Commentaires : La Californie vient d'ouvrir une boîte de Pandore en autorisant les taxis autonomes à circuler 24h/24

les voitures autonomes ne vont pas supprimer des emplois mais les déplacer : on n’a plus besoin de conducteurs mais on aura besoin d’avocats et de banquiers : car quand la voiture autonome aura provoqué des accidents, il faudra bien un avocat pour le représenter, et un banquier pour dédommager.

C’est ce qu’on a toujours raconté pour faire croire que le progrès n’allait pas impacter les emplois, sauf qu’en réalité, cela s’avère faux.

Certes, vous avez raison sur le fait qu’un changement engendre de nouveaux besoins, de nouveaux métiers, sauf que dans la vraie réalité, ils sont toujours inférieurs, en nombre à ceux qui ont été supprimés. Et bien souvent, ils demandent des compétences bien supérieures à la masse de ceux qu’on a supprimé.

Et la réalité se prouve, j’en veux pour preuve le chômage de masse qui ne fait que croître. Même si on essaye de le cacher par divers stratagèmes ou de lui trouver des explications fallacieuses (fainéantise).

Les pères de la cybernétique avaient prédit le problème et envisagé des solutions pour y répondre. L’erreur fatale est de croire qu’on peut changer de paradigme sans changer le système de répartition de la valeur.

Le nouveau paradigme est simple à comprendre : ce qui se produit sans travail humain peut se distribuer sans exiger de contrepartie en travail humain.

Tout à fait.

Il y a aussi un phénomène que je pense inéluctable (que l’on soit pour ou contre cette technologie) c’est le passage de la voiture individuelle à des flottes de véhicules toujours en déplacement et que l’on peut appeler via une application payante façon Cruise (dont le cout mensuel sera celui d’un abonnement au tarif raisonnable + celui de l’électricité au km comme pour les véhicules électriques personnels actuels).

Ça redessinera nos villes car ça nécessitera beaucoup moins de véhicules en fonctionnement pour la même population (un véhicule ne passera plus la majeure de partie de son temps à dormir sur un parking) :

  • Suppression de beaucoup de parkings (que ce soit les places de stationnement dans les villes ou autour des hypermarchés etc)

  • Moins de bruit

  • Moins de pollution (véhicules nécessitants plus de ressources à la construction de par l’électronique embarquée mais moins nombreux qu’un parc de véhicules individuels ou chacun a sa bagnole)

  • Moins d’accidents

  • Possibilité de transporter des enfants (en toute sécurité), des vieillards, des personnes qui ne peuvent pas se déplacer (malvoyants etc), des gens bourrés…

  • Sur les routes 100% autonomes, possibilité de relever les limitations de vitesse car plus de limitations cognitives

  • Plus de tracas liés à son véhicule : plus de pannes (si un véhicule tombe en panne, la panne est détectée ou signalée et un autre de la flotte arrive), plus de révision, plus d’assurance, plus de vol, de casse‚ de besoin de passer un permis

etc

Ça causera aussi des nouveaux problèmes :

  • Dépossession de nos moyens de locomotion, dépendance à des plateformes, vie privée (traçage des trajets, caméra dans les habitacles etc)

  • Absence du plaisir de conduire pour certains

  • Le jour où une mise à jour se passe mal, où l’application du leader du marché est hs c’est le drame national

etc

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Ils seront bien reçus par la mafia des taxi chez nous😅

En quoi la suppression d’emploi fait gagner du temps ?

@Fodger
Dans le contexte de l’automatisation.

Si tu peux supprimer l’emploi parce que tu as automatisé la tâche, c’est donc que tu est capable de produire autant, avec moins de temps d’humain.
Donc le temps libéré est gagné, et peut être mis à profit pour une autre tâche.
Donc même si a l’échelle de l’individu ça n’est peut être pas palpable, globalement, l’automatisation fait gagner du temps, et permet de se concentrer sur d’autres tâches.

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« Ceux qui nous dirigent n’ont toujours pas compris que « l’économie des bras » était un modèle du passé. Et que le modèle futur était de laisser du temps libre aux gens pour favoriser la créativité ».
Avoir du temps libre, c’est bien, mais tu mange comment, avec quel salaire ? Quand une machine aura pris ton boulot.

boite de pandorre ouverte ou presque sur plusieurs villes chinoises
Depuis 2020 : taxi autonome sans chauffeur
et depuis 2022 pour la conduite de taxi autonome nocture, sans chauffeur.

