Les autorités russes ont récemment affirmé que le premier avion national équipé d’un moteur électrique supraconducteur sera présenté au public lors du salon aéronautique MAKS 2021, qui se tiendra en juillet à Moscou. Si ce programme reste encore bien mystérieux, la Russie semble vouloir développer ses futurs avions « verts » en s’appuyant sur son avance théorique en matière de supraconductivité et de technologies cryogéniques.
Quel est le rendement mécanique d’un moteur moyen de voiture électrique ?
Environ 90%. Contre 30 à 40% pour un moteur thermique.
Merci, intérêt moyen donc d’utiliser des supraconducteurs.
Voire aucun intérêt si la puissance nécessaire au refroidissement est supérieure au gain apporté par la supraconductivité .
on ne gagne probablement pas grand chose sur le rendement unitaire du moteur OU de l’électronique de puissance OU les pertes de charge dans les câbles .
le but est de dropper les aimants, de repasser en asynchrone, tout en virant le bobinage cuivre pour les supraconducteurs, et d’étendre ça à l’électronique de puissance, voir à la câblerie allant jusqu’aux batteries.
ça permet de gagner sur la masse de manière énorme, tout en ayant une augmentation cumulée de peut être 10 points sur la chaîne complète.
500 kW à 500v, il faut normalement une énorme section de cuivre ou pas mal de pertes par effet joules
Je trouve fascinant la débauche d’énergie pour maintenir un conducteur ‹ supraconducteur › un afin d’éviter une perte d’énergie lors de la conduction.
d’autant qu’il s’agit là de maintenir à très haute température… le gain en vaut-il la peine?
Je trouve plus naturelle la proposition d’Airbus qui se sert du froid de l’hydrogène liquide dans son moteur supraconducteur cryogénique.
(ou dans un autre domaine, Tesla qui préfère récupérer les pertes thermiques des moteurs et batterie via des pompes à chaleur pour chauffer l’habitacle).
Non, c’est à très basse température…
D’autant que l’électricité est fournie par un générateur thermique (gaz) dont le rendement est lui-même pas top.
Mis bout à bout, pas sûr que ce soit une si bonne idée…
Non, les russes devraient rester dans leurs domaines de prédilection : les armes, le poison, l’espionnage, le soutien aux dictatures, …
AMHO ça va dans tous les cas se terminer comme ça : on récupèrera l’énergie de l’H2, y compris sur le modèle russe, c’est juste que triballer de l’hélium liquide c’est moins dangereux que de faire les expériences avec un gaz inflammable et explosif
"D’autant que l’électricité est fournie par un générateur thermique (gaz) dont le rendement est lui-même pas top.
Mis bout à bout, pas sûr que ce soit une si bonne idée…"
C’est un banc d’essai volant destiné pour l’instant à optimiser le dernier maillon de la chaîne : la conversion de puissance et le moteur.
Mais il est précisé et évident qu’à terme la source est soit de la batterie, soit de la pile à combustible (et donc de l’H2 liquide a foison)
Une bonne nouvelle tout ça. Si enfin tout le monde se lance dans les moteurs électriques alors on aura une avancée rapide dans ce domaine.
Pour machin qui joue le « SJW »:
« Non, les russes devraient rester dans leurs domaines de prédilection : les armes, le poison, l’espionnage, le soutien aux dictatures »:
Bah ça s’appelle la France ça !
Armes = nous sommes de gros vendeurs, poison : pratique très française sous l’ancien régime; espionnage: rainbow warrior; soutien aux dictatures: Kadhafi soutenu par Sarkozi dès 2007…le régime Tunisien avant 2011, le régime algérien etc.
« ça permet de gagner sur la masse de manière énorme, tout en ayant une augmentation cumulée de peut être 10 points sur la chaîne complète. »
C’est exactement ça. En tous cas c’est ce que je comprend des communications lacunaires et parfois contradictoires du ministère des transports russes. Dans un premier temps, l’idée est d’obtenir un gain de masse, et d’éviter effectivement les déperditions d’énergie.
