Commentaires : Montréal, eldorado des talents de la Tech française ? Le Québec en mode séduction

Avec sa dernière initiative, l’organisme Montréal International veut inciter les professionnels français des technologies de l’information et de l’intelligence artificielle à poursuivre ou à lancer leur carrière au Québec.

Cela ne date pas d’hier que le québec vient piocher dans les travailleurs diplomés francais, et dans de nombreux secteurs. La première vague d’embauche dont je me rappelle c’etait il y a une trentaine d’années à Cannes ou ils faisaient la rasia sur les nouveaux diplomés du secteur hotelier.

Je vais enfoncer des portes ouvertes, mais depuis au moins 2 générations, on exporte le savoir faire et on importe… des « réfugiés politiques »…

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C’est normale la qualité de vie est dingue rien avoir avec la France et ses charges colossales.

Montréal : la meilleure des villes où l’on parle français.

Il y a plus d’anglais que de français à Montréal

Il y a régulièrement (hors COVID) 2-3 fois par années au moins, des entreprises installées au Québec qui viennent recruter en France. Cela donne un visa travailleur temporaire, ça va plus vite pour la personne et ça simplifie le processus d’immigration, MAIS, on « appartient » à l’entreprise pendant au moins 2 ans, le temps de faire et d’obtenir une demande d’un visa permanent. Ce n’est pas forcément fait pour tout le monde la vie à l’étranger, le Permis Vacances Travail permet plus de liberté et de vivre une expérience plus personnelle, mais c’est une loterie. Montréal est une métropole avec les avantages, et les inconvénients qui viennent avec.

Montréal, il y a également beaucoup d’anglophones et d’allophones, l’anglais peut être indispensable pour travailler dans la métropole.
La ville de Québec, la capitale provinciale, est une ville unilingue francophone, certaines entreprises peuvent demander l’anglais, mais dans la vie de tous les jours, c’est uniquement le français. C’est une ville plus calme, où on peut avoir un terrain sans problème, il y a plus d’espaces naturels tout autour tout en ayant les centres commerciaux et activités culturelles proches. Mais, la voiture est reine, y a un système de bus, mais si on habite pas proche du centre ville, c’est pas terrible.

Le Canada accueille beaucoup de réfugiés également, comme beaucoup de pays, y a pas que la France, mais, étant donné que le renouvellement de la population a eu une grosse baisse suite à la génération post baby boom, il manque de la main d’œuvre qualifiée. On a reçu un grand bassin de personnes venant d’Amérique du Sud, le Québec ne recrute pas qu’en France. Toutefois, le gouvernement provincial actuel semble moins enclin à recruter des étrangers, des délais se sont ajoutés…

Côté imposition, tout est relatif, il y a environ 35% du salaire moyen brut pris en impôts, taxes. Mais c’est prélevé à la source, donc si tout est bien fait, on a souvent un retour d’impôts en mars. Pour le coût de la vie, là encore c’est relatif. Une maison coûte moins cher, les frais immobilier aussi (chauffage, électricité), mais d’autres sont beaucoup plus chers comme les télécom, les forfaits cellulaire sont myrobolans 75$ pour 15 Go « illimité », ainsi que les frais internets qui sont encore séparés (internet, TV, téléphone) 100 $ environ pour les 3 avec un quota (y a des forfaits sans quota mais souvent avec des frais).

L’alimentation est différente aussi, la culture aussi. Ce n’est pas parce que ça parle français, que c’est la France, non, voyez plutôt ça comme des Anglais qui parlent français. Et surtout, au Québec, c’est les Français qui ont un accent, et non l’inverse, vous êtes un étranger.

Bref, ne voyez pas ça comme le paradis forcément, il faut peser le pour et le contre. Perso, ça fait 13 ans cette année que j’ai immigré à Québec, et à chaque fois que j’avais le mal du pays, un petit voyage de 2-3 semaines permet de se ressourcer, et de se rappeler pourquoi on est parti…

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Merci pour ce poste très intéressant ! Par curiosité, as-tu adopté un accent québécois ? Ou conserves-tu ton accent de France original ?

