Commentaires : Form Energy annonce des batteries fer-air 10 fois moins chères que les batteries au lithium

Y’a un truc dans la discussion qui me turlupine également et j’ai beau chercher je ne trouve pas la réponse … c’est l’amelioration du rendement des machines de nouvelle génération, l’augmentation du facteur de charge quoi…

Ce qui fait le facteur de charge c’est :
-L’exposition au vent

  • le rendement de la machine.

Pour l’exposition au vent ce n’est pas un caractère intrinsèque de la machine mais son emplacement donc osef…

Concernant la machine il n’y a que 3 éléments :

  • l’alternateur : aucuns gain à réaliser car actuellement le rendement d’un alternateur est proche des 100% , dans les 95 à 99%, donc pas beaucoup de marge a se faire…

  • les pales : Idem la technologie actuelle est déjà au taquet, j’avais vu un jour un système d’hélice verticale, alors est ce que c’est ça la nouvelle génération? Mais il ne parle que de 15% d’amélioration du facteur de charge. Soit un passage de 25% à 28.75%, rien de foufou.

  • et enfin le multiplicateur ( boîte de vitesse), la encore c’est juste un système d’engrenage je vois pas où on l’on peut apporter des gains ?!

Si vous avez la réponse technique je suis curieux de savoir!

Tu n’en est pas si loin, ce qui fait le facteur c’est effectivement :

  • l’exposition au vent
  • le rendement de la machine
  • et… la capacité de la machine à démarrer par vent faible et à continuer par vent fort.

Pour l’exposition au vent, premier et plus important critère des trois, tout à changé du fait de l’élevation des machines, de la capacité à allonger les pales, de la standardisation du matos permettant d’aller plus loin en mer. Il persistait des blocages « tout con » comme la simple existence des navires géants capable d’acheminer ces pales et des grues capables de les lever jusqu’au moyeu.

Le but est de maximiser la loi de Betz, et de sortir le plus possible de la couche limite.

pour le rendement de conversion dans la nacelle on est effectivement très proche du max, surtout depuis les direct drive. on cherche plus à alléger, baisser la ressource matériaux, rendre les paliers durables etc… plutôt que gratter des pouillèmes de rendement

pour la capacité à démarrer et poursuivre là par contre y’a eu beaucoup d’avancées, notamment sur les capteurs et les logiciels qui orientent la nacelle et l’angle des pales. On bat maintenant des records de productions pendant les tempêtes alors qu’il y a dix ans on coupait tout. Idem pour les démarrages par vent faibles, ou la baisse de prod alimentée dynamiquement pour éviter le couple resistif et laisser un peu de « roue libre » entre deux risées, des winglet pour diminuer la trainée, les angles de calages motorisés et dynamiques…

Donc en gros si je comprends bien votre commentaire, le gain est dans l’élargissement de la plage de fonctionnement. ( En plage basse on doit pas gagner grand chose à mon avis, quand ça souffle pas y’a pas des caisses d’énergie à capter), mais surtout en plage haute. Mwe après les anciennes génération c’était si je ne me trompe pas 70-80km/h la limite pour arrêter le système. Et une force de vent supérieur en oneshore ba y’en a pas des caisses dans l’année et ça ça me parle je check réellement la météo maritime TOUS es jours!Pour du offshore je suis d’accord si c’est installe bien au nord on est bien arrosé par les dépressions atlantique donc soit le gain sera intéressant c’est certain. Par contre pour le oneshore le gain ne sera pas mirobolant !

Autre point que vous mentionnez : la taille ba pour du oneshore c’est quand même une sacrée saloperie. Êtes vous déjà allé sur l’île de gran canaria? Franchement si c’est pour que notre territoire ressemble à ça!

Honnêtement même si je veux bien reconnaître une amélioration de la technologie, très certainement une baisse de coût, je ne suis ( pour le cas de la France qui pour moi nuk + hydro est le duo gagnant) pas convaincu par l’intérêt de dépenser autant pour cette technologie. Je vous pas l’intérêt de faire dans notre situation un mixe avec un système intermittent qui engrangé le double coût : production + stockage. Et en plus acheter ces machines c’est acheter aux Allemands et aux Chinois…

personnellement, je ne pense pas que l’avenir est dans le On Shore : trop peu de régularité, des oppositions locales, moins de facteur de charge, des parcs dispersés, donc inévitablement à très moyen terme, : plus cher par MWh.

Mais le offshore lointain, géant, sur pieux (pas de béton) , et/ou flottant oui.

Le scénario Ademe et celui du RTE implique à l’avenir la décarbonation totale donc une forte augmentation de la puissance et de la production du parc. C’est valable autant en france que partout ailleurs, on va tout basculer vers le jus.

Or dès aujourd’hui on a deux choix : installer du nuke ou un truc carboné ou des ENR.

on a déjà un parc qui va gérer le besoin basal, et des besoins en jus (transports) qui pourront recourir au VE2Grid, aux stockages tampons locaux, je l’espère vite aux chargements sur le lieu de travail donc pilotés tout au long de la journée etc… bref qui sont (un peu) moins sensibles à une production ultra régulière.

