Dans le cas de celui qui est embêté pour profiter de son oeuvre légalement acquise à cause d’un souci technique, la finalité du piratage est juste de contourner ce souci technique.
Dans le cas de celui qui télécharge sans avoir acheté, la finalité est de profiter de l’oeuvre sans rétribuer les ayants-droits (qui ont bien été rétribués dans l’autre cas).
Pas du tout la même finalité. D’où le fait que je considère que même si d’un point de vue strictement légal, c’est de la contrefaçon dans les deux cas, d’un point de vue moral, c’est pas du tout la même chose…
Il n’y a pas d’abonnement à payer si c’est pour louer. La location, c’est du paiement à l’acte, je ne connais aucune plateforme de VOD à l’acte qui impose en plus un abonnement… Il y en a peut-être, mais ça relève vraiment de l’exception, pas du cas général.
Le choix des moyens de distribution de l’œuvre, ça reste le libre choix des ayants droits hein. En tant que consommateur de l’œuvre, tu n’as pas ton mot à dire là-dessus, et aucune loi n’impose que les œuvres soient disponibles partout (ça serait de toute façon ingérable pour les plateformes…).
Donc non, vraiment, pas la même finalité. L’un chercher à visionner une œuvre dont il a payé les droits pour la visionner légitimement. L’autre cherche simplement à profiter gratuitement du travail des autres. Pas la même finalité, même si l’un dépend de l’autre.
J’ai besoin que quelqu’un me fournisse de l’essence pour faire rouler ma voiture, c’est pas pour autant que ma finalité est la même que celle de celui qui me fournit mon essence hein…
Et encore, il n’y a même pas réellement de dépendance : on pourrait tout a fait imaginer que quelqu’un qui a un ennui technique pour lire l’œuvre qu’il a achetée se la fasse fournir dans un autre format par un autre propriétaire légitime d’une copie de l’œuvre, sans que ne soit impliqué quelqu’un qui ne l’a pas achetée… le fait de passer par les canaux des pirates qui cherchent juste à ne pas payer une une facilité, pas une nécessité absolue.
On peut tout imaginer, mais je pense sincèrement que ce n’est pas le cas, au final ce sont très souvent les pirates qui servent les autres.
Pour la petite histoire, il y a une 20 d’années suite a un dvd rayé j’ai demandé à l’editeur si je pouvais avoir une copie ou un remplacement du dit dvd dans le cadre de la copie privée… je te laisse imaginer la réponse.
Oui, j’imagine sa réponse, et il a raison… Ce n’est pas à lui de te fournir une copie privée (ça ne serait même pas légal en fait : la loi dit noir sur blanc que tu dois faire la copie toi même, si c’est un tiers qui la fait pour toi, ça n’entre plus dans le cadre de la copie privée).
La copie privée, c’est à toi de la réaliser, il fallait anticiper (et oui, tu as le droit de casser la protection si c’est nécessaire pour exercer ton droit à la copie privée)…
Il y a d’une part les chiffres qui ont été donnés dans ce fil de discussion pour le marché de la musique et qui donne l’ampleur du manque à gagner qu’à subit ce secteur.
D’autre part, il y a le fait que beaucoup d’énergie et d’argent soient dépensés pour mettre en place des mesures anti-piratage, mesures qui sont impopulaires auprès de TOUS les consommateurs, pas uniquement des pirates. Il n’y a aucune raison pour un secteur de se lancer là-dedans si le problème n’était pas sérieux.
Il faut des gens qui cassent les sécurités, oui. Pas forcément des gens qui cassent les sécurités dans le but de profiter gratuitement des œuvres des autres…
Pour rappel, l’une des motivations de ceux qui ont fait des logiciels pour casser le CSS des DVD, c’était justement pour pouvoir lire sous Linux les DVD qu’ils avaient achetés ou loués, pas pour pouvoir en faire des copies pirate.
Sauf que l’on ne consomme plus la musique aujourd’hui comme hier. combien de personnes achète encore des album de musique comparé a avant ?
certe tu consommes du streaming comme tu consommes de la radio. Affirmé que le piratage a contribué a cette baisse est une certitude. Mais ca ne dit pas a quel pourcentage, ni si il existe d’autre cause, et du coup l’impact de ces autres causes.