Reste à voir s’ils veulent coupler ça à des batteries, de l’hydrogène liquide, sur des petits ou des gros avions, etc.
Ils ont une bonne expertise en systèmes cryogéniques et en supraconducteurs. Reste à voir quelle direction ils vont prendre. Et je pense sincèrement qu’ils n’ont pas encore pris de décision stratégique. Ils vont sans doute attendre de voir comment les choses évoluent ailleurs dans le monde. Parce que si l’avion à hydrogène d’Airbus se casse la gueule, rien ne sert d’investir massivement dans les infrastructures liées.
Merci
de toute façon le salon aéronautique MAKS 2021 sera annulé, donc annoncer un avion supra-truc-machin reste de l’intox des russes.
Bravo pour le commentaire de notolik
Le supraconducteur est logique pour de l’avion hydrogène mais pour un avion électrique…?
Par contre regardez les concept hydrogène d’airbus.
Un tiers des hublots manquant parce que les réservoirs occupent la place.
Impossible de stocker dans les ailes a cause des réservoirs plus imposant que sur du conventionnel.
Vont être content les compagnies quand elles vont devoir acheter 30% d’avion en plus et les gens quand ils verront le prix du billet.
C’est littéralement le dernier endroit ou il faut tenter de passer au « vert » parce que bon… Construction,matériaux,production,acheminement je rigole.
Mais surtout c’est juste 2.5% des émissions de gaz a effet de serre l’aérien.
3.5 en prenant en compte absolument tout. Fabrication,trajet des gens a l’aéroport,construction des aéroports, électricité,véhicules et j’en passe.
Chiffres de GIEC.
Donc de toute façon on pourra agir que sur 2.5% en passant a l’hydrogène.
Ces écolos me rendent barge.
On va gesticuler dans tout les sens en europe US et peut-être Asie mais en attendant l’Afrique demande qu’a se développer et a polluer comme c’est pas permit.
On va pas y arriver avec une population mondiale aussi énorme.
Quelle est la différence entre un « avion hydrogène » et un « avion électrique », qui justifierais que les supraconducteurs soient logiques dans un cas et pas dans l’autre ?
En quoi c’est une intox, les russes gèrent bien la cryogénie et ont fait tourner un avion à l’hydrogène liquide y’a des décennies. Au passage la piste des convertisseurs de puissance, câblerie et moteurs électriques aux supraconducteurs cryo en aviation c’est aussi la piste Airbus,
du fait que le seul truc qui pose en aéro électrique c’est la masse, et qu’il faut atteindre des puissances dignes de réacteur entièrement en moteur électrique.
tu n’as pas compris le principe de fond : TOUT doit baisser, y’a pas de hiérarchie, tout c’est tout, simultanément, et le plus tôt possible, parce que la situation est grave.
Avec le covid et le « flygskam » oui ça gesticule, mais contrairement à ce que tu penses, ça vient surtout du secteur aérien plus que des écolos.
La moquerie et la peur a changé de camps : y’a à peine deux ans de ça sur Aerobuzz ça défonçait Greta et ça se moquait de toutes les initiatives électriques, à grand renfort d’impossibilités physiques supposées.
Aujourd’hui suite à l’intervention de la maire de poitiers (qu’au passage je ne cautionne absolument pas) , ça rivalise de promesses de transition et de potentialités d’évolution en mode « nous tuez pas on peut changer, on a des tonnes de pistes, elle nous empêche de rêver et fait comme si on ne pouvait pas transitionner »
Ils ont senti le vent du boulet : si l’aviation ne se verdit pas à vitesse grand V c’est les interdictions et les boycotts qui vont tomber.
@ricozed, c’est piégeux mais ce qu’on appelle « supra à haute température », c’est en fait haute t° par rapport… au zéro absolu
dans les deux cas c’était bien de la cryogénie, l’un à l’hélium liquide et l’autre à l’H2 liquide.
Dans le cas de l’élèctrique ca implique de rajouter de quoi refroidir,alors que dans le cadre de l’hydrogène,la supra conductivité est un bonus sans rajouter de poids.