Commentaires : Le comble : cet artiste se fait bannir car sa création ressemble trop à ce qu'aurait fait une IA

Il va certainement falloir encadrer ça d’un point de vue légal. Car pour l’instant c’est flou, et ça pourrait engendrer des problèmes. L’IA a été entraînée avec l’œuvre d’humains. Est-ce que des portions d’une œuvre ne pourraient pas se retrouver dans une image générée? Et là, c’est quelque chose qui pourrait être sujet à polémique de la part d’un auteur.

La critique que j’ai vu sur un autre site c’est que des artistes qui mettent des heures à réaliser une œuvre originale pourraient être désavantagés car des gens vont se servir d’IA pour créer une image qui a l’air originale mais sans fournir aucun travail. Pire, cela pourrait inclure des éléments et le style d’autres artistes. La comparaison qui a été citée était « Imaginez que l’on porte des jambes artificielles qui permettent de courir un marathon plus vite que les meilleurs humains, est-ce que l’on pourrait être méritant face à des athlètes qui se sont entraîné dur pendant des années? ».

« La critique que j’ai vu sur un autre site c’est que des artistes qui mettent des heures à réaliser une œuvre originale pourraient être désavantagés car des gens vont se servir d’IA pour créer une image qui a l’air originale mais sans fournir aucun travail. »

Mais c’est le but même de la machine de désavantager le travail humain.
Un robot d’usine va désavantager l’ouvrier, la moissonneuse le faucheur.
il n’y a pas de scandale particulier au fait que ça soit les artistes qui soient enfin « à portée de machine »

Pire, cela pourrait inclure des éléments et le style d’autres artistes. La comparaison qui a été citée était « Imaginez que l’on porte des jambes artificielles qui permettent de courir un marathon plus vite que les meilleurs humains, est-ce que l’on pourrait être méritant face à des athlètes qui se sont entraîné dur pendant des années? ».

C’est une extension du même argument, le « mérite » n’a pas été un argument pour remplacer les poinçonneurs de tickets et les caissières par des caisses automatiques

L’artiste ressent juste maintenant, comme d’autre avant lui, ce sentiment d’injustice de voir une machine faire sans effort ce qui lui prend des heures.
Mais ça ne l’a pas empêché d’utiliser au quotidien des objets faits par des machines qui ont remplacé des millions d’hommes avant lui.
et sans scrupules ni remords

On a créé le terme néo-luddiste parce que les luddistes étaient ceux qui ont bousillé les premiers métiers à tisser industriel qui leurs « piquaient leurs emplois »

Oui, un métier a disparu, tout comme tous les métiers qui au fur et à mesure deviennent remplaçables.
Les artistes se sont sentis longtemps irremplaçables, à l’abri et bien au moins pour une vaste quantité de job « alimentaires » ( peut être de très loin le gros du boulot) ils ne le sont plus.

j’ai beau lire les tribunes enflammées , les commentaires , j’y vois un énorme mélange de rage, de sentiment d’injustice, de surprise, d’incrédulité, de déni, ça sent surtout la blessure narcissique …
Et l’humanité entière va ressentir cette blessure narcissique face à l’IA.

on en appelle à l’unicité de la création humaine alors qu’en face les éditeurs comment à utiliser massivement les IA - c’ets bien la preuve que ce n’est pas un critère.
( ! le dernier des Humano a toutes ses illus de marges faites sur MidJourney, … et c’est des dessinateurs de BD légendaires qui sortent de là )

Et non, l’IA ne fait pas que pomper.
je n’ai pas d’exemples humain pour ça par exemple :

et l’ensemble des essais MJ de ce mec sont incroyables, et pour moi ses prompts et leurs résultat, ben c’est bien de l’art.
Qu’un homme ait tenu le pinceau ou pas.

philouze : "Et non, l’IA ne fait pas que pomper.

je n’ai pas d’exemples humain pour ça par exemple :"

Il ne vous est pas venu à l’idée qu’il puisse s’agir d’un montage d’éléments récupérés avec une batterie de filtres ?

