L’énorme différence, c’est que l’humain a été capable de ressentir des choses, ce qui est impossible à une IA qui ne fait que produire quelque chose d’artificiel basé sur des données qu’elle exploite, mais dont elle ne comprend pas le sens profond. En ce sens, une IA est comparable à un appareil photo : elle a des capacités techniques et peut produire des réalisations, mais ce sera toujours la personne qui utilise l’appareil qui fera la différence.
Un artiste qui s’inspire de l’oeuvre d’un autre peut le faire parce qu’il a porté un autre regard ou ressenti autre chose que l’artiste dont il s’inspire, une IA ne verra rien du tout et se contentera de faire dans le style de.
C’est le cas de certains artistes humains… Mais énormément ne vont pas plus loin que de faire « dans le style de » justement… Accessoirement, l’IA fait « dans le style de » si on lui demande de le faire. Si on ne le demande pas, elle ne le fait pas en général, elle va produire un truc dans un style totalement anonyme…
Des procès pour plagiats, il y en a des dizaines tous les jours. Vous n’allez pas refaire le droit et nous inventer des jurisprudences au regard d’un cas anecdotique présenté sous un jour qui semble vous arranger. Franchement, vous valez mieux que ça. Là vous êtes borné à avoir le dernier mot, pourtant j’ai écrit ça :
C’est pas moi qui l’ai décidé. Il y a des critères factuels en complément du jugement humain, des experts, etc.
Et pour ce qui est de citer Picasso avec cet cette phrase qui a été reprise au premier degré par Steve Jobs (ce que vous faites aussi). Picasso n’a jamais rien volé, c’est une métaphore. Votre citation bien mal choisie se retourne contre votre argumentaire.
Si vous aimez les citations « tarte à la crème », en voici une : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (Rabelais).
Maintenant vous allez nous expliquer qui est Picasso ? Vous prenez les gens pour des buses ? Bonjour le niveau…
Picasso n’a jamais rien volé, il s’est inspiré, avec sa créativité et son style propre. Vous n’avez pas intégré ce qu’est un artiste. Non une IA ne fait pas comme Picasso. Beaucoup ont essayé de faire comme lui et personne n’a réussi.
L’IA n’a pas d’intention, pas de style, c’est du vide qui mouline à partir de données volées. Comparer ça et Picasso, vous avez creusé votre trou tout seul.
elle avait rien de franchement terrible cette image, elle sent le faux de partout, les yeux sont vitreux…bref
C’est aussi un IA qui avait fait le jugement ? ou les mecs sont totalement hors sol?
Ça ne marche pas comme ça. Le travail des artistes consiste essentiellement à reprendre, s’inspirer, déformer, reconstruire, re-inventer etc. les œuvres d’autres artistes. Le mot de « vol » en ce qui concerne l’art est toujours un peu délicat à employer.
Exemple : Shot Sage Blue Marilyn d’Andy Wharol qui s’est vendu 195 millions de $.
En général, il y a vol lorsque le « copieur » veut faire passer sa « copie » pour le travail d’un autre que lui. Par exemple, si je copie des Picasso et que je vends ces copies comme étant des vraies, alors je serais un voleur. Si je les vends en disant que ces tableaux sont de moi (déjà ça vaudra plus rien), il ne me semble pas qu’il y ait du mal.
Ici rien de tout ça. L’artiste en question a fait l’effort de faire générer sa photo. Mais s’il s’était contenté de la choisir parmi un ensemble de photos stock, ça aurait été pareil : une œuvre d’art qui aurait gagné le concours.
Quant à l’IA, elle ne stocke dans son réseau de neurones que les caractéristiques des images, pas les images elles-mêmes. Or les caractéristiques d’une image, qui comprend entre-autre le style de l’auteur, ne sont pas facilement définissables, ce qui les rend non revendicables. Et si personne ne peut revendiquer les caractéristiques d’images, il ne peut pas y avoir de vol.
Me concernant, je ne vois pas de différence entre un logiciel de retouche qui va modifier ta saturation et ton contraste, effacer des imperfections voir ajouter des effets et une images générer des images de zéro.
