En somme, tu milites pour un retour au monde du travail des années 1950, quand les patrons avaient tous les pouvoirs et ne suivaient aucune règle. Tu ne dois pas connaître grand-chose au monde du travail ni avoir vécu certaines époques. Moi j’ai commencé à travailler en usine à l’âge de 15 ans, dans des conditions que la plupart des adultes d’aujourd’hui refuseraient et ils auraient bien raison.
Non je répondais simplement à ton commentaire sur le fait que la Chine passerai par les mêmes étapes que l’Occident. Ce n’est pas du tout la même civilisation, la même culture. Ils n’ont clairement pas le même système politique et ce n’est pas prêt de changer pour l’instant.
Et on le voit même dans la culture et les valeurs des chinois expatriés en Europe. Ils sont majoritairement très attachés au travail et à la culture du mérite.
ça, pour être attachés au travail, c’est vrai … avec des chaines et en piquant leurs passeports quand ils en ont, car on en trouve encore beaucoup dans des ateliers textiles clandestins. 2 chinois devant la boutique et 50 planqués dans la cave. Va faire un tour dans certains quartiers de Paris 18è ou de Aubervilliers, tu ne verras pas la même Chine que celle dorée.
Quant à la grève des chinois citée plus haut, on n’a plus de nouvelles de ces grévistes, au fond d’un cachot ? avec des chaussures en plomb au fond du fleuve local ?
ça c’est la meilleure, aveuglitude maximum de ta part (mais tu n’es pas un membre humain, juste quelqu’un de banal qui veut faire semblant d’y croire au moyen d’une IA pour écrire ces sottises) Belle réussite : vignobles dans le bordelais en ruines et friches, parts dans le port de Marseille et dans l’aéroport de Toulouse abandonnées, un échec total de ces nouveaux riches chinois.
Mais à quoi sert de répondre à une IA comme toi, les chinois sont les meilleurs, les plus beaux, les plus forts bla bla bla
Moi, une IA ?
Il y a pourtant déjà eu des grèves pour réclamer de meilleurs salaires et même pas plus tard que cette année.
Bien bien, j’espère que personne de l’ambassade ne te lit … Parce que là c’est vraiment donner le bâton pour (te?) se faire battre, ou tout au moins faire passer les francais pour beaucoup plus aigris ou mal-honnêtes qu’ils ne le sont, on en a vraiment besoin …
Tu pourrais presque avoir le début d’une ombre de soupçon de crédibilité…si on ne te connaissait pas.
Au-delà du débat pro- ou anti-mondialisation (la Chine ici), notre société souffre d’un déni face aux transformations économiques actuelles. Trop nombreux sont ceux qui sous-estiment la Chine, la réduisant encore à un simple atelier de production, alors qu’elle est devenue un leader technologique. Cette obstination nous coûte déjà cher et nous coûtera plus encore si les mentalités ne changent pas.
Parallèlement, beaucoup se croient à l’abri en pensant que leur emploi ‹ n’est pas délocalisable ›. Si le travail doit être fait localement, rien ne garantit qu’il sera confié à des travailleurs nationaux. L’exemple du déploiement de la fibre dans mon département, largement confié à des équipes d’Europe de l’Est, illustre cette réalité.
Je le répète, même si tout le monde n’est pas convaincu, en tant que consommateurs, nous portons une responsabilité collective souvent niée : chaque achat est un vote économique. On ne peut déplorer la désindustrialisation tout en privilégiant systématiquement le prix le plus bas. L’histoire récente le prouve : de Nike contraint de revoir ses sous-traitants après les scandales du travail des enfants, à l’industrie agroalimentaire forcée d’abandonner l’huile de palme non-durable, la pression consumériste peut transformer les pratiques industrielles. Même si au final certain triche toujours, d’autres font plus attention.
Le défi n’est pas de fermer nos frontières, mais d’assumer nos choix en connaissance de cause. Cela exige plus de transparence sur l’origine des produits et des services, et notre engagement à payer le juste prix de nos valeurs.
C’est vrai, bien sûr, mais quelles marques faut-il acheter qui ne fabriquent pas en Chine, au Vietnam, en Thaïlande, à Hong Kong, Singapour, etc… ? il n’y en a pas beaucoup, qu’il s’agisse d’objets technologiques, de vêtements ou de chaussures.
Entièrement d’accord, et c’est vrai que l’information est volontairement opaque - ça arrange tout le monde de pouvoir dire « on ne savait pas ».
Quand j’ai changé mon lave-linge il y a plus de 10 ans, j’ai passé un temps fou à chercher du français ou européen qui correspondait à mes critères techniques. J’ai fini par prendre un Vedette Made in France. Plus cher à l’achat, mais sur le nombre d’années d’utilisation le surcoût devient dérisoire.
Pour les meubles aussi, on trouve encore du français - pas forcément plus cher que le géant suédois d’ailleurs, et vu qu’on les garde des décennies…
Bien sûr ce n’est pas possible pour tout, et heureusement qu’il y a des échanges internationaux. Mais sur certains achats durables, quand on peut s’informer et que l’écart de prix reste raisonnable, ça vaut le coup d’essayer.