Californie et région de shenzen sont les deux pôles les plus en avance en conduite autonome. Plusieurs boites des deux côté, essentiellement baidu en Chine et waymo en californie mais ils ne sont pas les seuls)

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À mon avis tu prend tes rêves pour des réalités. Si on prend les pays qui ont une économie forte aujourd’hui ce ne sont pas des pays « qui laissent du temps pour la créativité » aux gens. C’est des pays où ok bosse dur! Pas de miracle à tout ça…

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La créativité c’est bien, mais ça rempli pas le frigo :grin:

Exact, il faudra toujours des humains pour gérer tout ce trafic.

Pour neutraliser un taxi autonome, il suffit de porter un T-Shirt imprimé d’un panneau stop à l’avant et à l’arrière. Pas besoin de lancer une vaste polémique sur la pertinence de ce déploiement, la société est déjà trop clivée.

À mon avis tu prend tes rêves pour des réalités. Si on prend les pays qui ont une économie forte aujourd’hui ce ne sont pas des pays « qui laissent du temps pour la créativité » aux gens. C’est des pays où ok bosse dur! Pas de miracle à tout ça…

Sauf que ce n’est plus vrai depuis longtemps.

J’en veux pour preuve que ce n’est pas dans les pays les plus riches que l’on bosse le plus dur.

Et la réalité moderne de l’industrie des pays développés, c’est des méga usines de plus en plus automatisées, certaines capables de tourner avec une poignée de personnes.

Cela dit, le paradigme que vous avez énoncé était bien une réalité pendant des millénaires. C’est pour cette raisons que nos mentalités en sont fortement imprégnées. Et qu’on croit naïvement que de se lever tôt le matin serait la panacée capable de résoudre tous nos problèmes.

Mais l’avènement de la machine, de l’industrie de plus en plus automatisée, puis de l’intelligence logicielle à progressivement changé la donne.

Je vous recommande d’aller voir les vidéo de Monsieur Jancovici pour comprendre que l’économie moderne n’est plus limitée par le nombre de bras, ni la quantité de travail, mais par la quantité d’énergie disponible.

C’est pour cette raison que la prospérité est de nos jours bien plus dépendante de la capacité politique et militaire de s’assurer l’accès aux resources que de la quantité de travail fournie par la population.

Pour finir, je vous incite à vous interroger sur la notion de « travail » et de « non travail » dans une économie moderne.

Par exemple, est ce qu’un chercheur au chômage qui réfléchit à une innovation qui pourrait rapporter des milliards est vraiment moins utile que s’il travaillait en allant livrer des pizza ?

L’innovation est un des carburant de l’économie moderne, car sans elle, les usines ne pourront pas fabriquer le produit qui se vendra. Et ceux qui savent ce qu’innover veut dire vous diront que c’est un peu plus compliqué de trouver de trouver l’inspiration pour créer des innovations de rupture que d’aligner des heures de présence sur une chaise derrière un bureau.

« Ceux qui nous dirigent n’ont toujours pas compris que « l’économie des bras » était un modèle du passé. Et que le modèle futur était de laisser du temps libre aux gens pour favoriser la créativité ».
Avoir du temps libre, c’est bien, mais tu mange comment, avec quel salaire ? Quand une machine aura pris ton boulot.

C’est justement le problème qui se pose avec le basculement vers l’économie des machines.

Si on étudie la question, on comprends que les premiers penseurs de la cybernétique se l’étaient déjà posé. Et y avaient déjà répondu.

L’une de leur conclusion était qu’il ne serait pas possible de faire tourner une telle économie sans changer le paradigme de répartition.

Il faut comprendre qu’une économie ne peut redistribuer que ce qu’elle produit.

Si pour produire, il faut du travail humain, on comprends que fournir du travail soit la condition pour obtenir sa part de la production. Et cette réalité fut vraie pendant des siècles, quand l’homme trimait durement aux champs pour se nourrir péniblement.

Mais a l’inverse, si la production ne demande plus de travail humain (ou peu), que le travail est fourni par la machine et que l’énergie ne viens plus de nos bras, mais de l’atome, du soleil ou du vent, la conséquence est que le travail ne peut plus servir de condition de base à la redistribution.

Pour ceux qui ne comprennent pas l’ampleur du changement que nous vivons, une petite information : le nombre de personnes travaillant pour nourrir notre pays est passée de plus de 70% à moins de… 2%.

Ajoutons qu’en diminuant la quantité de travail nécessaire pour produire un bien, cela pousse l’humanité dans une course à la surproduction et à l’invention de nouveaux besoins. L’écroulement écologique est au bout du chemin.