Personnellement, je trouve ça froid, académique* et sans âme, ça ne dégage rien et ne suscite aucune émotion d’aucune sorte. Je préfère de loin du Frank Frazetta. neutre

  • à prendre dans ce sens : « Se dit d’une œuvre littéraire, artistique (de son auteur), dont la conformité à la tradition littéraire, artistique, supplée à un certain manque de naturel et d’originalité. »
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Le but de mon commentaire n’était pas de lancer une énième polémique sur l’IA. Je disais simplement que peut-être il faudrait se pencher sur certains aspects en ce qui concerne le droit d’auteur. Une IA ne fera que faire ce qu’un humain lui a demandé de faire, en lui ayant fourni des données. Jusqu’à présent, une machine n’a pas les aspects cognitifs d’un cerveau qui lui va créer des outils, rechercher une certaine harmonie, imaginer, ressentir des émotions et les faire passer.

Parmi les images du site que tu partages, je suis désolé mais ces images se ressemblent toutes et même si elles son très jolies visuellement, on peut voir que certains éléments proviennent bien d’œuvres réalisées par des humains. Il suffit qu’on ait montré à un programme à quoi ressemble un tentacule pour qu’il puisse générer des dizaines d’images qui ont cet élément, en appliquant des distorsions, en changeant la couleur etc.

Je pense que le terme « IA » c’est joli pour impressionner la plupart des gens, mais ça ne reste que des algorithmes et des maths qui ont été développés par des humains et ces outils peuvent tout aussi bien être fantastiques (ex: détecter un cancer de manière précoce) que permettre aussi des dérives, d’où la nécessité de peut-être réglementer. Comme par exemple des développeurs sur Github qui souhaitent attaquer Microsoft car son IA qui permet de générer des morceaux de codes n’a fait qu’aller se servir parmi les milliards de lignes de codes des logiciels open source qui sont sur Github. Autrement dit tu entres par exemple « Trier un tableau par ordre alphabétique » et bien il se pourrait que ce code soit effectivement celui utilisé dans un logiciel.

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Mais précisément, récupérer des éléments « avec une batterie de filtres » est exactement ce que nous faisons quand nous croyons créer, et particulièrement en figuratif.

Ce n’est pas parce que tu le fais « à la main » que ton cerveau a fait autre chose que ça.
Nous « reproduisons » c’est bien le terme, soit du réel direct, soit du réel « imaginé » mais qui se rapporte à de l’existant reconnaissable (sinon c’est pas du figuratif) , auquel nous ajoutons nos filtres (soi disant « perso ») .

TOUS les artistes passent par une phase de repompe massive de leurs idoles, sans que ça n’ait posé de problème.

D’ailleurs l’esthétique collagiste a justement permis non seulement de se libérer de l’hypocrisie autour de ça, en s’autorisant de directement emprunter les oeuvres des autres - mais aussi des … droits d’auteur associés, du moment qu’on les étendait, détournait etc.
Exactement ce que fait l’IA.

qu’un artiste A fasse, avec ses mains, un collage de différents éléments, ou existants ou de style - ou bien qu’un artiste B demande à une machine de le faire - avec au passage exactement les instructions qui pourraient permettre de décrire l’oeuvre B - ne permet de tirer aucune supériorité morale ou aucune variation dans l’interprétation des abus de droits entre A et B

Et c’est précisément ça qui fout la zone qui nous vaut cet article de Clubic :

on pense tellement que la machine a un statut particulier que ce qu’on pense être issu de la machine doit être arbitrairement censuré, comme une manœuvre désespérée d’arrêter la marrée avec les doigts

et du coup on se plante : l’œuvre était « à la mano » , pompée ou pas, et du coup va falloir l’autoriser, arg ! pourquoi ?

moi ça m’impressionne, et comme on dit « l’art est aussi dans les yeux de celui qui juge l’oeuvre »

Académique peut être, dans le style baroque, mais aussi avec un contre jour caravagesque, des rapports d’échelle qui me plaisent surtout si l’image est zoomée.

C’est une très bonne illustration à mon sens, ça et beaucoup d’autres du lien que j’ai donné m’irait tout à fait pour illustrer de la littérature fantastique par exemple.

N’importe quoi. Avez-vous remarqué ce qu’est un style véritable pour un illustrateur, par exemple dans les dessins destinés à la presse nationale, au marketing, à l’animation, à la culture, à la communication, à la bande dessinée ou à la publicité ? Vous ne comprenez même pas l’ambivalence entre style et tripatouillage de pixels. Si vous n’arrivez pas à voir la différence avec les photomontages prédigérés par l’IA, il faut voir un ophtalmo ou suivre une formation d’art. Si toutefois vous arrivez à suivre.

