Allez expliquez moi ce que ces réponses vous inspireront. On gagnera du temps pour les suivants.
A - hier
B - il y a une année de ça
C - plus depuis mon ebook
D - une librarerariequoi ?
Bonjour,
Prix fixe ne signifie pas partage des gains identiques entre toutes les structures. En gros le vendeur final le reverse pas toujours la même somme.
Ça c’est sans doute valable uniquement pour ceux qui s’autoéditent via Amazon, puisqu’ils évitent la part de l’éditeur.
Pour ceux qui passent via un éditeur classique, non seulement il n’y a pas de différence sur le taux reversé aux auteurs (qui est soit forfaitaire, soit en pourcentage du prix public, soit une combinaison des deux, mais dans tous les cas le canal de distribution utilisé n’entre pas en compte), mais en plus la marge distributeur est plutôt plus faible chez les petits libraires que chez les gros comme Amazon ou la Fnac (forcément, ils font plus de volume, donc ils négocient des tarifs plus faible auprès des éditeurs).
Voir par exemples ces chiffres donnés par un éditeur : Où va l'argent lors de l'achat d'un livre ? | éditions publie.net
Sur un exemple de livre à 17€, la marge distributeur est de 5.64€ en librairie, 6.44€ chez Amazon ou la Fnac. Dans les deux cas, l’auteur touche 1.94€. C’est sur la marge brute de l’éditeur que sont récupérés les 80cts supplémentaires laissés à Amazon ou la Fnac (ce qui veut dire que ça réduit la capacité de l’éditeur à éditer des ouvrages se vendant moins, sur lesquels il va généralement perdre de l’argent…).
Bonjour,
Les informations viennent de petits auteurs et éditeurs qui ne s’autoeditent pas.
Pour certains ils sont délaissés par les librairies car pas assez d’exemplaires vendus et donc la place est donnée à d’autres.
Petite question, les 3 euros, ils vont dans la poche d’Amazon, la FNAC et autres?
Si c’est le cas, on aide les petits libraires en augmentant le CA de grands groupes… autant subventionner les libraires si tel est le cas.
Oui.
Non, on augmente leur marge sur les ventes de livres. Pas forcément leur CA, puisque justement le but de la mesure est qu’une partie des achats qui étaient faits chez les gros se reporte sur des petits.
Subventionner les libraires, ça a un coût en argent public, et ça serait en plus peu efficace, car vu le nombre de libraires, les coûts de gestion de la subvention seraient élevés.
Alors qu’imposer la facturation des frais de port, ça n’a aucun coût pour le budget public. Au contraire, ça peut même rapporter un chouilla, d’abord parce que sur ces 3€ il y a 50cts de TVA (EDIT, voir plus bas : 15.6 à 50 cts de TVA, car elle peut éventuellement être à 5.5% au lieu de 20%), ensuite parce que si la mesure atteint son objectif de report d’une partie des achats sur les petits libraires, ça va faire augmenter les bénéfices de ces petits libraires, bénéfices dont le taux d’imposition effectif est sans aucun doute plus élevé que celui des bénéfices d’Amazon ou de la Fnac…
Je ne pense pas que bcp se rabaterons sur les librairies « de quartier » au mieux les grands éditeurs qui ont des boutiques.
Pour m’a part j’ai la conviction que l’on fait des soins palliatifs pour une profession qui doit se transformer grandement ou disparaître.
Amazon va augmenter une partie de ses commandes de 3 euros et continuer d’appliquer les même tarifs. A l’arrivée je reste persuadé que c’est que dcette loi est plus bénéficiaire à Amazon qu’aux libraires.
Je pense qu’il ne faut pas se leurrer. Le format papier à de l’avenir mais le format numérique s’imposera dans quelques années. Dans ce cas quid des libraires.
Je suis pas du tout convaincu. C’est sûr que pour les romans, les liseuses font le job. Mais pour les BD, les livres d’art, les livres de science, etc… C’est très loin d’être aussi vrai : un livre n’est pas qu’un contenu, c’est aussi un contenant.
Quand je regarde autour de moi, les gros consommateurs de livres hors roman, ils ont souvent une liseuse d’appoint, mais ils continuent quand même à acheter principalement des versions papier. Et pour un petit consommateur, ça me parait compliqué de les convaincre d’acheter une liseuse à 100€, même s’ils l’amortiront sur la durée. Les gens font bien plus attention à la dépense immédiate qu’à son impact à long terme…
Après, de toute façon les librairies peuvent aussi vendre du numérique. Il y en a déjà plus d’une qui le font, notamment la plupart de celles qui ont un site Internet géré par la plateforme Place des librairies, en partenariat avec ePagine.
