Dans mon cas de Belge, on avait non seulement le choix de servir en Belgique ou en Allemagne, mais on pouvait aussi choisir d’être affecté la branche air, terre ou mer. Le bruit courait que si vous demandiez la marine, on vous envoyait dans l’aviation ou vice-versa, mais pour moi ça a marché. ^^
J’avais déjà les permis A et B, et sachant que je pouvais obtenir le C, j’ai demandé à être chauffeur dans la branche terre. A la fin de mon service, le permis militaire a été converti gratuitement en CE dans le civil.
Pour la petite histoire, j’aurais du être appelé sous les drapeaux à 18 ans mais je n’avais reçu aucun document, ce sont les gendarmes qui sont venus me chercher parce que j’étais porté déserteur.
L’armée et l’administration communale avait zappé un détail : bien que mariée à mon père belge, ma mère avait gardé sa nationalité française et j’aurais donc du choisir l’une d’entre elles à mes 18 ans et on m’avait oublié, ça s’est évidemment arrangé et je suis entré sous les drapeaux avec un an de retard.
Le gag, c’est que du coup j’étais le seul à avoir un matricule de la levée de l’année précédente et tout le monde, gradés compris, me le faisait toujours répéter parce qu’ils croyaient avoir mal compris.
Il m’est arrivé à peu prêt le même genre d’expérience durant mon service militaire : un simple exercice de tir au Famas, tout le monde vérifie que les armes ont bien été vidées en enlevant le chargeur, en vérifiant aussi la chambre, et là un collègue devient tout blanc : une balle était restée logée à l’intérieur, et son arme pointait sur l’un d’entre nous. Conseil disciplinaire, et c’est le capitaine qui a écopé d’une semaine au trou, pas le sergent instructeur.
Plus mauvais souvenir de l’armée, mais tout le reste était nickel : apprentissage des valeurs, respect, beaucoup de choses qui manquent actuellement et je suis pour le retour du service militaire.
Maintenant, ce que la pub ne dit pas, c’est qu’il faut avoir un sacré moral pour s’engager, car la haine anti-flic est toujours d’actualité (et se faire cracher dessus par la population, alors que t’es là que pour la servir, et voir cette haine impacter son conjoint et ses enfants).
Courage à celles et ceux qui vont s’engager, c’est un très beau métier, mais ce n’est certainement pas le plus simple (tout dépend bien évidemment de l’affectation).
Quand on allait au champ de tir, on devrait rendre après autant de douilles vides que l’on nous avait fourni de cartouches, pour être certain que personne n’en gardait en secret (pendant tout le mois d’instruction, les miliciens gardaient leurs armes dans leurs casiers de chambrée, on ne les rendait pas à l’armurerie, pour nous responsabiliser et nous apprendre à veiller sur elles, j’imagine).
Et vu que les douilles ça rebondit partout à l’éjection, on était tous à 4 pattes pour trouver notre quota.
Idem, ça te sortait aussi du cocon familial et t’apprenait à te débrouiller et à assumer ce que tu faisais. ^^
C’était vrai il y a plusieurs décennies. Ils sont plus souvent là pour servir le trésor publique et les politiques que le peuple.
Et dès qu’ils ont des interventions dangereuses quand en face ça attaque à coups de Glock ou d’AK, les flics n’ont que leur flashball et leur tonfa pour riposter. Je grossis un peu le trait mais l’idée est là, on ne leur donne plus les outils pour intervenir. Les politiques ont menotté et baillonné les flics.
Dès qu’il y en a un qui ose dégainer au prix de devoir remplir une tonne de paperasse, il s’en prend plein la gueule par les politiques et les journaleux.
Tu m’étonnes qu’ils préfèrent se planter pépère au bord de la route pour remplir les caisses.