Autrefois symbole par excellence de la consommation de masse, le code-barres a aujourd’hui atteint ses limites, poussé vers la sortie par l’évolution des usages et le désir de transparence des consommateurs.
Oui mais non, vous ne connaissez pas grand chose à la logistique pour affirmer cela.
Le QR code n’a pas de limites? c’est bien le problème… on peut y fourrer tout ce que l’on veut. Aucune norme n’est en place pour standardiser son contenu et donc avoir les mêmes normes internationales partout…
Justement on peut aussi stocket des identifiants non-standard dans un code bar, mais en général (ou si le code doit pouvoir être lu par plusieurs entreprises), on y stocke un GTIN. Or on peut très bien utiliser un QR code pour stocker ce même GTIN, et y ajouter des informations.
Un peu d’histoire …
À l’origine de la création du QR code, se trouve un ingénieur japonais. C’est en 1994 qu’il invente ce motif en noir et blanc alors qu’il travaille pour une filiale de Toyota. Pour le faire, il s’inspire du jeu de Go, un jeu stratégique japonais qui consiste à poser des pierres noires et blanches sur un plateau carré. Il est alors convaincu que ce design simple peut être un moyen simple de transmettre plus d’informations que dans un code-barre.
Utilisé d’abord pour faciliter la gestion des stocks de pièces détachées des voitures, le QR code se répand au Japon dès l’an 2000. Cependant, l’engouement peine à se faire sentir, et une décennie plus tard, l’utilisation du QR code décline considérablement en Europe et aux États-Unis.
Le QR code est bien plus qu’un simple code-barre. Ce carré, constitué de points et de lignes en noir et blanc, peut contenir jusqu’à 177x177 éléments, soit une demi-page de texte au format A4. Grâce à ses deux dimensions, il transporte environ deux cents fois plus d’informations que les codes à barres standards. Il peut être lu à 360 degrés dans n’importe quelle direction, même lorsqu’il est entouré de couleurs, de mots ou d’images.
Pour finir, la marge d’erreur du QR code est faible : même sale ou endommagé, il fonctionnera toujours.
Avec un code barre aussi on peut retrouver pas mal d’infos, vu tout ce que demande GS1 lors de la création d’une fiche produit…
Tous les parano-écolos vont demander à avoir une véritable encyclopédie sur les QR codes et ils pourront passer une heure pour sélectionner leur boite de petits pois.
Un code barre ce n’est pas uniquement du EAN-13, certains sont plus spécialisé suivant les domaines.
Travaillant dans l’emballage alimentaire, nous rencontrons parfois des soucis de production lorsque le code barre n’a pas assez d’espace vierge autour de lui. Cela ne se voit pas au supermarché mais lors de la production on peut se retrouver à des lectures à de très hautes cadences.
Que donne un QR code lu sur un objet en rotation à 300+ articles minute?
A l’heure actuelle la tendance est plus une EAN pour la partie production plus tarification et un QR code (inutile car personne ne les lis) pour la clientèle.
Oui, mais du coup il faut bien définir un standard, pour qu’on puisse identifier le fait que ce qu’on a décodé du QR est un GTIN + d’autres informations.
Mais bon, ce n’est de toute façon pas un problème, un standard (en fait, plusieurs… par exemple le Codabar pour uniquement des chiffres, le Postnet qui gère chiffres, tirets et espaces, le Code-128 qui gères tous les caractères ASCII, etc…) a bien été établi à un moment pour le code barre, on peut faire de même avec le QR.
Et la capacité supplémentaire du QR permet même d’aller beaucoup plus loin… Parce que face à un code barre qui une fois lu donne un code à 13 chiffres, tu ne peux pas savoir si c’est un EAN-13 ou si c’est autre chose, sauf par « devinette » (si le 13ème chiffre correspond à la clé d’un EAN-13, tu peux supposer que c’en est bien un… mais tu as 1 chance sur 10 que ça n’en soit pas un) ou avec des informations externes (si tu trouves le numéro dans une base EAN, tu peux supposer que c’en est un… mais ça reste une supposition).
Le passage au QR pourrait être l’occasion justement de faire un standard extensible qui puisse être utilisé pour à peu près tous les usage, publics ou privés, en mettant dedans des informations structurées permettant d’indiquer quel format on utilise, par exemple sous forme de JSON ou autre format de données structurées standard.
Et comme exemple d’application pratique, je verrai bien l’encodage dans le QR code de la date de fabrication/numéro de lot/date de péremption (si produit concerné)/identifiant unique de chaque exemplaire de produit en plus de l’identifiant de « modèle » de produit, ce qui permettrait des applications pratiques intéressantes :
- identification rapide des produits concernés en cas de rappel, avec alerte si passage en caisse d’un produit rappelé,
- identification rapide des produits bientôt périmés en rayon pour les déplacer vers le rayon « dates courtes »,
- application automatique en caisse de réduction pour les produits « dates courtes », sans avoir à rajouter une étiquette supplémentaire dessus qui peut être détournée (oui, j’ai déjà vu des gens prendre une étiquette de prix réduit date courte pour aller la coller sur le même produit pas date courte…),
- enregistrement automatique avec la facture des identifiants uniques des produits pour améliorer la traçabilité (garantie, retours…),
- tracer quel numéro de lot a été vendu à quel client pour pouvoir prévenir individuellement les clients concernés en cas de rappel.
