Vous semblez systématiquement ignorer que 73% des rejets de CO2 actuels sont liés au besoin d’énergies et dont l’immense majorité provient des énergies fossiles. Or remplacer cette source d’énergie par du renouvelable / nucléaire est bel et bien une solution à long terme. (Remplacer et pas juste accompagner nos besoins). Les économies d’énergies sont déjà d’actualité dans les pays developés dont les émissionns nettes reculent malgré la hausse du trafic aérien que vous semblez craindre. Sans doute du fait de la marginalité de ce secteur sur les émissions globales.
Vous semblez systématiquement ignorer qu’un avion ne vole pas à l’énergie électrique ou nucléaire, et que ce n’est qu’un secteur parmi beaucoup d’autres où il n’est aujourd’hui pas possible de substituer le pétrole par une autre source d’énergie, et il se peut que ça ne soit pas le cas avant de nombreuses années, voire jamais.
Vous semblez systématiquement ignorer que le nucléaire et le renouvelable ne sont pas magiques et posent d’autres problèmes (la fabrication de panneaux solaires par exemple est très polluante et leur durée de vie est limitée ; quant au nucléaire on en parle même pas, entre la gestion de déchets et les risques d’accident, c’est limite le pire des maux qu’on peut s’infliger).
Vous semblez systématiquement ignorer que si les émissions de certains pays reculent, ce n’est pas uniquement dû à l’utilisation d’autres sources d’énergie, mais également à la désindustrialisation et aux délocalisations de secteurs fortement polluants, et surtout que ce n’est pas suffisant pour infléchir l’augmentation des émissions au niveau mondial.
Mais pas de souci : je vous donne rendez-vous en 2042. On verra bien à ce moment-là s’il y a bien 82% d’avions de plus dans le ciel et si les émissions de gaz à effet de serre ont chuté grâce au progrès technologique.
Je suis d’ailleurs tout à fait prêt à prendre un pari.
Pour l’avion comme je l’expliquais c’est faux puisque le Kérosène solaire peut tout à fait être substitué.
Pour le nucléaire, il ne tue pas actuellement (contrairement à la pollution et au dérèglement du cliamt) et la sécurité des nouveaux réacteurs n’est plus celle de Fukushima dont le système de refroidissement par eau pouvant être portée à ébullition était un problème. Aussi c’est une des sources les moins chère d’énergie et enfin les génération IV de réacteur peuvent fonctionner avec de l’Uranium non enrichi et ainsi régénérer les déchets. D’ailleur le GIEC ne s’y trompe pas dans son rapport en disant que le nucléaire est la piste la plus interessante de décarbonisation de la production d’énergie.
Les émissions des pays Riches reculent, a titre d’exemple sur 1990-2020 c’est -31% pour l’UE et non ce n’est pas dû sur cette période qu’aux délocalisations ni à la désindustrialisation. L’industrie de l’énergie (-43%), L’industrie (-46%), Le transport (+8%), la construction (-32%) et les autres secteurs (-23%).
RDV en 2042 et nous remarquerons ensemble que si progrès il y a, l’aviation n’y sera pas pour grand chose tant il est marginal. Au contraire de la révolution du secteur l’énergie qui se sera décarbonné dans les pays qui joueront le jeu. (La Chine, notre usine du monde, a une politique Net-Zero à horizon 2060).
Non. Aujourd’hui, le kérosène solaire ne peut pas se substituer au pétrole, il n’est ni disponible en quantité suffisante ni intéressant économiquement.
Le sera-t-il en 2025 ? En 2030 ? En 2050 ? Peut-être. On ne sait pas. D’ici-là, les émissions de gaz à effet de serre vont se poursuivre.
Ça tombe bien, ce n’est pas ce que j’ai dit.
Ah bon, il faut que les pays « jouent le jeu » ? Dis donc, ça risque d’être un problème alors…
Désolé, mais le pari ce n’est pas ça. C’est :
En 2042, est-ce que les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial ont chuté grâce au progrès technologique ?
Et non pas :
En 2042, est-ce que les émissions de gaz à effet de serre ont chuté dans un petit nombre de pays suffisamment riches grâce au progrès technologique et à des gouvernements qui ont joué le jeu quitte à se débarrasser de toutes leurs industries polluantes mais à continuer à consommer à outrance ?
Quant aux politiques avec des objectifs dans le loooiiintain avenir et aux concepts marketing qui claquent tels « Net Zero », ils sont bien commodes pour faire du vent mais ne règleront rien du tout comme l’explique très bien cette vidéo :
Kérosène solaire : désolé mais cela ne tient qu’à nous, en Suisse c’est déjà parti et que ce soit à long terme c’est de toute façon l’horizon dont nous aurons besoin pour suffisamment inverser les courbes de rejets.
