Je pense surtout que tu minimise grandement l’impact environnemental de la voiture mais quitte à me répéter, le gouvernement se fait un max sur tous ce qui gravite autour de la voiture.
Bien sur qu’un voyage en train est le must en terme d’empreinte carbone mais qui a envie de se taper 8h de train pour un Rennes/Nice tout en payant 30% plus cher ?
Et après, tu râleras parce qu’il faudra des impôts ou taxes supplémentaires pour financer ce billet de train moins cher… Mais bon, comme tu dis…
Le train n’est 30% plus cher que parce que le prix ne tient pas compte du coût des impacts environnementaux (et je parle bien de coût en argent, pas juste des impacts eux même…). Il est grand temps en 2023 que ce coût soit intégré dans celui des produits et services qu’on nous vend.
« coût des impacts environnementaux (et je parle bien de coût en argent, pas juste des impacts eux même…). Il est grand temps en 2023 que ce coût soit intégré dans celui des produits et services qu’on nous vend. »
Bonne idée, qui devrait tendre à résoudre les coûts de prix à l’arrivée (billet). Les calculs risquent d’être complexes, mais cela en vaudrait largement la peine. Il faudrait aussi mieux vérifier les conditions de travail (sauf erreur, elles sont assez tendues dans l’aviation) et en tenir compte dans le prix final.
La meilleure manière de diminuer la consommation effrénée de biens et services de la population est de considérablement réduire les salaires.
Vous ne faites pas d’excès mais rien que le fait que vous gagnez assez pour en faire est un problème.
99.9% des gens devraient être trop pauvres pour prendre l’avion ou le train tout court.
Et trop de congés aussi, une semaine par an pour empêcher la consommation de fou durant les vacances.
Sauf que tu oublies vite qu’en ne taxant pas le combustible avionique, l’état subventionne les voyages en avion.
Ensuite, au risque de me répéter, il n’est plus question de savoir si on peut, mais si on doit, si c’est nécessaire.
Est-ce que les 4h gagnées justifient de mettre en péril toujours un peu plus l’avenir de cette planète sachant que tu peux les éviter ?
Pour finir, le gouvernement c’est pas une société privée qui encaisse sur notre dos … C’est l’état, c’est nous, c’est redistribué pour tous, et c’est en mutualisant nos efforts qu’on avance, pas l’inverse (j’aurais tendance à citer the great murica qui n’est plus que l’ombre d’elle même)
Est ce vraiment strictement vrai? Vraie question, dont je ne connais pas la réponse. Il est aujourd’hui clairement standard de pourrir la génération qualifiée de boomers qui se serait comportée comme des porcs absolus (et effectivement des dossiers). Mais dans les faits ? Il me semble qu’il y a 50 ans, on ne sur-consommait pas à tout va comme aujourd’hui (on achetait des choses presque pour la vie. Pas du jetable. On était pas dans une logique de consommation débridée comme aujourd’hui). On consommait bien plus local (il y avait encore des unités de production en France). Sans commune mesure. On voyageait aussi beaucoup moins (prendre l’avion était un vrai luxe).
Et puis dernier point qui m’exaspère un peu : les générations qui ont suivi ont profité allègrement du comportement de leurs ainés. Elles n’ont pas boudé leur « cadeaux » (j’en suis).
Il me semble objectivement que le pouvoir d’achat et le niveau de sur-consommation de la jeunesse actuelle qui se pare de toutes les vertus sur-classent ceux de leurs ainés. Au même âge, ils polluents plus, ils tirent plus profits de la misère (tout ce qu’on achète ou presque aujourd’hui est fabriqué par des esclaves). Après cette jeunesse ne s’est pas faite toute seule. C’est nous qui l’avons engendrés et éduquée. C’est la société globalement qui est responsable.
Mais ces chevaliers blancs et immaculés qui pourrissent les générations précédentes en les accablant de tous les maux… Il faut voir d’où est parti la génération des années 50 (mes parents ont eu leur première salle de bain à 25ans. Ils méritaient mieux, et vite).
C’est plus un gouvernement pro-riches, c’est un gouvernements anti-pauvres
Quand je prenais le train à mon époque (quand c’était en Francs) pour me rendre au bahut, le prix était le même et sur tout le territoire y avait grosso un prix au kilomètre respecté.
