Commentaires : Microsoft face au Sénat : l’aveu qui fait vaciller la souveraineté numérique française

Je pense que la souveraineté des données peut se réfléchir à des niveaux différents parce qu’il y a des choses qui peuvent être transmises tacitement et d’autres, pas. Alors après, il faut décider de ce qui relève de quoi exactement. Tout ceci est très vague.

Mais même au delà de cela et c’est peut-être même un autre sujet, c’est tout le numérique mondial, tous les échanges possibles, toutes les communications qui intéressent le gouvernement américain depuis le 11 septembre 2001.

Pourtant , les solutions existent, mais les lobbies et la corruption font qu on se retrouve avec une entreprise toute puissante et qui fait ce qu’elle veut, à savoir installer un vrai backdoor dans le monde entier !

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C’est une inversion de la charge de la preuve. C’est à ceux qui pensent que ça a lieu de prouver que ça existe. Pas l’inverse. C’est d’ailleurs assez malhabile prouver l’inexistence d’une chose étant une chose peu aisée (euphémisme).

Il y a un problème dans cette phrase. Une loi qui contiendrait une procédure bâillon ? Soit c’est mal formulé (ça peut se comprendre sur un forum) soit c’est méconnaître ce que sont les procédures bâillon.

Certes les petites entreprises peuvent fermé, les plus grosses c’est compliqué, il change de nom. A noter que tous les groupes ne changent pas de nom tous les 6 mois non plus…

Oui elle peuvent mais :rofl: :joy: :rofl: :joy:. Tu as des exemples récurrent ? parce que faut bien donner le change de temps en temps, donc bon une de temps en temps… Comme pour les grands groupes, mais sinon…

Un peu comme en politique, responsable mais pas coupable. Et encore, vu le nombres d’obligations présentes dans le privé, alors que le public qui travaille dans le même domaine ne les a pas…

Bref de mon point de vue, le privé a bien des défauts, mais ils sont tout aussi présent dans le publics. On peut faire n’importe quoi pour d’autres raisons tout aussi futile que l’argent…

Dans mon domaine, certes les entreprises privées sont décriées tous les 4 matins, parfois à raison parfois pour couvrir le politique mais chut… alors que dans le public ou certaines structures ne font et ne publient même pas les documents administratifs obligatoires !!! bref.

« public qui travaille dans le même domaine ne les a pas… » : va voir les obligations de la Banque Postale.
Et je ne parle pas de la poste.

Si OVH est 100% souverain, ne serait il pas cohérent que l.etat redirige ses investissements cloud vers OVH dans de nouvelles structures d’état sécurisées, gérées pas OVH et supervisées par un (réel) spécialiste d’état ?

Je ne connais pas ce secteur, je suis très mal placer pour faire une comparaison entre une banque en générale et la banque postale.

Et ce serait pas mal de s’y mettre :wink: ne serait-ce que pour citer correctement. Et [pour le coup] tout le reste est littérature.

La naïeveté de la France sur bien des sujets est parfois affligeante.

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Quand je dis que les États-Unis sont un pays nationaliste, obnubilé par l’argent et le pouvoir, sans scrupule et intrusif, je ne parle pas de l’ère Trump, c’est un statut qui définissait les États-Unis bien avant que Trump se pointe. Les présidents qui l’ont précédé ont peut-être paru moins fantasques, ou étaient même franchement charismatiques (Roosevelt, Kennedy, Obama), mais le fond a toujours été le même : le pouvoir avant tout, quel qu’en soit le prix, au niveau mondial. Comprenons-nous bien : la question n’est pas d’accuser les États-Unis et de critiquer leur attitude, il s’agit juste d’énoncer un fait (si cette discussion se décalait au XVIIe siècle, j’écrirais les mêmes phrases en remplaçant « États-Unis » par « France »).

Tout ça pour dire que les États-Unis sont peut-être nos alliés mais ce ne sont pas nos amis. Et si on cumule leur état d’esprit hégémonique avec le fait que depuis une 15aine d’années les données privées des citoyens sont devenues une ressources extrêmement recherchée à l’échelle mondiale, au point de faire l’objet d’un marché noir au même titre que la drogue ou les armes, il était évident - oui je remploie ce terme - que leur confier les données privées de tous les Français constituait un risque qu’il ne fallait pas prendre.

Franchement c’est comme si moi, aujourd’hui, j’allais voir la mafia en leur disant que je dispose de 70 millions d’euros en liquide dans une mallette et que je leur demande de bien vouloir en prendre soin pour moi. Devrais-je m’étonner d’avoir un « accident » 2 mois après cette déclaration ?

Je n’affirme pas que nos dirigeants sont des idiots qui n’avaient pas anticipé tous ces risques, mais si ce n’est pas ça c’est qu’il y a autre chose. Aucune entreprise en Europe n’avait l’envergure pour gérer les données de santé des Français ? Ok, admettons. Mais dans ce cas, était-il si urgent de mettre en œuvre le projet, qu’il faille en confier la maîtrise d’œuvre à une entité qui ne répond pas aux mêmes règlementations que nous ? Les données de santé des Français n’auraient pu continuer à stagner là où elles sont le temps que, peut-être, un partenariat à l’échelle européenne permette de faire émerger un concurrent local à Microsoft ? On était pas à 5 ou 10 ans près, si ? Ou alors est-ce plutôt un lobby puissant qui a désintégré toute velléité de prudence pour que le projet se fasse maintenant, là, tout de suite, avec Microsoft ?

