Commentaires : La NASA s'inquiète des retards du Starship de SpaceX, qui paraît encore bien loin de la Lune

Depuis sa sélection en 2021 pour emmener les astronautes américains fouler la surface lunaire, le Starship a fait des progrès. Mais, à la mi-2023, il n’a pas encore atteint l’orbite (ni l’espace) et l’agence américaine s’inquiète : il y a peu de chances que SpaceX puisse mener ses missions lunaires d’ici 2025-26.

Ce que j’ai du mal a comprendre, c’est pourquoi tout ceci semble bien plus compliqué que ce qu’on a fait en 1969 ?
Qu’est ce que l’on cherche a faire de plus ou différent qui justifie tout cela?

Tout est plus gros et plus ambitieux. En 69 il fallait juste poser des astronautes. Ici on cherche presque un retour sur investissement. Et aussi la sécurité des missions n’est pas du tout la même aujourd’hui. Qualifier une fusée qui doit transporter des hommes est incroyablement long car on ne tolère pas les pertes humaines aujourd’hui comme on pouvait le faire à l’époque. Si tu ajoutes à ça un peu d’écologie et de réduction des coûts pour avoir des lanceurs réutilisables qui sont horriblement compliqués ….

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On ne vise tout simplement pas la même fiabilité. Et le budget est bien plus faible, 26Mld pour Apollo (257 milliards après inflation), vs un budget 10x plus faible (25,4Mld) pour Starship.

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Ils ont mis 10 ans à le faire avec toutes les ressources étatiques d’un pays en guerre froide.

De même qu’ils ont réussis la bombe A en 5 ans avec les ressources d’un pays en guerre totale…

Avec la Chine dans la course y’a moyen qu’ils accélèrent.

Par contre ce qui me fait bien rire c’est melon suk qui affirmait envoyer des hommes sur Mars pour 2025, alors qu’il ne sera peut-être pas capable d’aller sur la Lune pour 2026 :joy:

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Je pense que tout le monde devrait rester à terre, hein, pour le moment. :smiley:

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Mais non, t’as rien compris, c’est justement parce qu’il va d’abord aller sur Mars qu’il prend du retard sur la Lune. Il y passera sur le chemin du retour :rofl:

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Encore un super article : vivement qu’on en sache un peu plus sur tout le processus entre le décollage et l’arrivée sur la lune: c’est abordé mais ça a l’air vachement complexe… Ce serait sympa de mettre le temps de lecture sur ces articles qu’on prenne notre temps pour bien le lire :wink:.
Bravo

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Il y a belle lurette que beaucoup ne croient pas ou plus au Starship. Toute cette affaire me semble bien mal engagée car même du côté du SLS aucune garantie réelle de fiabilité.
Il serait sage de mettre fin à cette entreprise décidément trop risquée. La Nasa n’en a pas encore assez eu avec les 14 morts de la Navette ?

La question est : as t’on réellement posé un pied sur la Lune en 69 ?
Avec la puissance de calcul d’une calculatrice de debut 1990, aller vers la Lune pourquoi pas.
Atterir sur la Lune, j’y crois pas trop.
Redecoller de la Lune, même pas en rêve.

Et pourtant je suis plutôt crédule d’habitude

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C’est justement parce que tu es crédule que tu crois ceux qui prétendent que l’homme n’a jamais marché sur la Lune :rofl:

Pour rappel :

  • les russes n’ont jamais contesté la victoire américaine (et l’humiliation russe qui l’accompagnait),
  • les missions Apollo ont ramené des échantillons de sol lunaire,
  • les missions Apollo ont déposé sur la Lune des instruments, dont certains « visibles » depuis la Terre (le réflecteur qui permet de renvoyer un laser tiré depuis la Terre pour mesurer avec précision la distance Terre-Lune),
  • le projet Apollo a impliqué des dizaines de milliers de personnes, c’est impossible de maintenir un secret connu par autant de gens pendant aussi longtemps…

Redécoller est beaucoup plus facile que se poser.

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@MattS32

Je rajouterais aussi que les technologies de trucage vidéo de l’époque n’auraient pas été capables de créer les vidéos que l’on a du séjour des astronautes sur la lune.

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Avec la puissance de calcul d’une calculatrice de debut 1990, aller vers la Lune pourquoi pas.
Atterir sur la Lune, j’y crois pas trop.

C’est quoi le rapport ? Certes, il y a besoin de faire des calculs assez costauds, mais on n’a pas besoin de les faire en temps réel. On peut les faire avant en fonction de paramètres précis et lors de la mission, les jauges et autres manomètres donnent les infos nécessaires aux astronautes ou à l’ordinateur de bord pour déclencher les systèmes adéquats.

Le film Hidden Figures de 2016 évoque de manière romancée l’histoire des computers de la NASA avant l’avènement des ordinateurs.

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Tu ne crois pas non plus aux sondes voyager ?

Pour ma part je trouve que ces missions étaient bien plus complexes qu’un « simple » aller-retour Terre/Lune.

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La messe est dite.

