:paf:
:paf:
Je crois qu’en effet le débat commence là à prendre toute son ampleur et que d’une simple interrogation sur le positionnement dans l’espace nous sentons poindre ici toute la profondeur métaphysique et morale de la question.
Y’a t-il un sens à notre endormissement?
Si nous dormons toujours du même côté nous leverions nous toujours du même pied?
Y’a t’il un sens du sommeil, comme il y’a un sens du goût?
L’Homme cherche t’il à s’allonger du côté de Dieu?
Faisons nous les mêmes rêves que l’on soit à droite plutôt qu’à gauche?
C’est peut-être, étrangement, la démarche et du romancier et du physicien: broder sur la singularité de l’ordinaire. Peut-être pour nous rappeler que c’est moins le phénomène que notre explication, la question que nottre réponse qui nous fait avancer, dès lors qu’ainsi des chemins de traverse s’offrent à nous…
CA dépend si la droite c’est quand tu REGARDES le lit, ou quand tu es DEDANS le lit.
En général, je m’endors à droite (quand je suis dedans) mais je passe vite en diagonale (1m90 oblige :/)
Sinon c’est tout simplement côté porte. le côté, je m’en fiche, mais bien souvent j’ai recours à madame diagonale si je veux être complètement étendu.
Je dors en diagonal :paf:
Quand je suis seule en travers, sinon a droite.
pareil
Toi aussi je peut t’aranger ce probléme :whistle:
Pour le romancier j’arrive à te suivre mais pour le physicien je reste sur place et m’interroge. Tu verrais broderie là où je vois chez l’homme de science l’exact contraire. Par son analyse de l’ordinaire ne fait il pas acte de «découturage» (pardonne moi ce barbarisme, je ne trouve pas d’autre mot plus adéquat) de la réalité dans le but avoué de la réduire à sa plus simple expression?
Pour l’homme de science comme pour le philosophe en quête de vérité ce n’est point tant peut-être les réponses que l’on apporte que les questions que l’on se pose qui jouent le rôle principal dans la comédie de la vie et qui me font m’exclamer à la manière de Nietzsche: Que de réponses sans question!
Mais je ne veux pas être accusé de détourner le sujet initial et je pose la question qui pointe le bout de son nez: Pourquoi à droite plutôt qu’à gauche? Y’a t’il un sens dans le sens? Un double sens preuve d’une ubiquité de l’homme qui serait à la fois couché là en ce sens mais au même instant couché là dans l’autre sens…
Mais ça devient n’importe quoi ces sondages là ! :MDR
Le prochain ça s’ra un spécial mec genre “Vos Yeuks, c’est la gauche ou la droite la plus grosse ?” :ane:
moi je dors au sud :ane:
Je me suis mal, trop hâtivement et incomplètement exprimé sur l’idée de “broder sur la singularité de l’ordinaire”. Y associer le romancier et le physicien dans un même élan réclame pour le moins une expliication: si celle-ci comporte des noeuds c’est qu’il me faudra revoir ma copie!
Je précise qu’il m’arrive d’avoir des envolées mi-lyriques mi-fondées, parfois comme l’expression d’une gestation d’acquis partiels qui se serait développée à mon insu, envolées atterrissant tel un “flash” mais dont j’ai parfois par la suite les plus grandes peines du monde à remémorer la construction mentale associée qui m’aura fait y croire suffisament pour l’accoucher… Passons!
