Ce que tu décris est la mécanique « contrôleur de gestion » pilotée par une logique de fabrication de dividendes.
Maintenant, la question à se poser est de savoir si une entreprise doit faire son métier ou fabriquer des dividendes. Pour moi, la question est déjà répondue mais quand tu introduis la logique boursière dans l’équation, les investisseurs, mécaniquement non-métier, ne voient que les indicateurs qu’ils comprennent CàD les dividendes. Du coup, au lieu d’être une conséquence de l’excellence métier d’une entreprise, les dividendes deviennent des objectifs pilotés par des directives édictées par des contrôleurs de gestion qui n’entendent rien au fonctionnement de l’activité de l’entreprise.
Pour avoir travaillé un peu plus de 10 ans dans le milieu boursier & financier, la seule chose qui soit restée invariable est que la bourse n’est qu’une pyramide de ponzi légale. Rien de bon ne peut en sortir, ce n’est qu’une machine de merdification des entreprises et des industries.
Pour être plus clair sur la merdification des entreprises :
Nous avons un exemple récent de ce que peut donner la gestion financière poussée au bout de sa logique … Intel.
Tout à fait d’accord avec toi. Je veux juste dédiaboliser le préjugé du « patron » qui vire ses ouailles pour augmenter la taille de sa piscine. Il a été choisi pour une fonction particulière et fait exactement ce qu’il doit faire (quelque soit la manière d’ailleurs). Le problème c’est pas le patron, qui peut être excellent pour accomplir sa tache, ni les actionnaires (qui sont également honnêtes et clairs dans leurs objectifs). C’est le système lui même qui est vicié jusqu’à l’os. Mais je ne connais pas d’alternative qui soit viable, efficace et correcte. Une entreprise nationalisée finit par arrêter d’évoluer faute de concurrence ou de pression. Une entreprise restée dans les mains d’une seule personne ou famille cherchera également à augmenter son pouvoir et son influence ce qui in fine, amène aux mêmes déboires, voire pire.
Ils te diront que ce n’est pas une augmentation de salaire, mais la prime sur résultat. Le résultat étant d’avoir diminué les charges de l’entreprise. Le salarié étant une charge…
Mais sur le principe je suis d’accord.
Alors je vais tergiversé, mais la productivité généralement augmente dans ces cas la. Au sens ou les restants doivent faire leur travaille plus une partie de ceux qui ont eu moins de chance. Par contre, le volume de production baisse. Mais comme ton EBITDA généralement a augmenté… le résultat de l’entreprise augmente en proportion même si elle diminue et volume. Reste que l’avenir est meilleur pour les investisseurs.
En conclusion 1 ans après le patron a le droit à un nouvelle prime… bah oui l’avenir s’annonce meilleur.
Bon admettons que l’effet n’était pas celui escompté, alors pas grave, c’est que le patron n’avait pas assez dégraissé… rebelote et comme il a encore diminuer les charges…
Alors tu peux dire que ce raisonnement est simpliste, mais pour l’avoir vécu, il est surtout réel.
J’allais complètement dans ton sens, je trouvais juste que l’utilisation de la productivité de @xryl n’était pas la plus adapté. Et que, dans les faits, le résultat était inverse à ce qu’il mettait sous le mot productivité…
Bref j’ai tergiversé sur un mot, comme je le dis au début du message.
Après je suis aussi d’accord avec le propos de @xryl.
Dommage qu’il n’y ait plus d’équilibre, ni de garde fou. L’état n’est que peu présent sur ces thèmes, alors même que l’impact sur les politiques sociales de notre pays en dépendent d’une certaine façon…
Je rajouterai que la Bourse permet de financer des projets qui ne peuvent plus l’être par le financement d’une personne, ou de ce que les banques seraient prêtes à prêter…