J’avais vu un débat sur l’impact de la disparition des discaire sur l’industrie musicalle. Selon eux l’impact était au moins aussi important que le piratage, en sachant que l’age d’or pour les major, correspond aux moments ou ou enregistrait les titre sur nos bonne vielle cassette… Bon le débat date de 20 ans et serait sans doute plus d’actualité aujourd’hui…
Il n’empeche aujourd’hui les chiffres annoncé sont basé sur rien, même sans le piratage personne ne pourrait garantir réellement le chiffre d’affaire aujourd’hui dans le secteur musicale ! Tout mettre sur le dos du piratage, c’est comme dire que les gens ne vont plus au cinema a cause du piratage… C’est nié que le prix d’un cinéma est bcp trop important pour un étudiant aujourd’hui. Que sur les 15 dernières années nous sommes pasé de crises financière importante à une autre… et la prochaine ne va pas tardé possiblement, et etre d’une ampleur non négligeable… mais non ça ne compte pas…
Et c’est ce que l’on appellait le piratage au debut… le fait de casser la protection… Et j’en ai parlé de linux… mauvais choix des sociétés d’exploitation… Et c’est juste inacceptable, de bloqué un techno parce que open source…
Et tu touches un autre sujet qui contredis en partie le fait de créer des protections pour eviter le piratage. Les société se font la guerre pour les formats, rivalisant d’ingéniosité pour nous imposer leurs standards, nous enfermant si possible sur leur matériel leur support etc… imposant des prix prohibitif en fournisseur de contenu parce qu’ils ont les clients… les protections sont aussi créer pour ça ! sous couvert de piratage… mais pour des motivation bien différente…
Devait pas voler bien haut le débat s’ils considéraient piratage et disparition des disquaires comme deux causes distinctes, alors que la disparition des disquaires est sans doute en grande partie la conséquence de l’explosion du piratage avec l’arrivée du P2P…
Les deux événements ont été tellement simultanés que ça ne peut quasiment pas être un hasard.
Non. La preuve, même quand il y a eu deux formats de disques concurrents (Blu Ray et HD-DVD), ils ont utilisé les même système de protection contre la copie… Si le but avait été d’enfermer les gens sur un standard, ils auraient utilisé chacun leur système… Et ce même système est aussi utilisé aujourd’hui par toutes les plateformes de streaming par exemple. Là encore, le même partout.
Eh bien non, la disparition des discaire est associé au CD dans les années 80 selon certains, soit bien avant le P2P, et la vente dans les supermarchés… d’ailleur en 90 des discaires on en trouvait mais fort peu…
tu peux en dire autant pour les formats précédents ? parce que pour le bluray il me semble qu’il y avait des souhait d’uniformisation de la commission europeene… mais j’admet pouvoir me tromper
C’est bien au début des années 2000 qu’on disparu les derniers disquaires.
Après, oui, leur nombre avait sans doute déjà bien diminué dans les années 80 et 90. Mais ça n’avait à l’époque pas eu d’incidence sur les ventes… Tout simplement parce que c’est la concurrence des grandes surfaces et le report des ventes sur celles-ci qui a fait diminuer les ventes des disquaires sans que les ventes de musique ne diminuent. Mais si ton considères que les disquaires ont disparu dans les années 80, tu peux pas dire que c’est leur disparition qui explique la chute des ventes pendant les années 2000… ou alors faut de sérieux arguments pour expliquer une telle inertie…
Durant les années 2000 par contre, les disquaires ont été achevés, mais les rayons musique des grandes surfaces qui les concurrençaient ont fondu comme neige au Soleil parce que ça ne vendait plus assez…
La fois précédente où il y a eu concurrence entre deux formats de support pour la vidéo, c’était le VHS contre le Betamax. À l’époque, il n’y avait pas de protection…
Et la protection qui est arrivée une petite dizaine d’années plus tard sur les VHS n’était pas spécifique au format VHS et pouvait fonctionner avec d’autres supports (y compris la TV hertzienne).