C’est juste le support de départ qui change, mais le process n’est pas si différent
Votre exemple est amusant, mais contreproductif. Comme MattS32, vous prenez un cas spécifique pour en faire une généralité. Le travail de Warhol était basé sur la reproduction de matériel existant, forcément on connait les images. C’est justement le but de sa démarche, dénoncer la culture de masse, du vide et de l’image.
Warhol ne se définissait lui même pas comme un artiste, mais comme un « artiste d’affaire ». Souvent ce n’était même pas lui qui réalisait ces œuvres dont il se foutait, c’était ses assistants. Marilyn Monroe ou les boites de soupe Campbell, le sujet n’avait aucune importance, excepté la célébrité et le côté pop. La différence avec l’IA, c’est que tout est sourcé, que la démarche était unique et empreinte de sens, graphiquement le résultat était novateur et là encore, unique. Tout l’opposé des trucs générés par les IA.
France info : « Le développement très rapide des générateurs d’image a déjà donné lieu a plusieurs actions en justice, car ces outils sont « entraînés » avec de gigantesques bases de données d’œuvres trouvées sur Internet, et souvent protégées par le droit d’auteur. »
Comme expliqué auparavant l IA ne fait pas des copies et des collages des œuvres qu il a vu, il ne stock pas non plus.
Donc peu de chance qu ils gagnent en justice. Bref l évolution, et ça pose des nouvelles questions sur la créativité, l art,…
S entraîner ne veut pas dire voler, c est comme si je m entraîne avec pleins de manga ou BD, pour créer ma BD, ce sont des œuvres copyright mais ce 'est pas pour autant que ma BD sera du vol
Personnellement, je trouve que l’IA a très bien rendu les intentions du photographe et a produit ainsi un excellent travail artistique. Ce sont donc des œuvres produites selon les instructions de leurs créateurs et donc, une certaine forme d’art puisqu’elle permet d’imaginer et de ressentir. En définitive, les appareils photos, eux aussi sont au service du photographe. Ici, ben ce n’est plus un appareil photo, c’est une IA qu’il tient au bout de ses doigts. Et alors?
Les peintres de l’époque ont dû s’insurger contre l’avènement de la photographie, c’est une réaction de trouille face à un progrès indiscutable voire une révolution. Business as usual.
C’est amusant mais je pense que tes arguments vont contre ta conclusion…
L’esprit humain est capable de ressentir les choses, mais quelque part, une IA aussi, le ressenti est basé sur l’apprentissage. Alors une IA n’a pas le même niveau de vécu qu’un humain, mais c’est cet humain qui apporte sa sensibilité dans les demandes à l’IA qui n’est qu’un outil.
Pour la compréhension, oui, on en est loin, mais combien d’artistes se contentent de poser une « analyse » du résultat de leur travail instinctif…
En fait, je me demande si le débat que l’on a ici ne vient pas du fait que pour certains, la notion d’art est indissociable de l’humain alors que pour d’autres (dont je fais partie), l’art n’est qu’un mode d’expression générateur d’émotions (pour le créateur comme pour le contemplateur). L’IA n’est alors qu’un outil évolué qui permet de sublimer la créativité d’un humain en annulant la phase d’apprentissage des techniques créatrices, que cela soit l’écriture, la photographie (+ la retouche), la peinture, etc.
La réconciliation des deux points de vue ne peut passer que par une mention obligatoire de l’origine des oeuvres: humain ou IA.
Bon, il y a aussi @ABC qui ne voit que le coté « copie » et n’arrive pas à envisager l’idée d’inspiration quand on parle d’IA… Peut être faudrait-il que chaque publication sur le net ait un tag / une meta donnée « utilisable pour l’entrainement des IA »…
La morale de cette histoire et de s’interroger sur les compétences générales des personnes qui sont sensé juger les photos. Parce que là, faut quand même avoir une forte myopie pour pas voir qu’il s’agit d’un fake.
Ce qui compte, c’est l’émotion donnée par la photo, non? Si des retouches donnent un aspect artificiel volontaire, cela reste t’il une photo?
Moi, elle me parle cette photo (cadrage, regards troublants), et c’est justement ce coté flou / dégradé / artificiel qui colle au coté « mémoire » de l’intitulé.