Belle théorie, elle serait très belle dans le meilleur des mondes.
Mais quand on voit la réalité du paradigme de la répartition actuellement, où les gros s’engraissent sur notre travail, tu penses bien, que s’ils peuvent gagner encore plus d’argent en économisant nos salaires, ils ne vont pas se gêner.
En plus, imagine, ils nous payeraient à ne rien faire, ou peu.
C’est un coup à réveiller leurs ulcères. :smile:

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Belle théorie, elle serait très belle dans le meilleur des mondes.

Alors, il faut bien comprendre que ce n’est pas une utopie, mais un changement indispensable, sans quoi le système économique n’est plus viable.

Mais quand on voit la réalité du paradigme de la répartition actuellement, où les gros s’engraissent sur notre travail, tu penses bien, que s’ils peuvent gagner encore plus d’argent en économisant nos salaires, ils ne vont pas se gêner.

L’ennui, c’est qu’ils ne vont pas s’engraisser longtemps :smiley:

Votre raisonnement sur le fait que la machine va engendrer une pression à la baisse sur les salaires est tout à fait correct.

Le problème, c’est que si on paye moins les gens, ils achètent moins. Donc les entreprises feront moins de profit… et ainsi de suite. C’est le point d’entrée d’un phénomène bien connu de spirale déflationniste mortelle.

Les livres d’histoire nous montrent ce qui se passe quand un grand nombre de gens se retrouvent éjectés du système et qu’une autre partie est sous payée à mort. Et pour faire court, ça ne va pas bien se passer.

Tous les signes inquiétants sont déjà la, comme le développement de l’économie négative (pègre, trafic de drogue, vol, etc) qui est un signe évident que l’économie est malade.

Henry Ford avait très bien compris que pour vendre ses automobiles et en tirer profit, il fallait donner aux gens plus d’argent. Il avait convaincu les industriels de l’époque… d’augmenter les salaires.

Et les réflexions sur le sujet, de nos jours ne viennent pas des communistes ou des utopistes, mais de think tanks libéraux qui ont très bien compris que si on ne fait rien, l’automatisation va provoquer l’écroulement du monde capitaliste.

En plus, imagine, ils nous payeraient à ne rien faire, ou peu.
C’est un coup à réveiller leurs ulcères.

En réalité, le vrai problème est culturel.

Et il ne viens pas des patrons, mais de notre conditionnement culturel qui nous a donné une vraie mentalité d’esclave.

Cela fait des millénaires que notre culture nous conditionne à penser que lorsque les choses vont mal, c’est forcément qu’on ne travaille pas assez.

Dans la plupart des cultures, être un fainéant, c’est la honte totale.

Pourtant, quand on prends un peu de hauteur, qu’on raisonne à l’échelle de l’univers, on comprends à quel point notre « travail » que nous pensons si important est d’une futilité totale : on ne fait que déplacer quelques atomes dans l’immensité de l’univers.

C’est d’autant plus vrai que la production humaine actuelle comporte une grande partie de choses qui vont au delà de l’indispensable. Il n’existe aucune justification à l’idéologie qui voudrait nous faire travailler toujours plus.

Bon ! On peut toujours rêver. :grinning:

Bon ! On peut toujours rêver.

Même pas, puisque c’est déjà une réalité de fait.

Bien sûr, on fera tout pour rester dans le déni le plus longtemps possible.

Sauf qu’avec le temps, le chômage de masse monte, monte, monte.

Avec ce qui arrive en terme de technologie IA, ça ne va pas s’arrêter.

Et traiter de fainéants des millions de gens, ça ne fonctionnera qu’un temps.

Produire autant, c’est à dire ? Quid de la qualité, quid des situations imprévues, quid de la capacité d’adaptation de la réponse ?

Oui on peut automatiser beaucoup de choses, mais il ne faut pas automatiser des actions nécessitent une analyse fine de la situation, du contexte, un jugement, un discernement.

Un excellent contre exemple vient de tomber en lien direct avec l’article :joy: :https://www.sfcityattorney.org/2023/08/17/san-francisco-seeks-reprieve-from-cpuc-decision-allowing-unfettered-autonomous-vehicle-expansion/

Ah bon ? pour toi c’est mieux qu’il y ai beaucoup de chômeurs ?

Personne parle de tout automatiser, mais l’inverse est tout autant stupide.

Concernant le « contre exemple » j’y vois juste du bon sens et de la législation autour des AV.