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En temps de COVID-19, s’abstenir. Nous sommes gouvernés par des !!! et quelques fois au gouvernement, la main gauche ne sait pas ce que la main droite fait et vis et versa.

Soyez informé de ce cas que je trouve scandaleux.

étant un habitant des régions (Saguenay–Lac-Saint-Jean) et étudiant en gestion de réseau. je sais qu’ont est en maque de mains d’ouvré partout au Québec dans quasiment tout les domaine. en plus, ont peu rajouter que le nombre entrepreneur qui se lance et qui ont des besoin en informatique autant programmeur que réseau.

Tout dépend de ton milieu de travail, étant avec beaucoup de Québécois et ayant une belle famille québécoise, mon accent français s’est mélangé, je pense jamais avoir l’accent complètement québécois, donc je suis un étranger en France et au Québec :smiley: un autre ami qui travaille en anglais, et avec des Français et québécois a toujours son même accent français, sa copine, elle a pris plus l’accent que moi. Ça dépend vraiment des gens. Mais forcément, on adopte assez rapidement les expressions locale tellement on les entend (d’ailleurs je les entends même en France genre « ça fait la/le job », « malaisant », « ça fait sens »…).

Pour la PVT, on peut si on a un employeur avec une lettre et le contrat de travail.

Mais je parlais hors pandémie évidemment. Mais ça dépend de l’âge et des situations personnelles.

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Il y a plus d’anglais que de français à Montréal

Quand même pas.
Recensement officiel de 2016 sur la langue maternelle : 53,4% français, 15,1% Anglais, 36,8% autre. Source Wiki
Ou selon cet article de radio-canada : 49,8% FR, 19,3% Anglais.
Bref Montréal reste très majoritairement francophone.
Par contre pour le boulot, parler Anglais (et surtout être bilingue) aide beaucoup.

Gros +1 sur tout le poste.
Les Québécois sont en effet des Nord-Américains parlant Français. New York aura une culture plus proche de l’Europe.

L’alimentation est plus chère aussi, surtout tout ce qui est fruits et légumes, car quasiment tout est importé (la viande ça peut encore aller). L’alcool est plus cher aussi, taxe d’environ 10$ sur une bouteille de vin par la SAQ. Donc un vin Sud-Am/Sud-Af ou Australien se trouve vers 10 à 15$, un mousseux FR non Champagne vers 20 à 30$, un bon vin au delà de 30$, ou un Champagne à partir de 50-60$.
Immobilier moins cher en effet.
Taxe sur le salaire un peu moins élevé (mais un bon salaire tournera au dessus de 40% de taxes). Il vaut mieux un boulot payant la sécu sociale, sinon cotiser à la sécu sociale nommée RAMQ va coûter cher (et c’est surtout pour les petits salaires/petites boites).
Véhicules moins chers aussi (surtout en cas de changement : on ne paye les taxes que sur la différence de prix, pas sur le prix total du nouveau véhicule). Par contre les transports en commun à Montréal sont moins développés que les grandes villes en France : trois lignes de métro concentrées autour du centre-ville (très pratique l’hiver, ça chauffe fort, et accès au centre ville sous-terrain pour ceux travaillant au cœur du centre-ville), le reste ne se fait qu’en bus et taxis. Ou en vélo (perso ou location par abo auprès de Bixi, 8 mois/ans, bien sympa : souvent plus rapide que le métro, et on profite de la chaleur).

De ce que j’avais entendu, environ 50% des Français retourneront en Europe. Pas forcément en France, il y a aussi un gros flux de Québecois en général (natifs, Français et autres) vers la Suisse par exemple (pour ceux qui en ont marre des 5 mois d’hiver intense, ou attirés par les plus haut salaires et la plus faible taxation).

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Il y a une différence entre la langue maternelle et la langue pratiqué. Pour les allophones, la langue maternelle va être autre que français ou anglais mais la bonne majorité vont parler anglais. La proportion plus réaliste ça serait 50/50

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J’ai vécu là-bas pendant deux ans, c’était une super expérience, d’abord parce que Montréal est magnifique, puis pour avoir bossé dans une boite internationale qui comptait une trentaine de nationalités différentes. Souvent, j’ai un peu de nostalgie…

Néanmoins il faut relativiser certains points pour tout ceux qui vendent cela comme « l’eldorado » et le rêve.

