Belle théorie, elle serait très belle dans le meilleur des mondes.
Alors, il faut bien comprendre que ce n’est pas une utopie, mais un changement indispensable, sans quoi le système économique n’est plus viable.
Mais quand on voit la réalité du paradigme de la répartition actuellement, où les gros s’engraissent sur notre travail, tu penses bien, que s’ils peuvent gagner encore plus d’argent en économisant nos salaires, ils ne vont pas se gêner.
L’ennui, c’est qu’ils ne vont pas s’engraisser longtemps 
Votre raisonnement sur le fait que la machine va engendrer une pression à la baisse sur les salaires est tout à fait correct.
Le problème, c’est que si on paye moins les gens, ils achètent moins. Donc les entreprises feront moins de profit… et ainsi de suite. C’est le point d’entrée d’un phénomène bien connu de spirale déflationniste mortelle.
Les livres d’histoire nous montrent ce qui se passe quand un grand nombre de gens se retrouvent éjectés du système et qu’une autre partie est sous payée à mort. Et pour faire court, ça ne va pas bien se passer.
Tous les signes inquiétants sont déjà la, comme le développement de l’économie négative (pègre, trafic de drogue, vol, etc) qui est un signe évident que l’économie est malade.
Henry Ford avait très bien compris que pour vendre ses automobiles et en tirer profit, il fallait donner aux gens plus d’argent. Il avait convaincu les industriels de l’époque… d’augmenter les salaires.
Et les réflexions sur le sujet, de nos jours ne viennent pas des communistes ou des utopistes, mais de think tanks libéraux qui ont très bien compris que si on ne fait rien, l’automatisation va provoquer l’écroulement du monde capitaliste.
En plus, imagine, ils nous payeraient à ne rien faire, ou peu.
C’est un coup à réveiller leurs ulcères.
En réalité, le vrai problème est culturel.
Et il ne viens pas des patrons, mais de notre conditionnement culturel qui nous a donné une vraie mentalité d’esclave.
Cela fait des millénaires que notre culture nous conditionne à penser que lorsque les choses vont mal, c’est forcément qu’on ne travaille pas assez.
Dans la plupart des cultures, être un fainéant, c’est la honte totale.
Pourtant, quand on prends un peu de hauteur, qu’on raisonne à l’échelle de l’univers, on comprends à quel point notre « travail » que nous pensons si important est d’une futilité totale : on ne fait que déplacer quelques atomes dans l’immensité de l’univers.
C’est d’autant plus vrai que la production humaine actuelle comporte une grande partie de choses qui vont au delà de l’indispensable. Il n’existe aucune justification à l’idéologie qui voudrait nous faire travailler toujours plus.