Décarbonisation / décarbonation : c’est pourtant les pays qui ont la gouvernance de leur mix energétique. Et vous vous obstinez à ne parler que de progrès téchnologique or c’est surtout un basculement technologique qui va s’accomplir. La différence est fondamentale.
Votre vidéo est discutable également sachant qu’il est question de « Corporate » alors que les objectifs Net-Zero des Pays sont largement plus ambitieux (la suppression des moteurs thermiques par l’UE en est un très bon exemple).
Chacun son opinion et rendez-vous en 2042, cela nous donnera les éléments de réponse qui conviennent.
C’est en effet un excellent exemple : plutôt que de fixer un objectif (typiquement la réduction de x% de la pollution émise par les véhicules), l’Union Européenne a choisi d’imposer un moyen (plus que des véhicules électriques, et c’est tout).
C’est absolument désastreux comme approche, et il est certain que cette décision a été prise bien plus avec en tête des intérêts économiques qu’écologiques. ![]()
Vous l’aviez déjà compris, je ne suis en accord avec vous sur ce point ![]()
Ben oui voyons, yakafokon. Voyons ce qu’en disait un chercheur dans un article sur le sujet : « d’ici 2030, la moitié des besoins en kérosène de la Suisse devrait être assurée par ce carburant écologique. ».
Sauf que les besoins de kérosène de la Suisse, c’est une toute petite partie des besoins mondiaux. Et bien sûr, on ne sait rien sur la quantité de ressources nécessaires pour faire tourner ces usines à kérosène (oxyde de cérium notamment), pas plus que sur les ressources et les émissions de CO2 liées à leur fabrication (car c’est bien joli, mais s’il faut par exemple déjà 20 ans pour amortir l’impact de la construction de l’usine, c’est déjà trop tard…).
Et puis cette couverture de la moitié des besoins de la Suisse, ça reste un objectif… Pour l’instant, la première usine de Synhelion, en Allemagne, n’est pas encore opérationnelle et quand elle le sera sa production sera de 10 000 litres de kérosène par an (de quoi assurer… 1h de vol d’un gros porteur… un 747 consomme par exemple 13 000 litres par heure). Une deuxième usine est planifiée en Espagne pour 2025, pour passer à 1.6M de litres… Dans ces conditions l’objectif de 875 millions de litres par an en 2030 (soit 500 fois plus que la plus grosse usine actuellement planifiée) me semble quelque peu optimiste…
C’est comme la société sœur Climeworks qui en 2017 promettait de capter 1% des émissions de CO2 mondiale pour 2025 et n’est aujourd’hui, aux 2/3 du parcours et à 3 ans de l’échéance, qu’à 1/100 000ème de l’objectif…
Alors que cette économie d’émissions équivalent à 1.6M de litres de kérosène par an promise pour 2025 on pourrait l’atteindre dès 2022 en supprimant simplement 10 aller-retour Paris-New York par an…
Et le plus dingue : supprimer 10 AR Paris-NY par an, ça peut sans doute se faire sans empêcher quiconque de faire ce voyage, car il est fort probable que les places disponibles dans les vols restants soient plus que largement suffisantes pour accueillir les passagers de ces 10 AR supprimés… Pour info, Air France assure depuis mars 2022 8 AR Paris-NY par jour. Près de 3000 par an. Il faudrait que le taux de remplissage dépasse 99.7% pour qu’il soit impossible d’en supprimer 10 dans l’année…
Sauf que cela commence comme ça. Le scepticisme n’a pas valeur de démonstration
Que cette technologie soit longue a déployer à grande échelle n’enlève rien à mon propos, c’est l’horizon du long terme qui permettra de voir les courbes suffisement s’inverser que ce soit pour l’aviation ou les autres secteur ou simplement grace à nos efforts de réduction volontaires.
Ni vous ni moi n’avons le pouvoir de supprimer 10 AR Paris - NY qui n’enlèverait absolument aucun point de base aux émissions de CO2 du secteur d’ailleurs.
Mais la solution du Kérosène solaire existe et que vous doutiez du réalisme de ces objectifs n’enlève rien à son potentiel. Vous parlez de choix individuels, prenons alors Swiss Air ou Lufthansa
Ainsi nous favoriserons indirectement le developpement du Kérosène Solaire et permettrons de faire changer les choses pour l’aviation (qui continuera de voler même si vous ne l’utilisez plus).
