Il existe une version open source de Windows en développement continu depuis plusieurs années : c’est Wine / PlayOnLinux mais pas fait par un milliardaire …
Les pros utilisent déjà des comptes LDAP en Microsoft 365 et Office 365.
Ce ne sont pas des comptes locaux.
Oui mais …
En fait, les responsables financiers ont fait le choix d’utiliser le modèle de SI Microsoft parce qu’il y a un support payant, des produits à licence et des abonnements. En plus, pas besoin de former les utilisateurs puisque tout est intuitif (sauf pour les certifs Azure, parce qu’il faut bien que MS récupère ses sous suite à la construction des datacenter).
Ca ne peut pas remplacer totalement Windows. Il y a plein de discussions qui expliquent les limitations.
Mais vers quoi les pros pourront-ils alors se tourner ? Ubuntu ? MacOS ?
Le monopole c’est principalement sur la suite Office pour la compatibilité complète des documents, mais pas sur les OS. Dans mon entreprise les Windows et MacOS cohabitent très bien.
Et surtout c’est simple. Tout fonctionne parfaitement et inter opérable dans le monde entier
En théorie … seulement en théorie.
Quand tu as des clients qui demandent des trucs bien custom, ben, tu obtiens un truc pas forcément interopérable ; même si ça sort de l’atelier de l’éditeur mondial-que-tout-le-monde-fait-confiance.
Euh si t’as un exemple je prends parceque franchement là je ne vois pas du tout.
Ou boulot on utilise aussi bien la suite office standard que Teams, PowerBi, et des applications « custom » avec PowerAutomate / PowerApps et franchement tout est connecté à Sharepoint via Teams, One Drive ou directement depuis une simple page web et on fait tout avec çà.
Sans même parler des tonnes de logiciels Microsoft qui vont avec tout çà. Authentificator, Workflow, Azure, InPrivate, Yammer, Viva Engage, Office Lens…
Qu’est ce qui peux être suffisamment custom pour ne pas fonctionner ?
Il fallait que ça me tombe dessus … on a trouvé celui qui a acheté tout le catalogue MS !
Trèfle de plaisanterie : tu pars pas gagnant avec toute cette panoplie de logiciels incestueux … même si je dois en utiliser une partie régulièrement, je les utilise directement sous GNU/Linux soit par le format avec un outil ad-hoc, soit par le logiciel d’origine mais sous GNU/Linux (Edge par exemple) ou dans une VM Windows dédiée à ce genre de pitreries malsaines (PowerPoint par exemple quand j’ai à faire à des documents sortis des bureaux d’architectes-claquettes).
désolé, je travaille dans une multinationale. Pas de place pour Linux sur les postes Desktop.
On a bien des clients léger sous Linux mais uniquement pour accéder à des pages web.
Certains serveurs sont sous Linux, comme nos datas centers à travers le monde. Mais pour le reste, c’est Full Microsoft.
La fusion avec un autre groupe aurait pu nous faire basculer sous logiciels Google mais ils manquaient des dizaines de fonctionnalités et c’était plus cher en plus. Donc après l’appel d’offre, on a basculé les 85000 PC en Full Microsoft et les 260000 collaborateurs ont eu une compte 365.
Au moins, pas de galère. Pas de bidouillage. Juste productivité.
Mais à la maison j’ai encore du Linux, Windows et un vieux Macbook pro qui traîne
Ok.
Après ça, la notion de productivité dépend fortement du coeur de métier.
De mon côté, grosse ESN du top3 français, 50 à 60000 personnes : le poste de travail Linux commence à faire ses preuves comme alternative sérieuse au tout MS qui impose des contournements / personnalisations de plus en plus complexes au fil des versions pour les non-bureautiques (CàD les devs, référents techniques, …).
J’en ai strictement que faire de ce que pense m$. Quand au reste effectivement, je n’ai ni android, ni iphone/ios, juste un vieux samsung de 2009 qui fait exactement ce que je veux d’un téléphone portable: appeler et envoyer des message.
J’aimerais bien voir à quoi çà ressemble et les limites imposé par la plateforme.
La config, ce que font les gens avec un poste de travail uniquement Linux.
Pour avoir pratiqué assidument et défendu cet idéal pendant des dizaines d’années (depuis la première mandrake en fait), je n’y ai finalement jamais trouvé l’intérêt et l’aisance nécessaire pour la vie de tous les jours.
Quand les ESN travaillent pour nous (Capgemini, ATOS, ALTEN, SCC, Experis, Altran… et j’en oublie), ils sont tous avec des PC portables sous Windows, des suites bureautiques Office.
C’est pour çà que je m’interroge.
Les Devs d’applications bureautique, de sites internet / Intranet, de mise en place de bases de données Oracle, SAP sont sous windows
Nos programmeurs automaticiens et roboticiens n’ont pas le choix. Il n’existe aucune alternative à Windows.
