Commentaires : La Californie vient d'ouvrir une boîte de Pandore en autorisant les taxis autonomes à circuler 24h/24

Ok soit, suivons donc ta logique.

Faut il faire un robot industriel, qui supprime les emplois des travailleurs sur les lignes d’assemblage ?
Si tu réponds non, tu peux dire au revoir à la moitié des véhicules sur la planète.
Faut il faire une fraiseuse cn ?
Encore une fois non ? Tu perds la quasi totalité des pièces mécaniques rectifiées.

La logique de l’emploi a tout prix que tu tiens n’a juste aucun sens. L’évolution fait que des emplois disparaissent aux profits de nouveaux. Ainsi va le sens de l’histoire.

Mais si c’est la maison du chômeur qui t’inquiète, n’aie pas peur. Je ne connais pas beaucoup de maréchal ferrand au chômage, ni d’ailleurs de poinçonneur de ticket.
Par contre, si c’est la capacité d’adaptation de nos semblables qui te semble insuffisante, alors tu manques cruellement d’optimisme et de confiance en la qualité n°1 de l’être humain.

Et si c’est en notre système économique que tu doutes, alors je te comprends, mais il y en a sûrement plus pour longtemps.

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Faux, c’est exactement le sujet de fond justement de l’article.

Bon c’est un peu du sophisme et surtout l’abus de langage que tu fais comme bon nombre de gens.

On utilise beaucoup le mot robot, alors que parfois il s’agit simplement d’automates programmables qui ne sont en aucun cas autonomes.
Le cas ici des « robots » industriels pour aider à monter des voitures.

Je ne connais pas beaucoup de maréchal ferrant au chômage, ni d’ailleurs de poinçonneur de ticket.

Normal ils ont disparus, alors oui certaines innovations font disparaître des métiers pour en créer d’autres mais c’est occulter d’autres problématiques, tel que le fait de produire toujours plus (alors que nous sommes dans un monde fini, les cons!) ou encore le projet de société qu’on souhaite.
Le Japon est par exemple extrêmement orienté vers le tout robot, et franchement qu’on voit la société japonaise ça ne donne pas envie (hors campagnes) : anxiété, stress permanent, suicides en masse, les gens s’ignorent, bétonisation horrible, produire produire produire…

En attendant, si il faut rester optimiste il faut aussi garder un esprit critique , rester extrêmement vigilant et ne pas embrasser toute « révolution » technique présentée comme « merveilleuse », l’être humain a fait beaucoup de conneries.

Et parfois la « modernité » tiens plus à du marketing consumériste qu’autre chose, et d’ailleurs on le voit parfaitement avec une pollution mondiale, une destruction de la planète qui montre le niveau de bêtise et de manque d’intelligence dans les innovations qui devraient se concentrées à 200% pour la production durable quelle quelle soit qui enfin sauront emmener l’humanité dans une air réellement moderne.

Effectivement, beaucoup de gens utilisent robot a tord et a travers, mais je ne pense pas en faire partie (je suis automaticien/roboticien, donc je pense savoir de quoi il s’agit).
Ensuite, tu oublies qu’un robot, ce n’est pas que du matériel. Un robot, dans l’imaginaire collectif, c’est un humanoïde. Mais c’est aussi juste un bout de code capable d’aigailler ou de pourrir ta journée, sur discord ou chez ton fournisseur préféré.

Quel est le rapport entre les problématiques occultées que tu dénonces et l’automatisation ?
A quel moment ai-je dit que les robots avaient pour unique raison d’être de produire plus de façon décérébrée ?
Quel est le rapport (a part une supposée correlation) entre le stress des japonais et les robots ? Tu as une étude a présenter ?

Si on était un peu moins idiots, on automatiserait un maximum, pour se fatiguer un minimum.

Mais il faut croire que certains préfèrent enfoncer des clous toute leur vie, sous prétexte que leur avenir ne changera pas, que d’évoluer au fil des améliorations et embrasser les merveilles qui leur tendent les bras (chez les seniors, il y a ceux qui ont pris le train d’internet, et les autres).