Non. La seule intention, si intention il y a, c’est celle qui a été insufflée dans les œuvres piratées par les robots de l’IA. Zéro talent de la part de la personne qui fait la requête derrière son clavier et zéro absolu de la part des robots qui régurgitent ce rendu basé sur du contenu volé uniquement.
Quand on voit que même des gens éduqués n’arrivent pas à distinguer vol et inspiration, ça déroule un boulevard pour les escrocs du web 3.0. Pour qu’il y ait inspiration, il faut qu’il y ait déjà une identité propre de la part du créateur de contenu. L’IA n’en a aucune. Le vide intersidéral et le vol.
Et quand on voit que 3 personnes ont liké le post de Mel92 sur les Marilyn de Warhol, je constate que nombre de nos concitoyens ne pigent rien à la conception et à l’art. Autant pisser dans un violon. Ils voient en surface et en tirent toutes les conclusions factices de leur chapeau. Aucune véritable analyse, aucune compréhension. Il faudra légiféré malgré ces gens pour les protéger d’eux même et pour protéger les véritables créateurs de contenus : ceux qui se font voler leur travail par les robots des IA.
C’est ce que beaucoup ont du mal à comprendre, que ce soit toi MattS32 ou Nmut. Les dirigeants de ces entreprises d’IA génératives en joue au max, en prêtant à leurs machines un pouvoir qu’elle n’ont pas, basé sur de savants calculs. Hors le seul talent que ces machines ont, c’est celui de voler.
Oui et si Vinci était encore de ce monde, si la ressemblance était trop frappante, ça peut tomber sous le coup de la loi. Encore une fois, tous vos exemples se retrournent contre vous puisque les faits sont ce qu’ils sont. Même avec un joli chapeau et des plumes dans les cul, un voleur reste un voleur.
Vous confondez s’entrainer et régurgiter du contenu volé (même sur la base de plusieurs contenus). C’est ce que fait cette IA pour finaliser la touche finale, donner la fausse intention (là impossible de faire des moyennes, il faut piquer le style d’un artiste pour apporter le caractère).
Contrairement à l’artiste qui s’inspire et qui est déjà chargé d’un talent, la base de l’IA c’est le vide. Hors rien ne se créé à partir de rien. L’IA, c’est l’art pour les nuls. C’est la culture pour les sots. Le piratage 3.0 en fait.
Qu’on réserve l’IA là où elle peut être véritablement utile. Comme en médecine. Pour le reste c’est la cata.
Je m’entraine si j’ai moi même un talent à la base. Si la base c’est le zéro absolu, ill vient d’où le contenu avec les textes de tel auteur ou l’identité graphique de tel illustrateur ? C’est du vol, inutile d’essayer de faire prendre des vessies pour des lanternes.
Quand un humain fait ça, il se retrouve derrière les tribunaux.
Et ben voilà, on y est ! Vous auriez dû commencer par là. Donc Monsieur n’a pas de talent, pense de façon formatée et croit que son cortex est le reflet du monde extérieur. En effet, on est pas arrivé…
L’IA, ou l’art et la culture pour les nuls, en surface, du moment que ça en a l’air. Inutile de répondre. Pour ce qui est du fond, c’est le vide aussi bien du côté de l’IA que du côté du demandeur de requête. Ou quand l’homme et la machine se complètent dans le vide et par le vide.
Sur ce, bonne journée, je vais vous laisser à vos convictions.
De rien, c’était avec plaisir.
J’ai peut être raté un de tes messages, mais il me semble que tu n’as pas expliqué clairement pourquoi c’est du vol et pas de l’inspiration.
Si tu demandes à une IA de faire la Joconde avec le style de Vinci, tu n’as pas la Joconde mais un truc vaguement ressemblant, comme fait de mémoire (car c’est justement le cas, une IA n’est qu’une mémoire globale très approximative!), avec un style un peu décalé. Ce n’est pas de la copie.
Et pour l’inventivité, justement j’utilise des IAs pour de la recherche car l’humain est très limité par son conditionnement, son expérience et ses biais, l’IA est nettement plus créative (domaines techniques, donc pas la même chose mais je pense que l’on peut faire un parallèle). Pour moi, c’est là qu’elle est plus libre et moins « copieuse » qu’un artiste humain.