Commentaires : L'IA, est-ce de la photo ? Ce grand gagnant d'un concours pense que non, et refuse son prix

Un photographe allemand a refusé un prix remporté lors des Sony World Photography Awards grâce à une photo générée par l’IA.

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Pourtant ça se voit sur cette photo noir et blanc, que c’est généré par de l’IA …
Mais bon, bien joué l’artiste d’avoir dénoncé cela.

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ne serait-il pas possible d’obliger les IA à mettre un « watermark » (invisible ou non) sur leurs créations ?

Très bonne initiative le sa part. Les créations IA doivent :

  • Avoir leur propre concours
  • Afficher les sources des images originales utilisées. On aurait des surprises.
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C’est dégueulasse, le gars a raison.

Bravo à ce photographe. Ne confondons pas les torchons et les serviettes. Une VRAI photo doit se faire avec l’œil dans le viseur même si on la passe ensuite par Photoshop.
Lorsque l’on achète un aliment aromatisé avec des arômes de synthèse, cela est indiqué sur la boite. Il faut vite imposer un équivalent pour toute œuvre « artistique » générée par l’IA.

C’est plus vaste comme débat que la simple IA sur le monde de la photographie en réalité.
Où commence une image « retouché »/« Assisté » par rapport à une photographie d’un moment réel ?
Es-ce que une Photographie réel que on modifie pour ajouter des FX (ou grossir/maigrir des personnages) reste une photographie ou deviennent une simple « représentation de » ? (Aussi bon soit les FX appliqué !).

C’est un combat qui dans le monde de la photo va bien plus loin en arrière disons le. Et personellement, une « image généré par AI type photographie » est pour moi du même niveau que un FX fait par un être humain : une non photographie qui de part nature ne représente pas la réalité et la senssibilité de l’artiste au moment de déclanchement.

Par contre, si demain, une IA fait de la vrai photographie (cf : Avec un objectif, capture intentionellement un moment précis, avec des réglages précis, angles précis, etc…), est capable d’expliquer la démarche artistique, alors j’apellerais ça une « photographie fait par l’IA » et à la limite, elle aurait ça place dans ce type de concours.

C’est un sujet compliqué mais qui hélas dans le monde de la photo est assez « délicat » pour ne pas froisser les gens qui utilisent l’IA comme assistant photographe (qui regle tout pour eux… des lors, le photographe en question n’a que comme seul « plus value » de « pointer » (je veux prendre ca en photo), et de cliquer (dire quand prendre la photo, quoi que… ce dernier point c’est plus forcement le cas)

hmurf !

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C’est possible de le rendre obligatoire. Après, bon courage pour faire respecter l’obligation…

Ce qui serait déjà plus dissuasif, c’est d’imposer une forte amende à quelqu’un qui diffuserait une image générée par une IA sans préciser que c’est le cas.

Et le photographe qui paie des acteurs pour prendre la pose, utilise lightroom/photoshop pour retoucher le cliché et ensuite présente son oeuvre en tant que photo volée d’un instant de complicité?

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Difficile de faire la bonne mesure.

Dans certains cas, utiliser la retouche photo, c’est comme ajouter un peu de sel ou des épices pour sublimer le clicher.

Dans d’autres cas, ça revient à ajouter des arômes de synthèse.

D’où ma question, elle est où la limite?

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Au moins il utilise un appareil photo, lui. Pour un concours photo, ça me semble un pré-requis incontournable.

La complexité n’est pas la photo. C’est la notion de création artistique. Est ce que demander à un programme qui digère des données de générer quelque chose est une création artistique ou non ? Comme faire un tableau avec des pinceaux ou demander à une ia de le faire ? Est ce que le gars qui tape « licorne qui fume une clope devant un arc en ciel » et qui choisi celle qui colle le mieux est un artiste par qu’il a tapé cette phrase et choisi l’œuvre générée ? Et peut il gagner un concours avec ca … ben je pense que non… mais j’ai pas la réponse.

Non seulement, ce n’est pas vraiment possible, parce que c’est à la fois tout et rien. C’est tout l’ensemble des données d’apprentissage de l’IA qui lui a servi à générer ce qu’elle produit. Et en même temps, c’est rien, car elle ne va pas directement taper dans ces données d’apprentissage (techniquement, elle ne les stocke pas…).

Mais en plus, est-ce que ça aurait du sens de le faire ? Un artiste humain, il est aussi influencé dans sa création par toutes les œuvres qu’il a vu dans sa vie (et plus généralement, par tout ce qu’il a vécu et appris, pas seulement les œuvres). Donc il devrait lui aussi citer toutes les sources…

Et c’est pareil pour tout, pas que pour l’art. Quand j’écris du code aujourd’hui, je me base sur tout ce que j’ai appris et tout le code que j’ai vu pendant les 20 dernière années… Dont beaucoup de code propriétaire. En fait, mon propre code est sans doute plus basé sur du code propriétaire, dont théoriquement non réutilisable, que le code que produit Copilot…

Le problème se pose si l’IA recrache tel quel un bout de code qu’elle a appris, comme si elle faisait un copier-coller. C’est des cas comme ça qu’il faut prévenir, pour s’assurer que l’IA ne va pas reproduire du code sans en respecter la licence (mais là encore, c’est un truc qui peut arriver avec un humain aussi, même si c’est moins probable… Mais par contre considérer qu’elle doit citer toutes ses sources d’apprentissage alors qu’on ne l’exige pas d’un humain, ça n’a pas de sens.

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A quoi tu peux en déduire que la photo a été générée par une IA et qu’il ne s’agit pas d’un montage fait par un humain ?

