800, 1000 km d’autonomie, c’est bien, mais en conditions réelles ? Le vent, en particulier à l’est des montagnes Rocheuses, est souvent violent, et va flinguer l’autonomie même d’un camion bien profilé. Sur le même trajet et à charge semblable, on peut avoir une augmentation de la consommation de plus de 50% si il y a du vent.
Sinon, pour préciser, la masse à vide du Tesla Semi est estimée équivalente à celle d’un tracteur routier nord-américain standard, en gros 9 tonnes. La charge utile résultante ne diffèrera pas, donc. Pour info, mon propre tracteur, avec 1000L de gazole, équipé d’un tablier derrière la cabine, et avec presque tout le matériel nécessaire au transport par plateau (sangles, chaînes, bâches, etc. Ça rajoute pas mal de masse au final), et spécifié pour tracter des B-trains canadiens (soit pour une masse totale en charge de 63.500kg), donc avec un châssis renforcé, un moteur de 16L et un train roulant adapté, fait un peu plus de 11 tonnes à vide, et avec une remorque en alu, ma charge utile est d’un peu plus de 20 tonnes aux États-Unis (limite de 36.288kg).
Donc, oui, le Tesla Semi ne sera pas capable de faire un aller-retour Vancouver-Kamloops avec un B-train en charge, mais ce n’est pas pour ce genre de boulot qu’il est prévu.
J’ajouterai d’ailleurs que ça serait pratique d’avoir un camion ayant 1500 ch et 4000 N.m¹ de couple pour faire du transport lourd, mais il faut une autonomie raisonnable pour que ce soit exploitable pour faire de la longue distance.
¹: d’où l’intérêt des moteurs électriques²
²: bon, par contre, les pneus vont en scier. 'faudra pas utiliser du pneu de meirde.