Commentaires : Le bitcoin consommerait plus d’électricité que la Norvège, plus qu'un tiers de la France

Pourquoi ?
C’est pas de la générosité, le mineur achète de l’électricité à 3c, le mineur est rentable, le gestionnaire du barrage amortit ses coûts fixes. Tout le monde est gagnant, c’est ça la réalité du minage de Bitcoin. Et ceux qui se moquent ou qui montent sur leurs grands chevaux écologiques devraient apporter des preuves cohérentes plutôt que de tout balayer d’un revers de la main.

Les incitations économiques sont claires et évidentes pour celui qui a déjà essayé de gagner de l’argent :

  • un mineur cherche l’électricité la moins chère
  • ceux capables d’offrir cette électricité la moins chère sont ceux qui ont des capacités de production trop importantes par rapport à la demande locale ET qui ont des coûts d’investissement à amortir OU de l’énergie gaspillée qui permettraient d’augmenter leur rentabilité (comme les producteurs de pétrole qui brûle du méthane pour rien).
    Donc oui, il se peut que des municipalités chinoises qui ont construit de grosses centrales à charbon soient incités à miner du Bitcoin pour amortir leurs coûts fixes.

WOW ! Devoir dépenser quelques milliards de plus pour construire un nouveau barrage «grâce» à la cryptomonnaie ! Ça c’est faire rouler l’économie ! Je ne sais pas en France, mais ici, au Québec, il ne reste plus grands rivières à harnacher… Les futures centrales devront être des éoliennes ou des thermiques. On devrait leur refiler la facture, ils en ont les moyens !

Le coût de l’énergie détermine en partie la compétitivité industrielle d’une économie, le minage de crypto peut permettre de faire baisser le coût de l’énergie car il subventionne littéralement la production d’électricité.

Les surcapacités de production d’énergie sont courantes dans les pays en voie de développement. J’allais écrire que ça exclue le Québec mais Hydroquébec aurait été sauvé de la faillite grâce au minage de crypto il y a quelques années car justement en situation chronique de surcapacité donc de coûts fixes non amortis Énergie | La frénésie du bitcoin rapporte à Hydro-Québec | La Presse

Vous avez lu l’article ?

En fait, ceux qui souhaiteraient se lancer aujourd’hui dans les cryptomonnaies devraient payer un tarif établi pour limiter le développement de ce secteur, soit 15 cents le kilowattheure, ce qui explique que ça n’intéresse personne. Les mineurs déjà établis paient le tarif régulier d’Hydro-Québec.

Hydro-Québec surcharge le tarif pour les nouveaux projets de minage, parce que ça consomme trop pour rien, et ils sont loin d’être en faillite !
100GWh, c’est 15M$ au tarif proposé de 15¢/kWh, bien loin des milliards de surplus que fait déjà Hydro-Québec (2,3G$ pour 2020).

@lefranstalige message supprimé pour le motif message non constructif/hors-sujet.

Bonjour à tous. J’ai voulu lire tous vos commentaires, mais j’ai renoncé à la troisième page.

J’étais très focalisé sur la consommation énergétique des cryptomonnaies comme le présente l’article. Puis j’ai fait des recherches quand je me suis rendu compte que je ne maitrisais pas parfaitement le sujet.

Aujourd’hui, j’arrive à la conclusion que l’approche consistant à présenter une activité humaine relativement généralisée sous l’angle de la comparaison de la consommation énergétique avec celle d’un pays n’a, en réalité : aucun sens !

Est-ce que vous allez arrêter d’acheter des pulls ou des objets en aluminium quand vous apprendrez ce que cela représente en terme de consommation énergétique par rapport à un pays ? Je pense que non … Donc il y a un biais cognitif dès que l’on aborde le sujet de cette façon.

D’ailleurs, si les cryptomonnaies finissent par permettre le remplacement du système bancaire dans son ensemble dans le futur, pourra-t-on pointer du doigt la consommation de cette activité sans honnêtement prendre en compte ce que cela aura fait économisé ? La réponse est aussi négative.