Enfin, on est bien d’accord. La production et par extension, la croissance, ne sont pas infinies, et faire croire que ça pourrait est une erreur qui nous coûte et nous coûtera très cher.

C’est surtout qu’à un moment donné il faut prendre en compte la réalité en compte :
Il y a des personnes qui ne seront pas capable de se reconvertir vers autre chose lorsque leur poste sera remplacé par un robot (j’utilise ici le terme « robot » de manière générique).

Et ce n’est pas parce que ces personnes préféreraient « enfoncer des clous toutes leur vie », comme tu le prétends avec, semble-t-il du mépris.
Mais plutôt parce que se reconvertir dans autre chose est parfois impossible.
Notamment pour des raisons d’age, qui va se diriger dans une autre carrière nécessitant beaucoup de nouveaux apprentissages qui n’ont rien à voir en n’étant qu’à quelques mois de la retraite par exemple.

Mais également parce qu’il y a des personnes qui sont incapable d’effectuer un travail plus complexe intellectuellement parlant. Les personnes limités intellectuellement existent et beaucoup travaillent, mais plutôt sur des travaux physiques ou des « petits boulots » souvent répétitifs.

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Et non surtout il ne faut pas tout automatiser, « robotiser » (on peut le voir d’un point purement logiciel déjà), et bien évidemment qu’il y a un lien avec la vision de la société c’est étonnant en étant du métier comme tu l’affirmes tu ne te poses pas de telles questions.

Il y a déjà des problématiques pratiques :

  • la coupure d’énergie entraînant des situations dramatiques.
  • la gestion de situation à risque
  • la pollution massive (surexploitation des ressources, déjà le cas malheureusement)

Sur la société, on peut soulever les thèmes suivants :

  • l’être humain devenant paresseux (l’excellent wall-e le montre très bien).
  • la perte de métiers artisanaux.
  • la perte de connaissances pour l’humanité dans son ensemble, avec une concentration du savoir dans les mains d’une « élite ».
  • la baisse de contacts, l’isolement social.
  • la perte d’indépendance, de liberté (dépendre absolument de services non vitaux, toujours dépendant plus de l’électricité).
  • la pérennité de l’espèce humaine (l’IA est un risque majeur quoi qu’on en dise).

La modernité peut en réalité parfois aussi apporter des régressions, parfois insidieuses.
Par exemple, on s’est aperçu que mettre à disposition des tablettes en permanence en classe élémentaire avait un impact très négatif sur le développement cognitif de l’enfant, en particulier l’apprentissage de la lecture / écriture / savoir compter.

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Voilà une opinion qui rappelle celle d’un autre membre qui exerce une profession libérale et qui se moquait des « gros doigts des ouvriers du bâtiment » après avoir réalisé un travail délicat. C’est un point de vue particulièrement stupide, parce que 1. il existe des outils pour toutes les tâches, quelle que soit la taille des mains de la personne, et 2. qui a bâti la maison qu’il habite ? qui a installé l’électricité, la plomberie, placé les carrelages, les huisseries et bien d’autres choses ? ça relève donc simplement de l’attitude qui consiste à se croire supérieur à tout le monde parce que l’on travaille dans un domaine, en oubliant tous les autres dans lesquels on n’a strictement aucune compétence. neutre

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Bonsoir @Blackalf ,
Relis le fil, car c’est pas du tout ce que j’ai écrit ni ce que je veux dire.

Le sujet étant que robotiser était mal (point de vue de @Fodger pour ne citer que lui), et que s’opposer a une amélioration subtancielle de nos vies était débile et contre l’histoire (le mien).

Et pour les boulots qui ne me paraissent pas intéressants, ils sont sans doute pas dénués d’intérêt pour d’autres.
Cependant, certains sont dégradants, alienants et parfois très dangereux, et il me paraît donc juste d’essayer de les automatiser.

