Caricature et censure - Encore un scandale à la con

+1 pour la caricature de Plantu :super: :smiley:

être agnostique c’est pas simplement ne pas savoir c’est surtout affirmer que si Dieu il y a ou si Dieu il n’y a pas, n’est pas de l’ordre de la connaissance humaine.
Pour un agnostique toute connaissance (humaine) est empirique, dont on peut en faire l’experience physique. Or Dieu si il est (existe) n’est pas de cet ordre là donc il est impossible de savoir et d’affirmer qu’il est ou qu’il n’est pas.
être deiste c’est croire en un dieu createur et cela va donc completement a l’encontre de la position agnostique.

Donc pas de multichoix possible :paf:

Cassin, il va falloir choisir …

C’est un peu nawak quand même cette histoire de caricatures :x
Il doit pas faire bon de bosser dans la branche dans ces pays :stuck_out_tongue:

je suis d’accord, cette histoire à été trop loin…si on représentait la vierge marie avec un sextoy, les chrétiens seraient peut être choqués mais iraient-ils jusqu’à brûler nos drapeaux ?

Gougluiglui > les bd soeur thérèse vont bien loin dans ce domaine. La satyre du christiannisme est déjà allée bien loin sous couvert de liberté d’expression :neutre:

Et ben aujourd’hui ils ont foutu le feu aux ambassades Danoise et Norvégiène… trouver un prétexte pour foutre le bordel est vraiment l’une de leurs premières préoccupations on dirait [:kramoc]

Source: Le Monde…

Vendredi 30 septembre 2005. Jyllands-Posten, quotidien conservateur et plus gros tirage du Danemark, publie en page trois de son cahier culture douze dessins d’une série intitulée “Les visages de Mahomet”, déclenchant une polémique devenue mondiale quatre mois plus tard.

Quelque temps avant cette première publication, un écrivain de gauche, connu pour ses positions tranchées sur certains groupes de musulmans fondamentalistes au Danemark, Kåre Bluitgen, s’était plaint, dans la presse, que personne n’osait illustrer son livre sur Mahomet destiné aux enfants, si ce n’est de façon anonyme. Le rédacteur en chef des pages culture de Jyllands-Posten, Flemming Rose, avait réagi à ces propos, décidant d’écrire à une association de dessinateurs et illustrateurs, travaillant pour la presse, l’édition, le théâtre…

“Je leur ai demandé de dessiner Mahomet comme ils le voyaient, insiste M. Rose. Je ne leur ai en aucun cas demandé de faire une caricature ou de se moquer.” Sur les quarante membres de l’association, douze seulement ont répondu. Les dessins sont publiés ensemble sur une pleine page grand format. Tous ces dessinateurs ne sont pas particulièrement controversés, dans un pays qui place la liberté d’expression sur un tel piédestal qu’il permet même l’existence d’une radio et d’un mouvement ouvertement nazis, qui peuvent arborer la croix gammée.

Les douze dessins sont de facture différente. Poétique parfois, avec cet homme appuyé sur un bâton et tirant un âne, sur fond de coucher de soleil. Stylisé avec une étoile et un croissant qui s’encastrent dans un visage. Un autre montre un dessinateur inquiet qui cache le portrait de Mahomet qu’il est en train de tracer. L’un représente un Mahomet au ciel qui accueille d’un air désolé des musulmans, sans doute auteurs d’attentats-suicides, en leur disant qu’il n’y a malheureusement plus de vierges pour eux. Le plus controversé, en haut de la page, ne montre que la tête de Mahomet avec un turban en forme de bombe à la mèche allumée. Amalgame entre islam et terrorisme ? “Il dit que des musulmans utilisent l’islam pour commettre des actes terroristes”, pense plutôt Flemming Rose.

Deux dessinateurs, pas dupes de la commande qui leur a été passée, ont mis en scène l’écrivain qui se plaignait de ne pas trouver d’illustrateur, indiquant que, avec cette série, il se fait un bon coup de pub… En bas à gauche de la page, enfin, un dessin ne montre pas un vieil homme barbu mais un gamin s’appelant Mahomet, montrant ce qui est écrit en farsi sur un tableau d’école : “Les journalistes de Jyllands-Posten sont un tas de provocateurs réactionnaires”.

Une référence explicite au rôle qu’a pu avoir ce quotidien, ainsi que d’autres journaux danois, dans le durcissement du climat dans le pays, autour des immigrés musulmans, en adoptant un ton très carré. Le dessinateur en question, Lars Refn, sera encore plus explicite dans un entretien donné deux semaines plus tard : “Selon moi, le journal (Jyllands-Posten) voulait dès le départ uniquement provoquer.”

En accompagnement des dessins suivait un article de Flemming Rose. Il écrivait notamment : “La société moderne et séculière est rejetée par quelques musulmans. Ils exigent une position particulière quand ils insistent pour une prise de considération spéciale de leur propre sentiment religieux. Ce n’est pas conciliable avec une démocratie séculière et la liberté d’expression où il faut être prêt à se faire mépriser, tourner en dérision, ridiculiser. Ce n’est certainement pas toujours très sympathique et agréable à voir, et cela ne signifie pas que les sentiments religieux doivent être ridiculisés à tout prix, mais ce n’est pas le plus important dans ce contexte.”

Pour Tøger Seidenfaden, directeur de la rédaction du quotidien Politiken, ce passage de l’article de son confrère indique clairement la volonté de provoquer, bien plus que celle de défendre la liberté d’expression. “Ils ont cherché à offenser les musulmans et ils ont réussi leur coup, dit-il. Il y a volonté d’offenser, car c’est dans la logique présente de l’atmosphère politique au Danemark. La recette à succès, en politique et dans les médias, c’est de dire que le plus grand problème au Danemark, c’est l’intégration des minorités, et le plus grand groupe parmi eux est celui d’origine musulmane.”

