La ville de New York va appliquer une nouvelle loi qui lui permettra d’interdire ou presque les locations Airbnb grâce à de sévères restrictions. Et si la France s’en inspirait ?
Boaf…les annonces basculeront sur d’autres plate-formes type le bon coin ou d’autres en fonction du pays
Il faut avouer que ce n’est pas forcément une mauvaise idée. La hausse des prix peut être un problème pour les touristes mais dans des zones où les résidents ont du mal à se loger à un prix décent peut importe les touristes j’ai envie de dire!
Quand au commentaire de @Azarcal je pense que tu as mal compris. La loi impose des restrictions et des sanctions aux propriétaires qui font de la location à court terme peu import si c’est du Airbnb ou pas.
« bonjour, tu loue combien ton appartement »
« 3000 euros pour un 70mètres carré ».
Voilà ce que fait AirBnB.
Et j’utilise aussi la plateforme, c’est top. Mais il y a un effet pervers.
C’est loin d’être aussi simpliste. Si Airbnb connait un tel succès alors que les systèmes de petites annonces « génériques » existent depuis bien plus longtemps, c’est parce que ce n’est pas juste un système de petites annonces spécialisées.
Il y a tout un ensemble de services qui s’est construit autour, fournit directement par Airbnb (assurance par exemple), soit par des tiers (services de conciergerie, ménage, etc… qui font que les propriétaires n’ont même pas à s’occuper des remises de clé, état des lieux, etc…).
En passant sur un site de petite annonces génériques, tous ces avantages sont perdu.
Avec les obligations que met en place NY, les services tiers comme la conciergerie deviennent même quasiment illégaux, puisque normalement nécessaire seulement si justement le propriétaire n’est pas là…
De même d’un point de vue assurance, ça change radicalement : non seulement il n’y a plus l’assurance « complémentaire » d’Airbnb, mais en plus l’assurance habitation pourrait ne plus couvrir les dommages éventuels pour une location faite en l’absence du propriétaire, puisqu’elle pourra dire que cette location était illégale et donc sort du cadre du contrat…
Bref, dans ces conditions, il est certain que beaucoup de propriétaire qui avaient basculé de la location classique à la location de courte durée ne prendrons pas de risque et reviendrons au classique, moins rentable, mais légal et correctement assuré…
Le problème c’est que ça marche tellement bien que beaucoup de gens achètent des bien qu’ils n’habitent pas juste pour faire du air bnb. Dans les villes des immeubles presque entiers. Effet pervers. Impossible de trouver des locs à l’année, flambée des prix à cause du bon retour sur investissement pour les acheteurs et … nuisances pour les voisins. J’ai une cousine qui loue à l’année très cher dans un immeuble avec 5 air bnb. Poubelles sur le palier, bruit jusqu’à pas d’heure … et tu peux rien faire les gens partent au bout de qq jours. C’est bien de réglementer. Une ville remplie de touristes sinon c’est tout ce qui restera.
« Reste à savoir maintenant si les hôtels s’aligneront et baisseront leurs tarifs. »’
Mais bien sûr, plus de demande, toujours le même nombre de chambres, et les hôtels vont se mettre à faire de la charité. Ce n’est pas un peu naïf
?
Arf, je le suis un peu sur ce coup, j’avoue
Mais n’a-t-on pas le droit de rêver un peu ? ^^
J’ai beaucoup pratiqué location Airbnb à NY (en tant que locataire). La plupart du temps, il s’agissait de passoires thermiques et sonores. Même quand ils étaient très chers, très bien placés et très bien notés. J’ai fini par abandonner pour revenir à l’hôtel. Les propriétaires n’avaient aucun intérêt à faire les travaux nécessaires : ils sont tous comme ça à NY !
Tant mieux si cela permet au marché de retrouver la raison et aux New Yorkais de pouvoir se loger.
Dans l’absolu, je trouverais dommage que toutes les grandes villes du monde fassent la même chose. C’est quand même pratique pour le touriste, c’est souvent plus sympa que l’hôtel. Une possibilité de location très réduite à l’année aurait été préférable.
