Commentaires : Uber devrait mettre fin à son activité à Bruxelles, mais comment en est-on arrivé là?

Contraint par la Cour d’appel de Bruxelles, Uber
devrait annoncer d’ici la fin de la semaine son retrait de la capitale belge. Mais les chauffeurs n’entendent pas se laisser faire.

Bravo à tous. Uber, et ses « aspirants », détruisent l’emploi, donc l’individu.

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Tu as sans doute raison, mais va expliquer ça aux chauffeurs de Bruxelles.

@rédacteur
Ce serait un minimum de préciser pourquoi cette décision a été prise, non ?

mais comment en est-on arrivé là ?

Bah du coup on ne sait toujours pas…

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Dis toi une chose : nous avons apporté les informations qui sont en notre possession actuellement. Tout simplement.

Si on connaissait la motivation de l’arrêt, on l’aurait donnée.

PS : l’article a été mis à jour, avec toutes les questions que tu te poses, et je t’invite aussi à lire mes commentaires plus bas :wink:

Tchuss

À paris les chauffeurs gagnent le SMIC, ils font des horaires pas possible, ils s’achètent des voitures de luxe à crédit pour frimer et ne s’en sortent pas, Uber existe en France car l’état restreint l’obtention d’une licence taxi, il y a une liste d’attente, c’est du grand n’importe quoi

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Un peut plus complet ici

En gros c’est simplement une société de taxis qui est contre uber car il on pas toute les charges et papier licences à avoir comme les chauffeurs de taxis
Du coup concurrence déloyale

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Voilà un bel exemple de la manière dont un acteur privé se permet de demander à ses collaborateurs ou indépendants sous contrat de faire pression sur des institutions étatiques. Et malheureusement ça en dit long sur l’avenir du code du travail et des conditions d’emploi.

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Hello tout le monde, je viens de faire une veille sur le sujet et de remonter pas mal d’années de sources et un avis juridique officiel.

Voici le paragraphe ajouté à l’article :

« De quelle réglementation Laurent Slits parle-t-il, et surtout, pourquoi parle-t-il de smartphone ? Ce qui est en cause ici, c’est l’ordonnance taxis de 1995, un texte qui apparaît désuet et dont la réforme voulue par le gouvernement bruxellois, discutée depuis 2018, n’a à ce jour pas pu aboutir. D’un point de vue juridique, les LVC n’ont pas le droit de faire du « maraudage. » Par ailleurs, Uber se base sur la réservation du trajet via smartphone, une méthode qui n’est pas couverte ni évoquée dans l’ordonnance de 1995 et qui donc prive Uber de s’y rattacher, même si la justice a pu accorder, par le passé, une autorisation VTC aux chauffeurs de la plateforme. Mais cette fois, la Cour d’appel a tranché en ne se focalisant que sur la conformité de l’activité d’Uber (« un service consistant en une application disponible sur Internet qui met en relation des entreprises ou des personnes physiques disposant d’une licence de location de voiture avec chauffeur, et des personnes souhaitant se faire transporter ») à l’ordonnance. »

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En gros, ces 6-7 dernières années à Bruxelles, il y a eu différentes décisions de justice, tendant à combler peu à peu un vide juridique en la matière, causé par l’ordonnance désuète de 1995.

Officiellement, l’activité de VTC (ou LVC) sur place est autorisée et est reconnue. Mais c’est le service qui amène à l’exercice de cette activité qui, lui, n’est pas reconnue par l’ordonnance de 95. Uber étant un service basé sur l’utilisation du smartphone, et l’ordonnance n’évoquant que la délivrance du service par un taxi (« réservation à la centrale téléphonique, dans un cab rank ou simplement en rue par un signe de main »), bein Uber a les fesses entre deux chaises, et la Cour d’appel a écarté les chaises aujourd’hui.

Une réforme est bien évoquée depuis plusieurs années, pour remettre au goût du jour l’ordonnance, mais les discussions n’ont jamais pu aboutir, sous la pression, entre autres, des taxis.

Voilà, vous savez tout (enfin presque, difficile de résumer des années de procédures et de combat acharné en quelques lignes).

Bonne soirée tout le monde :slight_smile:

« la Washington d’Europe »
« Uber a les fesses entre deux chaises, et la Cour d’appel a écarté les chaises aujourd’hui »
Inspiré!