Maintenant c’est du grand n’importe quoi genre le cours de la Bourse… avec des prix qui sont assez cher de manière général par rapport à la route et avec des cartes avantages bidon Exemple) la carte avantage jeune (jusqu’à 29 ans) 49€ et en promo en ce moment -50%
Je fais une réservation pour mon fils de 14 ans hors promo qui doit faire Nice Paris aux vacances de la Toussaint
Prix Aller-Retour : 89€ x 2, soit 188 € l’aller retour (au moins cher)
Avec la carte jeune : même prix : 188 € l’aller retour
C’est simple, ce pass jeune c’est comme un contrat d’assurance. T’as l’impression d’avoir tout un tas de truc mais dans la réalité tu te fais niqué car ton cas ne relève pas du truc peis en charge. Donc quand tu lis : "-30% sur vos voyages toute l’année en 2nde et en 1ère* " en fait quedalle et j’aurai du le voir car y avait une astérisque
Votre message est limpide et pertinente. Je pense comme vous qu’il y a un réel problème d’éducation des jeunes d’aujourd’hui. Exemple concret pour ma part : je tiens un restaurant qui a la Clim et chauffage réversible (pompe à chaleur). En je mets la clim ou le chauffage toute l’année. Et chaque année 1 client sur 2 (notre clientèle est étudiante), laisse la porte grande ouverte en arrivant ou en fermant. Leurs excuses ? « C’est pas grave, y a pas mort d’homme, c’est pas notre problème le réchauffement »… La société a un réel problème à l’heure actuel. Tout comme la surconsommation de la société actuelle. Pour moi, il n’y aura pas de solution face au climat, les gens vont vivre comme d’habitude et vont faire l’autruche jusqu’au jour où… Mais ce n’est pas en forçant les gens de penser que le climat est un enjeu critique, que la population va radicalement changer sa façon de vivre. Ça prendra des dizaines d’années, mais tout l’enjeu est d’expliquer doucement et avec un vrai travail psychologique et d’éducation qu’on pourra s’en sortir. Personnellement je ne prends l’avion que pour du long courrier (pour les vacances) tous les 2 ans.
C’est bien plus compliqué que ça … Pour les aéroports de la moitié nord du pays (pour le sud je ne sais plus) c’est la Belgique qui fournit le kérozène par des pipelines enterrés, tu veux taxer la Belgique ? pas possible actuellement avec l’Europe.
Je me faisais l’avocat du diable, mais, donc, d’un côté, une notion très relative et, de l’autre, une notion très difficilement calculable.
Je suis d’accord sur le fond, mais pas sur la forme.
Les articles 1 & 2 de la déclaration des droits de l’Homme sont sensé garantir l’égalité devant la loi. Si la masse doit agir, la minorité le doit aussi, et pas seulement pour le symbole, pour l’exemple également. Comment demander à la masse de faire des efforts si une minorité se laisse aller (et surtout est encouragée par la loi) à tous les excès ?
Tout a fait. Et c’est pour ça que je suis aussi favorable à l’interdiction des jets privés, comme je le précisais entre parenthèse après avoir dit que niveau impact ça serait surtout symbolique : « (ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas le faire…) ». Mais je n’ai peut-être pas été suffisamment clair.
Ce que suggérait g-m1n1 à qui je répondais c’était que la seule interdiction des jets privés aurait un impact « concret » sur l’environnement. Et ça non clairement. C’est symbolique, ça donne l’exemple, mais ça n’a que très peu d’impact. Mais oui, il faudrait le faire quand même, pas à la place d’autres mesures sur l’aviation, mais bien en complément de ces autres mesures.
C’est un peu comme l’« exemption Ferrari » pour l’interdiction des moteurs thermiques, dans l’absolu ça n’a clairement aucun impact significatif, mais c’est quand même débile parce que symboliquement ça donne pas du tout le bon signal, ça dit que les ultra riches ont le droit de continuer à polluer.
Quand il s’agit de taxer, j’ai 100% confiance en l’inventivité de nos dirigeants.
Blague à part, je ne suis pas certain que le carburant vendu dans l’hexagone soit 100% issu de nos rafineries, et pourtant, pas de problèmes de taxes.
Pour moi c’est clairement un faux problème, et ça n’enlève en rien le fond du sujet :
La subvention d’un moyen de transport dont le coût carbone est exorbitant, alors qu’il est tout a fait substituable, par d’autres, moins subventionnés.
Tout a fait. Et d’ailleurs, une entreprise Belge qui par exemple vendrait des produits sur Internet à destination de clients français, devrait payer la TVA en France sur ces ventes dès lors que ça dépasse un certain volume annuel, donc ça pourrait être pareil pour les taxes sur le carburant des avions, en taxant dès lors que c’est distribué en France.
Mais le problème c’est en fait qu’une telle taxe serait contreproductive si elle n’est pas appliquée par tous les pays.
Imaginons que la France seule décide de taxer le kérosène. Que va-t-il se passer ? Pour les vols intérieurs, pas le choix, ça ne changera que le coût, et donc le prix des billets. Mais pour les vols internationaux :
- sur les vols courts en UE, les avions feront le plein pour l’aller-retour dans l’autre pays, du coup ils seront plus chargés à l’aller et consommeront plus,
- pour les longs courriers, ils feront tout simplement des escales… Un Paris-New York direct deviendra un Paris-Londres-New York pour faire le plein à Londres…
Finalement, fixer un tarif minimum pour tout vol au départ de la France serait sans doute effectivement plus efficace pour réduire le trafic que de taxer le carburant, sauf accord international pour le taxer partout.
Faut voir. Ça dépend.
pour certaines liaisons directes villes à villes peut-être.
En calcul porte à porte ça serait étonnant que ça soit aussi simple à démontrer.
