Commentaires : L'UE octroie 3 milliards d'euros à douze États membres pour une "industrie des batteries"

Dans l’optique du développement d’une industrie européenne de fabrication de batteries, Bruxelles a autorisé un second projet, qui se destine cette fois à soutenir la recherche et l’innovation en la matière.

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L’effacement technologique de la France est devenu spectaculaire…

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Oui, La France n’existe plus.
Tant qu’on se tapera nous même, à sous noter nos produits, à préférer ailleurs, on sera dans cette merde.
Regardez les italiens dans cette infographie…

"Douze pays sont donc à la manœuvre du projet. Derrière la France et l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Croatie, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Pologne, la Slovaquie et la Suède. L’aide publique de 2,9 milliards d’euros autorisée par la Commission européenne sera financée par ces douze États membres, pour un investissement total de 9 milliards d’euros, investissements privés et publics confondus.

"

On va lacher du pognon, on a 2 boites/usines…
Hallucinant.

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Oui, La France n’existe plus.
Tant qu’on se tapera nous même, à sous noter nos produits, à préférer ailleurs, on sera dans cette merde.
Regardez les italiens dans cette infographie…

En même temps, il y a une réalité. Les produits d’importation sont bien moins cher que tout ce qu’on pourrait produire en France. Aucune industrie ne peut survivre dans notre pays.

A cette réalité, une cause, un choix de nos élites il y a des années. Celui du Franc fort, puis de l’Euro avec pour perspective l’abandon de l’industrie pour les services.

Nous vivons aujourd’hui les conséquences de ces choix désastreux…

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Spectaculaire je ne sais pas mais on ne peut pas gagner a tous les coups. l’Europe c’est 27 pays pas uniquement la France. Et rien n’empêche cette dernière de mettre en place ses propres filières. Seulement voilà…il y aussi une réalité économique…
Pour faire une comparaison avec un autre domaine…Quand on voit qu’on n’est même plus capable de faire un vaccin et de surcroît qu’on laisse tomber en pleine pandémie…il y a effectivement des questions à se poser

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Le salaire moyen en allemagne est très similaire à celui de la France.
Le probleme ne vient pas de là à mon sens, même si cela aiderait.

Non, il y a un soucis sur :
L’achat français.
En suisse ils ont 2 usines pour fabriquer des machines à laver. En Suisse!
A nous de créer des lois pour inciter les boites à créer de l’emploi en France, des lois bien merdiques commes le font les USA/Chine.

Le deuxième problème, à mon avis, est lié à un dicton bien connu :
« Si tu continues, tu finira Ouvrier ».
Comme si Ouvrier était une insulte…

On a par contre 400000 commerciaux inutiles…

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Oui, c’est bien connu ! Les commerciaux qui ne vendent rien ou n’ont rien à vendre c’est juste honteux je comprends pas qu’on continue de les payer avec des commissions hallucinantes !

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Je sais pas si tu es sarcastique ou autre.
J’ai rien contre les commerciaux, juste que ça me semble pas plus utile qu’un bon ouvrier.

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Le salaire moyen en allemagne est très similaire à celui de la France.
Le probleme ne vient pas de là à mon sens, même si cela aiderait.

On entends souvent ce raisonnement qui revient à dire que si l’Allemagne s’y retrouve, donc nous devrions y arriver aussi en faisant la même chose qu’eux.

Sauf que non, ce n’est pas aussi simple.

L’industrie allemande est structurée depuis des décennies pour travailler avec une monnaie forte.
Pour cela, elle s’est spécialisée sur des niches de marché à très forte valeur ajoutée de produits premium à forte réputation.

Le problème, c’est que pour la France, cette transformation est impossible.

(1) Les débouchés sont insuffisant. Par définition, le haut de gamme est un marché de niche. Le modèle peut fonctionner pour un pays. Pas pour un continent. A grande échelle une économie ne peut fonctionner sur la base des marchés du luxe.

(2) Nous manquons de temps et d’argent. On ne change pas le segment d’un industrie du jour au lendemain. Nos industries étaient positionnées sur des segments populaire, il faudrait des décennies rien que pour créer l’image. Essayez de prendre une Mercedes et de la vendre sous la marque Renault, vous comprendrez que ce n’est pas juste une question de fabriquer la même chose.