Nos metteurs au points machine outil ont des commandes numériques et les outils métiers n’existent que sous windows
Toute les équipes de production, logistiques sont aussi sous Windows. Rien n’existe sous Linux.
Les graphistes, modeleurs 3D, concepteurs, bref tout ce qui touche la CAO, DAO, MAO n’existe que sous Windows aussi.
Même avec la meilleure volonté du monde, j’aimerais bien voir quel corps de métier peut se satisfaire d’un Linux et comment il fait dans la vie de tous les jours ?
Ah peut être le codeur. Lui il doit pouvoir écrire du code sous Linux et jongler avec des VM pour tester son code sur la plateforme de destination ou les différents navigateurs si c’est du code Web
Plein de choses intéressantes et beaucoup de sujets auxquels répondre. Plutôt que de rebondir point par point (ça pourrait être très long), je vais décrire mon contexte.
Comme dit plus haut, je travaille dans une ESN. A la base, le service info ne supporte que le tout MS (Azure, Autopilot, Win11 de base, Office3615, …). Je m’occupe du transverse sur un grand compte qui mobilise plusieurs centaines de prestataires. J’ai de tout en terme de couverture métier du référent technique qui connaît tous les octets de sa machine par leur prénom jusqu’au consultant qui installe les applications sur le bureau. En gros, je dois jongler entre une demande ultra pointu d’architecture logicielle jusqu’au « je clique, ça marche pas ». Donc, au final, j’ai configuré mon poste de travail en dual-boot Win11 - GNU/Linux pour avoir un maximum de possibilité d’intervention.
La sécurité
Le Linux est calé sur les mécanismes exigés pour les serveurs Unix du datacenter (certificats etc …). N’ayant pas de support officiel du service informatique de la boîte, j’ai fait l’impasse de la connexion AD (qui n’amène pas grand chose à vrai dire).
Côté chiffrement, j’utilise la partition bitlocker de la partie Windows pour stocker mes données de travail. Ceci me permet de ne pas avoir à synchroniser / dupliquer les fichiers quand je switch d’un OS à l’autre.
Activité de support
Un p’tit exemple, je suis amené à dépanner des personnes sous Win10 comme sous Win11 … dans un contexte technique « compliqué » : double VPN en mode poupée russe couplé à un fichier hosts bien custom. Le fait d’être sous Linux me permet d’avoir simultanément une VM Win10 et une VM Win11 à l’identique des autres postes de travail.
Teletravail
Dans ce contexte, le PC pro sous GNU/Linux devient un serveur NFS avec une carte réseau 2.5 Gbs. Je prends la main, avec un compte dédié au télétravail, sur mon PC desktop plus puissant (proc, réseau, …) lui même sous GNU/Linux également. Je monte mes liens NFS vers les données de travail sous bitlocker d’une part et vers les fichiers des VM afin de les utiliser sur le desktop d’autre part. Cela me permet de répartir les traitements sur 2 machines.
Activité des codeurs
Dans cette partie, les devs ont une grosse composante docker (kubernetes etc …) à gérer. L’approche Windows du sujet impose la démarche suivante : installation de WSL, montée d’une distro Linux, installation de docker, installation des couches de saindoux pour faire causer docker avec l’IDE Windows (Studio Code ou intellj) plus toutes les spécificités du contexte client … tout ça prend entre une demi-journée et une journée entière pour avoir un truc opérationnel. La fiabilité et les capacités de ce truc sont limitées et aléatoires.
Les devs qui ont basculé sous GNU/Linux ont ramené cette journée d’installation à moins de 5 minutes : intellij et Visual Studio Code (disponibles sous Linux) accrochent docker directement. Le plus long est le temps de download/install des extensions. Côté consommation de ressources, sous Linux, on charge docker 2 fois plus que sous Windows / WSL.
Ils n’ont pas à gérer les problèmes de format DOS / Unix, les gestionnaires de fichiers sont nativement compatibles avec GIT, SFTP (exit les filezilla et autres winscp), … Avec le serveur SSH, les échanges d’informations entre devs est beaucoup plus facile (scp, sshfs, ansible, …).
Pour la partie bureautique, Microsoft Edge est dispo sous Linux et donne accès à l’outlook / teams à l’identique des clients lourds Windows. Pour la partie tableur et traitement de texte, LibreOffice fait très la taf et surtout démarre BEAUCOUP plus vite qu’Office3615. Le seul point qui ne soit pas gérable proprement sous Linux c’est les slides (d’où les VM Windows qui ne me servent qu’à ça à vrai dire).
Oui je comprends mieux.
Ce qui pour toi est ton domaine courant est pour moi de l’ultra spécifique.
Je ne suis pas dans l’IT. Comme la grande majorité des entreprises.
Sur plus de 280000 collaborateurs internes, seul une petite centaine sont dans l’IT et un petit millier de prestataires.