“Absurde, réplique M. Rose. Si j’avais vraiment voulu provoquer, j’aurai envoyé le jour même quatre reporters dans les associations musulmanes avec les dessins pour demander à des imams de les commenter. Nous n’avons pas fait de suivi durant des jours.” Toute l’affaire aurait encore pu en rester là. Les premiers temps après la publication des dessins, les réactions sont diffuses. Plusieurs milliers de musulmans manifestent, le 14 octobre à Copenhague, contre ces dessins considérés comme “provocants et arrogants”. Le lendemain, un jeune homme de 17 ans est interpellé à Århus, une ville dans l’ouest du Danemark où se situe le siège du journal, pour avoir proféré des menaces de mort contre deux dessinateurs. On parle d’un jeune “psychologiquement instable”.

Quelques jours plus tard, onze ambassadeurs de pays musulmans demandent à être reçus par le premier ministre, qui refuse, indiquant que cette affaire ne concerne que le journal. Ailleurs, le dialogue s’installe. Le 1er décembre, au cours d’une réunion confidentielle, huit des dessinateurs et cinq représentants de la communauté musulmane se rencontrent. “La discussion était très bonne, et il n’était pas question d’excuses”, se rappelle Mogens Blicher Bjerrgård, président de la Fédération des journalistes danois, qui assistait à la rencontre.

Tout bascule le lendemain. Au Pakistan, un groupuscule met à prix la tête des dessinateurs. Ces derniers prennent peur. Ils ne donnent plus d’interview. C’est aussi durant cette période, entre décembre et début janvier, que plusieurs délégations d’imams danois se rendent au Moyen-Orient pour mobiliser les institutions et Etats musulmans. Ils montrent les douze dessins, mais ils en montrent apparemment d’autres, d’une rare violence, mélangés avec ceux de Jyllands-Posten, comme l’a révélé le 12 janvier le journal Ekstra Bladet. L’un représente un Mahomet avec des cornes de diable tenant dans ses mains des petites filles. Le texte dit : “Le Prophète pédophile Mahomet.” Un autre montre quelqu’un avec un masque de cochon et un texte disant : “Voici le vrai visage de Mahomet.” La dernière montre un musulman faisant sa prière, avec, derrière lui, un chien essayant de le monter. Le texte dit : “Voilà pourquoi les musulmans prient.” La police enquête sur l’origine de ces dessins, qui n’ont plus rien de satirique, et ont pu faire des ravages auprès des dignitaires religieux en Egypte ou dans les pays du Golfe.

Aujourd’hui, le Danemark est complètement dépassé par cette affaire. Les dessinateurs sont anxieux, nerveux. Ils ont peur, certains plus que d’autres. Certains voudraient parler, s’expliquer, mais la police leur a conseillé de se taire et Jyllands-Posten leur impose le silence. “Beaucoup se sentent mal, dit Mogens Blicher Bjerrgård, seul habilité à parler en leur nom. Mais à ma connaissance, aucun ne regrette son dessin”.

Pour avoir vu ces dessins, euh, effectivement, y’en a que 2 qui sont vraiment polémiques, le reste est plutôt super soft…

Par contre, il est clair, d’après cet article, que certaines personnes ont tout fait pour “faire monter la sauce”… :pfff:

Si ce qui est dit est vrai, à propos de la "levrette", hum, ça expliquerait pas mal de réactions extrêmes…

Maintenant, y’a des trucs que je ne digère pas… Notamment la petite phrase “qui sème le vent récolte la tempête”… Ou alors, peut être que c’était une expression de grande sagesse, parlant de la tempête qui nous attend en 2007… :sweet:

Ca sent la manip’ à plein nez cette histoire de pédophilie et de nez de cochon. Et comme par hasard une levrette avec un chien. Pile poil les symboles nécessaires à rassembler. Et un texte aussi bidon que “Le Prophète pédophile Mahomet.”

De toute façon, devant cette union pour s’en prendre aux dessinateurs je reprendrais ces paroles : “Qu’est-ce qui insulte le plus l’Islam ? Les caricatures de Mahomet ou les terroristes qui tuent en son nom ?” :jap:

Tout s’explique… :pfff:

LeMonde : “Au départ, il n’y a pas d’interdit spécifique concernant la représentation du Prophète”

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…1-735567,0.html

Instructif. :oui:

C’est dingue ça :heink:

Moi j’dis, “ya qu’la vérité qui fâche” :oui:
Si certains islamistes étaient moins obtus, ils auraient de l’humour :na:
Nan mais franchement, faire cramer une ambassade, c’est intelligent ?

La subtilité religieuse m’épatera toujours…dans le genre pour prouver leur intolérance il n’y a pas mieux, enfin pour ceux qui en doutait encore !

C’est sûr que là ils sont en plein dans l’effet contraire :confused:

Quelque part je dirais "tant mieux"

Instructif mais à lire avec précaution car en résumé, cet article n’explique pas que la représentation du prophète est tolérée ou quoi que ce soit, non, la représentation de son visage, et non de son corps, est totalement interdite bien que l’article dit avoir prouvé qu’il est possible de “contourner” cette limitation, il n’en est rien.
La fin par contre m’a décue et on tombe carrément dans la démagogie.
Enfin, je peux comprendre l’énervement de la communauté musulmane concernant ces carricatures mais pas la violence qui en découle, encore des gars qui ont 2 de QI et qui réfléchissent avec leurs “muscles” …
La liberté de chacun s’arrête la où commence celle des autres.

Question simple: a t on le droti de caricaturer Dieu?

Oui. le blasphème n’est pas un délit.
Que cela choque, tant pis, la liberté est plus importante que l’émoi de quelques croyants.