En fait les deux décrivent très bien ce qu’elles font. Et elles font d’ailleurs la même chose (ou presque). Le problème c’est que @Feladan n’a pas pris la peine de chercher (MicMac | Sources) et s’est arrêté à un commentaire dans le simulateur qui stipule « Attention pour l’avion : on vous demande le nombre d’heures par an dans l’avion (afin de pénaliser les vols court courrier). » Et il est parti du postula que pénaliser les vols court courrier c’est mal et utiliser uniquement le nombre d’heure c’est mal. Or, cf ci-dessous, DGAC et Mic Mac applique les mêmes ratios entre vols court et long courrier.
Ci-dessous, et de manière un peu plus détaillée, les méthodologies utilisées
DGAC
La DGAC utilise une méthodologie indépendante qui lui permet de déterminer une consommation par passager par km basée sur tout un tas de paramètres (données constructeur, remplissage, fret, passagers, production du kérosène …)
La DGAC transmet ensuite toutes ces information à la base Carbone maintenue par l’ADEME.
Ensuite ils appliquent des pondérations pour tenir compte des distances (sur un trajet plus court, tu consomme plus au km).
Le ratio est de 0,14 kg / km / passager pour un vol de ~500km, 0,09 pour un Paris NY (5800km) et 0,07 pour un Paris-Tokyo (9600km). Tu peux vérifier ces chiffres sur leur simulateur.
Par contre la DGAC ne prend pas l’impact des trainés de condensations
MicMac
Ils prennent les chiffres de la base carbone (donc source ADEME donc DGAC) auquel ils considère le temps parcouru (car plus le nombre de km est court plus la durée par km est longue et donc la conso importante).
Si tu divise le temps d’un vol par le nombre de km tu arrives a des ratios qui sont quasi identiques à ceux de la DGAC (0,14 / 0,09 / 0,075). Si tu veux vérifier tu prend les même trajet que t’as sélectionné sur la DGAC et tu vas sur un comparateur de prix de vol pour connaitre la durée du vol.
Reste qu’il ne s’agit pas de CO2/km/passager mais de h/km/passager.
MicMac considère 188 kg / h / passager là où si on fait le calcul pour la DGAC ils sont à 60 kg / h environ (le chiffre n’est pas identique sur les différents trajets, la DGAC considérant l’avion « probable » pour le trajet or un monocouloir court courrier n’a pas les même conso par passager qu’un bi couloir long courrier, l’écart représente moins de 5%).
Ensuite le facteur appliqué par MicMac n’est pas le même que celui de la DGAC ce qui fait qu’ils arrivent à un facteur 3 par rapport aux chiffres de la DGAC.
Ce facteur 3 représente l’impact des trainées de condensation.
Toujours est-il qu’il ne s’agit pas du facteur considérée par l’ADEME (qui va utiliser un facteur 2 et sortira donc des chiffres x2 par rapport à la DGAC). Mais c’est pas forcément délirant sachant que l’analyse de l’ADEME sur les trainées de condensation explique que la force radiative d’un avion est de :
- ~35 pour le CO2
- ~150 avec tout (dont trainées) avec un niveau d’incertitude important (range 70-230)
Le x2 de l’ADEME correspond à la fourchette basse, le x3 de mic mac est légèrement inférieur au point moyen.
https://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?aerien.htm