Et un libraire n’est pas non plus qu’un simple vendeur, un bon libraire est aussi et surtout un prescripteur, qui apporte sa note personnelle dans les recommandations (ah, les petits mots manuscrits disséminés dans les rayonnages… irremplaçable !) et qui saura te conseiller en discutant avec toi pour cerner tes goûts (et à la longue aussi, si tu es un client régulier, en fonction de ce que tu lui a acheté précédemment).
Petit exemple perso, je suis un gros consommateur de BD, et j’ai beau être abonné à plusieurs newsletter (Canal BD, BD Net, Bubble, BD Fugue, Momie…) et regarder les recommandations d’Amazon (que j’utilise pour gérer ma liste d’achats à faire, ou parfois pour de l’occasion en fonction des prix par rapport à Rakuten et eBay, donc il peut se baser sur ça pour me faire des recommandations) et de Bedetheque et Bubble (qui connaissent tous les deux l’intégralité de ma bibliothèque, à part les quelques titres qu’ils n’ont pas référencé), quasiment tous les mois mon libraire arrive à me dégoter un truc qui m’avait échappé et qui me plait !
Enfin, le truc le plus inquiétant avec l’hégémonie d’Amazon, c’est qu’ils ont le pouvoir de contrôler ce qui se vend ou pas… Chez un petit libraire qui fait correctement son boulot, tu peux acheter absolument n’importe quel livre publié en France. S’il ne l’a pas en stock, il te le commandera. Parfois tu pourras même commander un livre non publié en France, parce que certains ont des contacts dans d’autres pays pour faire importer des livres de l’étranger (pratique quand par exemple une série débarque en France au tome 3 et que tu veux les tomes 1 et 2 qui n’ont été édités qu’au Québec…). Amazon de son côté choisi ce qu’il vend. Et s’il n’a pas référencé un livre et qu’aucun vendeur tiers ne le propose (sachant que sur Amazon, les vendeurs tiers pour les bouquins, c’est essentiellement de l’occasion, donc un livre non référencé par Amazon n’arrivera pas forcément très rapidement chez un vendeur tiers), tu n’as absolument aucun moyen de le commander chez eux.
Pour ce qui est du contrôle je suis tout a fait d’accord Amazon décide ce qu’il vend et Amazon peut sur ses lisieuses supprimer des livres sans approbation du lecteur, c’est un gros soucis.
Pour ma part n’étant pas très grand communiquant (je ne fais des commentaires que sur Clubic…) je ne suis pas habitué à discuter de mes passions ou activités. Je ne demande pas de conseils donc une plateforme en ligne (Amazon ou autre) me convient parfaitement. Bien qu’un libraire soit un être humain, je n’envisage pas de passer du temps et de discuter avec cette personne.
Sauf si ces envois se font en courrier (lettre épaisse) où il n’y a pas de TVA sur les timbres et affranchissements postaux (mais bien 20% de TVA sur les tarifs pour les colis)
Non, l’exemption de TVA concerne uniquement la facturation de La Poste a ses clients.
La facturation des frais de port au client final par le vendeur, elle est toujours soumise à la TVA.
Faux et je pense être bien placé pour le dire, l’activité courrier de La Poste (à l’exception de celle de ses filiales) est actuellement exonérée de la TVA en application de l’article 13 de la sixième directive européenne sur la TVA et de l’article 20 de la loi du 2 juillet 1990. La Poste qui facture les envois de courriers à ses clients ne leur fait pas payer de TVA, que sur les envois de colis seulement. Et un livre s’envoie très souvent en Lettre (même si elle est épaisse si son poids ne dépasse pas 2kg).
Oui, mais je le répète, c’est La Poste qui est exonérée. Le point important dans ce que tu dis c’est « La Poste qui facture les envois de courriers à ses clients ne leur fait pas payer de TVA »…
La Poste qui facture à ses clients.
Quand tu commandes sur Amazon et qu’Amazon te fais payer 3€ de frais de port, ce n’est pas La Poste qui te facture directement. C’est Amazon qui te facture. Donc Amazon doit appliquer 20% de TVA. Bien entendu, si derrière Amazon envoi par La Poste en tarif lettre, La Poste appliquera 0% de TVA à ce qu’elle facture à Amazon. Mais le client final d’Amazon, lui il paiera bien 20% de TVA sur les frais de port.
J’ai des dizaines et des dizaines de factures d’achats de livres sur Amazon Marketplace, dont certains qui m’ont bien été envoyés en lettre (y compris plus d’un petit malin qui profitent de la « faille » des timbres sans unité sur la valeur faciale qui profitent des vieux timbres), les frais de port me sont systématiquement facturés à 20% de TVA.
