Ça c’est la théorie, et ce serait bien qu’on s’en approche en pratique… Mais la réalité en est bien loin, et on sait bien que l’écrasante majorité des voitures ne vont pas durer aussi longtemps…
La plupart des bonnes voitures sont capable d’atteindre les 30 ans d’age sans souci majeurs. Et je peux vous citer pléthore d’exemples sur des modèles populaires, qu’ils soient français ou étranger.
Sauf que notre société a inventé pléthores d’incitations à les mettre à la casse de manière anticipée. La réalité c’est qu’on détruit tous les jours quantité d’automobiles dont la majorité des composants sont encore en excellent état.
Quelqu’un qui roule aussi peu, c’est une aberration écologique qu’il possède une voiture… Et les 3m² de panneaux solaires qu’il monopoliserait avec une telle voiture seraient autrement plus utiles sur un toit de bâtiment ou dans une centrale solaire…
Non, ce n’est pas une aberration. Car une voiture qui roule peu durera d’autant plus longtemps. Et bien souvent servira à des tâches plus essentielles.
Une centrale thermique à flamme garde de manière générale un bien meilleur rendement qu’un moteur thermique de voiture. D’abord parce que son rendement effectif moyen est proche de son rendement maximal (ce qui est très loin d’être le cas dans une voiture), ensuite parce que de plus en plus souvent la chaleur résiduelle est récupérée, soit pour un second étage de production électrique (cycle combiné), soit pour alimenter des réseaux de chaleur (cogénération). On arrive ainsi à des rendements qui peuvent dépasser 60%.
Sauf que dans les centrales thermiques fonctionnant au charbon, dans la vraie vie, on est très, très loin des 60% de rendement.
Et la cogénération et autres « idées géniales » que certains agitent depuis… des décennies, mais qu’on ne parvient pas à généraliser, parce qu’elles se heurtent à de nombreux problèmes pratiques.
Parce que la chaleur se transporte très mal, il faut se trouver proche des lieux d’habitation. Mais qui veut d’une centrale à charbon(et ses particules) sous ses fenêtres ? Sans parler du danger, ce qui suppose d’occuper une place très importante.
Bref, au risque de me répéter, les choses ne sont pas simples.
Parce qu’on ne vit pas dans un monde à ressources infinies et qu’il est grand temps de penser à l’optimisation de l’utilisation qu’on fait de nos ressources…
Avec le temps, quoi qu’on fasse, les ressources rares finiront par s’épuiser. Ce que vous préconisez n’aboutira qu’a gagner un peu de temps.
Avec le temps, soit on arrivera à recycler, soit on utilisera des éléments plus abondants.
La solution, en attendant, c’est plutôt de faire durer les biens, d’arrêter de jeter. Et surtout, de garder précieusement tout déchet contenant des matières rares dans l’attente d’un futur recyclage.
Si avec le même panneau solaire, on peut espérer une production d’électricité sensiblement supérieure en le mettant sur un toit de maison plutôt que sur un toit de voiture, alors le choix raisonnable est de le mettre sur un toit de maison…
Sauf que dans les grandes villes, la surface de toiture par habitant est réduite. Et il n’est pas forcément aisé d’installer des panneaux sur tout types de toitures.
Sachant que les automobiles occupent une surface importante dans les rues, cela peut rester une option intéressante, quand bien même le rendement est moindre.
Il faut également voir le fait que cela économise du cuivre. Même dans une ville super écolo, regardez combien de places sont électrifiées : pas beaucoup. Imaginez combien de ressources cela représenterait s’il fallait les équiper toutes. Et je ne parle même pas de l’entretient de ces bornes et prises sur la voie publique qui sont exposées au soleil et aux éléments.
Bref, si certains roulent peu et qu’un panneau sur le toit permet de se passer de branchement, et bien tant mieux pour tout le monde. Ca sera autant de dépenses en moins. Et ça sera aussi plus facile de trouver un stationnement.