeu à 1€, ça n’aurait été rentable pour personne)…
Mais il y avait par exemple la série « Gold » chez Ubi Soft, qui rééditait pour 100F d’ancien jeux phares qui étaient vendus 450F à leur sortie.
Puis pour des jeux encore un peu plus anciens, il y avait des magazines, comme Génération 4, qui offraient un jeu avec chaque numéro.
La dématérialisation facilite simplement ce genre d’opération pour presser le dernier jus qu’on peut tirer d’un fond de catalogue, grâce à un coût marginal proche de 0. C’est pour ça que ce genre d’offres se développe au fil du développement de la dématérialisation. Rien à voir avec le piratage.

Je vous accorde que des promotions ont toujours existé, mais aujourd’hui, on est quand même passé à un stade bien supérieur avec le « free to play », les promotions pléthorique, les dons de licences et les abonnements.

Après, quel rapport avec le piratage ? Simplement qu’avec une offre légale aussi fournie, ça diminue très fortement l’intéret du piratage. Tu n’as déjà pas le temps de jouer avec tout ce qu’on te donne :wink:

Sauf que pas une seule des stratégies que tu décrit pour le logiciel n’est réellement applicable à la musique ou aux films et série…

Je ne suis pas du tout d’accord, bien au contraire. Même s’il y a des différences, de nombreuses stratégies sont totalement communes à tous les types de bien.
Et la première d’entre elle n’est pas bien compliquée, c’est d’avoir une offre légale correctement fournie à des prix compatible avec les moyens du commun des mortels.

Oui oui, yaka, fokon. Sauf que même l’abonnement pour 15€ par mois qui donne un accès illimité à plus de contenu que ce que la personne regardera dans tout sa vie, les gens trouvent encore moyen de dire que c’est trop cher… C’est ça le fond du problème, la somme que beaucoup de gens sont prêts à payer pour de la musique et des films, c’est… 0. Et dans le même temps, ça pleure sur le manque de qualité des contenus de TF1 :rofl:
Pire, les gens trouvent moyen de dire que comme les 3/4 du catalogue ne les intéressent pas, ils ne devraient payer que les 1/4 de l’abonnement (ou du coup le partager avec 3 autres pour « compenser »)… Oubliant complètement que le prix est déjà calculé en tenant compte du fait que bien évidement tout le monde ne va consommer qu’une petite partie du catalogue…

Oui, les gens râlent, mais en attendant, je suis totalement d’accord avec vous, Netflix, c’est quand même bien pratique. Pour ma part, je ne vois aucun intéret de s’emmerder avec des téléchargements illégaux et leurs inconvénients quand on peut se contenter de cliquer dans une interface sans se prendre la tête pour une image qui est toujours de bonne qualité et dans notre langue.
Mais il ne faut pas oublier non plus que les gens n’ont pas des moyens illimités et que beaucoup de français finissent le mois à quelques euros. Netflix augmente régulièrement ses prix. Et quand tout augmente comme en ce moment, il arrive fatalement moment ou des gens finissent par décrocher.

Tu te rends compte que ça confirme justement le côté ultra-rare de ces contrôles ?

Lis bien le dernier paragraphe… Ces contrôles ont permis de récupérer 22 millions de dollars en 2 ans, alors que l’impact du piratage est estimé à 7.3 milliards de dollars par an à cette époque… Donc en gros, le « rendement » de ce programme de délation du BSA, était de l’ordre de 2 pour 1000.

Pour des chiffres plus récents, le BSA lui même estimait en 2015 que 39% des logiciels installés sur PC dans le monde sont piratés, pour une valeur globale de 52 milliards de dollars. Et cette année là, le nombre d’entreprises « redressées » pas le BSA était de… 15 au niveau mondial. En effet, le risque de délation et de contrôle est énormissime :roll_eyes: Je pense qu’en une journée en appelant quelques anciens collègues et clients je te trouve le double de professionnels utilisant des logiciels pirates dans un périmètre de 10 km autour de chez moi…

La réalité, c’est que le risque est quasiment nul. Parce que les organisme comme le BSA ont à peu près 0 pouvoir, ils ne peuvent faire payer qu’une entreprise qui reconnaitrait les faits (puisqu’ils ne peuvent pas aller vérifier par eux même) ou déposer une plainte. Plainte qui sera traité en priorité super basse, parce que la justice a autre chose à faire que gérer ce genre de choses…

Mais c’est le cas. Sauf que les gens trouvent quand même ça trop cher… La période 2000-2010 a complètement fait perdre la notion de valeur pour la musique et les films.