Ben si, le fait que ça soit du long terme pose triplement problème.
D’abord, parce qu’on n’a tout simplement plus le temps d’attendre pour réduire les émissions. C’est dès maintenant qu’il faut commence à les réduire. Pas dans dix ans ou dans vingt ans. Or ce genre de promesse à long terme est trop souvent utilisé par les réfractaires aux économies pour justifier de ne rien faire maintenant…
Ensuite, pendant toutes ces années à attendre que ça monte en charge, on continue à émettre du CO2, qui va accélérer le réchauffement climatique et restera 100 ans dans l’atmosphère (non, il ne sera pas éliminé par la montée en charge du kérosène solaire, qui ne fera que limiter les nouvelles émissions, pas réduire la concentration en CO2 de l’atmosphère)…
Enfin, ces promesses à long terme, le problème, c’est que ça reste des promesses, et rien d’autre. Aucune garantie que les objectifs soient atteints… On le voit bien avec Climeworks qui il y a 8 ans promettait d’absorber 1% des émissions mondiales en 2025 et aujourd’hui, à seulement 3 ans de l’échéance, n’en est qu’à 0.00001% (oui oui, autant de 0…) et n’a visiblement aucun plan concret pour tenir son objectif (va sur leur site, y a pas la moindre infos sur par exemple l’emplacement d’une future usine, alors que pour arriver à atteindre l’objectif il leur en faudrait encore 100 000 des usines comme celle qu’ils ont actuellement…).
Et quand la promesse n’est finalement pas tenue, c’est au final encore du temps perdu, alors qu’on en a déjà beaucoup trop perdu.
J’ai fait depuis longtemps le choix de ne pas prendre l’avion. Ce qui favorise DIRECTEMENT la baisse des émissions de CO2.
Si je suis le seul à le faire oui. Tout comme si tu es le seul à favoriser Swiss Air ou Lufthansa, ça ne favorisera pas spécialement les développement du kérosène solaire.
Par contre si on était des millions à faire comme moi, les émissions baisseraient.
Que vous ne croyez pas aux promesses ou objectifs qui sont deux choses différentes c’est votre opinion. Reste que pour toutes les solutions efficaces (car ne plus prendre l’avion tant il est marginal ne resoudra rien) il faudra malheureusement du temps. Que ce soit pour les énergies renouvelables ou le nucléaire, les changements des habitudes de consommations, de la logistique, de la production, des batiments etc.
Aussi au dire de l’article, les voyageurs ne semblent pas faire comme vous et continuerons à prendre l’avion. Le Kérosène Solaire est alors un compromis qui, s’il se démocratise comme beaucoup le souhaiteraient, serait déjà une avancée remarquable. Mon opinion est que l’on ne résout pas les problèmes en les fuyant. Le climat est aussi une affaire d’équilibre et donc de compromis.
L’expérience fait que l’on ne croit qu’aux promesses que l’on voit, la naïveté fait croire à tout …
Oui mais tout commence toujours par des objectifs (ou promesses comme vous l’entendez).
Si vous y croyez c’est bien, les politiques vous en remercient par avance.
Eh bien non. Ne pas « croire » c’est justement la base de la science. Sinon ça se rapproche plus de la religion, et on en arrive à ce genre de délires :
Alors, oui, on peut y « croire », hein… On peut croire que prier aidera à combattre la sécheresse. ![]()
C’est très exactement le problème : en misant sur des solutions qui n’ont en aucun cas fait leur preuve, comme le kérosène solaire, mais qui peut-être hypothétiquement un jour pourront aider à lutter contre le changement climatique, on perd du temps.
Diminuer drastiquement les vols en avion, c’est une solution efficace, pas du tout marginale (mais bien sûr totalement insuffisante seule), et dont la mise en place est extrêmement simple.
Sauf qu’elle nous force à changer nos modes de vie.
Si le kérosène solaire tient ses promesses et peut un jour être utilisé à large échelle, ça sera absolument génial.
Est-ce le cas aujourd’hui ? Non.
Peut-on ne rien faire en attendant de voir si ça sera le cas en 2025, en 2030 ou plus tard ? Non.
Tout à fait. Et se reposer sur des solutions futures et hypothétiques, ça revient exactement à fuire le problème.
Tout comme se fixer des objectifs ambitieux mais lointains :
Non, « ne pas croire » n’est pas du tout la base de la science. Et on ne cherche pas à prouver que le Kérosène solaire peut exister, on l’a déjà prouvé puisque qu’il existe et fonctionne. Comme toute transition, elle s’effecture graduellement.