  • Le « Québec ce n’est pas la France en Amérique, c’est l’Amérique en français ». Pas la peine de m’attarder sur ce choc. Culturellement, je paraphrase encore : « les québécois sont des britanniques francophones qui vivent à l’Américaine ».

  • Les informaticiens français sont apréciés, certes parce qu’ils ont un bon niveau, mais surtout parce que le gouvernement provincial cherche des francophones et plus globalement le gouvernement canadien (pour les autres provinces où on parle français) veut lutter contre le « Canadian Drain » : les informaticiens canadiens qui filent aux USA pour gonfler leur salaire.

  • Derrière le libéralisme de facade, il y a des corporation et syndicats (au sens américain du terme) de partout.

  • La vie coûte plus cher (la plupart des jeunes français qui vivent là-bas vous diront le contraire. Mais ils n’ont pas de voiture, pas de crédit immobilier, n’épargnent pas pour leur retraite ou pour payer l’université de leurs enfants). Là-bas les transports en commun coutent plus cher, il n’y a que rarement des cantines scolaires, pas de ticker restau, les mutuelles coutent plus chers et remboursent moins…

  • Tu dois épargner pour avoir une « vraie » retraite.

  • La taxation est « kif-kif » par rapport à la France. La-bas je gagnais un peu plus de 80.000 CAD, et ici à salaire égal, mes revenus deviennent même légèrement supérieurs après imposition. Je me souviens d’ailleurs d’avoir discuté avec d’autres français qui n’étaient pas dans l’IT : ils ne vivaient pas le même « rêve » que nous car la-bas aussi les classes moyennes sont pressurisées et n’ont pas toutes des revenus de l’IT.

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Donc si je résume, c’est le contribuable français qui a payé les études de tous ces petits malins qui sont bien contents de pouvoir rentrer au pays dès que leur santé commence à décliner… Et bien évidemment, entre les deux, il est de bon ton de cracher sur la France ! Moi qui ai fait le choix inverse (ingénieur de l’armement, pompier volontaire, élu local), je trouve ça stupéfiant d’ingratitude !

Personne n’a parlé de rentrer « dès que leur santé commence à décliner » à part toi. Beau HS, beau trollage.
Au Québec, la mutuelle santé est obligatoire; soit payée par l’employeur, soit en cotisant à la RAMQ. Ce n’est pas les USA. Donc ce que tu affirmes est complètement faux.

En cas de gros pépin, ça se passe comment ? Sur ma commune, on a eu le cas du rapatriement d’un jeune universitaire polytraumatisée dans une avalanche… Je ne connais pas les détails, mais il a dû rentrer en plein COVID (d’où mon implication) sans avoir finit son postdoc.

Et j’insiste, mais le coût des études de tous ces expatriés, pose problème. Un jour on m’a expliqué que j’avais coûté 1,5 millions d’euros depuis la crèche jusqu’à l’école d’ingénieur… Ce n’est pas un détail que l’on peut balayer d’un revers de main.

Il y a des hopitaux au Québec… :roll_eyes:

Ce ne sont pas des expatriés mais des émigrés.
Il y a aussi des gens qui immigrent en France. Qui a payé leurs études?
On va interdire aux gens de changer de pays? On va forcer les ingés à rester en France et à ne pas avoir de boulot aussi intéressant/innovant/développant, voire même d’être au chômage vu qu’on n’y a pas assez d’emplois?

Ben, je parle au sens premier (personne qui a quitté sa patrie volontairement ou qui en a été chassé) et tu me réponds au sens second (personne qui travaille à l’étranger pour le compte d’une entreprise de son pays d’origine). Bref, on perds notre temps…

La France a investis en moi et moi j’investis dans la France, je travaillerais toute ma vie pour ma nation ! :slight_smile:

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Non ce sont les parents qui ont contribué et payé pour l’éducation de leurs enfants. Tout comme ceux qui n’ont pas d’enfants payent aussi pour l’éducations des autres, ceux qui ne vont jamais chez les médecins payent pour les soins de santé, ceux qui n’utilisent jamais les transports en commun, etc. etc. C’est les bases de la société pour tout.