Pour aller plus loin, j’ai découvert récemment que les mineurs de cryptomonnaie, dans le but de survivre et de trouver des avantages comparatifs par rapport à leurs concurrents (processus normal dans toute entreprise en compétition avec d’autres), se sont mises à migrer leurs architectures dans des pays mettant en place des gros moyens de productions d’énergie dont il résulte des excédents.

Cela n’a l’air de rien, mais cette méthode est en train de financer le déploiement des énergies renouvelables en les rendant rentables ! Donc quand on pointe du doigt le fait que les cryptomonnaies consomment, il serait surtout bon de s’intéresser au mix énergétique utilisé. Les choses sont toujours plus subtiles qu’il n’y parait et je compte sur des sites comme Clubic pour faire ces recherches.

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Exactement! Et une augmentation de la demande d’énergie propre va pousser la création d’offre (investissements, recherches, etc).

Ce n’est évidemment pas grâce à Bitcoin qu’on va avoir de la fusion nucléaire mais se braquer contre Bitcoin car ça consomme de l’électricité n’est pas très utile. Les mêmes arguments avaient été présentés contre Internet à ses débuts… Maintenant les écolo-anti-Bitcoin n’ont aucune gêne à faire tourner des DataCenter énergivores pour expliquer que Bitcoin utilise trop d’électricité à leur goût.

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Je recommande cette interview sur l’excellente chaine Youtube Grand Angle :

https://www.youtube.com/watch?v=HUmAQiLgf4E

C’est un peu long mais cela donne une bonne vision d’ensemble du processus de mining et des orientations prises par les professionnels du secteur.

Ce qu’il faut comprendre est qu’il n’y a pas beaucoup de différence de coût à la construction entre une grosse et une moyenne centrale (tout type d’énergie confondu). Donc le choix se porte toujours sur de l’oversizing afin d’assurer l’adéquation de l’offre avec la progression prévisible de la demande dans le temps. En gros, il est préférable de tailler une infrastructure énergétique en fonction des besoins futurs prévisibles et non pas par rapport aux besoins présents.

Mais cela crée des surplus qui menacent à la fois les réseaux de distribution et la rentabilité de l’infrastructure mise en place. C’est la que les mineurs entrent en jeu en absorbant ce surplus.

De plus, comme ils savent qu’à l’avenir, les énergies fossiles vont augmenter et seront plus lourdement taxées, ils évitent d’y avoir recours le plus possible. Cela signifie que l’activité de minage est en train d’accélérer la transition énergétique. Je ne dis que ça, regardez l’interview si vous avez le temps.

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Jolie phrase-mantra.

Mais d’autant plus spécieuse qu’elle part du principe que parce qu’une chose dont on prédisait l’échec a marché, cela signifie que tout ce à quoi on ne croit pas aujourd’hui marchera forcément dans l’avenir…il est là, le biais cognitif. neutre

Il y a un biais chez nous deux (et tout ceux qui prennent position sur Bitcoin je pense).

Je suis convaincu d’un truc: Bitcoin est une solution à un problème que j’estime réel et je pense très sérieusement que ça va fonctionner sans que j’en ai aucune certitude.

Tu es probablement dubitatif par rapport à ça et tu attends probablement de voir ce que ça donnera plus tard ou tu es convaincu que ce n’est pas une solution ou encore qu’il n’y a pas de problème à la base.

Ceux qui disent avec certitude que ça ne sert à rien ne sont pas ouverts au dialogue. Ceux qui se moquent (genre un « lol wé, c’est ça, et ton truc de monnaie magique va changer le monde? j’aimerais bien voir re-lol ») sont non seulement fermés à la discussion mais en plus leur mépris montre qu’il ne vaut même pas la peine d’essayer.

De toute façon, on devra attendre une dizaine d’années pour savoir qui avait raison.

Mais bien sûr on va nous faire croire que le minage ne consomme que du vert ou le surplus d’électricité non consommé.

Oui, pendant qu’en France on emmerde les plus pauvres parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer la dernière voiture électrique, dans les grands pays producteurs, on pense juste à faire du fric à très grande échelle. Et tous les moyens sont bons…