Commentaires : Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Airbus teste une assistance de secours capable de voler sans humain

« Il y aura toujours un pilote, car l’informatique peut bugguer ».
L’être humain beugue beaucoup plus. 2/3 des accidents sont des erreurs de pilotage et 1/3 dues à des pannes (combien à cause d’un bogue ? Dans tous les documentaires que j’ai pu voir, il n’a jamais été fait mention d’un bogue logiciel).
Lors du Rio-Paris les pilotes ont sérieusement beugué alors qu’ils avaient assez d’informations pour faire face.
Le coup du pilote humain qui fait face aux imprévus, il faut oublier, trop de cas ont montré la fausseté de cette affirmation.
Dans tous les domaines dans lesquels on a introduit les automatismes à la place des êtres humains, la fiabilité s’est améliorée, le travail est mieux fait et plus performant.

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Un avion civil autonome ne deviendra jamais la norme. Un avion ne se pilote pas en suivant bêtement une ligne peinte sur le bitume comme avec une voiture. Certes j’exagère un peu mais malgré les progrès du deep learling dans le domaine de l’aviation (j’ai un ami qui travaille précisément sur ce domaine), chaque pays comporte ses règles de vol : zones interdites de survol, déclarations à faire à l’opérateur lors d’un changement de zone, auto déclaration sur les aérodromes, etc… Autant d’aspects ne pouvant être traités que par des humains malgré les progrès des IA et ce sans parler des prises de décisions lors de situations non conventionnelles.

Le gros du travail d’un pilote est la communication avec les agents de régulation. Un ordinateur ne met pas en doute une commande vocale, qu’elle soit comprise correctement ou non. Mettrais-tu ta vie en jeu sur un algorithme de reconnaissance vocale ?

Tout à fait, tous les crashs d’avion qui ont eu lieu, l’ont toujours été à cause d’erreurs humaines, ou de pannes ingérables, panne des moteurs, panne de capteur etc, en tout cas jusqu’à présent, alors j’adore quand on dit que l’avion est plus en sécurité dans les mains d’un pilote, un pilote, ça peut perdre la tête comme le cas de ce pilote qui voulait se suicider, mais pas mourir tout seul, il a réussi à s’arranger pour être seul dans le cockpit, pendant que l’autre avait pris sa petite pause, celui-ci s’est tiré une balle dans la tête, tout en ayant pris soin de bloquer la porte du cockpit, et l’avion s’est écrasé, faute de personne pour le piloter… Et oui, un humain peut perdre la raison, contrairement aux ordinateurs, car ils n’ont pas de raison, ils ont des règles qu’ils suivent à la lettre. :relieved:

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Personne ne prendrait l’avion sans pilote à son bord. Déjà qu’avec un pilote on a peur, alors imaginez sans.

Ben non, justement. Je suis Mentour Now! sur YouTube, et j’ai déjà vu pas mal d’épisodes de MayDay et lu des rapports d’accidents ou incidents un peu partout. À part le cas du vol 522 d’Helios Airways, je ne connais aucun cas d’incapacitation des 2 pilotes ayant conduit à une catastrophe aérienne.

J’avais une fois été dans un simulateur de vol grandeur nature, avant la séance il y avait une brève explication de quelques principes : dans les avions Airbus, les pilotes disposent déjà depuis des années d’assistances diverses. Et ils se fient en général au vol via tous les instruments du cockpit.

Leur gros boulot consiste désormais à faire décoller et atterrir l’avion alors que pendant le vol, le pilotage automatique peut déjà maintenir une altitude, un cap etc. Les pilotes se doivent surtout de pouvoir gérer TOUTE situation et ainsi avoir la main sur le pilotage. Des avions totalement autonomes seront sans doute là un jour, voire même pilotés à distance si nécessaire. Mais pour cela, il faut effectivement que les systèmes informatiques soient sans faille.

Un bug à 800km/h en survolant des montagnes c’est autre chose qu’un bug à 50km/h dans le petit village désert. Mais il ne faut pas oublier que la machine dépasse l’homme dans bien des cas : une machine peut voir à 360 degrés, a une multitude de capteurs, voit à travers la neige, le brouillard etc. Dans un premier temps, ça ne remplacera pas les pilotes je pense, mais les assistera. Après, ben il faudra peut-être s’attendre à de vives réactions parmi ceux-ci si ça se généralise et que des compagnies mise plus là dessus que sur ces derniers.

une seule fois dans Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

ok je sors …:slight_smile:

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Je trouve que c’est une bonne idée surtout en cas de depressurisation qui conduit à la perte de conscience des pilotes et passagers.

Par contre là où ça me fait peur, c’est que ça ouvre surement la porte au hacking avec la possibilité de prendre le control sur les pilotes…

Pas vraiment de raison que ça soit plus vulnérable au hacking qu’aujourd’hui, où l’électronique peut déjà prendre le contrôle.

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C’est arrivé une fois dans l’histoire, et des procédures ont été mises en place pour éviter que ça arrive à nouveau.

Le pilote n’est déjà plus ou moins qu’une redondance de plus…
Et je pense que tu serais étonné de voir le nombre d’incidents dus aux pilotes par rapport aux incidents dus a matériel, les pilotes « buggent » plus!

Je dirais même plus: il est « normal » que les sondes pitot se bouchent vu leur fonctionnement, il n’est pas possible d’en avoir de totalement fiables. Et les pilotes le savent!
Dans le cas du Rio-Paris, le problème de la sonde est la cause de départ, mais l’incident a provoqué un enchainement de défaillances humaines fatales: désorientation spatiale (classique aussi de nuit), communication entre les pilotes non formelle (classique encore sous stress), et finalement décisions contradictoires. Bref, c’est plus un manque de formation et de réflexes des pilotes qui est à l’origine du drame que une défaillance mécanique. Un système automatique aurait suivi les procédures et l’incident n’aurait eu aucun impact sur le vol (incohérence de vitesse air mais cohérence GPS / inertiel => défaut classique surtout dans ces conditions de vol => vitesse air ignorée).

