Mouais… Je trouve aussi que c’est une affaire assez étrange, tout de même…
D’un côté une Marie Trintignant Benchetrit qui semble plus Marie-couche-toi-là que Marie-Merdedieux, qui sème des gosses un peu partout (4 chiards, 4 pères différents) et n’attend même pas de retirer son alliance avant d’aller coucher avec Cantat au vu et au su de tout le monde… J’veux bien que “ces gens là” aient des moeurs plus libérées, mais là, quand même…
De l’autre, un Bertrand Cantat qui peut sembler assez instable psychologiquement… D’après “ce qu’on a dit”, avant même cette “chute accidentelle sur le radiateur”, il l’avait sacrément amochée… Ceci dit, à voir sa tronche le lendemain, il avait dessoûlé, c’est sûr, et réalisé qu’il verrait un criminel à chaque fois qu’il se regarderait dans la glace.
Ou alors, il bluffe vachement mieux que Patrick Bruel… :o
Et enfin, la mère… Celle qui vend des livres au plus offrant, avant même que le cadavre ne refroidisse. Faut dire que sur le coup, elle a été beaucoup moins digne que Cantat qui, même s’il est directement responsable de la mort de Marie, a eu au moins le bon goût de fermer sa gueule, et l’élémentaire décence de ne pas faire du business sur le cadavre de la Marie…
Nadine Trintignant pourrait tout de même remercier Cantat, pour le coup, parce que ça faisait une bonne décennie qu’on n’entendait plus parler de “la famille Trintignant”… J’vous met au défi de trouver une poignée d’articles sur les Trintignan, avant l’affaire Cantat… :whistle:
Bref, rien que la description des protagonistes fait penser à une affaire pourrie. :riva:
Après, on peut se poser la question du rôle de la justice: indemniser les victimes? Punir les coupables? Protéger la société?
Pour l’indemnisation des victimes, ça semble difficile. On n’entend que les cris hystériques de Nadine, qui hurle à la vengeance. Or, elle n’est pas la seule a avoir subi ce drame, accessoirement… C’est sûr, la vengeance ça défoule, mais le rôle de la justice n’est PAS de venger qui que ce soit…
Pour la sanction, je ne sais pas ce qui s’est passé dans la tête de Cantat pendant ces années. Mon avis est certainement biaisé parce que c’est une personne dont j’apprécie énormément les oeuvres, mais j’ai l’impression que la simple réalisation de l’horreur de ce qu’il venait d’accomplir (tuer la femme qu’il disait aimer…) l’a détruit bien plus que ces années de prison. Qu’il a réalisé qu’il était un meurtrier…
Protéger la société de Cantat? Euhh… Certes, certes… Mais je pense qu’aujourd’hui, Cantat en liberté serait plus un danger pour lui-même (suicide, toussah…) que pour le reste de la société. Qu’il est “vacciné” à vie en quelque sorte. Mais là encore, peut-être un point de vue biaisé…
Donc je ne vois pas trop pourquoi cette conditionnelle poserait problème, tant que ça se fait dans le respect de la loi républicaine… :neutre:
Edité le 20/09/2007 à 17:50