La fondation Mozilla vient de vivre un séisme interne qui pourrait bien rebattre les cartes de son avenir. Avec le licenciement de 30% de ses effectifs et la suppression pure et simple de sa division advocacy, l’organisation traverse une passe décisive.
Nabiha Syed
Il me semble que depuis que cette personne est aux commandes ça va de mal en pis…
Donc c’est cette personne qui doit sauter !
Faire sauter une personne sur une intuition ? Souhaitez vous devenir Kalif à la place du Kalif ?
Il est vrai que ce n’est pas parce que une personne hérite d’une situation, qui peut prendre racine bien des année avant son arrivé, qu’elle est responsable de la situation.
Dans le cas Firefox, j’ai l’impression que la descente avait commencer bien avant son arrivé. Mais je me trompe peut être.
Le problème de Mozilla, c’est d’un côté le financement manquant (typiquement, l’unique source de revenus issue de Google qui « vend » son navigateur concurrent, et le peu de sources issues des VPN, pocket et autre), et de l’autre, la maintenance d’un navigateur (qui, soit dit en passant est plus gros qu’un kernel à gérer).
Vu que c’est open source, ils ne peuvent pas se permettre de faire payer pour le navigateur (d’ailleurs, qui le ferait?), pourtant, il faut bien payer les développeurs (qui ne sont pas si nombreux, et surtout, vu la taille du code, quasiment absent hors de mozilla).
Je pense que la fondation devrait déménager en Europe (ce qui est difficilement entendable pour des américains), car seule l’Europe serait prête à financer la maintenance d’un concurrent sur un sujet aussi sensible que l’internet.
ça c’est l’histoire des 3 enveloppes (pour ceux qui la connaissent)
La comme ça… je veux bien que tu expliques SVP.
Non c’est clair, avec celle qui l’a précédée, Mitchell Baker, la tombe était déjà bien creusée.
Sa présidence a coïncidé avec la période où Mozilla s’est arrêté de faire de l’innovation technologique et s’est mis à faire du droit. Virer les gars qui développaient Rust, abandonner Thunderbird (pour finalement le reprendre), investir dans la comm sur la transidentité…
Personnellement je ne suis pas surpris par cette situation.
En effet.
J’ai cru que cette personne était aux commandes depuis bien plus longtemps, or j’ai vérifié et elle est là depuis mai 24.
Et la où l’une des personnes qui l’a précédée était contestée sur certaines de ses décisions, j’avais lu un article à ce sujet.
Ok.
C’est un gars qui débarque pour remplacer un PDG qui vient de se faire virer. Le sortant lui explique que toutes les réponses se trouvent dans les 3 enveloppes qu’il lui laisse dans le tiroir.
Au premier incident, le nouvel arrivant ouvre la 1ère enveloppe : « mets moi tout sur le dos, ce n’est pas grave je suis déjà parti. »
Au 2nd incident, il ouvre la 2eme enveloppe : « mets tout sur le dos de la conjoncture »
Au 3eme incident : « Prépare 3 enveloppes. »
Mais naaaaaaaaaaan!
Ils sont 2/3*120=80 maintenant, pourquoi veulent-ils concurencer des entreprises comme anthropic ou openai? S’ils le font, il vont se faire bouffer…
Le mieux serait un déménagement en Europe…
Retrouvé, entre autres mais pas que :
On va bien voir quelle sera sa décision sur leurs salaires cette fois…
Quand une boîte va mal et que les dirigeants s’augmentent envers et contre toute logique, et par dessus le marché licencient, et surtout quand ça concerne un pilier de l’open-source, c’est pas très bon signe.
Pour relancer Firefox, il faudrait obliger (en Europe) la publication en toute première option du téléchargement (fortement conseillé) dans les pages de téléchargement pour Google Chrome.
C’est la puissance de GOOGLE et de son moteur de recherche qui a fait le succès de cette pompe à données privées.
C’est-à dire?
La logique financière que je me refuse à comprendre …
La boite va mal, le patron licencie, les actionnaires sont contents et donnent une belle prime au patron pour le « bon résultat »
Il faudrait tout simplement interdire aux entreprises dont la masse salariale diminue d’augmenter les dirigeants, et à fortiori quand cette diminution se fait par des licenciements : si une entreprise a moins d’activité, il n’y a pas de raison d’en récompenser les dirigeants.
C’est un peu simpliste comme raisonnement. La rémunération du dirigeant, déjà, peut avoir plusieurs formes, si elle se fait par des actions, alors elle augmente mécaniquement lorsque la valeur (boursière ou autre) augmente, et celle ci augmente lorsque les ratios (curseurs) s’améliore. Comme les charges (salariales) sont un curseur important, lorsqu’une boîte licencie, ses ratios montent et le dirigeant touche plus d’argent. Mais c’est juste temporaire, car certes, il y a moins de charges, mais la productivité chute également en conséquence, c’est à dire que l’année d’après, à management équivalent, la boite fera proportionnellement moins de chiffre et donc la rémunération en bourse baissera (celle du dirigeant y compris).
Donc ce cycle impose au dirigeant de corriger / améliorer la productivité ou la rentabilité ou la taille du marché ou … en un an pour atténuer cet impact.
Lorsque le dirigeant a un salaire, il est souvent indexé sur les performances (et des objectifs à atteindre déterminés par les actionnaires). Donc même si le salaire ne changeait pas, les objectifs restent les mêmes, ce qui, in fine, reviendrait au même, simplement le paiement de l’efficacité du patron interviendrait 1 an plus tard par rapport à une rémunération boursière. C’est peut être plus « PR » compatible, mais il n’y a aucune différence économique.