Commentaires : ITER : l’avenir de la fusion nucléaire se joue en France avec le tokamak

Situé sur le site de Cadarache à Saint-Paul-lez-Durance dans les Bouches-du-Rhône, ce projet de réacteur de fusion nucléaire ne vous est peut-être pas inconnu ! Et pour cause : ITER est tout bonnement à l’heure actuelle le projet scientifique le plus colossal au monde. Mais en quoi consiste-t-il précisément ? Quels en sont les avantages et les éventuels dangers ? Décryptage et réponses dans notre article.

Meme si on arrive à produire plus d’énergie qu’on en consomme, ce qui sera déja une incroyable performance, il faudra aussi que cela soit rentable, car si produire une telle centrale à fusion coute un bras au monde entier ça va etre difficile de rembourser les frais de développement, de construction, de fonctionnement et d’entretien.
Bref si le pari technologie arrive par miracle à aboutir, il faudra réussi un autre exploit tout aussi complexe, celui de le rentre rentable.

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@Fulmlmetal > Un dispositif qui génère plus d’énergie qu’il n’en consomme est, par nature, économique. Les gains obtenus le rendront forcément rentables sur le long terme, surtout si on arrête l’extraction / transport / (re)traitement de l’uranium.

Bbh non, il ne suffit pas de produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme pour etre rentable. Le fait de produire plus d’énergie que consommée ne garantie pas une rentabilité, car en plus il faut ajouter le cout d’exploitation (frais de développement, frais de construction, frais de fonctionnement , frais de maintenance, etc).
après, oui tu pourras toujours le rendre rentable en le reprotant sur le prix de vente mais si c’est pour avoir un prix du KW/h dix fois supérieur à la normal ça ne sert à rien.

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Du grand n’importe quoi, ce que font les français avec 20 ans de retard, les américains l’ont déjà fait, en plus gros, et ça n’a finalement servi à rien. Trop de problèmes de confinement non résolus encore. Par contre la thune et les bakchich tombent en pluie dans les poches des politiques et des industriels…

Superbe article, merci!

Ah bas oui très bonne idée monsieur ! Je vous propose de rester à l’age de pierre et de continuer à bruler du charbon… et vous donnerez votre argent aux américains pour payer le brevet de la future centrale que nous n’aurons pas créé nous même ^^

Tellement n’importe quoi que ces mêmes américains sont membres du projet.

Le gros problème reste l’extraction du deutérium très coûteuse en énergie, il me semble.

Ce serait bien plus “facile” de fusionner directement des atomes d’hydrogène (exactement ce que font les étoiles) plutôt qu’avec les isotopes de l’hydrogène mais mes connaissances en physique nucléaire sont trop limitées pour dire pourquoi ce n’est pas possible.

@lithium L’hydrogène comprend un proton mais pas de neutron (il s’agit de l’hydrogène communément présent sur Terre, qui est lui aussi un isotope : le protium). Il est donc très difficile de fusionner deux atomes d’hydrogène car ils ont la même charge positive et se repoussent (barrière coulombienne) ils nécessitent donc une énergie cinétique extrême. La probabilité de fusionner des atomes d’hydrogène, sur Terre, est donc extrêmement faible, voire quasi nulle. Le deutérium possède un proton et un neutron alors que le tritium en possède deux ! C’est donc bien plus “simple” avec ses deux isotopes car, bien qu’ils se repoussent de la même manière, leur masse atomique est plus grande tout comme l’énergie cinétique des noyaux ce qui augmente considérablement la probabilité de fusion !

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Ce n’est pas la France mais l’Europe qui participe à hauteur de 40% :wink:

Non, c’est pas si simple. Si la quantité d’énergie produite durant la vie de la centrale ne couvre pas les frais de construction c’est pas rentable.

Mais en vérité, le plus intéressant dans ce type de réacteur c’est de pouvoir enfin envisager une chaîne : renouvelable et multiplicateur, pour proposer une solution à long terme d’énergie durable :slight_smile:

C’est toi qui raconte n’importe quoi. Les américains développent une autre solution avec des lasers mais c’est tout sauf plus gros qu’Iter.

Quand à tes allégations ridicules sur les soit-disants backchich, faut quand même garder à l’esprit que le projet compte la Russie, les USA et la Chine notamment… autant te dire que rien qu’avec ce triumvirat, il est pas question que l’un des participants ait le sentiment de payer plus que les autres. Les comptes sont donc vérifiés de TRES près et pour parfaitement connaitre le projet, le budget a eu à subir des coupes très franches après qu’une rallonge a été demandée.