La dernière en date (et que j’ai effectivement reçu en lettre, avec même des vrais timbres sur l’enveloppe) :
Tu peux aussi le vérifier dans le BOFIP, la référence en terme de fiscalité. Ou sur les sites spécialisés en comptabilité et fiscalité : Faut-il appliquer la TVA sur frais de port ? - ClicFacture ou encore Comment facturer la TVA sur les frais de port ?
Ce dernier précise qu’éventuellement dans certaines conditions d’envoi bien précises, quand le client ne devient propriétaire de la marchandise qu’à la livraison, ça peut être le taux de TVA de la marchandise, donc 5.5% pour des livres neufs. Mais ça laisse quand même du coup toujours un peu de TVA sur les frais de port.
C’est ce que semble pratiquer par exemple la librairie Gibert Joseph, sur la dernière facture que j’ai d’eux tout est à 5.5%, y compris l’envoi par Colissimo (Colissimo sur lequel La Poste leur a par contre bien facturé une TVA à 20%, mais en tant que pro Gibert la récupère) :
(les frais de port ont ici été intégrés dans la « Base HT » des articles, la portant à 37.79€ au lieu de 37.76€, ce qui fait que les frais de port sont bien taxés à 5.5%, comme les articles)
Amazon, et toutes ces entreprises 2.0 dont le modèle économique premier est de vendre sans soucis de marge (soutenus artificiellement par les investisseurs dans leur phase de prédation) jusqu’à s’accaparer un marcher (objectif atteint au US) ont maintenant totalement brouillé la raison du consommateur qui pense que l’impossible économiquement lui est du : se faire livrer tout et n’importe quoi à prix quasi nul (l’abonnement Prime est par exemple une insulte aux règle de la juste concurrence : du dumping pur et simple). Le consommateur se fait petit roi. Et lorsque les prix augmentent pour recoller à la normale (ce qui se passe je crois graduellement du coté des VTC), soit économiquement l’équilibre qui permet de payer décemment les gens qui travaillent, il hurle, il menace. L’économie 2.0, c’est retour vers le passé pour l’employé (qui par un tour de passe passe malin et grossier n’en est d’ailleurs plus un).
Aïe… un petit livre de maths primaire/collège peut être ?
Mais rien n’empêche Amazon de donner un bon d’achat de 3€ par commande aux abonnés Prime😈
Si, ça a déjà été jugé par le passé, le fait d’offrir des bons d’achats suite à l’achat de livres est jugé comme une violation de la loi Lang, car la loi Lang parle de « prix effectif », ce qui implique la déduction de toutes les réductions accordées, même en différé.
Voir là par exemple : Loi sur le prix unique, frais de port et bons d'achat | Occitanie Livre & Lecture
Les cas où il est possible de contourner la loi Lang semblent extrêmement limités. Il y en a eu un notoire ces dernières années, mais j’ai de gros doute sur sa légalité : la Fnac vendait régulièrement des « cartes cadeau Jackpot » utilisables sur tout le catalogue de la Fnac et vendues avec jusqu’à près de 17% de réduction (carte de 60€ vendue 50€). Très étonnant, parce que justement d’habitude ce genre de cartes cadeau à prix réduit excluent les achats de livres… Dans le même genre, la Fnac offre les frais de port pour les livraisons en magasin Darty, alors qu’elle ne devrait normalement pouvoir les offrir que dans le cas d’une livraison dans une Fnac (Darty n’étant pas une librairie…).
Un autre dont je profite encore régulièrement tant que c’est possible, c’est Rakuten qui fait régulièrement des opérations du genre 5€ sur une commande de 39€. Là je pense que l’astuce légale est que Rakuten n’est qu’un intermédiaire de mise en relation, pas celui qui facture directement, et c’est Rakuten qui prend en charge cette réduction. Ainsi sur la facture venant du vendeur, c’est bien le montant d’origine qui est mentionné et la loi Lang est à priori respectée… Par contre Rakuten ne pratique pas les 5% en points Rakuten sur les livres neufs, alors que c’est systématique (parfois même plus que 5%) sur tout le reste des produits vendus sur Rakuten, et notamment les livres d’occasion.
Hehe tu as le seul à avoir vérifié attendons voir un second. Mais tu as mis plusieurs messages avant de réagir, -1 point.
Non j’ai pas « vérifié » c’est la base quand même, ça saute aux yeux
J’ai deux petites questions :
1/ si j’arrose ma voiture chaque matin, vais-je finir par avoir le modèle supérieur ?
2/ avec un VPN, je peux commander à l’étranger et me faire livrer sans payer 3 euros ?
Questions debiles, j’en conviens, mais j’essaye juste de m’aligner un peu sur les décisions gouvernementales …