Vous même croyez que le bon vouloir de chacun suffira. Sauf que pour l’instant le plus illusoire c’est bien de croire que chacun allons suffisemment refuser de prendre l’avion pour eviter les rejets liés. Or c’est tout sauf ce qu’il se passe et va se passer d’après l’article. Donc non la mise en place n’est pas simple ni même réaliste.
Collectivement et actuellement, nous ne faisons pas « rien » que ce soit dans l’aviation (même si c’est le secteur le plus difficile) ni dans aucun autre secteur.
Et non trouver des solutions pour voyager sans polluer ce n’est pas fuir le problème. Ne plus voyager c’est laisser le problème des rejets nets de l’aviation : non résolu.
Et tout commence par des objectifs ambitieux et lointains car hélas, le monde ne changera pas en un claquement de doigt, même si vous persistez à croire le contraire.
On tourne en rond. ![]()
Est-ce qu’il a été prouvé que le kérosène solaire est une solution viable à large échelle ? Non. @MattS32 l’a très bien démontré avec Climeworks ci-dessus : présenter une solution sous forme de prototype et annoncer des objectifs à large échelle pour x années dans le futur n’est en aucun cas la garantie que cela se concrétisera.
Vous avez beau « croire » de toute votre âme que le kérosène solaire permettra un jour de faire voler une grande partie des avions dans le monde, ce n’est aujourd’hui pas le cas. Exactement comme imaginer que la viande produite en laboratoire remplacera un jour les élevages animaliers : peut-être que ça arrivera, mais la réalité c’est qu’aujourd’hui on abat des dizaines de milliards d’animaux chaque année.
Absolument pas. À aucun moment je n’ai dit que la solution devait reposer sur la bonne volonté de chacun. ![]()
Oh oui, on voit à quel point nos efforts sont gigantesques et paient :
Faire en sorte de diminuer au maximum les voyages en avion, ce n’est pas « ne plus voyager ». Bien sûr, c’est bien plus simple de caricaturer ainsi les choses et d’agiter ce genre d’épouvantails que de faire face à la réalité, n’est-ce pas ?
Encore une fois, vous travestissez mes propos, puisque que je n’ai jamais affirmé cela. Manifestement vous semblez plus intéressé à déformer les arguments qu’on vous oppose et rester engoncé dans vos croyances et vos espoirs que regardez les choses en face. Dommage pour vous.
Oh que si. En science on ne « croit » pas. On démontre.
Non. On peut tout a fait réduire les voyages tout en continuant quand même à chercher une solution pour réduire les rejets liés à l’aviation…
L’intérêt de cette approche étant de réduire immédiatement les rejets liés à l’aviation, car c’est dès maintenant qu’il faut agir, et pas seulement les réduire hypothétiquement dans un futur plus ou moins lointain (et plutôt plus que moins d’ailleurs), tout en continuant en attendant à accumuler du CO2 supplémentaire dans l’atmosphère, CO2 qui nécessitera encore d’autres développements futurs pour être éliminés, même si le kérosène solaire venait finalement à couvrir 100% des besoins de l’aviation dans x années (le kérosène solaire ne peut que stabiliser la quantité de CO2, pas la diminuer, sauf si on se met à stocker le kérosène produit plutôt que de l’utiliser…).
Je suis d’accord que nous tournons en rond.
Il n’a pas non plus été prouvé que ce n’était pas une solution à large echelle puisque cela n’a pas encore été tenté.
Que ce ne soit pas le cas aujourd’hui ne présage pas que ce soit le cas ou pas demain.
« Diminuer drastiquement les vols en avion, c’est une solution efficace, pas du tout marginale (mais bien sûr totalement insuffisante seule), et dont la mise en place est extrêmement simple. » actuellement il n’est pas question d’interdire les voyages. donc vous croyez donc bien au bon vouloir de chacun. Ou alors vous ne croyez donc pas du tout à la possibilité de de diminuer les vols.
Que les émissions globales du monde ne diminuent pas ne veut pas dire que nous ne faisons rien. Que la Chine et l’Inde n’ait pas joué le jeu comme les pays developpés veut juste dire que nous devons tous aller dans le même sens. Sinon vous priver d’avion en France ne servira à rien puisque d’autres pays compenseront vos efforts.
Pardon j’aurais du dire « Ne plus voyager en avion c’est laisser le problème des rejets nets de l’aviation : non résolu. »
Restons courtois, je ne cherche pas à travestir vos propos mais j’insiste sur le fait qu’il faudra du temps pour que les choses changent. Que ce soit pour le Kérosène solaire ou d’autre solutions pour d’autres secteurs.