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Je ne suis pas d’accord avec ça. Un avion suit forcément une route (ensemble de points géographiques et d’altitude). La sécurité est principalement assurée en amont par le séquencement des vols et le contrôle aérien. Pour les « régles de vol », encore une fois c’est traité en amont avec une plan de vol respectant ces règles (les LOA qui définissent les transferts d’avions), c’est même bien plus simple que les législations que l’on doit suivre pour un véhicule routier (je le sais, j’ai bossé chez un équipementier sur un système multimédia mais je suis maintenant un spécialiste ATFCM (Air Traffic Flow and Capacity Management :stuck_out_tongue: ).

C’est à la fois là ou l’humain est plus performant mais aussi plus faillible. On ne peut pas trancher de manière claire!

Attendu que la phraséologie est limitée et très stricte, on est plus sur un système command & control bien plus simple que sur du langage naturel, un système automatique sera aussi fiable qu’un humain.

@Martin_Penwald
Alors je ne peux pas te citer comme ça des exemples précis, mais il y a quelques cas. On peut avoir une décompression explosive, il y a eu quelques cas de pressurisation défaillante avec intoxication d’une bonne partie des passages et malaise des pilotes, et il y a plusieurs cas de crashs non résolus ou on soupçonne une incapacité totale du personnel.
Mais c’est sur que c’est rare. Je soupçonne fortement Airbus de faire passer son « avancée » par la sécurité pour rassurer! :smiley:

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Plus il y a des systèmes, plus il y a de surface d’attaque, et la communication étant primordiale, c’est critique. On peut attaquer les données descendantes (ADS-B ou autre), les systèmes ACAS (anti-collision), brouiller les GPS ou les comm montantes, …
Il faudra évidement mettre la sécurité informatique comme un pré-requis indispensable, comme toujours en aéronautique.

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Justement le problème est qu’il faudrait que TOUS les avions, du plus petit au plus gros, du plus ancien au plus récent, soient équipés de ce système automatique. Cela n’est pas vraiment réalisable. Je vois mal le possesseur de Cessna installer un système à plusieurs milliers de dollars.

Certes l’humain est faillible mais il a pour avantage d’apprécier une situation. Dans une situation donnée le système peut lancer une procédure non adaptée pouvant empirer celle-ci, l’ordinateur ne réfléchit pas ^^
On peut effectivement discuter des choix d’un humain mais un pilote expérimenté sera toujours plus fiable dans la majorité des cas (et rassurant).

Je sais que l’AP suit une route de vol. Quand je parlais de suivre bêtement une ligne peinte, c’est imagé. Ce que je voulais dire c’est qu’une voiture autonome a « juste » à détecter les lignes et les obstacles pour aller d’un point A à un point B alors qu’un avion doit effectuer plus de tâches dont les communications.

Faux. La majorité des accidents aériens sont causés par des humains qui sont incapables de réagir à une situation anormale. Et ce n’est pas une critique « à charge », c’est juste la réalité.

Il existe pléthore de documentaires & chaines youtube qui traitent des crash aériens, et il ressort toujours les même causes:

  1. Il n’y a jamais de cause unique à un crash, mais une succession d’événements qui conduisent au crash
  2. Le facteur humain est quasiment systématiquement impliqué dans la cause d’un crash

Pour moi, l’automatisation serait au contraire un gage de sécurité supplémentaire. Ce n’excluera certainement pas les risques, notamment une défaillance mécanique majeure, mais les erreurs de pilotage seront réduites, donc ça va dans le bon sens.

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Un système d’assistance de secours prendrait-il de lui-même la décision d’ « afleuvir » sur l’Hudson comme se fut le cas grâce au commandant de bord et son énorme expérience ??

Je pense que oui. Justement Sullenberger a fait froidement ce qui était le plus logique, en dehors de toute considération affective. Au dessus d’un ville, aucune possibilité d’atterrir, le retour était trop juste et surtout une tentative faisait prendre des risques supplémentaires => choix du « plouf »! Pourquoi un système ne prendrait pas la même décision?

Bonjour, Mentour Now! :blush: Voici au moins un cas d’incapacité du pilote, en l’occurrence incapacité volontaire.

… et un autre cas d’incapacité par non-compréhension, enfin lit l’histoire, et tu te feras une idée de ce que j’entends, par incapacité.

Cet exemple est, de toute façon, le résultat de problèmes humains face à la « machine », au fait, la série MayDay correspond-elle à la série air crash, si oui, j’en ai vu une grosse partie.

Mais il est vrai qu’il y a eu peu de crashs, suivant une incapacité physique du ou des pilotes, je dis « des pilotes » en comptant le copilote, mais il n’y a jamais deux pilotes commandant l’avion en même temps, sauf dans un cas, dans lequel le copilote tirait sur le manche comme un « taré » pour monter, et que le commandant de bord, lui, poussait sur le manche pour gagner de la vitesse (ils essayaient de récupérer d’un décrochage…, et si je me rappelle bien, ils avaient un problème hydraulique, raison pour laquelle ils pilotaient tous les deux) et disait « descendez » au copilote, le copilote tirait sur le manche, tout en répondant « je ne fais que ça ! » Il devait être « ailleurs ».

Cordialement, bonne journée. :smiley: