Oui la sportivité joue sur la conso mais pas tant que ça.
A condition de ne pas regarder la consommation maximale.
Et je rappelle que les loi de la physique disent que la consommation est fonction de la masse et du carré de la vitesse. Il n’y a rien à inventer en la matière.
La masse joue peu à vitesse stabilisée.
Sauf que c’est le cas de routes ou l’on roule relativement vite.
Dans ce cas, c’est le frottement de l’air engendré par la vitesse qui devient prépondérante dans la consommation (on en revient toujours à ce que disent les formules).
C’est simple, pour la ville, il faut réduire la masse, pour l’autoroute, il faut réduire la vitesse. Et c’est exactement ce qui est déjà dans les réflexions du gouvernement.
Avant d’en arriver à vouloir bannir les électriques pour des raisons écologiques, il faudra déjà avoir banni toutes les thermiques, à moins d’arriver à en faire une qui consomme moins de 2l/100…
Pas de problème. On va dire demain matin aux millions de travailleurs qu’ils cessent d’aller travailler tous les matins avec leur vieux diesel (qu’on leur a fait acheter à une époque en leur disant que c’était écolo).
Pour dire les choses clairement, il me parait logique et raisonnable que l’on se passe d’abord du superflu (la voiture sportive) avant de se passer de l’essentiel (la voiture qui permet d’aller travailler).
Et au passage, votre calcul de consommation oublie quelques détails. Certes, le moteur d’une voiture électrique a un excellent rendement. Mais seulement si on pars d’énergie électrique à la prise. Vous prenez des chiffres d’équivalence énergétique théorique qui ne tiennent absolument pas compte des rendements réels de conversion dans le cycle de la production d’énergie.
Par exemple, demandez vous combien il faut mettre de carburant dans une centrale thermique pour obtenir vos 2L « équivalent électrique ». Vous comprendrez alors qu’on n’a fait que déplacer le moteur thermique et son mauvais rendement à un autre endroit du cycle de production.
Quand au débat sur l’énergie propre. Je dirais que croire que le monde pourra produire assez d’énergie propre pour alimenter des millions de véhicules avant très longtemps, j’y crois moyennement.
Même si on ne regarde que l’exception nucléaire française, il suffit de se demander combien de temps dureront encore nos très vielles centrales nucléaires et si on a les moyens (et le savoir faire) pour en reconstruire (à un tarif raisonnable).