Je ne suis pas astronaute. Si tu le dis, je te crois

Bien sûr que si. Juste que vu la galère pour préparer un retour sur la lune, j’ai du mal à croire qu’on l’a déjà fait.
Quelle est la complexité d’aujourd’hui qu’on n’a pas eu hier ?
Pourquoi on n’y est pas retourné avant ?
Quel intérêt aujourd’hui ?
Quel intérêt pour demain ?

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Non, pas la messe. La messe, c’est la religion, c’est des croyances farfelues. Moi je te parle de faits, de science.

Déjà la taille du vaisseau. Parce que ce coup ci la Lune est aussi l’occasion de tester des technologies pour Mars, mais aussi pour installer une présence durable de l’homme sur la Lune ou en son orbite (donc beaucoup de matériel à ramener), donc on y va en sortant l’artillerie lourde.

Ensuite, il y a la sécurité. On saurait facilement retourner sur la Lune aujourd’hui en reprenant simplement les plans d’Apollo. Mais personne ne voudrait le faire aujourd’hui dans les conditions de sécurité de l’époque.

Ces deux points sont rendus encore plus complexes par le fait que le vaisseau doit être réutilisable. Ce qui veut dire qu’en plus de décoller en parfaite sécurité, il doit aussi être capable de rentrer dans l’atmosphère et d’atterrir (quand je te disais que c’est plus difficile d’atterrir que de décoller…), et le tout avec suffisamment peu de dommages pour qu’il soit viable de le réutiliser, avec un niveau de sécurité aussi élevé à chaque lancement.

Et tout ça, ça doit en plus être fait alors que la Lune n’est plus la priorité nationales absolue et que le budget qui y est consacré est de l’ordre de 1/10ème du budget dont disposait la NASA à l’époque. Ce qui implique par exemple peu de vols d’essais (théoriquement, c’est dès le 3ème vol du programme Artemis qu’on va se poser sur la Lune, contre le 11ème vol dans le programme Apollo). Et donc une grande difficulté à assurer la sécurité.

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Beaucoup de géopolitique là-dedans : aller sur la Lune a l’époque, c’était surtout à l’époque pour la course avec la Russie.

Une fois cette course gagnée, ça n’avait plus grand intérêt, trop cher pour ce que ça rapportait.

Aujourd’hui, la situation à changé. Non seulement on voit un intérêt scientifique à une présence durable de l’homme sur la Lune, mais en plus certains commencent à y voir un intérêt économique. Et surtout, il y a la Chine qui s’y intéresse, et politiquement les USA ne veulent pas la laisser y retourner seule.

Les intérêts scientifiques sont multiples, notamment continuer à améliorer nos connaissances sur la Lune et l’histoire de la Terre.

C’est également l’occasion de tester de façon beaucoup plus réaliste du matériel destiné à une future mission habitée pour Mars.

Et la présence humaine sur la Lune peut également faciliter l’envoi d’une mission habitée vers Mars, en permettant d’envoyer depuis la Terre les très gros volume de matériaux nécessaires en plusieurs fois pour les assembler/recharger en carburant sur la Lune ou en orbite Lunaire et partir ensuite de la Lune. Ce qui permet d’envoyer vers Mars des masses et volumes qu’aucun lanceur raisonnable ne pourrait lancer directement depuis la Terre.

Plus pragmatique, mais à mon sens plus hypothétique, il y a aussi la perspective d’exploitation commerciale de certaines ressources présentes sur la Lune et qui pourraient être très utiles sur Terre. Notamment deux dont on pourrait avoir besoin massivement dans quelques décennies : le néodyme, utilisé notamment dans les moteurs électriques, et l’hélium 3, qui peut servir pour la production électrique par des réacteurs à fusion nucléaire (soit en l’utilisation directement comme combustible, avec en plus l’avantage que ça produit alors de l’hydrogène, fort utile également, soit en l’utilisant pour produire du tritium, lui même utilisé comme combustible).

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tfpsly : « le budget est bien plus faible, 26Mld pour Apollo (257 milliards après inflation) »
Peut-être. Mais en 1961 ce qui deviendra le KSC (sur Merritt Island) n’était alors qu’un marais ou presque et il a fallut tout construire.
Voyez le qu’est le centre aujourd’hui et imaginez tout ce que cela a représenté comme dépenses et comme travail ! Autant de dépenses lourdes qui ne sont plus à faire en dehors des modernisations. Du coup, le SLS comme jadis la Navette (donc il reprend pas mal d’éléments actualisés…) ne sont que des squatters qui n’ont plus qu’à s’installer ici tranquillou. Des coucous quoi.
Donc, plus de centre spatial à construire et plus de véritable nouveau lanceur puisque la retape est de mise. Moins cher peut-être mais merci les anciens !

Pas tant que ça - la partie en jaune :
image

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Si, ça a un intérêt : il est plus facile de lancer 4x25 tonnes de la Terre vers la Lune puis 1x100 tonnes de la Lune vers Mars que d’envoyer 1x100 tonnes directement de la Terre vers Mars (beaucoup plus de carburant à emmener en une seule fois, donc fusée beaucoup plus grosse).

Ou même, sans assemblage, simplement refaire le plein de carburant dans la zone lunaire pour avoir l’énergie pour rejoindre Mars.

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