Bref… tu dis n’importes quoi mais c’est gentil d’être passé :smiley:

PS : si quelqu’un a des questions, qu’il n’hésite pas, je suis ce projet de très très près :slight_smile:

Les frais de développement pour l’exploitation d’une techno sur des dizaines d’années c’est peanuts. Regarde la fission, c’est couvert depuis longtemps… On n’est pas sur la rentabilité court-termiste d’un iPhone, là :wink:

Quant aux frais de fonctionnement et de maintenance, ça coûte cher au début mais tu lisses sur 40 ou 50 ans. Pour la maintenance et autres frais, notamment de personnel qualifié, qu’on reste encore 40 ans sur de la fission ou qu’on parte sur autre chose, bah en 40 ans t’as des gens à former à ou remplacer. Aucune différence.
Mais t’as oublié (ou pas lu) une partie de mon message sur l’extraction / transport / (re)traitement de l’uranium. Ça c’est une part non négligeable du coût de l’énergie. A priori la fusion retire une bonne partie de la filière nucléaire, celle qui est humainement pas très propre d’ailleurs :wink:

La masse du soleil permet de concentrer les atomes d’hydrogène dans un espace “clos” avec des densités de matière énorme. C’est beaucoup plus compliqué dans un réacteur aussi “petit” qu’Iter (c’est d’ailleurs pour ça qu’il est si énorme par rapport à tout ce qu’on à fait avant… mais par rapport au soleil bien sûr c’est microscopique :yum: ), on doit donc injecter des atomes qui ont une propension “naturel” (si on considère que c’est naturel de chauffer quelques atomes à plusieurs millions de degrés en espérant qu’ils veuillent bien faire papa dans maman :stuck_out_tongue: ) à fusionner.

Et pour le coup c’est simple à comprendre, si 1 proton + 2 électrons fusionne avec 1 protons + 3 électrons = 2 protons + 4 électrons + 1 électron = hélium (matériel élémentaire stable) + de l’énergie à revendre :slight_smile:

Sur le papier c’est d’une simplicité biblique :smiley:

Edit : et pour le “fuel” c’est très bien expliqué ici : https://www.iter.org/fr/sci/fusionfuels

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La rentabilité économique est une chose. Les coûts de construction seront absorbés sur les années à venir, c’est pas la fin du monde.

Je suis bien d’accord avec toi, il faut voir l’entièreté de la chaîne : renouvelable et long-termiste, c’est faire des économies.

C’est ce que démontrera DEMO… ou pas. Pour le moment, ITER n’est “qu’un” modèle expérimental pour designer la machine, la construire, assembler les pièces et finalement s’assurer que les modèles sont bons. Il n’est pas question pour l’instant de considérer la phase industrielle même si évidemment, il ne s’agit pas de faire un réacteur qu’on ne saura pas refaire faute de ressource.

Pour l’heure, la vraie difficulté c’est de mener un projet MO-NU-MEN-TAL a bien en intégrant la recherche à la phase de design (trouver l’alliage suffisamment solide pour tenir les quelques ms nécessaire à l’interruption de la réaction sans qu’il ne monopolise trop de matière première était déjà un challenge en soit), le multilinguisme et les nombreuses cultures sur site, ordonner, planifier et estimer la durée les millions de tâche du projet, coordonner la fabrication des différents éléments de la machine construits tout autour du globe, tenir les budgets, faire avec les aléas comme des chercheurs qui ont finalement quitté le projet, etc. Peu de gens peuvent imaginer l’ampleur de la tâche, c’est juste extraordinaire. Même si d’aventure, le projet devait être un échec technique, je suis sûr qu’il aura apporté sa pierre à l’avancée technologique et la gestion de projets futurs.

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ITER n’est qu’un laboratoire visant à démontrer qu’il est possible d’alimenter le plasma en continu pour que la fusion se maintienne sur de longues périodes sans la réamorcer.

Si ce test réussi, les pays membres ouvriront les vannes pour construire DEMO qui sera un prototype de ce que pourrait être une centrale à fusion industrielle.
On est encore très loin d’une exploitation commerciale, ils annoncent seconde partie du 21ème siècle, je pense qu’ils y arriveront plutôt sur la fin.

La recherche sur cette énergie est essentielle à mener. Avec l’épuisement des ressources de carburants fossiles et d’uranium, les jours des technologies actuelles sont comptés. Et les énergies renouvelables ne suffiront pas pour maintenir notre croissance technologique et notre confort.

C’est tout à fait ça :+1:

D’où la fronde de certains chercheurs qui estiment que ce sont des budgets colossaux mobilisés sur un seul projet au détriment de centaines d’autres sujets de recherche par ailleurs. Mais bon… on parle tout simplement de ce qui pourrait sauver le monde d’une pénurie dévastatrice en énergie :confused:

PS : pour éviter toute ambiguité, c’est bien DEMO qui fera de la fusion en continu, l’objectif d’ITER c’est de tenir le plasma plus de 6 minutes et de s’autoalimenter.

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Et pour les curieux, la visite du site en 3D : https://static.iter.org/com/360/calendar/2018-08/

L’évolution rien que depuis 2016 est impressionnante… j’ai visité le site quand c’était encore un terrain plat avec juste le trou pour le tokamak :scream:

Ce projet est intéressant mais à quel prix? Est-ce que cet argent ne pourrait pas financer des projets d’énergie renouvelable dont nous avons besoin aujourd’hui et essayer de consommer moins d’énergie. Ce projet risque de ne jamais arriver à sa fin car le réchauffement climatique, pollution et disparition des insectes pollinisateurs risquent de mettre fin au système économique mondiale d’ici quelques années.