Ajoutons que le modèle Allemand est un modèle économique antagoniste. Dit autrement, ils produisent un maximum… pendant que leurs clients dépensent l’argent qu’ils n’ont pas. Si c’est un modèle à sens unique, qu’il n’y a pas de cycle économique qui fait revenir l’argent dans la poche des clients pour que le cycle recommence, il est facile de comprendre qu’a terme, les échanges s’arrêteront. Et que ça se finira mal pour tout le monde, y compris l’Allemagne.

En suisse ils ont 2 usines pour fabriquer des machines à laver. En Suisse!

Usines fortement automatisées ? Ou sont fabriquées les pièces assemblées dans ces usines ? Qui achète ces machines ?

Il faut répondre à toutes ces questions pour voir ce qu’on peut tirer comme conclusions.

A nous de créer des lois pour inciter les boites à créer de l’emploi en France, des lois bien merdiques commes le font les USA/Chine.

On peut faire toutes les loi qu’on veut, si on ne crée pas les conditions pour que ces usines soient rentable, personne n’investira.

Et la première leçon que l’on doit tirer de la Chine, c’est qu’il faut avoir une monnaie positionnée a un niveau judicieux, parce que c’est une condition essentielle pour vendre ses produits.

Le deuxième problème, à mon avis, est lié à un dicton bien connu :
« Si tu continues, tu finira Ouvrier ».
Comme si Ouvrier était une insulte…
On a par contre 400000 commerciaux inutiles…

Certes, l’élitisme français à dévalorisé l’image de l’ouvrier. Mais il a surtout crée une politique économique qui est au détriment des emplois manuels, tuant l’excellence et la maîtrise de haut niveau dans ces métiers.

La encore, on peut souligner l’importance des choix monétaires. Il faudrait qu’un ouvrier français travaille plus de 800 heures par semaine pour que son travail soit compétitif face à celui d’un ouvrier des pays à bas cout.

Ajoutons que le débat est encore plus compliqué avec l’arrivée massive de l’automatisation.

A terme, le travail humain aura une valeur quasiment nulle. Et donc un changement de paradigme économique est inéluctable.

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Oui, c’est bien connu ! Les commerciaux qui ne vendent rien ou n’ont rien à vendre c’est juste honteux je comprends pas qu’on continue de les payer avec des commissions hallucinantes !

Je le comprends d’une façon un peu différente.

Bien sûr, le commercial est utile et même indispensable. Le problème, c’est quand un pays ne produit plus que du commercial.

Quand l’activité d’un grand nombre d’entreprises françaises se résume à du commercial pour vendre des produits fabriqués en chine, cela n’a aucun sens sur le plan économique.

Parce qu’il n’y a pas de vrai cycle économique qui aboutit à faire revenir l’argent dans la poche du consommateur français. Donc, inéluctablement, un beau matin, on arrivera à une situation ou le cycle va s’interrompre et il n’y aura plus rien à vendre.

On peut toujours s’illusionner de façon provisoire par de l’endettement ou en faisant fonctionner la planche à billet. Mais il faut bien comprendre qu’une économie ne peut partager que l’équivalent de ce qu’elle produit. Les baguettes magiques n’existent pas et les illusions ont toujours une fin brutale.

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Le problème en France ce n’est ni les entreprises, ni l’état, mais l’esprit français : « travailler moins pour gagner plus », le beurre, l’argent du beurre et la fille de la crémière. Des boulots sûrs et bien payés, une sécu qui prend tout en charge, une retraite dorée tôt, 35h par semaine, un chômage bien payé, et si ton patron te fais chi… tu l’attaques aux prudhommes : 66 millions de syndicalistes.
Rappelons que le SMIC en allemagne, à laquelle on aime bien se comparer, ne date que de 2015. Résultat : une fermeture massive des usines, et tout bon entrepreneur va plutôt créer ailleurs.
Je sens que mon post va en énerver quelques uns, mais c’est pourtant la réalité. Pour faire bosser les français, il faut se lever tôt, par contre pour râler, ils sont les premiers.

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À ceux qui se plaignent de l’absence de la France, vous oubliez un peu vite qu’il s’agit là d’un SECOND projet européen autour des batteries, financé à hauteur de 2.9 milliards.