Dans ce contexte, on n’a pas « à dépenser autant pour cette technologie » vu que c’est déjà la moins chère. On doit opter pour l’énergie la moins chère à l’usage, à l’investissement, et la plus rapide à installer. Et les ENR depuis deux ans réunissent ces trois points.

Maintenant si on se projette à 4/8 ans, non seulement les ENR poursuivent leur effondrement de cout (le solaire Perovskite, c’est commercialisé depuis qq mois !) et le stockage statique rentre dans la danse à tarif « européen » .

à 10 ans, avec une prospective minimale, je ne vois même pas quel autre choix pourrait être rationnel.
Or chaque nouvelle centrale décidée maintenant nous engage pour 50 ans. 50 ans qui pourraient bien se révéler à pertes, même face à du ENR+stockage pendant au moins 35 ans de leur production (plus si la centrale a été lente à installer).

DOnc remplacer du parc , du moins la frange la plus ancienne, par exemple du 2x800 MW par du 1x1600 en EPR, pourquoi pas.
Augmenter notre volume de GWh annuel par du nuke, je pense que c’est à contre-histoire.

Euh la chute des coûts des enr dans l’avenir ça reste des prévisions. Quand le barile de pétrole remontera au delà des 100$ pas certains que le prix soit le même. Philouze se baser sur la tendance d’un graph c’est dangereux. Effectivement quand on regarde les cout ça a fortement baissé, mais n’oublions pas que le pétrole a également baisse en même temps.

Autre point, RTE était dirigé part Mr brottes encore il y a pas longtemps, et qui a des intérêts dans les enr donc… pas très crédible , ça il faut le savoir. Idem pour l’ADEME qui est totalement sous contrôle du lobby ENR.

De toute façon on ne se mettra pas d’accord. Autant pour l’amélioration de la capacité des éoliennes > ok avec vous, y’a du mieux, autant le stockage, vous êtes totalement hors sujet et votre argumentation se base trop sur des évolutions futurs qui pour le moment ne sont pas industrialisés. Je n’accorderai pas autant de confiance pour le moment. Alors peut être que ça va s’améliorer … Mais la marche reste énorme.

Sur ce je pense que l’on a suffisamment échange! Bonne continuation à vous!

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J’ai l’impression qu’il n’y a plus qu’en France (où persiste un très puissant lobby nucléaire) où l’on a encore ce débat mix EnR VS nuke…
Alors que les décideurs à travers le monde ont largement tranché la question : en 2020, il y a eu 650 (!) fois plus de capacités en EnR (260 GW) créés que de capacités en nuke (0,4 GW).
Si ça ce n’est pas le champ du cygne pour le nuke…
Source : www alternatives-economiques fr/nucleaire-une-industrie-grand-avenir/00099773

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« l’epr est pour moi une immense connerie, un flop industriel cause par de nombreuses incohérences politiques. »

Vous ne croyez pas qu’il y a aussi un gros problème de perte de compétences dans le secteur ?
– les ingés et techniciens qui ont érigé notre parc sont partis à la retraite
– on n’avait plus construit de nouveaux réacteurs depuis longtemps
– on a confié la maintenance du parc à une cascade de sous-traitants (un désastre en devenir, sans parler de l’aspect social)
Résultat : on peine à construire de nouveaux réacteurs et à maintenir les anciens (un tiers à l’arrêt ces dernières années, du jamais vu).
Dans ces conditions, je vois mal comment on va réussir le « grand carénage », opération très délicate et qui va nous coûter des centaines de milliards…

« C’est blanc, lisse, ça tourne avec le vent, pour moi ça ne détruit pas plus le paysage que les moulins à vent d’autrefois. »

Et si on parlait aussi du nucléaire qui a défiguré nos paysages avec ses lignes HT ? Là pour le coup, il y a un net consensus : tout le monde trouve les gigantesques pylônes HT extrêmement hideux.
Mais bizarrement ça n’a pas l’air de déranger les anti-éoliens défenseurs des paysages…

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en tout cas on ne peut pas reprocher ça au secteur lui même, mais à nos politiques à très courte vue.
Si la france, avec ses ingés, avait enchaîné de super-phénix à une Gen5 « sûre by design » genre Thorium ou Sels fondus à pression zéro, n’importe quoi permettant de ne pas rester les bras ballants à profiter de la rente nuke pendant 40 ans, on en serait pas là.

On a juste pas opposé aux ENR une alternative crédible, on s’est contenté de capitaliser sur ce qui marchait en oubliant tout ce qui gênait, tout en croyant que jamais les prix ne rattraperaient, laissant le nuke dans une position de confort éternel.

Notre échange avec Phoenix est typique : nombreux croient encore le nuke à l’abri par son écart prix, son écart facteur de charge etc. Mettez ça au pouvoir pendant 40 ans et vous avez la situation actuelle, avec Zéro plan B.

