En visite à Bruxelles, le patron de lUMP a placé la construction européenne au cur du futur débat présidentiel. Pour sortir du blocage institutionnel, il propose de mettre en place un premier volet de réformes « urgentes » dici 2008.
« Il faut agir tout de suite », a martelé Nicolas Sarkozy lors du forum ultra-fédéraliste des « Amis de l’Europe », en appelant à une «rupture» dans le fonctionnement des institutions européennes. Sa solution pour réaliser les réformes les plus urgentes, en berne depuis le rejet de la Constitution : mettre en place un « mini-traité » européen, qui pourrait être adopté par les Vingt-Cinq début 2007 et ratifié avant fin 2008 durant la présidence française. Ce texte reprendrait les « deux tiers » de lancien traité, en ne retenant que les mesures les plus consensuelles. « Il va de soi que ce mini-traité pourrait être soumis à la ratification du Parlement », souligne le ministre de lIntérieur.
En finir avec lunanimité
Premier objectif de ce mini-traité : « faire sauter le verrou de lunanimité », sur les questions de fiscalité ou dimmigration notamment. A la place, il souhaite mettre en place «un mécanisme de majorité super-qualifiée qui exigera 70 ou 80% des votes ». Il plaide également pour la nomination d’un président « stable » de l’Union, la création d’un poste de ministre des Affaires étrangères, et lélection du président de la Commission par le Parlement européen. Il a également appelé de ses vux un impôt européen, en prônant des dépenses financées «par des ressources européennes et non plus par les budgets nationaux».
Pas dadhésion de la Turquie
Concernant lintégration européenne, Nicolas Sarkozy veut favoriser les « coopérations renforcées » pour permettre aux pays qui veulent avancer plus vite de le faire. Autre objectif : « dire qui est Européen et qui ne l’est pas ». En clair, si la Suisse, la Norvège ou les Balkans ont vocation à intégrer un jour lUnion Européenne, ce nest définitivement pas le cas de la Turquie. Avec « l’espace euro-asiatique et méditerranéen, la première de nos démarches doit être d’établir un partenariat privilégié », a-t-il déclaré, ajoutant que lEurope devra « approfondir ses liens avec la Turquie, mais sans aller jusqu’à l’adhésion pleine et entière ».
Au delà de son « mini-traité », Nicolas Sarkozy envisage un texte plus vaste, de portée comparable au Traité constitutionnel rejeté au printemps 2005, qui serait préparé lors dun «grand débat démocratique» après les élections européennes de 2009.
Source: Le Figaro
Que pensez-vous de l’attitude de Sarkozy qui propose donc de nous cracher “à la gueule” en ne tenant pas compte du vote des français qui avaient majoritairement dit NON à 55% à la constitution européenne? Je tiens à préciser aussi que Royal et Bayrou proposent exactement la même chose que Sarkozy.