Qui dit second dit qu’il y a aussi un premier, plus important, financé à hauteur de 8 milliards d’euros. Le fameux qui en début d’année 2020 était qualifié d’« Airbus de la batterie ». Et celui là, il est très largement français : sur les 13 principaux labos/entreprises impliquées, il y a 8 français (Eramet, Veolia, EDF, PSA, Renault, Arkema, CEA Liten et BlueSolutions), 4 allemands (Aurubis, BASF, BMZ et Akasol) et 1 finlandais (Akkuser). Et c’est la France qui a été choisie pour l’usine pilote de ce projet (usine Saft de Nersac, entre Poitiers et Bordeaux).

Bref, c’est bien la France, aux côté de l’Allemagne, qui est la locomotive des projets européens dans le secteur des batteries.

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Moi je dirais que ce sont des idées datant de l’économie de la terre et d’une époque de pénurie révolue. Aucune amélioration n’est possible tant qu’on pensera ainsi.

Car cela est totalement dépassé dans le cadre d’une économie moderne ou la production est essentiellement liée à la quantité d’énergie disponible.

(1) Les plus grandes usines actuelles sont fortement mécanisées. Donc à terme n’emploieront quasiment plus personne. Du pur capital pour les monter et de l’énergie pour les faire fonctionner.
Saches que tu ne te lèvera jamais assez tôt pour concurrencer un robot…

(1) Du fait des seules différences de cours monétaires, un ouvrier d’un pays « à bas cout » peut couter 10 fois moins cher à l’heure que le même ouvrier français. Comment imaginer vous compenser cela avec des heures supplémentaires ?

C’est d’ailleurs parce que nos hommes politiques raisonnent toujours avec ces idées d’un autre âge qu’aucune de leurs mesures ne produit la moindre amélioration économique.

Travailler plus, travailler plus vieux, faire plus d’heures… quand il n’y a pas de travail ni de commandes dans le carnet des entreprises.

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Bien vu, par contre, je maintiens qu’il faut changer la mentalité française et revaloriser le travail (dans l’image du public, je ne parle pas d’augmenter les salaires), et alléger les charges, au prix d’une couverture sociale moindre, afin de financer le travail plutôt que le chômage.
Enfin, entreprise française ne veut pas dire emplois français malheureusement. Certaines grosse entreprises françaises ne fabriquent pratiquement plus en France. Ne restent souvent plus en France que les emplois non délocalisables, je pense à l’agro-alimentaire principalement.

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Information intéressante, qui aurait dû être rappelée pour ne pas induire en erreur les lecteurs. Le dernier sous-titre est clairement à charge…

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Absolument pas, nous précisons dès le chapô introductif de l’article (donc tout en haut) qu’il s’agit d’un second projet. Donc je ne vois pas en quoi on induit en erreur le lecteur. Évitons les interprétations s’il te plaît :wink: Qui plus est, nous rappelons aussi que cette aventure de la « batterie européenne » fut lancée dès 2017.

Il est aussi écrit, « Derrière la France et l’Allemagne » dans l’article, ce qui atteste aussi que les deux pays sont les fers de lance de ces projets.

Et le dernier sous-titre n’est pas à charge non plus. C’est un fait. Sur ce second projet, il y a 2 entreprises françaises sur 42. Oui, c’est un fait.

Je prends plaisir à lire les commentaires parce que ça amène plein de choses pertinentes et intéressantes (et même enrichissantes), mais parfois, j’ai vraiment du mal à comprendre que certains cherchent la petite bête…

Bref, bonne soirée tout le monde :slight_smile:

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Les plus grandes usines actuelles sont fortement mécanisées. Donc à terme n’emploieront quasiment plus personne. Du pur capital pour les monter et de l’énergie pour les faire fonctionner.

C’est une vision idéaliste mais fausse : le sous-traitant d’apple Foxconn fait travailler plus d’un million de personnes (bien plus maintenant je crois, mais je n’ai pas cherché les derniers chiffres), ce n’est donc pas « fortement mécanisé », en tout cas, il faut encore beaucoup de main d’œuvre. De même Apple a imposé un code de conduite pour ses sous-traitants afin qu’ils ne dépassent pas les 65 heures par semaine par ouvrier, et s’en est félicité en 2018 je crois, car c’était la première année qu’ils arrivaient à imposer cela. Conclusion : beaucoup de main d’oeuvre qui travaille beaucoup, donc oui, il faut de la main d’oeuvre et meilleure marché elle est, mieux c’est pour le celui qui l’emploie. (je n’approuve pas, je constate).
Par ailleurs, du capital en france il y en a et l’énergie n’est pas chère, donc cela devrait suffire à bien faire marcher les entreprises selon ta théorie, mais ce n’est pas le cas. Donc ta théorie à nouveau ne se vérifie pas.