Il existe quelques sites qui recensent les produits français, même si je ne prendrais pas tout pour argent comptant.
Après je ne suis pas un gros consommateur je ne change que quand le matériel est en panne et non réparable.
Un exemple de site : Annuaire des produits certifiés - Origine France Garantie
Tu es donc obligé de choisir parmi tout ça et non acheter exactement ce que tu voudrais. Je constate par exemple que pour les chaussures, les marque françaises Kickers et Mephisto ne figurent pas dans la liste.
Et voilà pourquoi, à part les intégristes, les gens continuent à acheter les marques qui leur plaisent et quels que soient leurs lieux de fabrication.
Le site regroupe des productions réalisées en tout ou partie en France selon les critères :
Critère A : Au moins 50% du prix de revient unitaire du produit est acquis en France.
Critère B : Les caractéristiques essentielles du produit sont acquises en France.
C’est une démarche volontaire des marques, ce qui ne veut pas dire que la liste soit exhaustive. De plus, cette liste est orientée production. Une marque française peut faire fabriquer un produit à l’étranger, au moins en majorité. Cela ne veut pas dire qu’elle ne crée pas d’emplois en France. C’est juste un exemple…
Ensuite, au niveau de la démarche, le but n’est pas d’acheter français pour acheter français. La logique est plutôt que, une fois que le consommateur sait ce qu’il veut, il peut consulter cette liste pour voir s’il a une alternative française dans ses moyens.
Note que mes posts ne visent pas à encourager à acheter que français - ce serait contre-productif. Je ne me concentre pas non plus uniquement sur les marques françaises… À titre personnel, je fais la démarche proposée ci-dessus. Cela représente forcément un sacrifice, au moins au niveau du temps que tu passes à chercher… Depuis le début, j’insiste bien pour dire que ce n’est pas facile et que les informations ne sont pas facilement accessibles…
C’est bien une démarche volontaire des consommateurs - beaucoup n’en veulent pas ! Ou ne veulent pas perdre le temps à … Mais il faut accepter les conséquences au niveau de notre société. Consommer est un choix a minima sur les produit que l’on consomme.
Pour Kickers, je ne sais pas, mais pour Mephisto, hélas, la fabrication en France est aujourd’hui minoritaire, depuis quelques décennies c’est l’usine portugaise qui assure le gros de la production, plus celle de Sarrebourg.
Question : si une société non française fabrique quelque chose en France, vous achetez ou pas ? ^^
Pour moi oui, cela profite au marché et à l’emploie en France. Avec normalement le même respect des normes environnementale, sociétale etc…
Et toi ?
Et pourtant, une société non française fabricant en France fabrique très probablement aussi dans d’autres pays en exploitant la main-d’oeuvre locale, mais ça, ça ne pose pas problème ? ça me paraît relever de l’égoïsme et du nombrilisme.
Pour ma part, c’est différent, je suis en Belgique. Déjà pour les bagnoles, il n’est pas possible d’acheter belge. Oui, il y a une usine Volvo, mais fabriquées en Belgique ou pas, ce n’est jamais qu’un groupe chinois qu’on engraisse au final.
Économiquement, oui, ça a plus de sens que d’acheter une marque française fabriquée à l’étranger : certes, les bénéfices vont partir à l’étranger, mais ça fait de l’emploi en France et des produits qui voyagent moins.
Si on accepte d’être très limité dans les choix possibles, pourquoi pas, chacun son point de vue.
Par contre, puisque tu parles d’emploi, il n’y a donc pas de métiers en pénurie en France ?
Sans revenir sur les propos de @MattS32 auxquels j’adhère complètement, je ne comprends pas en quoi ce serait du nombrilisme ou de l’égoïsme. Pas plus en tout cas qu’acheter français produit dans un pays étranger en exploitant la main-d’œuvre étrangère. Ni qu’acheter étranger parce que moins cher, alors que cela exploite une main-d’œuvre moins chère et ne respecte pas de normes environnementales poussées selon le pays de production… et ce pour le plaisir de payer moins cher ?
Tout dépend de ce que tu appelles pénurie. Par exemple, il y a pénurie de soudeurs pour faire les centrales nucléaires. Mais la pénurie ne fait que montrer la perte de maîtrise d’un sujet… Peut-être provoquée justement parce que nous sous-traitons à des pays avec une main-d’œuvre moins chère… Si la pénurie est due au plein emploi, c’est différent, mais ce n’est pas le cas en France.
On peut aussi parler de la pénurie de comptables, très importante selon les régions françaises. Une filière qui n’attire plus à cause de l’image qu’elle renvoie et parce que l’Éducation nationale l’a mise dans un coin : c’est une cause plus sociétale sur ce que l’on veut comme emploi. Alors que le métier a énormément évolué, et doit encore évoluer pour faire moins d’Excel et plus de gestion de données à grand renfort d’IA…
Il peut y avoir plein de raisons à une pénurie, mais la cause racine mérite d’être creusée.