Qu’est-ce que tu n’as pas compris dans ce que j’ai dit, à part le fait que ça te dérange parce que ça va pas dans ton sens d’un monde sans conséquence ?
Bien sûr que dans 50 ans le monde va changer. Mais il aura aussi changé dans 5 ans, et dans 5 mois. Donc, conclusion ?
Le problème c’est qu’il va pas forcément changer comme tu l’entends, en te basant sur absolument rien de concret.
Tu fais le pari (et ça, pourquoi pas), que « tout va s’arranger ». Je veux bien, mais sur quelles bases ? 
Tu as lu ça dans la Bible ?
(parce que moi je l’ai lue, et c’est vraiment pas mon livre de chevet, encore moins pour envisager l’avenir !).
Les entreprises vont s’adapter ? Je peux rire ? 
Je m’en fous que les entreprises s’adaptent si les « ménages » (on va s’adapter à ton vocabulaire du coup) crèvent de chaud, et meurent par absence de transpiration, pendant que les réfugiés climatiques se comptent en dizaines de millions. :’)
J’espère bien que ça n’arrivera jamais. J’ai clairement pas envie de ça.
Le problème, et ce que je veux te faire comprendre, c’est qu’aujourd’hui en l’état actuel de nos actes : c’est vers ça qu’on se dirige ! C’est tout.
Le reste, c’est du rêve éveillé. Je veux pas plus du cauchemar que toi, mais si rien n’est sérieusement fait, ce sera l’emballement climatique.
Ça fait 50 ans (déjà !!) que des scientifiques alertent sur le sujet.
50 ans ! Et on a fait quoi en 50 ans à l’échelle de l’espèce humaine ? Absolument rien qui contrecarre ce qui a été anticipé. « On gère. » « Vous êtes des catastrophistes » « mais non, c’est pas nous, on peut pas être à ce point responsable » « y’a toujours eu des cycles, le climat s’en remettra ». Etc etc.
Les effets du dérèglement sont non linéaires.
Ça veut dire quoi concrètement ? Ça veut dire que les effets qui arrivent pour 1 degré de plus ne sont pas juste proportionnels quand il y a 2 degrés, ou 3 degrés de plus.
Ça penche davantage du côté de l’exponentiel (et en vrai, on est même pas certain de savoir quantifier ça en raison du volume monstrueux de paramètres en interaction. Certains nous aidant temporairement à éviter la catastrophe, d’autres accélérant les processus, et ainsi de suite. C’est pourquoi certains parlent d’angoisse climatique. On n’aime pas l’inconnu, encore moins quand on sait déjà qu’on pourra pas claquer des doigts par magie pour tout remettre en état.).