« Depuis 70 ans la France puis l’Europe cherchent a créer des standards qui on freiné l’innovation, une des plus grosse conneries c’était le Minitel qui a fait que la France a pris du retard mais y’en a eu d’autre comme le Secam (France), la prise péritel (Europe) etc… »
Tu cites trois exemples pour justifier ce point de vue, mais l’europe réglemente à un niveau industriel, en milliers de règles par an, et reste « pourtant » la deuxième puissance économique du monde. Donc ça reste un cherry picking.
Standardiser est au contraire un puissant levier de développement économique, permet d’unifier les règles, de garantir l’interopérabilité. Que dire de l’Europalette, des normes électriques, des containers ?
Même sur les trois exemples que tu donnes, les problèmes d’obsolescences ne me semblent pas venir du normalisateur, mais de l’usage qui en a été fait par les industriels derrière.
C’est notre culture du risque, notre culture industrielle et l’absence quasi totale de capital risque entre 85 et 2005 qui marque le décrochage européen (cumulé aux problèmes de compétitivité par les charges, plus typiques de la france).
L’europe n’ pas une langue commune, elle a en partie essayé de compensé par des langues « normatives » communes.
Le Péritel c’est 1978, et bien que souvent mal câblé (certaines prises, toute sle s bas de gamme même n’avaient que 4 ou 6 des 21 broches câblées ! )
cette prise était réellement une avancée sur l’époque. La norme était souple : on devait installer une péritel fonctionnelle en entrée-sortie de matos audiovisuel, qu’on pouvait compléter d’autres entrées sorties.
Début des années 80, mon père avait acquis une chaine multi éléments Thomson (pourtant uniquement audio) , qu’on pouvait intégralement relier « en un clic » avec des petites péritel, là ou les CINCH nécessitaient une tonne de spaghettis de couleurs identiques pour réaliser toutes les entrées nécessaires.
La plupart des gens ignoraient que le Peritel c’était pour tout l’audiovisuel, pas juste un truc pour les TV/Magnétoscopes.
Le Minitel, 1980, a été un échec à l’export non par sa norme, mais par la non-évolutivité des industriels derrière, par le choix de l’opérateur principal de le tarifer à la minute.
il avait 10 ans d’avance sur la démocratisation du net.
Oui ça reste une innovation comparé à ce qui se faisait aux USA à la même époque.
Le SECAM… comparé au NTSC à la même époque (blague de l’époque: Never Twice the Same Color…).
Je pense qu’en s’attaquant aux standards (qui n’empêchent jamais d’être complétés par d’autres ports) on se trompe de combat.