J’aimerai bien que tu ais raison, mais vu l’évolution du tarif des chambres d’hotels aux US sur les dernières années, je préfère être réaliste ^^
En copro, tu peux éventuellement agir en fonction du règlement de copropriété : il n’est pas rare que le règlement de copropriété interdise d’avoir une activité commerciale. Petit exemple extrait de mon règlement de copro : « Les appartements ou locaux ne pourront être occupés que bourgeoisement, à l’exception des locaux sis au rez-de chaussée qui pourront être occupés commercialement pourvu que le commerce ou l’industrie exploité ne constitue pas un établissement dangereux ou insalubre ou de nature à incommoder par le bruit ou l’odeure, les personnes habitant l’immeuble. ».
Or si la location classique, même en meublé, n’entre pas dans le cadre commercial, ce n’est pas le cas de la location saisonnière, pour laquelle la jurisprudence considère qu’il s’agit d’une activité commerciale. Voir par exemple ce jugement de cassation.
Ça ne permet pas d’agir contre les locataires, mais ça permet d’attaquer le problème à la source, en attaquant le propriétaire. On a fait ça récemment dans ma copro, une petit LRAR au propriétaire pour le mettre en demeure de cesser son activité commerciale, et c’était réglé, du coup il a revendu et on a gagné un copropriétaire occupant ![]()
Si tu n’as pas de clause excluant l’activité commerciale, tu peux en invoquer une autre, qui est quasi toujours présente, qui dit que tu ne dois pas déranger les autres (un copropriétaire est ainsi responsable vis a vis des autres copropriétaires des nuisances occasionnées par son locataire, que ça soit de la location classique ou de la location de courte durée), ou demander au syndic de faire modifier le règlement (à voter en AG, donc faut espérer qu’il y a pas une majorité de loueurs Airbnb dans l’immeuble ^^).
@AlexLex14 Comme tu le dis dans ton article, cette loi existe bien depuis plus d’un an et apparemment elle était déjà bien respectée (tout du moins dans Brooklyn) avec les propriétaires qui devaient cohabiter avec les les locataires Airbnb, la plupart des proprios n’ont pas attendu le 5 septembre ![]()
Du coup on aura plus nul part loger pour nos vacances à New York? C’est triste.
Airbnb n’est pas qu’un intermédiaire, c’est là le problème. Car aucune loi n’interdit à un propriétaire de prêter son logement à ses « amis ». Si arrangement financier il y a et qu’il se fait de main à main, les autorités ne peuvent strictement rien faire.
Reste à savoir maintenant si les hôtels s’aligneront et baisseront leurs tarifs.
s’aligner ? c’est plutôt l’inverse, moins de concurrence donc hausse des prix !
C’est comme buter quelqu’un, les autorités ne peuvent rien faire tant qu’on ne s’est pas fait prendre ![]()
Ben si tu auras l’hôtel.
Évidemment mais jamais ça ne pourra générer le même trafic que Airbnb.
Le problème d’Airbnb, c’est que ça a été lancé comme « du logement chez l’habitant », avec les pubs larmoyantes qui vont avec, où tu débarques tout perdu dans New-York City, tu fais connaissance du duo complice Brian et Beverly qui te files tous les bons plans, t’installes dans la chambre d’ami et t’emènes déguster un Hot-dog avant de devenir tes BFF.
En pratique, t’as un code pour la boite à clé ou tu claques la porte en partant, parce que Brian et Beverly ont une dizaine d’autres logements à gérer dans la journée et que ça matche pas trop avec tes horaires, t’as 3 flyers sur une table et un vieux hot-dog laissé par le locataire d’avant dans le frigo, puisque Brian a oublié de vérifier entre deux visiteurs.
Bref, c’est devenu une industrie hôtelière parallèle, qui s’affranchit de toute la réglementation (lourde) de ce secteur, qui explique aussi en partie la différence de prix. Hygiène, sécurité, taxes…
Évidemment, quand il suffit de 10 nuits vendues pour payer ton mois de crédit, c’est tentant de monter ton empire Airbnb. Comme toutes les économies modernes basées sur la tech, ça s’est implanté très vite, avant la réglementation, et certains en profitent pour consolider leur patrimoine immobilier avant qu’on sonne la fin de la récré.
S’il y a autant de rbnb c’est qu’il a bien un manque d’hôtels. Du coup, pas certain de trouver même si l’envie m’en disait.