En plus vous dites « nous »… C’est comme « on », c’est personne. Il n’y a pas ceux qui « croient créer », il y a ceux qui créent (ce qui demande du talent et des années de travail) et ceux qui ne créent pas parce qu’ils en sont incapables. Tripatouiller du Photoshop, appliquer des filtres préformatés ou décalquer des Mangas, c’est à la création ce qu’est un œuf à la coque raté à la gastronomie. Malheureusement, ce sont les experts en œufs à la coque ratés qui croient tout savoir, étalent des contre vérités creuses basées sur l’inculture et expliquent aux Chefs comment il faut faire. On dit que les incompétents osent tout parce qu’ils n’ont pas conscience de leurs limites. C’est un début de réflexion.

Et pour vous re-situer, je ne suis pas illustrateur de métier malgré une solide formation artistique, mais mes illustrations ont déjà été publiées dans des ouvrages d’art distribués dans de nombreux pays ou utilisés pour des marques à forte exposition nationale (publicité, communication… ). Contrairement à vous, mon avis a une valeur basée sur la connaissance. Inutile de me demander de faire preuve de modestie, je n’explique pas aux scientifiques ou aux sportifs professionnels ce qu’ils doivent faire.

Je peux vous affirmer que des trucs issus de l’IA comme l’illustration creuse que vous présentez n’auraient probablement pas passé le cap de la présélection pour des ouvrages d’art de qualité. Après, tout peut se publier… Le sous-style IA est très formaté à 1 registre basé sur le photomontage + filtres, ce qui ne représente même pas 1 % de la palette des arts graphiques et figuratifs. Faire des montages sur des bases de contenus volés en appliquant des filtres à la « manière de », c’est le niveau zéro de la création, du sous-Shutterstock pour blog de 4e zone.

Quant à expliquer ce qu’est la création, vous ne semblez pas en maitriser les composantes. Les arts graphiques sont un langage difficile d’accès. Tout comme la composition musicale par exemple. Ce que vous faites, ça a autant de sens qu’un sourd de naissance qui ferait une étude comparative entre la musique baroque, le sérialisme et l’Eurovision. Ridicule garanti.

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Un nanar ou une daube, quelque soient les yeux qui regardent, ça reste un nanar ou une daube. Avec des raisonnement fallacieux comme le vôtre, un Floc’h, un Sempé, un Mondrian ou un Sattouf, ça a autant de valeur que les dessins gribouillés par n’importe qui ou les bouillies de pixels prédigérés par l’IA. Vous avez tort.

Et non, tout ne se vaut pas. Sauf sur Facebook et Twitter bien sûr…

Je n’ai pas voulu jusque là valider mon discours par l’argument d’autorité, et je comprends complètement à la fois ton discours, ta défense, ta réaction, et que tu l’appuies par le fait que tu es du métier pour justifier ce point de vue.

Mais je voulais juste te dire, je ne suis pas qu’entrepreneur et informaticien, j’ai eu plusieurs vies.
et … passionné d’illus et d’art depuis gosse, j’ai un DEUG et une licence d’arts plastiques, + licence et une maitrise d’Arts appliqués.
J’ai bien failli faire illustrateur, j’ai lâché le dessin tard.
Je suis rentré dans l’info par l’infographie, vraiment par le coté créatif, puis je suis tombé dans le design graphique, puis le webdesign - et de vieilles connaissances en code m’ont changer en dev.
De là j’ai bossé comme designer graph (web) ou pour des créas, pendant une bonne décennie.

tout ça pour dire que non je ne suis pas un newbie de la chose avec un regard extérieur, je voulais juste te confirmer que des gens qui ont bien conscience des enjeux, ne sont pas d’accord avec toi. Disons que je ne résume pas l’art à la supériorité créatrice humaine - qui pour moi ne représente la partie émergée de l’iceberg qu’est la prod artistique.

De mon point de vue aussi, tout n’est pas dépassable par la machine, sûrement pas les stars du domaine (les gens que tu cites entre autres) mais énormément de « moines copistes » de la créa vont l’être.

Et malheureusement, c’est en fait le gros de la production.

Il se passe la même révolution copernicienne que lorsque la photographie à balayé le métier de peintres portraitistes du 18-19ème. Il y en avait quelques centaines de milliers par pays.
Alors oui, il reste des grands artistes et des peintres du dimanche.
Et non, ça n’a pas invalidé l’intérêt du travail effectué avant par les portraitistes.
Mais le métier « d’artiste peintre de portrait » , c’est mort

Pour le reste et même si au vu de ce que j’ai écris ça te semble le contraire, je partage ton opinion.