Gestionnaires de paquet, disponibilité des sources : pour celui des windowsiens qui comprendrait les avantages indéniables de Linux, rien que cette terminologie peut rebuter. Gestionnaire de paquets : c’est un système super bien pensé, je pense qu’on est d’accord là-dessus. Mais pour quelqu’un qui voudrait s’y lancer, ça ne peut qu’être déroutant car Windows n’a pas ce genre de système.
Bien au contraire, pour l’utilisateur lambda, c’est comparable aux « store ». Mais en beaucoup plus puissant, puisque cela gère les dépendances et la modularité du système lui même.
D’ailleurs, rappelons que c’est Linux qui a apporté le concept de « store », bien avant les os propriétaire.
Logiciels exclusifs à certaines distributions Linux et pas d’autres : là aussi, ta réponse me laisse dubitatif car l’exclusivité est réelle entre distributions
Pas du tout.
C’est même exactement le contraire. Les problèmes d’exclusivité sont un problème typique des licences propriétaires.
Au contraire, les licences libres ne permettent pas les exclusivités car elles garantissent qu’un logiciel peut être copié, modifié et adapté par qui le souhaite. Donc intégré à tous les store qui en feront le choix sans même devoir demander la permission aux auteurs.
Ce n’est pas pour rien que tous les logiciels les plus connus du libre sont présents dans toutes les distributions.
Quant aux dépôts eux-même, ils ne contiennent pas tout ce qui pourrait nous intéresser en-dehors des clous. Dire le contraire est un mensonge. Il ne devrait pas y avoir de honte à admettre certaines faiblesses
Les grandes distributions comptent des dizaines de milliers de logiciels totalement libres dans leurs dépôts. Très largement de quoi couvrir la très grande majorité des usages courants.
Bien sûr, on peut toujours pinailler sur des exemples à la marge de logiciels moins connu.
Mais je ne connait pas non plus de « store » dans le monde propriétaire qui propose tout ce qui existe.
Cela dit, les gestionnaires de paquet linux montrent la encore leur supériorité et leur universalité par le fait qu’ils peuvent aussi utiliser aussi des dépôts qui ne font pas partie de la distribution.
En plus d’autres mécanismes que j’ai décrit plus haut.
Il ne devrait pas y avoir de honte à admettre certaines faiblesses
Linux intégrait déjà des gestionnaires de paquets dans les années 90. Vous avez dit faiblesse ?
Pour les jeux : tu donnes la réponse toi-même, en citant une exception (il y en a d’autres intéressantes) et fournissant la solution du dual boot (que j’utilise aussi). Mais… dual boot !!! Demande à des non aguerris voulant se convertir à Linux ce que c’est… Explique-leur de faire seul une double installation… Justifie la raison de mettre en place 2 systèmes d’exploitation pour tirer bénéfice de chacun. Toi et moi y trouvons notre compte, mais les utilisateurs sont en droit de se demander l’intérêt, alors que Windows finalement, fourni tout, et sans difficulté.
Pour ma part, j’utilise Linux parce que j’y trouve de nombreux avantages par rapport à d’autres systèmes d’exploitation. Si quelqu’un me demande, je lui expliquerais pourquoi. Mais ce qu’il choisira lui, ça le regarde.
Parce que le libre, ce n’est pas juste du logiciel. C’est aussi et surtout un état d’esprit, un chemin qui permet d’apprendre à se prendre en main pour sortir de l’infantilisation markétée qui maintient les utilisateurs dans un état d’éternel débutant.
Et un ordinateur, pour la maintenance, c’est comme une voiture. Quand tu veux faire une vidange et que tu n’y connait rien, soit tu apprends, soit tu va voir ton garagiste.
Quand il faut réinstaller Windows, ça ne se fait pas non plus tout seul.
Or des erreurs et des mensonges sont bien là : une terminologie nouvelle et peu parlante pour n’importe quel quidam (gestionnaire de paquets par exemple : pourquoi parler de paquets au lieu de logiciels.
Celui qui voyage pour découvrir de nouvelles choses sera forcément amené à apprendre de nouveaux langages.
A chacun de choisir s’il veut faire cet effort pour découvrir de nouvelles possibilités ou de rester pénard chez lui devant sa télévision à regarder des émissions en français.
Et pour finir, sachant que le concept de dépot (ou de store) est né dans le monde de Linux, on peut considérer que ce sont les autres systèmes d’exploitation qui ont changé la terminologie.
Mais pour que ce système s’impose, il doit être intellectuellement accessible à n’importe qui, c’est à dire 95 % de la population. En bref, ceux qui ont un autre système d’exploitation.
Il l’est depuis bien longtemps. D’ailleurs, beaucoup d’informaticiens l’installent pour des proches âgés.
Mais pour qu’un système s’impose, il faut d’abord… un bon gros rouleau compresseur marketing et beaucoup d’argent.
Il est facile de comprendre que le logiciel libre ne suivra pas cette voie.
Linux prospère d’abord dans les domaines ou les utilisateurs sont assez matures pour choisir ce qu’ils veulent utiliser. On ne choisit pas Linux par hasard. Et on ne continue pas non plus de l’utiliser par hasard.
Contrairement aux logiciels propriétaires qui s’imposent parce que les canaux de distribution les proposent aux gens, les logiciels libres ne peuvent se répandre que par le propre choix des utilisateurs. On peut deviner que cela arrivera au fur et à mesure que l’humanité deviendra mature et voudra sortir de l’enfermement infantilisant des systèmes propriétaires.