Dans tous les cas, comme je l’ai dit précédemment, les risques encourus me paraissaient énormes de manière évidente et le choix fait par les décideurs me laisse perplexe (et si seulement c’était la première fois, malheureusement non).

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Et je ne pense pas que nos dirigeants soient totalement stupides et que, même s’ils ne sont pas des pro de la tech, ils maîtrisent les arts de la géopolitique et des lois suffisamment pour peser le pour et le contre de technologies américaines.
Au mieux, c’est de la naïveté, au pire, de la connerie…
Ça me rappelle un certain Macron qui a bradé les turbines Arabelle aux ricains pour les racheter à prix d’or quelques années plus tard, quand il s’est aperçu qu’on en avait besoin pour les centrales nucléaires…
Un pro, on ne cesse de vous le répéter. :hot_face:

Si tu cherches à faire un procès, oui, présomption d’innocence et tout ça.

Mais là il s’agit de déterminer s’ils sont dignes de confiance, donc c’est pas du tout le même principe qui s’applique.

Par exemple si tu es un civil dans une ESN, et que tu es placé sur une mission en lien avec l’armée française, tu crois vraiment qu’ils se contentent d’une présomption d’innocence pour te donner l’habilitation qui permet de travailler sur le projet ?

Pour l’instant, Microsoft montrent surtout qu’ils sont capables de mentir pour protéger leurs intérêts économiques et/ou ne pas se mettre dans la merde avec les services de renseignement US (cf le mensonge de Brad Smith démenti par Anton Carniaux).

Y’a tout un truc avec le health data hub et OVH. Des articles ont été publié sur le sujet.

Le process d’attribution est connu je te laisse te renseigner.

Preuve s’il en faut que ça n’a rien d’évident. Mais si tu veux appeler le soleil « poutre » qui suis je pour t’empêcher d’être heureux hein :sweat_smile:

Je rejoins ton avis sur les us (le gouvernement ceci dit) mais je nuancerai plus. Enfin je vais pas redire ce que j ai déjà dit au dessus. Personne n’a parlé « d’ami » on tourne en rond et c’est assez peu informé comme échange.

Non c’est juste si tu cherches à ne pas raisonner avec tes pieds. Ça s’appelle une faute de raisonnement et il vaut mieux apprendre à les connaître pour ne pas s’empêtrer dedans.

C’est tout à fait inutile. Le cloud act de 2018 aurait du être une menace suffisante pour ne pas avoir recours à une entreprise us. Qu’en plus elle soit régulièrement insincère, tu as raison, ne fait qu’ajouter au problème. Enfin ça ce n’est pas propre aux entreprises us. Regarde les opérateurs téléphoniques qu’on prend régulièrement la main dans le pot de confiture.

Bref sur le fond je te rejoins. La forme un peu moins.

Pas envie de rentrer dans un débat stérile ni de passer pour un idéologue pro-Microsoft. Mais il faut regarder les choses en face : Exchange, 365, SharePoint, AD, Azure… il n’y a pas vraiment de concurrence sérieuse à ce niveau d’intégration et de maturité. Si une entreprise choisit Microsoft 365, ce n’est pas par naïveté : c’est souvent après avoir comparé les offres, les coûts, les performances et les écosystèmes. Jusqu’à récemment, il n’y avait pas grand-chose d’équivalent.

Le vrai problème n’est pas l’offre technologique, mais bien les lois extraterritoriales comme le Cloud Act, qui posent des questions légitimes de souveraineté. Ce n’est pas en blâmant les choix passés qu’on avancera. Il faut des solutions concrètes, réalistes et viables — pas juste des postures. Le “je vous l’avais bien dit” est contre productif

Ici, le fait que la société soir privé ou pas n’a aucun rapport. La société ne fait juste que suivre la loi de son pays d’origine!

Les lois américaines extra-territoriales les plus scélérates ont été créées pendant le mandat du « gentil » Obama, même pas par Bush ou Trump.
Ces lois permettent de court-circuiter totalement les juges et permettent des injonctions secrètes à la discrétion des agences de sécurité, sans aucun garde-fou ni contrôle parlementaire.

Etonnements beaucoup de commentaire nationalistes, moi qui croyait qu’il fallait accueillir et s’ouvrir au monde. Tant les gens que les entreprises et les capitaux et abattre les frontières et les murs.

Bah oui pas de ségrégation.

Tu peux me dire quelle administration est à l’origine du Cloud Act stp ? Et quel était la répartition du congrès qui l’a voté ?

Sachant qu’il a été voté par le 115e congrès…

Non ce sont des commentaires arboricoles. Tu confonds.