Vous êtes tous les deux assez dur à comprendre, c’est très dense :paf: mais voilà mon idée.
-D’un coté j’ai vu des gens avoir le meilleur matos et connaître à peu près la technique, mais ne pas être satisfait du résultat. (qui au passage était nul). Juste parce qu’ils n’avais pas le sujet, pas la lumière.
-D’un autre coté j’ai vu des gens être face au sujet rêvé, avec du bon matériel, mais en mode tout auto, et à la fin c’était bof. Parce qu’il n’y avais aucun contrôle de la profondeur de champ, pas de cadrage travaillé, pas de prévision de la lecture qu’en aura celui qui va regarder la photo…
Dans les deux cas le très haut niveau soit de la technique, soit du sujet, permet de faire plus ou moins illusion, mais la photo n’est clairement pas aboutie.
Ainsi il faut un sujet (selon moi le moins important), mais surtout il faut la lumière (si la lumière n’est pas comprise (si on ne sais pas ce que va provoquer la lumière on va se faire balader comme un jojo), si elle n’est pas maitrisée (on aura un truc fouilli, et on perd une grande partie de la force que l’on peut donner au final).
La profondeur de champ, les appareils généralistes ne la maîtrise pas avec leur hyperfocale permanente. Alors qu’en la réduisant on peut isoler un sujet, donner un sens et pas un autre, profiter du bokeh pour mélanger des couleurs…
Ensuite il y a le cadrage, il y a les tiers, il y a la lecture en Z de la photo, enfin tout cela peut être utilisé, et aussi transgressé…
On vois bien que le sujet passe plutôt en dernier, vous me donnez 3-5 flash/projos, une boite de filtre cokin peut être, le temps qu’il me faut et un sujet même bidon et je pense pouvoir sortir quelque chose qui sort de l’ordinaire.
Après si le sujet est exceptionnel, un bon travail en sortira une photo encore plus rare et recherché.
Après les trucs comme les LensBabie c’est du domaine de la technique, d’une certaine maîtrise de ce décentrement, tout comme les flou controlé (la netteté n’est pas toujours synonyme de réussite :o) )
Après s’il peut y avoir de l’art dans une photo je ne sais pas :neutre: mais en tout cas on peut faire passer qqchose, on peut laisser les gens bouche bée, bien sur ça ne se fait pas en tout auto, faut arrêter de se mentir, l’appareil peut reconnaître les visages, mais ne peut pas composer avec les points clef d’une photo tout seul, il ne peut pas la cadrer à votre place.
Après on peut pas différencier beaucoup technique et feeling, ceux qui sont bon, (ils le sont souvent dans un à beaucoup de domaines), ils commencent avec leur appareil commun, ils ont de l’idée, ils veulent la pousser, et se rendent compte que s’ils ne savent pas tout maîtriser techniquement ils ne sauront pas exploiter la quintessence de leurs idées. Donc ils vont apprendre, quitte a ne pas progresser pendant 6 mois, et après ils sauront la technique pour de bon.
Là ils vont faire de très bon trucs dans leur domaine de prédilection (celui qui les as poussé à se plonger dans la technique). Et dès qu’ils voudront aborder un autre truc, ils vont retrouver la logique qu’ils ont appris, et ils vont arriver beaucoup plus vite à un bon niveau.
De plus avec le temps ils auront affiné leurs recettes propre qui font leurs signatures, et vont gagner en feeling et analyse du sujet.
Par exemple j’ai vu dans l’épisode 100 de déclencheur qui parlais du panoramique, Arnaud Frich qui présentait la technique en général. Et à un moment il parle du pano et de ces utilisations, et il va jusqu’à présenter un nouveau travail qu’il explore qui est le panoramique en macro…
En gros je pense que tant que la technique n’est pas au top, elle ne s’efface pas, quand techniquement il n’y a plus rien à dire (pas de flou/netteté qui dérange ni rien) là on arrive au moment où la symbolique, le jeu de l’esprit est seul en jeux.