Oui, sur des trucs ultra grand public. Parce qu’il n’y a que là que tu peux compenser la gratuité par un gros volume de pub et de petits achats in-app. Mais dès que tu t’éloignes du très grand public, ce n’est plus du tout la même affaire hein…
Bien entendu, il est évident que certains types de jeux s’y prêtent mieux que d’autres.
Néanmoins, les choses ne sont pas binaires. Même un jeu qui est moins grand public et dans une logique de licence plus classique peut profiter positivement d’un certain taux de piratage tant qu’il vends un certain nombre de licence et que le gain en notoriété engendré par le piratage engendre plus de ventes qu’il ne cause de manque à gagner.
Tout est question de rapport entre le taux de piratage sur nombre de ventes, mais l’éditeur possède quand même des leviers pour agir dessus. Par exemple, jouer sur le prix (mais pas que).
M’enfin bon, si ça te déranges pas d’évoluer vers un monde où il n’y aurait plus que des contenus prévus pour ratisser très large… Mais c’est rigolo, ceux qui vantent ces modèles économiques, c’est souvent les mêmes qui conchient TF1 ou M6 par exemple
Alors non, le but de mon propos n’est pas de dire que c’est le seule modèle ou le meilleur modèle. Mais simplement d’expliquer comment on peut retourner un phénomène nuisible à son profit. Ce qu’ont su faire beaucoup d’éditeurs de logiciel à des degré divers, parce que contrairement au monde de la musique et du cinéma, ils ont cherché à s’adapter à la réalité au lieu du contraire.
D’ailleurs, il existe pléthore de moyens de lutter contre le piratage. Mais le premier d’entre eux restera toujours de vendre à un prix en adéquation avec ce qu’est prêt à mettre l’acheteur. Et il y a plein de ruses pour vendre à la fois au prix fort et au prix faible.
D’ailleurs, au fond, le piratage est déjà un problème complètement dépassé. Le problème aujourd’hui pour les petits éditeurs n’est plus le piratage, mais la concurrence et la limitation du temps libre de l’acheteur potentiel, vu tous les jeux de qualité que les éditeurs vendent à très bas prix, quand ils ne les donnent pas, purement et simplement. Surnager parmi les dizaines de milliers de titres disponible, c’est de loin ça le plus difficile.
D’ailleurs, le cinéma et la musique connaîtront le même problème. A vouloir vendre leurs oeuvres anciennes trop cher, elles vont purement et simplement tomber dans l’oubli.
Qui n’ont rien à voir en termes de coût de production avec des séries ou des films « traditionnels ». Et surtout, ceux qui arrivent vraiment à vivre de ce qu’ils publient sur YouTube, c’est une toute toute toute petite minorité hein…
Alors certes, Youtube ce n’est pas le même type de contenu, ni le même genre de créateurs.
Mais les télévisions financent bien des séries et des téléfilms tout à fait classiques avec de la pub. Et cela depuis des décennies.
Quand à ceux qui vivent du cinéma, n’est ce pas aussi une minorité ?
Puis ce qui est rigolo, c’est que quand on parle de financer Netflix par la pub, les mêmes qui vantent le modèle des plateformes gratuites financées par la pub (et sur lesquelles ils vont avec un bloqueur hein, faut pas déconner…) vont râler parce que non ils veulent pas de pub
Netflix, comme Youtube leur proposera vraisemblablement un modèle ou ils pourront payer pour se débarrasser de la pub.
La ou c’est plus compliqué en revanche, c’est qu’il y a certainement la place pour un modèle hybride à bas prix + un peu de pub. Le bon dosage sera un point crucial.