Il y a du nouveau sur le front du stockage d’énergie sur batteries. Après plus d’un an à expérimenter dans le plus grand secret, la start-up américaine Form Energy a finalement annoncé avoir mis au point une nouvelle batterie fer-air.
Côté informations techniques, on a rien à se mettre sous la dent ? Capacité de stockage par cm³, endurance de recharge, temps de charge, etc etc…
Evidemment aucune mention de la densité énergétique, c’est ça le nerf de la guerre aujourd’hui, même si pour l’usage cité dans l’article c’est moins gênant.
Encore une super batterie invitée, mais qu’on ne verra jamais.
On a eu en 10 ans un nombre totalement incalculable de projet comme ça, qui sont dingue sur le papier, qui vont tout révolutionner… Mais qu’on ne verra jamais.
On reste donc avec notre bon vieux lithium.
Non, c’est ultra lapidaire, comme (trop) souvent. Tout ce que j’ai trouvé, c’est New Atlas qui avance que ce genre d’installations, si elles sont déployées à grande échelle, fourniraient entre 1 et 3 MW de continu par acre.
En général quand on sait pas c’est que ça pue…
Je peux déjà vous dire que c’est une m***e total pour la simple raison que son utilisation est voué à créer du stockage pour les ENR. C’est que la quantité d’énergie par masse volumique est pas foufou. Donc vous oubliez les voitures. De la batterie pour stockage sur un réseau électrique c’est… De la connerie. Mieux vaut utiliser des step. Ou si pas de step ne pas faire d’enr et donc du nuk pilotable!
Et donc, ton FLUC est plus important que ton PEC ?
N’étant pas dans le domaine, pouvez vous donner une valeur sur laquelle s’accrocher à titre de comparaison ?
Intéressant, reste à voir si cela aboutira ou si ce sera encore un pétard mouillé…
Franchement, pour du stationnaire, la densité énergétique ou le temps de charge est (presque sans objet) par contre il manque une info cruciale : le rendement énergétique.
Une batterie gratos qui fuirait une fraction importante du jus qu’on y met aurait très peu d’intérêt économique.
« De la batterie pour stockage sur un réseau électrique c’est… De la connerie. Mieux vaut utiliser des step. Ou si pas de step ne pas faire d’enr et donc du nuk pilotable! »
Beaucoup trop lapidaire comme conclusion. les ENR sont aujourd’hui (beaucoup) moins chères que le Nuke, en subissant dans les dernières 6/7 ans, une division des couts par 10 ! .
Le stockage stationnaire suit la même pente. Si un stockage électrochimique divise par 10 le prix du lithium, alors même un mWh ENR+ stocké et pilotable… devient moins cher que du nuke.
Ensuite l’électrochimique a plusieurs avantages majeurs sur du STEP :
- il ne faut pas de montagne ou de côte élevée pour les créer
- la puissance instantannée est directement proportionnelle au volume, ce qui permet de mobiliser des pics gigantesques, dès les plus petites unités
- les meilleurs STEP ont 80% de rendement, c’est 10 point de moins que les stockages électrochimiques industriels.
Et quelle est la capacité de cette batterie d’une puissance de 300MW ?
En gros, un accumulateur Fer/Air stock de l’hydrogène ! De l’eau est utilisé pour oxyder le fer, libérant les atomes d’hydrogène qui alimenteront une pile à combustible pendant les pointes de consommation. Pendant la période creuse, l’électricité servira à l’électrolyse de l’eau pour réinjecter de l’hydrogène dans l’accumulateur et retransformer l’oxyde de fer en fer.
Je ne sais pas si tu sais, mais ce « bon vieux » lithium est très récent en utilisation de masse (à vue de nez, conception il y 30 ans, utilisé il y a 20 ans en utilisations particulières, et 10 ans en utilisation en grande puissance et déployée massivement).
Tu es peut-être trop jeune pour le savoir, mais en une cinquantaine d’années, on est passé par le stockage via batteries au plomb, nickel cadmium, nickel hydrure, puis lithium sous plusieurs « formes » avec quelques trucs « exotiques » comme le LMP. Il y a eu une évolution constante et particulièrement rapide. Alors bien sûr il y a quelques concepts qui ont été abandonnés car non rentable suffisamment rapidement.
Et il ne faut surtout pas oublier que entre les labos et l’industrialisation à grande échelle, il faut compter une bonne dizaine d’années au mieux, et surtout que les étapes intermédiaires ne sont pas tellement médiatisées.
Au delà de toutes considérations techniques ils auraient pu sur leur image de synthèse placer les panneaux photovoltaïques sur le toit du bâtiment histoire de limiter l’emprise au sol ( qui va devenir un vrai problème avec ce type de technologie dont les rendements ne sont pas extraordinaires).
Les enr sont chères. La preuve l’Allemagne est déjà a 300 milliards de dépense et ils se gavent encore de charbon + gaz. C’est pas cher si l’on prend le système sans stockage et avec subvention. Un système Enr complet ( donc stockage ) sans subvention c’est environ un coût x10 par rapport à un nucléaire cher.
Et pour info une step a peut être un moins bon rendement mais ça coûte environ 5x moins cher que de la batterie a grande échelle!
ca fait des années qu on nous annonce des batteries révolutionnaires, pourtant les batteries de nos smartphones par exemple on toujours besoins de se recharger chaque 24h en utilisation intensive, svp informer nous quand ca sera vrai, on en a marre des infox pfff
Le truc est tellement flou que c’est dur à prendre au sérieux. Pas de densité énergétique, pas d’endurance, on parle de jours d’utilisation sans expliquer ce que ça veut dire (un système de batterie qui sert de tampon pour les énergies intermittentes, ça doit pouvoir faire du input/output en continue), on confond capacité de puissance (d’ailleurs, il n’y a aucune notion de capacité), on parle de coût de stockage et on le compare à de la production …
Y’a rien qui va.
Soit l’auteur de l’article ne connait pas le domaine et ne sait donc pas rendre compte d’une telle annonce, soit c’est l’annonce elle même qui est bidon.
Dans les sources, il y a le site officiel de la boite qui prétend révolutionner le monde, un article un peu plus précis (on parle d’un projet de 150MWh qui peut rendre 1MW pendant 150h, donc en gros juste de quoi faire le tampon d’UNE éolienne, et d’un prix du stockage par MWh qui serait très compétitif par rapport aux autres batteries, sans mention des autres solutions - type remontée d’eau par exemple). Par contre, ZÉRO papier scientifique dans une revue à comité de lecture, ce à quoi on s’attendrait pour une telle avancée si ce n’était pas qu’un effet d’annonce. (je ne dis pas qu’il n’y a pas de papier, mais si papier il y a, il n’est pas en source ni en source de la source)
Au mieux tu lis l’article, au pire tu regardes l’image pour en déduire que ces batteries ne sont pas destinées à ton smartphone.