Travailler plus, travailler plus vieux, faire plus d’heures… quand il n’y a pas de travail ni de commandes dans le carnet des entreprises.

Le problème c’est que parce qu’on travaille moins et moins longtemps, qu’on paie plus de cotisations, et donc que le travail coûte plus cher, que les carnets de commande des entreprises sont vides, et pas l’inverse. Si les charges étaient plus faibles et la législation du travail plus souple, comme en angleterre et dans beaucoup d’autres pays, le travail serait moins cher, il y aurait moins de chômage, et donc plus de richesse paradoxalement.
Mais comme je disais, « travailler moins pour gagner plus » dans un monde concurrentiel mondial, cela ne marche pas.

Cela étant, je pense qu’il ne faut pas tout voir en noir. Il reste quand même des entreprises françaises importantes dans bien des domaines, malgré tout.

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« afin de financer le travail plutôt que le chômage. »

Faut arrêter avec le mythe du financement du chômage qui plombe tout hein… Le budget annuel de l’assurance chômage en France, c’est de l’ordre de moins de 50 milliards par an (+10 environ si on ajoute le RSA). Moins de 2% du PIB. Ce qui pèse lourd, c’est l’assurance maladie et les retraites, plus de 200 milliards chacune.

"Enfin, entreprise française ne veut pas dire emplois français malheureusement. "

Oui, mais en l’occurrence comme je l’ai précisée l’usine pilote est en France, et c’est la ligne générale de ces projets batterie européens : fabriquer les batteries localement, à la fois pour créer des emplois et pour réduire leur empreinte environnementale (fabrication selon les normes environnementales européennes, plus strictes + mix énergétique moins carboné + moins de transport).

« Si les charges étaient plus faibles et la législation du travail plus souple, comme en angleterre et dans beaucoup d’autres pays, le travail serait moins cher, il y aurait moins de chômage, et donc plus de richesse paradoxalement. »
Sauf que cette richesse, elle bénéficierait à une petite minorité, pas à l’ensemble de la population… Tu cites l’Angleterre en exemple, c’est un pays où la pauvreté fait beaucoup plus de ravages qu’en France, malgré un taux de chômage plus faible : il ne faut pas que regarder le nombre d’emplois, il faut aussi regarder leur qualité hein… Un mec avec un contrat « 0 heures » que son employeur appelle 1h par semaine quand bon lui semble, il est pas compté comme chômeur en Angleterre. Mais il ne peut pas vivre de son travail… Résultat, un taux de pauvreté quasiment deux fois plus élevé qu’en France, qui approche celui de la Grèce et dépasse celui du Portugal… Alors que la France a le deuxième meilleur de l’UE, derrière la Finlande (chiffres de 2017).

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J’espère que t’es pas français pour dire ça. Sinon, l’ironie de ton POST est sublime.

Non, il y a un soucis sur :
L’achat français.
En suisse ils ont 2 usines pour fabriquer des machines à laver. En Suisse!
A nous de créer des lois pour inciter les boites à créer de l’emploi en France, des lois bien merdiques commes le font les USA/Chine.

C’est la mentalité suisse : ils préfèrent acheter du made in Suisse. Malgré les salaires commençant à 3000chf (quasiment 3000 €), et donc le prix bien plus élevé pour le même produit importé. Pour conserver des emplois en Suisse.
Coca cola a dû installer des usines en Suisse et apposer le drapeau Suisse sur ses bouteilles. Une voiture importée par un mandataire est mal vue et se révélera moins chère que la même voiture vendue par un concessionnaire suisse. Etc.

Après la WW2, la Suisse s’est massivement ré-industrialisée, pendant que la France exportait ses usines en Chine. Cherchez l’erreur…

À l’école primaire dans les années 80s, on nous racontait que la France devenait un pays de services, super moderne, et que c’était normal que les usines allient dans les pays en voie de développement. Comme si tout le tertiaire pouvait faire bosser tout le monde…

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