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Ses employés. Les gens qui travaillent pour Uber ne sont absolument pas des indépendants dans les faits, et c’est justement ça qui lui est reproché dans de nombreuses juridictions (même si là pour le coup à Bruxelles c’est différent).

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Certains vont perdre leur travail, d’accord. Mais si on continue à laisser l’esclavage moderne se mettre en place, on prépare une société d’ultra-précarisé.
Les impôts et les charges sociales ne sont pas des « punitions », elles permettent à la société de fonctionner et de faire face à la situation des plus démunis.
Il y a bien sûr comme partout des excès politiques, mais sans ces contributions au fonctionnement de la société, la situation sombrerait rapidement dans l’anarchie et la violence.
Personnellement je ne veux pas d’un nouveau Mexico City dans mon pays…

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Je ne sais pas à Bruxelles, mais à Paris c’est tant mieux pour leur tronche. Cette insupportable mafia des taxi qui ne prennent pas la CB, qui refusent d’aller à tel endroit car c’est pas « sur leur chemin » ou « trop loin du centre ».
Uber rend un réel service, rapide, efficace, sans entourloupe (a part les prix fluctuants en fonction des évènements, mais tu connais le prix AVANT le trajet).

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Étonnant que Uber lâche l’affaire, dans les textes de l’union européenne qui sont supranationale il y a peut-être des failles.

Oh que si.

Il y a dépendance économique, il n’y a pas de liberté dans la fixation des tarifs, il y a clairement un lien de subordination entre Uber et les chauffeurs.

Mais la justice a l’habitude d’être très souple avec le délit de marchandage, parce que ça arrange beaucoup de monde, vu que c’est devenu quasiment la norme dans certains secteurs (coucou les SSII…).

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C’est ridicule: uber est le plus efficace, secure, confortable et moins cher option - dans de très difficile situations ils arrivent toujours super vite. Je le souviens une fois à gent, je me suis perdu et j’ai attendu 2 heures pour un taxi - à ce moment là j’ai compris comment c’était important de vivre dans une ville avec uber. Étant parent tu peux voir les trajets, le système gps garantie que tu vois ou est le conducteur le plus proche , et aussi les prix sont abordables. En plus les voitures sont belle, propres, et les conducteurs sont très propre: leurs vie dépend sur nos avis alors ils ne sont pas comment les dégoûtant conducteur de taxi verts (les odeurs dans leurs taxis je ne supporte jamais: mauvaise odeur de cigarettes et respiration). En tout cas c’est une bonne example de inefficacité de système en Belgique: ils donnent de travaille, de l’argent aux gens pas motivés, pas innovateurs, pas créatives (le vieux system de taxis) et ils empêchent de jeunes, de nouvelles idées, d’innovation et créativité. Si c’est vraie qu’il n’y aurait plus d’Uber, nous allons acheter une voiture: jusqu’à maintenant de n’étais pas nécessaire car je pouvais compter sur uber mais sans uber nécessite une voiture. Cette décision représente vraiment que l’Europe est un continent complètement moins de le monde actuel et les réalités moderne.

Un aspect n’est pas clair dans l’article titré Uber et centré autour d’Uber : quid des autres opérateurs comme Bolt ou Heetch ?

C’est une mesure générale contre tous les opérateurs VTC ou non ? Auquel cas le titre aurait du s’intituler: Fin des VTC a Bruxelles… Dans la négative quel est la marge de manœuvre des sociétés VTC restantes ? Les chauffeurs changent de crémerie et tout va bien ?

Dans l’article mis en lien par un autre lecteur, on y lit : « Le régime LVC (VTC donc) restera accessible uniquement pour les chauffeurs actifs sur un marché de niche (limousine) avec des prestations réservées au préalable. » En France, le maraudage étant réservé aux taxis, c’est cette même niche restrictive qui est accordée à Uber & consorts sans que cela pose problème.

Le fait qu’il n’y ait pas l’exclusivité ne suffit pas à éviter un délit de marchandage. Un contrat de travail classique ne demande par défaut pas non plus l’exclusivité.

Oui, je parle dans le cadre de la législation française.

Après, en dehors de l’aspect strictement légal, qui peut éventuellement être discuté, considérer les chauffeurs Uber comme des « indépendants », ça reste une blague. Ils ont une forte dépendance économique vis à vis d’Uber, qui en profite largement pour le presser comme des citrons, bien au-delà même de ce qu’elle pourrait faire avec des salariés.

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