Bravo aussi à Sarko et De Villepin pour avoiir supprimé le commissariat au plan, et toutes études en futurologies qui aurait peut être permis d’alerter sur ce qui arrivait et de mener une politique ambitieuse permettant à la fois, ne pas flinguer notre Nuke en switchan vers du nuke « non explosif, à faibles déchets » ET de conserver une certaines avance industrielle dans les ENR (alsthom ENR, Photowatt, odeillo … )
A courir comme des poules sans tête on a perdu les deux domaines, comme de nombreux autres

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Tu penses que les filières thorium et autres sels fondus peuvent être techniquement et économiquement viables ? (La filière thorium a déjà un gros problème de plutonium, pour commencer).
Mais bon comme tu dis, il est trop tard pour ça.

Ah le fameux « lobby EnR » qui infuse toute la société française ! Des grandes écoles comme l’Ecole des Mines jusqu’à EDF, de la classe médiatique jusqu’à la classe politique…

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Tout a fait d’accord avec vous sur votre paragraphe concernant la perte de compétence. En plus de ça il y a eu la vente d’alstome a GE ( j’appellerai ça plutôt le holdup à l’américaine…)
Pour les lignes HT … Ça serait bien pire sur un réseau alimenté par de l’enr à 100%. Comme la puissance installé est 3-4 fois plus importante pour pallier le facteur de charge, ba il faut un gros réseau pour ecaisser quand le parc monte en puissance par vent fort!

Pour le sel fondu la réponse est oui, la France l’a prouvé avec super phoenix. Concernant le thorium la Chine annonce ses premieres centrales pour 2030. Trop tard oui et non…il est jamais trop tard .
Et c’est pas les ENR qui vont remplacer les 2000GWatt de charbon installé dans le monde ni même le nucléaire en peu de temps. Y’a qu’à voir l’e cas de l’Allemagne qui est un excellent exemple.

Non justement pas besoin de lignes HT avec les EnR car c’est une production décentralisée, contrairement au nuke.

« Comme la puissance installé est 3-4 fois plus importante pour pallier le facteur de charge »
Non mais ça c’est les vieux calculs de Janco sans foisonnement ni solutions de stockage… Bon on tourne en rond, arrêtons-là.

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Cela n’empêche pas d’avoir des lignes HT aussi … mais qui sont enterrées

Désolé mais ça vient pas de janco. Le facteur de charge de l’éolien oneshore est de 22-25% en Europe. C’est un fait. Il n’y a pas de débat a avoir la dessus. Et le foisonnement encore une fois n’est pas suffisant, encore une fois c’est un fait que l’on observe très bien sûr la décennie 2010-2020 sur l’ensemble des relevés europeens!

Voilà une excellente preuve du pseudo foisonnement européen

encore une fois, tu résumes sur des données du passé.
on a pas UN SEUL parc en façade off shore atlantique française digne de ce nom (ou existant tout court) , on a pas un seul parc géant en face des vents de terre français les plus puissants d’europe de la tramontane ou mistral.

UK et Irlande sont en train de s’installer aussi des parcs géants. Le foisonnement n’était pas exploité, il va l’être et surtout le foisonnement c’est cross-ENR, le socle a rechercher c’est toutes les sources variables confondues : marémoteur, éolien, solaire

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Justement non, un système 100% en admettant que philouz ait raison sur le foisonnement ( ce qui n’est pas totalement vrai, en fait il y en a potentiellement un mais dans ce cas il faut ultra surdimensionnée chaque parc dans les différentes zones de l’Europe pour prendre le relais lorsqu’il manque de jus ailleurs, donc ça reste du delire). Il faudrait un réseau électrique mastoc pour transférer la puissance entre les différentes zones géographiques de l’Europe ( nord/sud) afin d’équilibrer le réseau. Pour simplifier… Si pas de vent dans le nord il faut un parc dans le sud bien surdimensionné et donc un réseau capable de dispatcher toute cette puissance dans le reste de l’Europe… Donc … Lignes HT encore plus large.

regardez la vidéo À vrai dire. En Allemagne, l'abandon du nucléaire favorise-t-il vraiment le charbon ? , comme l’article ne vous suffit pas pour comprendre que c’est faux… l’augmentation a été temporaire.
PS: et les papiers de 2010 de jancovici sont obsolètes (comme la majorité de ses données sur les ENR… il oublie toujours de mettre à jour ses données pour vendre son sacro-saint nucléaire, il fait partie du lobby: il est enseignant au corps de mines). Le progrès technique dans les ENR est fulgurant… mais pas jancovici. Jean-Marc Jancovici : « Je ne suis pas un scientifique »

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désolé mais la chute des couts des ENR est constante: Le coût de production des énergies renouvelables baisse d’année en année
et l’IRENA le confirme pour le futur: Electricity storage and renewables: Costs and markets to 2030

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