Je ne suis pas photographe, ni proche du domaine de l’art … c’est une vrai question … A mon niveau c’est pas flagrant du tout.

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Certains traits d’ombre sur le visage, certains « alignements » et les regards/yeux.

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Encore une fois, non. Tu n’as pas compris comment fonctionnent ces IA. Faire ça comme tu le décris, ça nécessiterait que l’IA conserve toutes les données qui ont servi à son apprentissage et pioche dedans ensuite pour recracher ces données, en les trafiquant un peu.

Ce n’est pas comme ça que ça marche. Les données d’apprentissage, qui peuvent peser plusieurs dizaines ou centaines de To créent un « modèle » de réseau de neurone, qui ne contient pas les données brutes.

En fait, ces IA seraient dans l’écrasante majorité des cas absolument incapables de te ressortir à l’identique la moindre image utilisée pour leur apprentissage.

Tout comme dans l’écrasante majorité des cas un humain est incapable de te ressortir à l’identique et de mémoire un tableau qu’il a vu…

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Au final de ce que je comprends surtout est qu’une « IA » est capable de produire une image qui gagne un concours réputé de photographie.
Donc soit le jury n’a pas été capable de voir que celle-ci est généré par l’IA ou alors ils l’ ont décelé mais l’image leur a procuré plus d’émotions que les autres photos du concours.

Ainsi cela montre bien que l’IA est déjà très performante et est déjà prête à être utilisé par bon nombre de publicitaire, magazines,… cela permet d’économiser sur des dessinateurs, des séances photos qui prennent du temps cher plus les modèles,…
Bref les entreprises vont vite faire les calculs.

« Ces images ont été imaginées par le langage et rééditées entre 20 et 40 fois à travers des générateurs d’images alimentés par l’IA. Je me suis inscrit à ce concours avec cette fausse image pour voir si les compétitions sont prêtes à y accueillir des œuvres assistées. Elles ne le sont pas »,

Et elles le seront encore moins les IA s’améliorent encore, c’est très récent, il y a 1.5 ans les infographistes rigolaient, maintenant ils pleurent.
Et c’est aussi une faute d’avoir abusé des Photoshop et autres, l’œil est trop habitué à voir des choses fausses de base. Même les paysages, j’évite de regarder des catalogues ou des reportages car après quand on va dans les lieux ca ne ressemble pas aux images saturées, retouché,…

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@strati33 Une photo qui a été retouchée, trafiquée ou massacrée est d’abord une prise de vue réalisée par une personne. Avec un coup d’oeil, des positionnements, des setups matériels, bref, des connaissances et une expérience en la matière. Ensuite, les « créatifs » s’en mêlent (et le photographe a rarement son mot à dire une fois qu’il a remis les fichiers à son client, initialement des RAW, parfaitement développés aux petits oignons) mais ça reste des personnes qui utilisent des outils qu’ils connaissent sur le bout des doigts.

Après ça, eh bien je vais tenir exactement le même discours que pour les écrivains (pris au sens large) : si on est envahi par toutes ces IA, les photographes (même les amateurs) vont avoir de plus en plus de mal à revendiquer la paternité de leurs images. Le doute va finir par être partout…

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Une œuvre d’art, quel que soit le moyen de la produire, est un proposition qui vise a provoquer l’émotion chez le spectateur. Il me semble que c’est bien le cas de cette « photographie » car je la trouve touchante. Et visiblement je ne suis pas le seul puisqu’elle a gagné le concours. Par conséquent, quoiqu’on en dise, même l’artiste, il s’agit bien d’une œuvre d’art. Et par un mise en abime remarquable, qui fait à mon sens aussi partie de l’œuvre, elle correspond à la description mélancolique qu’en a donné l’artiste « de faux souvenirs du passé, qui n’ont jamais existé, que personne n’a photographié ».

Il me semble qu’il a donc tord de refuser le prix car il a produit une œuvre d’art remarquable. À moins qu’on considère que ce refus fasse également partie de l’œuvre…

Le moyen technique utilisé pour réaliser une œuvre n’a pas beaucoup d’importance. Que ce soit une vraie photographie argentique, du collage de papier journal, des images stock assemblées et retouchées avec photoshop etc. etc. ce n’est pas ce qui compte. Les « photographies » de Marilyn d’Andy Wharhol ou les « dessins » de Roy Lichtenstein pour ne citer que ces deux exemples célèbres sont bel et bien des œuvres d’art.

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Non, justement, dans un cas comme dans l’autre, ça ne revient pas au même. Dans un cas (conservation des données sources brutes pour les ressortir quand y en a besoin), on a effectivement un fonctionnement qui peut être considéré comme tu plagiat, car la nouvelle image est bien produite en partant d’une image originale et en la retravaillant de diverses façons.

Dans l’autre cas, réseau de neurone qui se construit à partir des données brutes, sans les conserver, puis qui répond à des sollicitations, on mime le fonctionnement d’un cerveau. Or on ne demande pas à un humain qui peint un tableau de citer tous les tableaux qu’il a vu auparavant et tout ce qu’il a appris… Or c’est bien tout ça qu’il l’a amené à un état lui permettant de créer ce tableau. Considère-t-on par exemple que tous les peintres pointillistes ont copié le premier à avoir adopté ce style ? Ben non. Pourtant, le fait est que c’est bien le cas, ils ont pas tous eu l’idée de ce style en même temps, il y en a un qui a commencé, et les autres après avoir vu ses œuvres ont commencé à produire leurs propres œuvres dans le même style…

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