Tout d’abord je n’écoute pas sur un smartphone mais sur: PC fanless + Foobar, Dac CHORD Qutest, Ampli ARTEC ARTP SE70, Enceintes TANNOY Kensington, Casque SENNHEISER HD 800.
D’autre part, dans les années 80 et avant l’avénement du CD, j’écoutais mes vinyles sur une platine Micro Seiki DQX1000.
Alors comparons le format vinyle au format numérique :
La plage dynamique d’un vinyle est de 50 db (maxi et quand il est neuf) alors que le format numérique offre au minimum 96 db (numérisation en 16 bits tel que le CD). La différence est énorme !
Du fait de l’usure du sillon la bande passante d’un vinyle décroit rapidement est devient bien inférieure à celle du format numérique.
La diaphonie d’un vinyle est de 30 db maxi pour 96 db en numérique.
En outre, la lecture d’un disque est entachée de nombreuses sources d’erreurs engendrant de multiples distorsions:
• Erreur de piste (traçabilité): le diamant peut ne pas suivre exactement le fond du sillon mais prendre un chemin plus facile comme une automobile qui coupe un virage. Pour l’éviter, il faut plus de pression sur la pointe de lecture, ou une tête de lecture plus légère mais cela entraîne une usure du disque.
• Erreur de trajectoire : Le bras de lecture décrit un arc de cercle qui n’est orthogonal aux sillons que deux fois dans sa trajectoire. Le reste du temps, cela produit une distorsion d’harmonique 2 (on lit une sinusoïde selon un axe oblique). Il existe les bras tangentiels qui n’ont pas ce défaut mais induisent une plus grande complexité.
• Erreur angulaire : Le diamant touche les bords du sillon en deux points qui ne correspondent pas aux arêtes du burin qui a fait la gravure. Le diamant elliptique s’en approche mieux qu’une pointe ronde. L’erreur est très importante dans les fréquences élevées.
• Bruit de surface : C’est un bruit de frottement qui est dû à un vinyle insuffisamment lisse.
• Poussières : Le dépoussiérage est difficile car le vinyle est électrostatique et attire la poussière.
• Longueur d’un tour : Les sillons du centre du disque sont beaucoup moins longs que ceux de la périphérie. Y graver une fréquence de plus de 10 kHz et surtout la lire est difficile.
• Pleurage et scintillement : variation de la vitesse de rotation du disque. En principe inaudible avec un matériel correct.
• Vibrations : les vibrations du moteur et autres sources de vibrations, y compris des sons, peuvent perturber la lecture.
• Correction selon la courbe RIAA : plus ou moins précise.
• Surcharge de courbure : si la piste à une courbure plus importante que le diamant, il s’en suit des distorsions.
• Voilage du disque entraînant du pleurage
• etc …
Le format numérique est exempt de toutes ces altérations.
De plus,la qualité d’un disque vinyle ne peut que se dégrader avec son usure …
Et au delà de ces points techniques, il suffit de comparer le même morceau en vinyle et en numérique pour entendre la différence !
Et chose amusante, les masters de la plupart des vinyles pressés aujourd’hui sont gravés à partir d’enregistrements réalisés en numérique (et non comme il y a 40 ans à partir de bandes analogiques ou par gravure directe).
Quel serait alors l’avantage d’un vinyle s’il est issu d’une source numérique ! Risible !
Le vinyle : une simple mode, que de la hype, mais aussi une bonne façon de faire plus d’argent pour les majors et les artistes.
A quand le retour de la K7 (on y vient !), de la télé cathodique (c’est bien connu que l’analogique est toujours supérieur au numérique)