En gros, voici:
Nous ne percevons jamais qu’un maillon du tout; le spiritualiste, l’alchimiste, l’occultiste prétendent au contraire aborder la réalité non pas dans un maillon de cause à effet, mais dans le principe, cause de toutes choses. Ainsi, romancier et scientiste ont-ils en commun le constat d’une réalité réduite, ils vont travailler sur un phénomène: le premier naviguera dans le développement imaginaire d’une hypothèse, le second dans la recherche démonstrative d’une conclusion. Mais tous deux vont “broder” malgré tout à partir d’un matériau, celui de l’observation. Tel romancier procèdera parfois de manière trés déductive, tel scientiste opèrera parfois au contraire (et trés rarement) de façon inductive. Certes, le «découturage» est le sens inverse de la “broderie”, mais la direction, le vecteur, reste le même: celui du phénomène appréhendé. J’entends par là que l’information perçue de notre environnement comporte de nombreuses questions, et que c’est dans le fait d’opter pour l’une plutôt que pour une autre que nous “brodons”. Le savoir ne serait pas fini, et la réalité, jamais que la nôtre, ne serait que la vague induite par le fait d’avoir cherché ici plutôt que là: en d’autres termes, notre quête orientrait le déploiement même du monde. C’est une raison de plus pour d’une part prendre en considération toute démarche de la pensée, même la plus anodine, même celle s’articulant sur l’objet le plus simple, et d’autre part prôner la liberté de penser, s’insurger contre la robotisation sociétale, faire front contre la modélisation économique d’un consommateur moyen, se révolter enfin et surtout à l’encontre de toute théorie prônant la supériorité, dans quelque domaine que ce soit .
Alors, évidemment, “Pourquoi à droite plutôt qu’à gauche?” Tu proposes “Un double sens preuve d’une ubiquité de l’homme qui serait à la fois couché là en ce sens mais au même instant couché là dans l’autre sens…”. Je ne sais pas. Mais je songe à une théorisation issue de la physique quantique qui envisagerait la simultanéité de toutes les possibilités-conséquences, à chaque instant, pour chaque évènement-cause: que j’aille de A à D en passant par B plutôt qu par C et la face du monde pourrait en être changée…
Pour un profane comme moi, quatre ouvrages m’ont particulièrement intéréssé dans le cadre de ce que nous évoquons ici:
- “Dieu et la science (vers le métaréalisme)” avec Jean Guitton, Grichka et Igor Bogdanov : l’ouvrage a été décrié, il reste selon loi instructif.
- "Naissance du quatrième type" par Catherine et daniel Favre
- "Le matin des magiciens" de Pauwels et Bergier
- “L’Esprit, cet inconnu” de Jean Emile Charon
- Divers écrits et ouvrages de Bergson, mais les avis divergeront, et Dieu merci!
Accessibles à tous, passionants.
Bon cela va pas être facile de répondre à tout ce que tu dis et dieu sait que tu en dis des choses
D’abord je suis content de voir qu’un autre que moi et en même temps un même que moi s’interroge sur la portée ontologique et métaphysique du «côté-du-lit-où-l-on-se-couche»
J’ai l’impression de comprendre que tu fais d’abord une distinction de démarche entre d’un côté le poete et les scientistes, alchimiste et occultistes et de l’autre les scientifiques sur l’objet de notre savoir.
D’un côté les premiers s’intéresseaient plus à l’objet de l’experience comme un tout, comme unité du phénomène et de l’experience que l’on en a et prétendent ne pas avoir à et pouvoir de décomposer ces deux aspects d’une même chose. En gros quand on fait l’experience d’une pomme dans cette experience même il y a un apport proprement humain qui est fait à cette pomme qui fait que cette pomme n’est plus seulement une pomme, une chose en soi mais elle est aussi une pomme pour nous, une pomme pour soi. Et il est impossible pour nous humain qui n’avons qu’une perception physique des choses de distinguer l’une de l’autre.
le scientifique lui va au contraire décomposer l’objet de son étude en ses éléments constitutifs jusqu’à ses limites (qui entre parenthese va jusqu’à l’aburde parfois puisque la matiere finit par perdre toute sa materialité, toute sa dureté) Le scientifique finit par oublier l’experience premiere et navigue finalement dans un monde qui n’a plus rien d’humain. Cela dit il existe tout de même je pense encore certains scientifiques pour se poser la question du bien fondé et des limites intrinseques d’une telle méthode. Les scientifiques savent que l’objet étudié est transformé par l’observateur. Je ne suis pas expert loin de là en physique quantique mais il me semble qu’il existe des formules qui montrent indéniablement ce fait.
Ensuite tu dis que finalement en plus que l’observateur modifie le comportement de l’observé, l’observateur ne peut observer que ce qu’il est prêt à observer. En ce sens qu’il peut échapper à notre conscience des tas de choses inconcevables pour nous mais qui pourrait l’être tout naturellement pour d’autres especes. Un ver de terre ne percoit sans doute pas les étoiles et l’idée même d’étoiles doit sans doute échapper à sa conscience et doit relever pour lui de la pure métaphysique ou de la religion comme pour nous l’existence de Dieu ou de l’âme.