Et donc ? La facon de consommer est différente, mais il est très peu probable que la demande des consommateurs en matière musicale ait diminué avec les années. Or on a constaté une très forte baisse des revenus du secteur avec la démocratisation du piratage.
Personne ne met tout sur le dos du piratage. Je te laisse simplement relire les échanges ici où certains nient qu’il a un impact considérable, et vont même jusqu’à affirmer qu’il bénéficie aux secteurs concernés.
Je dirai même que c’est l’inverse. Entre une époque où on écoutait de la musique quasiment que chez soi et aujourd’hui où plus de 90% de la population mondiale possède un appareil lui permettant d’écouter de la musique n’importe où, il y a fort à parier que la consommation de musique a sensiblement augmenté.
Je te rejoins sur le fait que la consommation a augmenté, mais il n’y a clairement pas 90% de la population mondiale qui possède un téléphone portable ou un autre appareil lui permettant d’écouter de la musique.
J’ai cherché les chiffres avant de poster, et j’ai été surpris aussi
Selon BankMyCell, il y a aujourd’hui dans le monde 83.7% de la population qui possède un smartphone et 91.5% qui possède un smartphone ou un feature phone (feature phone qui depuis pas mal d’années sont quasiment tous capable de jouer de la musique).
Mais effectivement à y regarder de plus près c’est peut-être un peu surestimé (peut-être s’agit-t-il du nombre de smartphones/feature phones et pas du nombre d’utilisateurs ?) parce qu’un peu plus bas sur la page ils ont le taux de pénétration du smartphone par pays, et il n’y a que les USA qui dépassent 80%, ce qui n’est pas cohérent avec le fait que 83.7% de la population aurait un smartphone.
Sur cette page il est indiqué que 35,13% de la population mondiale a un smartphone :
Et que 52% des gens dans le monde ont accès à l’Internet mobile.
Il y a énormément de téléphones portables en circulation, mais je pense qu’il est clair que dans les pays développés beaucoup de personnes ont deux appareils, un professionnel et un privé, voire même davantage, avec à chaque fois un abonnement dédié.
Sauf que la méthode de consommation peut etre beaucoup moins remunérateur… Le volume ne garanti pas le résultat !
J’ai lu, et je ne suis pas d’accord non plus. Mais il est interessant aussi que le même procédé est utiliser pour justiffié une baisse des ventes en partant du principe que c’est du au piratage… depuis le début je dis qu’il y a un impact pas neutre. …
Par exemple sur le site Musique : ventes physiques, téléchargement et écoute en flux − L'économie et la société à l'ère du numérique | Insee tu as un tableau Évolution du volume de consommation sur les différents marchés de la musique de 2007 à 2018. Tu vois que le volume a baissé jusqu’en 2012 environ… bizarrement en 2001 tu as eu le world trade center (dont l’impact a été beaucoup plus fort que les guerre du golf) en 2007 les subprimes… des crises bien plus importante et mondiale que celle de fin 1990 a 2000 et que de mon point de vue l’impact sur les ventes sont aussi importante que le piratage… Car début 2000 c’est plutot une très bonne periode economique, bulle internet etc …(donc période importante pour la consommation) Et si comme je le pense le mode de rémunération est moins important sur le streaming…
Je le redis le piratage à un impact que je ne remet pas en cause, par contre justifié la baisse par le piratage est facile. Ce n’est pas parce qu’il y a une baisse qu’elle est imputable entièrement, majoritairement au piratage. Je ne connais pas d’étude le démontrant…
Maintenant si on inverse le raisonnement, admettons que le piratage est imputable à 50 % (cce qui reste à prouvé) qu’elles sont les autres raisons ?
Hors on sait que ce sont les sociétés éditrice qui font les études et que le coupable est tout trouvé…
Ou elle peut-être beaucoup plus rémunératrice. Sachant que les grandes compagnies du monde de la musique ont rarement comme objectif de gagner moins d’argent, lequel des deux cela peut-il bien être ?
Dans tous les cas, la « méthode de consommation » n’a pas changé avec l’apparition du piratage, elle a évolué par la suite avec des solutions comme l’iTunes Music Store et Spotify. Donc cet argument ne tient pas.