Et quand le déplacement est pour des raisons professionnelles 4H ou 5H (10H aller/retour) ça implique perte de productivité, une nuit sur place, des déplacements intermodaux, des frais et émissions carbone associés, etc.
il faudrait être en capacité de globaliser le bilan total d’un déplacement avant de choisir le mode de transport principal.
C’est jamais facile à calculer. Dans l’impact carbone d’un déplacement il faut prendre en considération tout un tas de facteurs et pas uniquement train versus avion.
@Anonyme67 Oui, mais le train a l’avantage d’arriver en centre ville alors que pour les avions c’est assez excentré et il faut rajouter les transferts aller et retour. De plus, pour le train tu peux arriver juste quelques minutes avant le départ alors que pour l’avion il faut que tu y sois au moins une heure avant et passer tous les contrôles de sécurité … au final pas tant de temps perdu que ça
Un des problèmes tout de même, et il est difficile à entendre, à digérer, c’est que les nantis (je ne connais pas votre situation particulière et il y a bien sûr un nombre assez considérables de personnes en France en dehors de cette catégorie), c’est nous tous, une grande partie de français. A l’échelle de la société mondiale, nous sommes les nantis. Nous sommes ceux qui polluons, qui épuisons les ressources. Le mode de vie d’un français moyen étendu au monde, l’affaire de l’humanité serait pliée en deux jours.
Alors certes il y a toujours pire (en sein de ce pays, à l’échelle mondiale). Assurément ce sont les plus nantis qui devraient décupler leur effort (pour le simple principe fondamentale d’égalité. Les plus nantis sont de toute façon un problème de société, révélateur d’un dysfonctionnement) (et bien évidemment ce sont malheureusement les plus nantis qui vont le moins souffrir (ils ne vont même rien sentir du tout avant longtemps car les moyens d’aller se poser là où il faut) des désagréments à venir).
Mais il faut intégrer que le niveau de vie moyen d’un français actuel n’est pas tenable.
Et ce n’est pas aussi grave qu’il y paraît (encore une fois ne rentrent pas dans ce propos ceux qui sont en mode survie, qui comptent leurs unité d’euro en fin de mois). Car le mode de surconsommation qui prévaut n’est en définitif pas source de bonheur (il génère autant de frustration que de plaisir). Nous sommes drogués à la sur-consommation. Et je ne promeus pas le retour à la vie dans les cavernes. Nous reviendrons ne serait ce que 50 ans en arrière (en volume de consommation de biens non alimentaires : nous garderions nos ordinateurs, téléphones, télé 10 à 15 minimum. Nous ne serions pas sur-équipés de tout, de gadgets à tout va. Nous garderions nos vêtements des années (mon sweet Lois là sous mes yeux à 40ans. Increvable. Et intemporel)), ce serait miraculeux.
Oui il est certain qu’on ne change pas globalement le mode de vie d’une société en trois jours. Que cela se construit sur des années, décennies. Que nous devrions fonctionner sur ce principe. Mais malheureusement c’est très difficile à appliquer. L’humain accepte peut de se contraindre si on ne lui restitue un résultat immédiatement. C’est le rôle des leaders, des grands, normalement de nous « manipuler un peu » pour arriver à ces fins.
Après, à coup de petites mesures facilement définissables et applicables, par le jeu d’accumulation, il y a moyen d’obtenir des résultats. Il n’est pas raisonnable de penser qu’il existe une réponse globale magique. C’est bien à coup de petites réponses, de petites réformes, qu’on peut avancer.
S’attaquer au problème de la sur-consommation de trajets aériens (surtout courts) n’est pas une aberration. Comment le faire , comment le faire équitablement … c’est un autre problème.
Déjà ce ministère n’a rien à dire en Europe. Eux ils prennent un avion avec 4 personnes à bord.
Et il faudra avoir des train, entre panne par-ci par-là…
Un peu sceptique sur les arguments :
Le surcoût qu’engendre la réservation d’un créneau non nécessaire pour une escale risque d’être prohibitif.
Quand a celui de voler avec un max de carburant, il semble que le coût risque également d’être quasiment équivalent au gain.
Mais là où je te rejoins, c’est qu’on peut compter sur les compagnies aériennes pour ruser et tenter d’échapper aux taxes.
L’idée du prix plancher est sans doute plus facile à mettre en place, mais a faire appliquer, peut être moins.
Beaucoup de compagnies ont un siège social dans des pays étrangers, et il est certain qu’une partie jouera le jeu qu’après avoir été condamnée (5 ans après les faits si ça va vite).
Limiter l’usage de l’avion est une nécessité climatique. Historiquement l’état a deux moyens pour infléchir l’économie dans une direction : la taxation du bien et/ou de l’entreprise et la règlementation. On n’échappera pas à ceci si on veut atteindre les objectifs climatiques.
Rappelons que si les mesures nous semblent dures, ce qui nous attend en cas de changement climatique est considérablement plus dur.
Ce qui est à débattre est l’intelligence économique et la justice sociale de la mesure.