Je ne comprends pas le lien avec l’automatisme …
En quoi le surproductivisme est il du a l’automatisme ?
Et si lien tu arrives à faire, alors le marteau en est tout aussi responsable, ce qui revient a admettre qu’il n’est pas correct.

Ton raisonnement est bon, mais à la différence du mien, il part du principe que tout le monde n’est pas capable de s’adapter.
Il me semble que c’est a minima très pessimiste, et réducteur. Quand on voit comment les handicapés lourds arrivent parfois a vivre, ça laisse assez admiratif.
De plus, il me semble que l’adaptation que tu penses impossible pour certains, n’est estimé qu’en fonction d’un but précis, au lieu de l’entendre de façon plus large .
Par exemple, un opérateur de ligne d’assemblage ne saura peut être pas faire des machines, mais il saura tout a fait faire des ménages, de la cuisine, répondre sur une hotline ou entretenir des espaces verts.
Donc si un cul de jattes ne marchera jamais, mais il pourra peut être se déplacer, autrement.

On parle d’outils, de systèmes automatisant des actions pour minimiser l’intervention humaine, jusqu’à l’autonomie complète, donc le marteau est un très mauvais exemple (c’est un prolongement de la main de l’Homme et rien d’autre).

L’automatisation a considérablement augmenté nos capacités de productions, associé au capitalisme sauvage, à la mondialisation ça n’a fait qu’accroître le productivisme mortifère.

C’est étonnant que tu ne fasses pas le lien, c’est pourtant l’évidence même.

Ce qui est évident, c’est que tu fais le lien entre un outil et la façon dont il est utilisé, et que je trouve ça délétère.
En plus sur l’exemple du marteau, tu le projetes en imaginant qu’une machine peut fonctionner sans intervention humaine, ce qui est totalement faux (bien qu’avec le temps le besoin diminue). Même un véhicule autonome ne sais pas se réparer d’un pneu crevé. Donc effectivement, ça réduit beaucoup plus l’intervention humaine qu’un marteau, mais le principe est le même. Donc il n’est pas possible de les considérer différemment, sur la base du temps qu’il fait économiser.

Et concernant les capacités de production, c’est pas parce qu’on peut qu’il faut le faire. Et si il n’y a personne pour acheter la merde produite en excès, alors il n’y aura pas de machines pour la produire.
Donc pour moi tu confonds un problème moral (faut il acheter sans réfléchir, parce qu’on en a les moyens) avec la définition même d’un outil.

Nous y sommes déjà quasiment, la preuve avec les robots aspirateurs dernière génération.
L’intervention est réduite au minimum avec le vidage du réservoir de poussière.

Là où tu te trompes, c’est que justement la conception de certains outils doivent amener à la question morale dès le départ. Meilleur exemple en date : le développement des drones, l’IA (souvent qui n’en est pas, merci le marketing) déjà développés à des fins purement militaires.

Va voir Oppenheimer ça te fera peut-être voir les choses autrement, après tout la fission nucléaire est aussi un outil.

Quel est donc ton questionnement moral ?
Essayons sur le marteau :
Il enfonce des clous mieux et plus vite qu’un caillou, et il permet de retirer facilement des clous.
Si on s’arrête là, c’est super. Mais continuons.
J’embauchais 10 personnes pour clouer mes charpentes, je vais en licensier donc 2, car on travaille plus vite. Ou alors, je vais construire plus de maisons !
Déjà, on se retrouve confronté à 2 de tes remarques :
en gardant mes employés, est-ce que je tombe pas dans l’hyper productivisme ?
En licensiant ces mêmes personnes, elles n’ont plus d’emploi.

En poussant plus loin la réflexion, il faudrait se demander quel autre usage on peut en faire.
Et la, c’est libre a ton imagination, mais je te rappelle que le marteau apparaît dans nombre de jeux de zombies.
Donc, cette arme dangereuse devrait être régulée voir même interdite !

Pourquoi n’est-ce pas le cas ?
Si tu arrives à répondre à cette question, tu comprends que ton raisonnement n’est pas tenable, et comporte un effet d’emballement.