Ce qui a été totalement contre productif dans le rgpd c’est sa complexité et sa mise en œuvre.
On aurait juste eu un « accepter tout / refuser tout » à la limite… Mais non, il a fallu que ça soit détaillé et que chacun puisse choisir selon les finalités ou les partenaires ! Du coup personne ne regarde…
Le problème, c’est de poser une question auquel le grand public n’a pas la compétence pour répondre. Et pas non plus le temps de s’en préoccuper.
Quel que soit la façon dont on mettra la chose en oeuvre, ça ne réglera jamais le problème.
Il faut réaliser que poser cette question à madame Michu n’est tout simplement pas la bonne réponse.
Parce qu’il ne faut pas oublier qu’en face, il a des multinationales et de très gros intérêts. Ils ont des spécialistes en psychologie comportementale : face à un grand public peu informé, le combat est totalement inégal, les multinationales trouveront toujours des stratagèmes pour amener les utilisateurs à accepter.
Donc, il est évident que le débat doit être tranché par des spécialistes et le législateur. Et si on doit, bien sûr, consulter le peuple pour ne pas limiter cet important débat a une minorité d’initiés, autant lui poser la vraie question :
Voulez vous pour le futur de vos enfants d’un monde ou le moindre de vos faits et gestes sera répertorié dans une base de données. Le tout sera épié et scruté par des algorithmes intelligents pour prendre une foultitude de décisions dont personne ne peut encore mesurer les conséquences futures sur notre vie ?
Car oui, la réalité, c’est qu’on joue aux apprentis sorciers. Qu’on ne mesure absolument pas les mauvaises utilisations futures des données qu’on laisse collecter en masse aujourd’hui. Et je pourrais vous en trouver plus d’une qui fait froid dans le dos.