Commentaires : En réponse à des accusations de harcèlement des têtes tombent chez Ubisoft

« Un départ accompagné de ceux de Yannis Mallat, dirigeant des studios canadiens d’Ubisoft, et de Cécile Cornet, responsable monde des ressources humaines. »

Alors ok c’est pas la Directrice c’est la Responsable monde, je me suis trompé sur l’intitulé du poste…

Je vais modifier la brève pour apporter une précision : pour l’heure, Cécile Cornet ne quitte que son poste. Elle semble devoir rester chez Ubisoft.

La culture toxique chez Ubisoft MTL est bien réelle et est bien implantée. Vous trouverez de nombreux témoignages sur Glassdoor (anonymes ou non) et dans les récents articles de presse. Par exemple :


Elle est plus accentuée chez Ubisoft MTL parce que c’est une « mini-ville » en soi : 3000 employés au même endroit (plusieurs bâtiments proches). Et comme tous les autres studios AAA, cela est principalement dû au fait que les équipes de production sont stressées et influencées à rester le soir au travail pour « décompresser ». Et c’est souvent là que cela dérive.

Quand on vous fait travailler sur un jeu confidentiel dans un sous-sol sans vraie fenêtre pendant plusieurs mois. Sachant que vous ferez facilement du 40 à 60h par semaine sur votre lieu de travail, évidemment que certains employés deviennent un peu fou.

Pour « compenser », Ubisoft fait comme beaucoup de compagnies de la Tech : pleins d’avantages, de goodies, beaucoup de temps libre entre 2 projets, etc. et… alcool et party au travail.

Il faut comprendre que cette culture toxique est présente depuis le début et s’est développée dans les années 2000. Le sentiment d’impunité et de protection qui s’y est développé (parce que telle personne est « essentielle » à la compagnie) n’a fait que rendre plus toxique les relations entre certains employés. Il a fallu plus de 20 ans pour qu’enfin cette réalité soit mise en avant et que des fautifs soient mis à la porte.

Cependant, sur 3000 employés, on parle ici principalement de ceux travaillant dans les équipes de création et production. Les autres équipes n’ont pas la même réalité (ni les mêmes « avantages »). Et sur ce panel d’employés qui restent, ce n’est évidemment pas la majorité qui « fait n’importe quoi ». Malgré tout : 5% de 500 personnes, c’est toujours 25 membres qui peuvent affecter des centaines de personnes. Alors imaginez maintenant 10% sur 2000 membres…

À l’opposé, dans l’industrie du X (Montréal est très connue aussi pour cela - sites webs, plafeformes, etc.), quasiment toutes ont mis en place dans les années 2010 des obligations de respecter les autres sous peine de licenciement direct : pas d’invitation entre collègues, pas de relations entre collègues, pas de réflexions déplacées, etc. Tu fais ta job et tu rentres chez toi. Parce qu’auparavant, il y a eu des dérives justement.