Ah, pardon, mais comme tu as réagi à ma réaction sur ce commentaire initial, j’ai déduis (peut-être à tord) que tu pensais cela également 
Pour ce qui est de critiquer sans proposition alternative, c’est trop facile d’agir comme ça: on est jamais content de rien, mais on ne fait rien non plus pour changer les chose. Je trouve qu’il n’y a a rien de pire que de critiquer sans rien faire et laisser les gens qui agissent se ‹ planter › pour ensuite leur taper dessus.
Je ne suis pas d’accord avec cette idée.
Pourquoi faudrait t’il « faire quelque chose » pour avoir le droit de parler de l’usage de notre argent dans ce pays ?
Échanger, exprimer des opinion et se forger la sienne, c’est déjà faire beaucoup pour un simple citoyen.
On ne peut pas être tous des politiciens. Comme on dit, à chacun son métier. Aux citoyens d’avoir des opinions et de voter… aux politiciens d’écouter, d’en tirer une synthèse, et de mener des actions. Et nous faisons tous quelque chose pour aider, puisqu’on les paye assez généreusement pour leur travail.
En outre, ça ne serait pas un mal que les français se montrent plus critiques sur la gestion de leur pays.
Le problème, c’est juste qu’on ne va pas pouvoir continuer à balancer des milliards de subvention à gogo partout et continuer a endetter nos petits enfants sur plusieurs générations.
Spécifiquement au transport, je pense que sans subventions, les gens ne prendraient tout simplement pas les transports en communs. Prise en charge à 50% des abonnements, participation des régions dans les TER etc font que les tarifs, même chers, restent abordables au plus grand nombre.
Sauf qu’il ne faut pas oublier que l’argent ne tombe pas du ciel et que c’est justement ce « plus grand nombre » à qui on prélève l’argent qui sers à financer toutes ces choses. Et sur la tête de leurs enfants que retomberont les dettes.
Et beaucoup font l’erreur de croire qu’il n’y aurait que les plus aisés qui payeraient des impôts, donc imaginent que c’est cadeau aux plus modestes. Ce qui est faux.
C’est oublier que ce qu’on nous prélève l’état ne se limite pas à l’impôt sur le revenu. Beaucoup de gens surestiment ce que rapportent l’IR et ignorent l’existence de la multitude de taxes du système français. Beaucoup sont collectées indirectement par le biais des entreprises et rapportent énormément d’argent. Et contrairement à l’IR, elles n’épargnent pas les pauvres.
Par exemple, la TVA et la taxe sur les produits pétroliers, tout le monde les paye.
Ensuite, subventionner les transports en commun, ça peut faire partie d’une politique pour engager les gens à moins utiliser leurs véhicules personnels et donc agir sur l’environnement. Bien évidemment, ça ne concernera jamais 100% de la population, mais c’est mieux que rien. Pour le train en particulier, les investissements d’infrastructure coutent extrêmement chers au km, c’est pour cela que le train coute plus cher que l’avion, mais il a aussi un impact environnemental moindre. Donc là encore, c’est une question politique: soit on fait que de l’avion ‹ pas cher › qui pollue ou alors on subventionne le train qui coute plus cher mais a un impact moindre!
Sauf que justement, le souci, c’est qu’avec des tarifs trop élevés, je trouve que le train n’est pas réellement parvenu à concurrencer aussi efficacement les autres moyens de transport qu’on aurait pu le souhaiter.
Je pense que si des choix différents avaient été faits, le résultat aurait pu être meilleur.
Faire des trains moins rapides, mais beaucoup moins chers qui n’auraient pas nécessité de réaliser de très coûteuses lignes « haute vitesse » et tous les ouvrages que ce genre de ligne nécessite, ainsi qu’une moindre maintenance.
Ne pas s’acharner à vouloir quadriller autant le territoire avec des TER, mais s’appuyer plutôt des navettes routières électriques = économie d’un immense réseau secondaire très coûteux et utilisation du réseau routier existant. Par experience, ce n’est pas le genre de train qui est le mieux rempli, à part aux heures de pointe.
Pour finir, les choix écolo sans réflexion sur les conséquences économique, c’est bien gentil, mais si demain on finit en faillite, je vous garantit que l’écologie sera le cadet de nos soucis.
Enfin, pour ce qui est de la compétitivité, j’avoue que je suis assez nostalgique des périodes où l’état était actionnaire majoritaire des grands groupe français: SNCF, EDF etc. Pourquoi? la réponse est simple: on a besoin d’énergie et de transport, au même titre que l’éducation et la santé. Intégrer de la concurrence dans ces domaines, c’est assurément mettre sur le marché des sociétés qui vont casser les prix pour avoir un effet de captage des clients. Sauf que pour baisser les prix et gagner de l’argent, y’a pas 36 solutions, il faut baisser les coûts et souvent ça se traduit par: des salariés exploités, du matériel mal entretenu/vieillissant, des cadences de travail élevées etc. On peut voir ce qu’a donné la privatisation du rail en Angleterre, ça fait effectivement rêver!
Oui, mais d’un autre côté, quand il a des entreprises d’état qui ne sont pas du tout rentables et qu’on les subventionne massivement, ça veut dire que pour payer ça, il faut des millions de gens qui bossent comme des damnés dans les entreprises privées… donc ça revient au même 
C’est juste reporter le problème sur d’autres travailleurs.
Alors oui, il y a des exemples d’entreprises d’état qui fonctionnent très bien. Et du privé qui aboutit a la catastrophe. Il faut savoir garder ce qui fonctionne et restructurer ce qui fonctionne moins bien sans croire que l’idéal serait une généralisation du privé ou du public.
Surexploiter les gens n’est pas la seule recette pour améliorer la rentabilité d’une entreprise. Faire de bon choix et bien organiser l’entreprise peut s’avérer plus efficace.
Quand au vieux matériel, quand on choisit de la qualité, ce n’est pas forcément un problème. Bien entretenu, ça peut durer très longtemps.
Pour la réindustrialisation en France, je pense que c’est une utopie de penser cela possible, en tout cas, pas comme on l’a vécu dans les décennies passées. Le cout de la MO est beaucoup trop élevée pour être compétitive sur un marché largement mondialisé. Il faut donc soit orienter l’industrie sur de la haute techno (aviation, aérospacial, médecine, recherche…) soit sur le luxe. Les seules lueurs d’espoir sur l’industrie traditionnelle, ce sont les coûts exorbitants de transport et l’indépendance (sur les médicaments par exemple) qui pourraient aider à relocaliser, mais on parle de combien d’emplois?
Oui, ça c’était le plan de nos élites. L’idée d’abandonner la fabrication aux autres et se concentrer sur « l’intellectuel », la haute valeur ajoutée.
Sauf qu’on réalise maintenant que c’était une erreur colossale.
D’abord, on a péché par arrogance en oubliant qu’il n’y a pas que les occidentaux qui naissent avec un cerveau. Résultat, on est aujourd’hui concurrencé durement sur l’ingénierie.
On a aussi oublié que dans un pays, tout le monde ne peut pas faire des études supérieures (pour de nombreuses raisons), et que délocaliser la fabrication allait rompre certains équilibres.
Enfin, on a pêché par une très mauvais compréhension de l’économie en croyant pouvoir améliorer notre niveau de vie en fabriquant moins cher ailleurs… ne comprenant pas toutes les conséquences économiques négatives en retour que cela engendrerait.
Sur ce je vous souhaite une bonne soirée, je crois que j’ai fait le tour de l’explication de mon point de vue (que l’on est libre de partager… ou pas) et je vais m’arrêter la.