Etc, etc…
Ces informations ne sont pas stockées dans le code barre, elles sont stockées ailleurs, dans une base de données, et le code barre est juste la clé pour les identifier. Le code barre d’un produit GS1 ne stocke rien de plus que le code EAN-13 du produit, soit 13 chiffres, qui sont le plus souvent marquée en-dessous. Toutes les autres infos que tu obtiens avec une appli de lecture de codes barres, ça dépend de la base de données à laquelle ton application à la capacité de se connecter. La capacité d’un code barre de taille classique est de l’ordre de la dizaine d’octets.
Le QR peut aller jusqu’à plusieurs Ko.
Avec une caméra équivalente à ce qu’on a dans un smartphone aujourd’hui, ça devrait pas poser de problème, ces caméras sont capable de produire des images nettes à 100 images/seconde voir plus, donc il faudrait vraiment que l’objet bouge extrêmement vite pour que le QR ne soit pas lisible.
Je suis d’ailleurs bluffé par la vitesse à laquelle mon téléphone arrive à lire les QR : il m’affiche parfois le résultat du décodage avant même que j’ai eu le temps de me rendre compte à l’écran que j’ai visé correctement le QR.
Les spec de celui-ci sont 600 QR code / minute et 1200 code barre / minute
Pourquoi se casser la tête sur le sujet? Si le problème est la capacité de stockage alors oui un code barres-classique a moins de capacité qu’un QR-Code. Si par contre il contient juste un identifiant comme dans 99% des cas d’utilisation actuels alors il suffit. Mais le remplacer juste parce que « c’est vieillissant » sans vraiment d’arguments probants, je dirai que c’est juste parce qu’on veut faire « moderne » et parce que sur un packaging, le QR-Code semble plus joli. Tout simplement.
Les consommateurs sont demandeurs de plus en plus d’informations? OpenFoodFacts par exemple sur base d’un simple code-barres peut donner une multitude d’informations nutritionnelles sur un produit… On a pas expliqué aux ingénieurs que la clé primaire suffit à retrouver une information?
Cf mes exemples plus haut, et tu verras que la clé primaire est très… primaire justement
Me sentant viser je pense au contraire que le code-barre est certainement bien suffisant pour la majeure partie des applications. Remplacer quelque chose qui fonctionne bien par un outil plus moderne par principe, c’est bien un truc dont les écolos se passent.
Les machines de tri postal scannent très vite ces codes imprimés sur les timbres et/ou sur les enveloppes (pas sur toutes les enveloppes) et parfois avec des timbres collés de travers … et ça va très vite (je crois que c’est plus de 12000 à l’heure)
Et avec une impression de qualité très variable (imprimante grand public sur papier premier prix), et en prime parfois du scotch par dessus histoire de compliquer encore un peu
Le QR code est maintenant mature, à l’époque où j’étais de la partie, il n’avait pas les capacités d’un code barre (on les lisait à plus de 6m).
L’article est mal (ou pas) documenté: ce n’est pas le code barre qui est limité à 13 caractères, mais l’EAN 13.
Mais on peut aussi coder d’autre choses, avec d’autres normes, ou sans normes.
Le QR code est plus dense, mais pendant longtemps les lecteurs n’étaient pas aussi fiables que les lecteurs CB, notamment en mouvement ou dans des conditions particulières (-30°, +30°) et ils étaient uniquement en mode image (ce qui est toujours le cas) qui était lent, consommait de la batterie et cher par rapport aux lecteurs laser des codes barre.
Ces barrières sont tombées avec l’amélioration du traitement photo.
Voilà, je vous ai un peu complété l’article, histoire qu’il ne ressemble pas à des niaiseries superficielles (ou alors l’article était généré par une IA, et là il est correct)
Coooool !
Je vais pouvoir imprimer et coller des QR codes par dessus ceux des produits a succès dans les grandes surfaces pour rediriger les gens vers une page avec des virus .
« S’il ne souffre pas d’un délit de faciès et qu’il semble indéboulonnable, le code-barres est juste… vieillissant. Créé pour aider à la bonne circulation des biens de consommation et utilisant un langage commun à l’échelle internationale, les informations qu’il livre sont néanmoins très limitées. Scanner ce code à 13 chiffres ne sert qu’à obtenir le numéro d’identification de son produit, qui ne peut d’ailleurs être lu que par un lecteur spécial, ainsi que son prix. »
Heu, non, 2/3 trucs faux dans ce paragraphe censé lister les « défauts » du code barre.
Pas forcément besoin d’un « lecteur spécial » : le même périphérique qui permet de lire un QR code (un smartphone) peut aussi très bien lire un code barre.
Et un code barre ne contient pas le prix de l’article (hors produits à la pesée), mais seulement sa référence. C’est la caisse qui récupère ensuite le prix du produit dans une base de données selon la référence de l’article (les magasins ne vont pas coller des étiquettes avec de nouveaux codes barres à chaque changement de prix)
En attendant que la transition se fasse, les hôtes et hôtesses de caisse vont bien galérer avec les scans accidentels de QR code que leur logiciel, lisant uniquement les code barres, ne peut pas reconnaître. Ça va râler et à raison.
Les inventeurs encravatés de ce truc n’ont jamais travaillé en grande distribution de leur vie.
Décidément, le code barre est mal barré. ^^
Ils parlaient de passer aux Tags NFC, on dirait qu’ils ont choisi le QR code, comme remplaçant finalement.
https://www.obsolete-tears.com/tomy-barcode-battler-machine-24.html
Peut etre que ça va ressortir en version QR