En revenant donc à la question initiale oui je pense comme toi que la question du côté-ou-l-on-se-couche n’est tout d’abord pas si innocente que celà. D’un point de vue sociétal c’est il me semble très clair. La liberté de ne pas se coucher pour tout le monde du même côté rentre en jeux. Comment pourais-je affirmer mon identité, mon individualité d’être vivant et pensant si je me couchais toujours du même côté et que tout le monde se couchait de la sorte? Mais même d’un point de vue ontologique. On a bien vu déjà que d’un point de vue purement scientifique, quantique on pouvait être couché d’un côté et en même temps de l’autre et que la droite et la gauche finalement c’est la même. D’un point de vue métaphysique aussi par rapport à tout ce que l’on ne voit pas mais qu’on peut imaginer comme le poete qui nous est si cher à tout les deux. Pour ce qui est de la métaphysique notre corps même si couché d’un côté ou de l’autre qu’en est il de notre âme qui jamais ne se repose?
Voilà maintenant je pense avoir mieux compris ton intervention. Et si c’est bien le cas je crois nos esprits sur ces point se rapprochent et que l’on pense sur le sujet d’un même mouvement
côté droit!
merci qhyron de faire avancer la science et la philosophie :oui:
:pt1cable: :paf: :MDR
Ces deux là devaient avoir des supernotes en philo et en français :ouch: :paf:
mon orthographe laisse beaucoup à désirer et mes notes de français étaient pour le moins catastrophiques: Une époque que je préfère oublier :paf:
J’avais essuyé un 9 en Français et un 11 en Philo, au bac, en … 1975! Bac Philo de surcroît!
On commet tous des fautes, y compris d’orthographe, voire de syntaxe. Evidemment, un beau phrasé, un style ou quelquechose s’en approchant, est agréable à lire, à entendre presque. Mais l’essentiel est dans l’idée et dans le fait de l’exprimer: ça reste en principe la fonction première du language!
La philo, tiens, parlons-en! La philosophie n’existe-t-elle que pratiquée?! Si tel est le cas, reconnaissons son absence tout de même dans nos échanges; si tel n’est pas le cas, imaginons qu’elle nous aura sinon guidé du moins protégé des sorties de sujet!
Vrai que l’on a touché ici à plusieurs domaines; vrai aussi qu’une double pénibilité peut résulter d’une divergence entre ressenti et connaissance, entre connaissance et vocabulaire: nous appréhendons des possibilités et nous tentons de les découvrir avec vraisemblablement (c’est mon cas) un manque de moyens (connaissances), et un manque d’outils (vocabulaire adéquat: le mot juste s’apparente à une macro-instruction, il permet d’économiser salive et/ou liés et déliés!).
Alors, me dirait un pote qui se lamente des tourments d’un cerveau en surchauffe sans raison valable, “à quoi ça sert de raisonner ainsi, on y gagne quoi?”. Je pense que ça fait toujours avancer le schmilblik , ne serait-ce que le nôtre! Et puis, cela permet de faire un peu le ménage et de remettre de l’ordre dans nos pensées!
Il me semble qu’à présent une autre question est en coulisse, “coulisse du théatre de nos échanges” (ça, du coup, c’est vraiment pompeux!), cette question est celle du hasard. Car enfin, “le hasard et la nécéssité”, devraient-ils ne pas être de tous les débats que ça ne serait pas du nôtre: je me couche à droite ou à gauche du lit, par habitude, par prédilection psycho/physiologique, du côté de la porte comme le disait “je ne sais plus qui, désolé” un peu plus haut… ou par simple hasard? Bon, le hasard en prend un coup dès lors que l’on se couche toujours ou presque du même côté. Mais on peut imaginer que sur le hasard du premier choix délibéré de côté du lit, serait venu se greffer l’habitude: un amnésique profond par exemple serait-il à même d’inverser des choix pareillement binaires? Allez savoir…
On n’en sort pas… :bounce: