Si c’était vrai, il y a aurait plus de logement en location que de logement loués. Déjà, jette un coup d’œil aux annonces de vente pour « investisseur », la rentabilité « annoncée » (comme dans « je crois aux licornes et aux goblins ») est souvent de 4% (après tout, le vendeur veut récupérer ses billes. Cette rentabilité ne comprends pas les frais de notaires, les arriérés de réparation du syndic (car, bizarrement, c’est quand l’immeuble doit faire refaire sa toiture que les appartements sont mis en vente), etc…
Là ta rentabilité annoncée, c’est après avoir payé tous les frais, donc pas avant, au moins, 5 ou 6 ans.
Même après, considère 4% de rentabilité brute. C’est à dire que le loyer mensuel actuel te rapporte 0.3% de rendement. Vu que tu ôtes entre 1 et 1.5 mois pour les impôts fonciers (suivant l’endroit), 1 et 1.5 mois pour le syndic, 1 mois pour les charges non copropriété (type assurance, réparations diverses, diagnotiscs), tu es déjà entre 3 et 4 mois de moins de rentabilité, soit « plus » que 3% de rentabilité, au mieux, hors impôts.
En gros, après impôt, il te reste, au mieux 2% de rentabilité.
Si tu rajoutes ensuite, les vacances locatives, les réparations entre locataires (souvent plusieurs mois de loyers, et du temps de réparation), je doute que tu ne ramènes même pas 1.5% de rentabilité nette. Et ça, c’est quand ça se passe bien (c’est à dire pas de loyer impayés, pas de procédure d’expulsion, locataire respectueux). C’est très souvent en dessous de l’inflation.
Il vaut mieux mettre son argent sur un Livret A ou équivalent, tu auras, au final, un bénéfice plus important.
Tu rajoutes « l’encadrement des loyers », c’est à dire encore une mesure de vol déguisé, où tu ne peux plus récupérer la perte de « l’augmentation des loyers autorisée », par rapport au prix du marché/inflation, et même la valeur de ton bien est automatiquement réduite (car la valeur d’un bien est grosso modo (1/0.04) = 25x des loyers annuels possibles). Puis les nouvelles condition pour « l’efficacité énergétique », où on te fais changer les VMC par des VMC identiques, mais neuves, histoire que la case « VMC de moins de 5 ans » soit cochée dans le diagnostics et que tu passes à « bas de D » au lieu de E.
Au final, le propriétaire, il habite très souvent dans un logement aux performances bien moindre que le logement loué, car lui, il peut choisir de faire que les travaux qui ont un sens et n’est pas soumis au choix de la copropriété, société de travaux ami du syndic.
Donc même en pensant que le propriétaire gagne de l’argent en revendant son bien, et bien, c’est pas/plus vraiment le cas.
Le propriétaire ne gagne, très souvent, pas d’argent sur une location. Il en perd moins que s’il ne louait pas, par contre.
Il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir que l’immobilier, en France, est malade. D’un côté, il ne reste « que » les petits propriétaires historiques, un nombre de bien en location qui ne fait que diminuer (une fois l’une des magnifiques « expériences » de location vécue) et des locataires hyper protégés de l’autre.
Je ne parle même pas des APL qui sont des aides pour les propriétaires, déguisés en aides pour les locataires. En gros, la société travaille pour engraisser le priopriétaire, via les APL (et les coûts associés, regarde le budget de gestion d’une CAF) pour ensuite tout récupérer via les impôts.
Tant qu’il n’y aura pas d’équilibre dans les contrats, et une remise à plat du système, il n’y a aucune chance que tu soit gagnant, sur le court et moyen terme, avec un bien mis en location. Et vu la démographie actuelle, je dirais que même le long terme (> 25 ans) est plutôt mal parti non plus.