On est passé d’une époque où tout le monde trouvait normal de payer un CD 100F et une VHS 100-200F à une époque ou énormément de gens trouvent trop cher de payer 10€ pour un mois de musique en illimité (soit 30% moins cher qu’un CD il y a 20 ans, et encore, sans même compter l’inflation) et 15€ par mois pour des films et séries en illimité (soit à l’année le prix de 6 à 12 films en VHS)… Parce que pendant une décennie, ils ont tout eu gratuitement.

Et à côté de ça, ça met des centaines d’euros dans des smartphones remplacés tous les deux ans, ça fume 100€ de clopes par mois…

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200% d’accord. Perso je ne pirate plus depuis longtemps (j’avais pas le débit pour :stuck_out_tongue: ). Et pour remonter un peu le thread, c’est idem pour les logiciels même pro. Soit il y a des versions gratuites, soit il y a des alternatives open source.

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Quelqu un qui enregistrent des films visiones avec un abonement, est-ce que c’est un pirate ? Je pense qu il doit y en avoir beaucoup des gens qui enregistrent leur films preferes sur Netflix.

Netflix l’autorise, ça n’a donc rien d’illégal. neutre

https://help.netflix.com/fr/node/54816

Tu te rends compte que ça confirme justement le côté ultra-rare de ces contrôles ?
Lis bien le dernier paragraphe… Ces contrôles ont permis de récupérer 22 millions de dollars en 2 ans, alors que l’impact du piratage est estimé à 7.3 milliards de dollars par an à cette époque… Donc en gros, le « rendement » de ce programme de délation du BSA, était de l’ordre de 2 pour 1000.Pour des chiffres plus récents, le BSA lui même estimait en 2015 que 39% des logiciels installés sur PC dans le monde sont piratés, pour une valeur globale de 52 milliards de dollars. Et cette année là, le nombre d’entreprises « redressées » pas le BSA était de… 15 au niveau mondial. En effet, le risque de délation et de contrôle est énormissime :roll_eyes: Je pense qu’en une journée en appelant quelques anciens collègues et clients je te trouve le double de professionnels utilisant des logiciels pirates dans un périmètre de 10 km autour de chez moi…

« 15 entreprises redressées au niveau mondial ».

Les plus gros éditeurs du monde financeraient une organisation mondiale qui n’épingle même pas une pauvre entreprise par an dans chaque pays ? Pensez vous que ces chiffres soient réalistes ? J’en ai trouvé d’autres qui les contredisent.

Ensuite, il faut savoir que le BSA n’est qu’une organisation privée missionnée par certains éditeurs. Et ils ne sont pas les seuls. Par exemple, en France, il y a l’Agence de Protection des Programmes qui traquait les pirates bien avant qu’on entende parler du BSA.

Enfin, les cas de dénonciations ne passent pas forcément par les stats d’une organisation, tout simplement parce que sur le plan légal ces organismes tiers ne sont pas les autorités, ni la justice.

En conclusion, j’ai bien peur qu’il soit plus facile de trouver des chiffres d’« estimations du manque à gagner causé par le piratage » que ceux des cas réellement constatés et condamnés.

je te trouve le double de professionnels utilisant des logiciels pirates dans un périmètre de 10 km autour de chez moi…

Peut être les même qui viendront pleurer quand ils auront perdu très gros.

La loi est claire : Contrefaçon = payer le double, sans compter les frais de justice.

Quand on sait qu’il y a aujourd’hui d’excellents logiciels libres, on ne voit pas l’intérêt.

D’ailleurs, les logiciels libres sont une forme de légalisation du piratage. Ceux qui prétendent qu’ils sont prêts à payer malgré le fait qu’ils copient n’ont qu’a choisir leur camp… et donner aux créateurs du libre :wink:

Sur ce, je pense que je vais m’arrêter la et je vous remercie pour cette discussion. :wink: